Des nouvelles de mon ventre (et quelques bonnes adresses)
Eh bien, dites-moi, ça fait un moment que nous ne nous étions pas croisés en ces lieux. Shame on me, j'ai feignassé toutes les vacances mettant un masque sur mes mots en évitant la propagation de ma pensée et de mes envies. Je ne suis pas sûr que mes articles soient si viraux que ça pourtant. La rentrée devait être le début d'un souffle nouveau avec la reprise des activités du BID. Oui mais l'envie manquait. Il faut dire que je tire un boulet depuis le confinement. Ce ne sont pas les sujets qui manquaient mais l'entrain. J'ai quelques mois forcé l'humeur comme on rit faux. Au départ, on y croit, puis la gène s'installe, les raclements de gorge le disputent aux regards entendus suivis d'un silence qui se voudrait vide de sens. Grâce au souffle des membres de la Teamblog Montpellier que je retrouverai lors du dernier repas de cet article, une étincelle s'est invitée retranchant ma morosité en des coins plus reculés. Une étincelle, aller vers elle. L5 powa !
Cette fois, c'est l'estomac qui s'exprimera. C'est donc, finalement, le retour du BIDE. Que je suis drôle ! 😉 L'occasion de partager avec vous mes meilleurs coups de fourchettes de ces dernières semaines.
Les Manneken
Ce fut ma première sortie resto après le déconfinement. En août. Oui, j'ai mis du temps à ne plus stresser. Il faut dire que les photos provenant de l'enseigne commençaient à s'inviter régulièrement sur le fil d'actualité de mes réseaux sociaux. Comme leur nom l'indique, ils sont belges, ils sont deux, et ils proposent à leur clientèle la vraie frite belge cuite à la graisse de bœuf. L'histoire aurait pu être courte puisqu'ils avaient prévu une ouverture en pleine période de confinement. On fait mieux comme début euphorique. Cependant, la spécificité, l'authenticité et, il faut bien le reconnaître pour les montpelliérains, l'exotisme de l'offre furent plus forte que le virus. En tant qu'amoureux de la frite, je n'ai pas attendu l'ouverture de ce snack pour aller à la rencontre de la meilleure représente du genre. En 2015, avec mon fils Sylvain, lors d'un séjour en Belgique, nous avions eu le plaisir de nous poser derrière une longue file d'attente - pourtant nous étions venus dès l'ouverture - place Jourdan, à Bruxelles, devant la Maison Antoine pour déguster celles qui avaient été honorées du titre de "best french fries of the world" par le très sérieux New York Times. Ce fut un kif, mais un kif !
Je dois avouer que bien qu'elles ne dépassent pas les belles blondes de la fritkot Antoine, celles des Manneken s'en approchent bigrement au point que j'ai eu le sentiment d'un voyage dans le temps et l'espace en goûtant le première frite du cornet de l'enseigne montpelliéraine. Je n'ai depuis qu'une seule envie, y retourner "en cornet" et "en cornet" comme aurait pu le chanter Francis Cabrel s'il était né outre-Quiévrain. La Maison Antoine a été fondée en 1948. Pour Les Manneken, c'est que le début, d'accord, d'accord.
Adresse : 62 Rue de l'Aiguillerie, 34000 Montpellier
Sud de France fête la qualité
Le 4 septembre, c'est avec un plaisir immense que je me rendais à "Sud de France fête la Qualité", une manifestation qui se tenait comme chaque année au Château d'Ô à Montpellier. Avec toutes les annulations de cet été, exit la foire aux huîtres de Bouzigues, au revoir le festival de la tomate de Clapiers, j'avais l'estomac en berne et le coup de fourchette amorphe. Et puis, miracle, cette fête de l'artisanat de bouche et des producteurs de produits de qualité régionaux fut maintenue.
L'un des gros avantages de cette manifestation par rapport aux marchés de producteurs, c'est qu'ici on est sûr d'avoir en face de nous les vrais producteurs des produits présentés et non un usurpateur affichant local, prix à l'avenant, sur des produits espagnols ou d'Afrique du Nord. Je parle d'expérience. Ici, ce sont la qualité, l’authenticité, la dégustation et la bonne humeur qui priment. Belle ambiance. Toujours un plaisir de discuter avec des gens passionnés, donc passionnants.
