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150 - L'art du court, article "anniversaire" mais néanmoins participatif

24 Nov 2019 | Un peu de moi | 0 commentaires

Je dois vous le concéder, j'ai merdé. Le 3 octobre dernier, c'était le premier anniversaire du blog. Pris dans le feu de la vie et de mes sujets à traiter, je me suis rendu compte trop tard que j'avais loupé le coche. Ceci est le 150ème article que j'écris en ces lieux. C'est un cap, que dis-je c'est un cap, c'est... Je ne sais pas comment terminer cette phrase avec classe et élégance. Tous les mots se terminant par "ule" se bousculant dans ma tête ne me le permettent pas. Là, par exemple, vous voyez, j'aurai besoin de votre aide.

Un coup de génie !

Si je devais comparer ma première expérience de blogueur - c'était il y a un bail : premier article posté le 21 mars 2006 - avec celle-ci, je dirais que ce qui me manque énormément aujourd'hui, c'est l'échange, le dialogue via les commentaires que j'avais à l'époque. C'est que les réseaux sociaux sont passés par là. Pourtant certains sites comme secouchermoinsbete.fr pour ne prendre que lui génère des centaines de commentaires par article, chacun apportant sa pierre à l'édifice. Il faut dire que le concept est assez malin. Chacun peut poster une info étonnante avec un maximum de 300 caractères ce qui ne lui permet pas d'être exhaustif et les inévitables manques du format court engendrent un paquet de précisions apportées en commentaires. Ceci ajouté au fait que le site doit cumuler un nombre de visites bien plus impressionnant qu'ici explique sans doute l'effet interactif quasi inexistant sur le BID, à mon grand dam.

Un coup de main ?

Pourtant, le court, c'est quand même mon dada. Ce blog est accolé, comme son nom l'indique à l'Impossible Dictionnaire dont le but est d'offrir des définitions courtes et barrées à des mots existants ou inventés. Si vous voulez me faire plaisir, un commentaire bien à propos m'emplira de joie. Si l'inspiration vous manque, j'ai  depuis peu la solution. Je viens d'ouvrir un compte Utip qui vous permettra, si l'envie vous titille, de soutenir le blog en allant mater deux trois pubs me rapportant quelques centimes par visionnage. Ça ne vous coûte qu'un peu de votre temps et ça me motive dans ma démarche de partager avec vous plein de nouveaux articles et d'aborder avec humeur et enthousiasme de nouveaux sujets.

Un coup du sort

Dans le tout premier article de mon premier blog, j'écrivais ceci :

"J'ai toujours aimé écrire, de la période adolescente tourmentée aux poésies nihilistes jusqu'aux mails d'une banalité tranquille en passant par les bons gros coups de gueule incendiaires. En vieillissant, je me suis senti impropre aux mots. Par baisse de régime ou par excès de réalisme, la plume m'est tombée de l'esprit et le pays de mon âme s'est retrouvé orphelin d'encre."

Et j'embraye sur un quatrain qui aujourd'hui encore me fait monter le rouge aux joues tant il est... comment dire ? Je vous laisse juge :

Voguent les mots,
blog le flot,
vagues en mon sceau,
blagues au radeau.

Sur les rails de la rime, la honte m'étreint. Jamais je n'ai réussi à bricoler ne serait-ce que l'ombre d'un haïku. Et pourtant, Dieu sait que j'aime le Japon dans sa sublimation de la simplicité. Pourtant, avec mon Impossible Dictionnaire, je me complais dans le succinct. Chez mézigue, pas de pépin pour le bref. Je me targue d'être un éjaculateur précoce de l'écrit. Avec mes mots, le plaisir liminaire du lecteur n'est jamais bien loin de l'extase final. Jamais trahi par un résumé. Concis, condensé, compendieux, du moment que c'est con, ça me va. Je suis un TGV en Suisse : "Attention au départ, tout le monde descend !"

Un coup de boomerang

Tout cela pour dire que les haïkus, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas pour moi tout nippons qu'ils soient. Treize ans en arrière, sur le blog que ma muse et moi nous nous amusions à démuseler, j'avais lancé un concours intitulé "Un ver, ça va. Quatre vers, bonjour au poète qui est en toi". J'y proposais une alternative française au court poème japonais, une sorte d'ail-cul, quoi ! Rien de très original, quatre vers et pis c'est tout. J'en ai commis des plus honorables que le premier jet du dessus. D'autres s'y sont mis. Boule de neige, les flocons rimèrent en choeur en doux mots aériens.

Dans la folie du moment, dans l'ivresse du 150ème degré, je me surprends à vouloir remettre le couvert, me disant "Pourquoi pas vous ?"

Pour le coup, je relance le bouzin !

Que chacun se sentant poète-poète, claque son quatrain. Je m'y colle derechef (de gare) et vous laisse la correspondance en commentaire, si vous le voulez bien.

Sur le pupitre, le peintre dépose son œuvre aux couleurs à venir.
Sous la sous-pente, le pitre écrit sa prose aux doux éclats de rire.
Aux croisées des chemins, les muses s'émeuvent et rient.
La plume et le pinceau caressent ventre et esprit.

Y a aussi celui-là que j'aime bien :

Voyager dans le temps comme on nage dans l'étang,
éviter les roseaux pensant et dépensant,
vivre à fond sa survie et nier l'existant.
J'en appelle à la vie mais je crains le néant.

C'est maintenant à vous de jouer. Que j'adorerais vous voir user les commentaires de vos vers délicieux, frugaux ou pernicieux. Lâchez-vous que diable ! Nous partîmes cent cinquante mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en commentant bien fort. Je rêve d'un blog comme Gad rêve d'une banque, le cachet en moins (ou alors beaucoup de visionnages Utip). Le vœux pieux va-t-il terminer comme un vieux pneu sur le bord de la route ? La balle est dans votre camp, les amis !

 

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