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Et voilà, je me suis laissé avoir !

19 Mai 2019 | Un peu de moi | 0 commentaires

Je m'étais promis de faire attention. De vérifier quelques temps avant pour avoir la possibilité de préparer l'article, le thème, puis le lancer pile-poil au bon moment. Après avoir mis en ligne le troisième jeu des gentilés, je vérifie. Et là, c'est le drame ! C'était hier, le jour du centième article du blog. J'aurais voulu qu'il soit spécial, que je vous prépare une liste de cent "je-ne-sais-pas-quoi" pour l'occasion. Ben c'est raté !

C'est que mine de rien ça a été fichtrement vite. Le premier article du Blog de l'Impossible Dictionnaire V2 a été posté en octobre dernier. Une centaine d'articles en six mois, moi même ça me troue le "vous-savez-quoi". Et ce ne sont pas les idées qui manquent pour les cent prochains ça je peux vous le dire. Mais, voilà, je suis bien embêté parce qu'au moment où j'écris ces lignes, je ne sais absolument pas de quoi je vais vous parler pour le cent-unième article. Peut-être pourrais-je vous parler du chiffre... du nombre... je sais jamais lequel utiliser. Ben tiens, petit truc : chiffre avec un "c" est, par ordre alphabétique, avant nombre avec un "n". Donc chiffre, c'est "0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9" et nombre ce sont les suivants, ceux avec plus qu'un signe. Par comparaison, les chiffres sont les lettres de l'alphabet et les nombres sont les mots du dictionnaire. Pouf pouf ! Peut-être pourrais-je vous parler du nombre 101, on en parle jamais. Et pourtant...

101, nombre premier

101 est le vingt-sixième nombre premier. Et là, vous vous dites que vous n'êtes pas venu sur le blog pour que je vous rappelle vos souffrances d'enfance et d'adolecence devant une feuille désespérément blanche pendant que le bruit du stylo crachant son encre emplit une salle que le prof de math surveille négligemment en laissant croire qu'il bouquine le dernier "Algèbre hebdo" alors que même de votre place, de l'autre côté de la pièce, vous voyez dépasser un tout autre magazine dont l'effet sur l'anatomie de monsieur Goubart est démultiplicateur.

Pourtant Monsieur Goubart n'a pas besoin de mater de la courbe siliconée pour pouvoir se satisfaire - pas devant tout le monde - de la sexytude du nombre 101. Parce que, oui, c'est un nombre premier sexy. Si si, ça existe. On dit de deux nombres premiers qu'ils sont sexys quand leur différence est de 6. Preuve en est que les mathématiciens peuvent aussi être des petits rigolos puisque l'origine de cette appellation provient d'un jeu de mot basé sur le latin de six, sex.

101 est aussi un nombre premier jumeau avec 103 (différence de 2), un nombre premier cousin avec 97 (différence de 4). Il est également la somme de cinq nombres premiers consécutifs : 13 + 17 + 19 + 23 + 29 = 101. Et c'est beau !

101 en langage codé

Connaissez-vous les codes 10 ? Ce sont des nombres qui permettent de rapidement définir une situation auprès d'un "collègue" sans que celles et ceux qui l'entendent puissent en comprendre le sens. Il est essentiellement utilisé par la police, 101 étant le premier code de la liste.

C'est en 1940 que Charles Hopper, directeur des communications pour la police d'État de l'Illinois dans le District 10 - ce n'est pas un hasard - décide d'utiliser les codes 10 alors que les canaux radio des forces de police utilisent une bande passante limitée, permettant ainsi de réduire le trafic radio de façon significative mais aussi d'optimiser la compréhension. Je m'explique. En radio, en CB par exemple, le son de la voix du correspondant vient se positionner au dessus de ce qu'on appelle le bruit blanc, ce bruit parasite permanent sur les réseaux. La première syllabe, même si on l'entend, est rarement parfaitement compréhensible à la différence de celle qui vient après puisque l'attention est cette fois totale. D'où l'idée de précéder chaque code du mot "dix" afin d'augmenter les chances que le correspondant puisse correctement comprendre la partie critique du message.