Mon coup de cœur de l'année va au roquefort Coulet, plus particulièrement à l'affinage 18 mois, salosité parfaite, onctueux à souhait tout en étant affirmé en goût.
Si vous voulez en savoir plus sur la manifestation et les différentes appellations qu'on y retrouve, je vous invite à lire l'article que j'avais écrit il y a un an sur cette belle vitrine des produits de la régions Occitanie :
Le Petit Gazouillis
Il existe deux types de bonnes adresses, celles qu'on partage et celles qu'on garde pour soi. Longtemps, ce petit restaurant de Castelnaudary se trouvait dans ma liste de la seconde catégorie. Pourquoi ? Parce que l'adresse est exceptionnelle, parce que le lieu est très petit, parce que trop de monde aurait pu modifier l'esprit et la qualité de sa spécialité que vous avez, j'imagine, tous devinée, le cassoulet. À mon corps défendant, cela faisait quelques années que je ne m'étais pas fait péter le bide au Petit Gazouillis. Il fut une époque où je passais régulièrement dans le coin. Je n'hésitais jamais à bifurquer pour le plaisir de la régalade. J'y ai aussi amené pas mal d'amis. Tous furent conquis. Aficionados de la spécialité du cru, j'ai pourtant testé pas mal d'adresses du coin plus ou moins cotées : L'Hôtel de France, La Maison du cassoulet, Cassoulet Impérial... Mais aucune, à mon goût, n'arrive au niveau de mon adresse fétiche. Et, ce qui ne gâte rien, les prix sont très abordables. Je vous conseille le menu comprenant une salade lauragaise de toute beauté, un cassoulet aux deux confits, magnifique, sublime, et un désert au choix. Le tout pour 18,50 euros. Ce qui est dingue, c'est que le goût n'a pas changé. Après quelques années d'absence, le plaisir reste intact. Une tuerie. Et donc, cadeau, je partage l'adresse avec vous.
Adresse : 5 Rue de l'Arcade, 11400 Castelnaudary
Petit conseil : je vous conseille vivement de réserver, surtout en ce moment, en période de distanciation sociale.
Le Prose
Quand j'ai appris que le repas de rentrée de la Team Blog Montpellier, dont je suis un des membres, se tiendrait au Prose, j'avoue, j'ai ri. Vous connaissez la prose dont Monsieur Jourdain usait sans le savoir dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière. Le dico parle d'une manière de s'exprimer qui n'est soumise à aucune règle, au contraire de la poésie qui répond à des critères de nombre de pieds et de rimes. Mais quand le mot passe au masculin, le sens en est tout autre. Le prose dans un langage fleuri, c'est le cul, les fesses, le fessier, tout ça, tout ça. C'est étrange comme nom de restaurant vous ne trouvez pas ? Remarquez, il y a quelques jours, je suis passé devant une cantine au nom surprenant, L'Erreur. Pire, il semblerait que derrière les plats proposés se trouve un meilleur ouvrier de France. Je ne comprendrais jamais le marketing inversé.
Mais revenons plutôt à nos fesses. Le Prose dispose d'une carte de spécialités italiennes dont la renommée en fait une des bonnes adresses de La Grande Motte. Et ma foi, je dois avouer que cette pizza Prosedelicioza fut l'objet d'un grand moment de régalade. Ce qui ne m'a pas empêché de lorgner plusieurs fois sur le plat de pâtes aux truffes de mon voisin. L'odeur de la truffe, je dois vous le confesser - Con-fesser, prose, humour ! -, j'ai du mal à résister. Cette adresse fut une belle découverte. Il faut dire qu'en cette fin d'été, manger en extérieur, près de la piscine, entouré de verdure et des meilleurs blogueurs de l'Hérault, on ne va pas se mentir, cela a ajouté au plaisir du ventre.
Adresse : 277 Allée du Vaccares, 34280 La Grande-Motte
Voilà, j'espère vous avoir donné faim et, surtout, l'envie de tester l'une des adresses. Si c'est le cas, je serais curieux d'avoir votre avis en commentaires.
Et, bon appétit, bien sûr ! 😉
Salut, ici Caribou.TV.
Merci de bel article très appétissant.
Vous nous manquez dans la sphère YouTube
Merci Caribou.TV, c'est gentil de me suivre ici aussi. 🙂