Là, où le bas a blessé, c'est lors des attentats du 11 septembre 2001. C'est que depuis les années 40, chaque corps de police, chaque district, utilisent les mêmes codes mais pas pour les mêmes significations. S'en est suivi quelques désastreuses confusions qui ont mis à mal le système. Voici quelques exemples de 101 :

Code original d'intervention de l'APCO (1974) : Je ne vous reçois pas / Mauvaise réception
À Amherst : Officier en détresse
Dans le Comté de Suffolk (département de police des états universitaires) : Besoin d'aide pour l'agent
À New York : Appeler au poste
Au Québec : À l'écoute

101 dans les parcs Disney

Dans les parcs Disney, 101 ne fait pas toujours références aux dalmatiens. Ça serait même plutôt un tour de la méchante Cruella qui ne veut pas que vous vous amusiez dans l’insouciance de votre enfance retrouvée le temps de quelques tours de manèges qui provoquerait son utilisation. Pour éviter de perturber les visiteurs - on dit guests dans le langage disneylandien - quand une attraction n'est pas opérationnelle, la dame où le monsieur au talkie-walkie n'annonce pas devant les enfants en attente de vivre le plus beau tour de leur vie "Bordel de merde, cette putain d'attraction est encore en panne !" mais susurre au micro un délicieux "one oh one" signifiant, vous l'aurez compris, attraction hors service, fermée, arrêtée ou n'acceptant plus de passagers. D'ailleurs, est-ce que cela vous intéressere que je vous fasse une liste des termes employés par les casts members, les employés des parcs Disney ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire.

Pour revenir quelques instants sur les 101 dalmatiens, Tim du site www.le-toaster.fr s'est amusé à vérifier si le film d'animation ne trichait par sur le nombre de chiens et chiots à l'écran. Bingo, ils étaient bien 101. Il est même allé plus loin en comptant le nombre de taches global. Sachant que Pongo en compte 72, Perdita 68 et, en moyenne, 32 par 99 chiots, le total est de 3 308 taches. Ce n'est pas fini. Considérant la durée du film, il a fallu que l'équipe d'animateurs dessine précisément 6 469 952 tâches noirs sur pelage blanc. Sacrée tâche !

101 à l'hôtel

Il se peut que lors de votre prochain séjour en Angleterre vous remarquiez qu'au premier étage, il n'existe pas de chambre 101. La faute en serait au roman de Georges Orwell, 1984. En effet, les séances de lavages de cerveau subies par le héros se déroulent dans la chambre 101, Winston Smith devant faire face à ce qui l’effraie le plus au monde.

Vous vous souvenez de l'australien Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks dont le but était la transparence totale en publiant des documents confidentiels sur le net ? Quand il recevait des journaliste, c'était dans la chambre 101, une référence au Big Brother de 1984.

Dans Matrix, les référence au nombre 101 sont légion. Logique puisque nous sommes dans la matrice, une suite de "0" et de "1". 101, c'est aussi le numéro de la chambre qu'occupe Néo au début du film alors qu'il est encore "conditionné". Nouvelle référence à Orwell.

101 en vrac

Comme il se doit, terminons avec une petite liste des autres significations/références.

  • Dans la culture populaire anglo-saxonne, le 101, c'est notre b-a-ba.
  • C'est le numéro atomique du mendélévium, dont je ne soupçonnais pas l'existence avant aujourd'hui.
  • Le numéro d'appel d'urgence de la police en Belgique et en Argentine est le 101.
  • C'est l'écriture binaire du nombre 5
  • C'est le nombre de départements Français, le cent-unième étant Mayotte.
  • Le 11 avril est le cent-unième jour de l'année.
  • La première étape du 101è Tour d'Italie, en 2018, était longue de 10,1 km.

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