10 infos étonnantes sur "La Quatrième dimension"
Quand je suis à la recherche de sujets d'article en nostalgie TV, j'essaye de me creuser la soupière pour dégoter des séries gravées dans ma jeunesse mais disparues depuis. Vous savez, ces séries dont on se dit "Ah oui, c'est vrai, j'avais complètement oublié, qu'est-ce que c'était bien !". On va être clair, c'est mon kif. Toutefois, il est difficile de faire l'impasse sur les incontournables, celles que tout le monde connaît et encense. Elles aussi ont marqué mon enfance ou mon adolescence de dévoreur d'histoires sur lit d'écran cathodique. Il serait fort dommage d'évoluer en pas de côté quand l'une d'elles me revient en mémoire sous prétexte que le sujet a été surexploité. C'est même une gageure dans ces conditions de trouver 10 infos étonnantes les concernant. Aujourd'hui, je vous invite à la découverte d'une des plus vieilles séries de SF, toujours d'actualité puisqu'une nouvelle version a été lancée l'an dernier, j'ai nommé, tadada, La Quatrième dimension. Le concept reste immuable : un narrateur tease une situation étrange se déroulant en one shot sur l'épisode, l'histoire se termine de façon choc ou inattendue, moment où le narrateur reprend la main pour lancer sa petite morale. Même si j'aborderai succinctement toutes les versions, je vais surtout m'attarder sur la série originelle qui fit les beaux jours de CBS, sur les écrans américains de 1959 à 1964, 156 épisodes, tous en noir et blanc.
1. Une fausse traduction du nom de la série
En version originale, la série s'appelle The Twilight Zone, ce que l'on pourrait traduire par La Zone Crépusculaire. Cette expression provient de l'U.S. Air Force qui l'utilise pour désigner l'instant précis où un pilote d'avion est incapable de voir la ligne d'horizon en phase d'atterrissage. Certaines sources précisent toutefois que l'instigateur de la série ne connaissait pas cette utilisation de l'expression. En France, les traducteurs ont opté pour une dimension supplémentaire après la largeur, la hauteur et la profondeur. Cette "quatrième dimension" censée amener le mystère et le décalage propice à la série s'avère être, dès le début du vingtième siècle, vulgarisée par le scientifique à la langue la plus connue de la planète, Albert Einstein qui en fera la dimension du temps grâce à sa théorie de la relativité qui démontre que si on atteint une vitesse proche de la lumière, le temps passera plus vite que sur Terre. Il est tout de même important de préciser que le temps n'est qu'une des interprétations possibles de la dimension en question. Il en existe beaucoup d'autres. Comme cette notion était théorisée, la série dans sa version originale a placé la barre un cran au-dessus en faisant référence dans sa présentation à une fifth dimension, donc littéralement "cinquième dimension".
Pour la petite histoire - béotien que j'étais à l'époque -, quand feu La Cinq, en 1986, a opté pour le titre de La Cinquième Dimension, j'ai poussé des cris d'orfraie pestant contre l'opportunisme de la chaîne à vouloir s'approprier, vil sacrilège, le nom de cette série mythique. Alors que finalement c'était elle qui était dans le vrai. Mea culpa 34 ans plus tard.
2. Un pilote inédit en France
Le voyage dans le temps, ce sera le sujet abordé par ce qui n'était, dans un premier temps, qu'un téléfilm de 52 minutes écrit par Rod Serling. Un homme raconte à un psy une histoire qui lui fait douter de sa santé mentale. Il rêve qu'il se réveille à Honolulu quelques années plus tôt, la veille de Pearl Harbor. Sont-ce des rêves ? Est-ce la réalité ? Voyage-t-il vraiment dans le temps et l'espace ? Vous allez le savoir dans quelques instants puisque je vous offre la possibilité de visionner ce qui restera le pilote - sans toutefois la musique, le titre ou le narrateur emblématique - de La Quatrième dimension, un épisode inédit en France, donc en version originale sous-titré VF.
Le script de The Time Element fut acheté par CBS sans qu'il soit question expressément question de le tourner. Puis arrive Bert Granet, le nouveau producteur de Westinghouse Desilu Playhouse. En furetant dans les coffres de la chaîne, il déterre le script qu'il décide d'offrir à son show. Après la diffusion, c'est un raz-de-marée postal. Les téléspectateurs en redemandent. Plus de 6 000 lettres de louange inondent les bureaux de Granet. Succès public mais aussi succès critique. Jack Gould écrit dans le New York Times "L'humour, l'intrigue et les dialogues percutants de M. Serling ont donné un divertissement prenant de bout en bout".
Un engouement qui incitera la chaîne à lancer une nouvelle série dont les histoires seront du même acabit. C'est ainsi que naquit... La Quatrième dimension.
3. Des suites aux castings prestigieux
On va vite se débarrasser des resucées pour ensuite se concentrer sur la série originelle.
En 1969, après la fin de La Quatrième dimension, Rod serling lance Night Gallery. Autant sa série précédente fut un succès immédiat, autant cette dernière pourtant dans la lignée de la précédente, même si plus axée sur l'occultisme et le fantastique gothique, fut vivement critiquée. À telle enseigne que Serling, blessé par les mauvais retours et ne recevant aucun soutien des producteurs, finira par quasiment renier la série. En France, elle est quasiment inconnue. Seul le pilote fut traduit et doublé sous le titre L'Envers du tableau. On y retrouve trois histoires, dont la première réalisation d'un petit jeune prometteur, un certain Steven Spielberg qui sera à deux autres reprises au générique de la série.
C'est sans doute en hommage à ce premier tour de manivelle qu'en 1983, il s'associera à John Landis pour la version cinéma de La Quatrième Dimension. Le film se compose de quatre histoires indépendantes dont trois issues de la série éponyme. Leur réalisation, en plus des deux instigateurs, est confiée à Joe Dante et George Miller. Malgré ce concentré de talents, le film ne rencontrera pas le succès au box-office.
Deux ans plus tard, j'y faisais référence en préambule, La Cinquième dimension (The New Twilight Zone en version originale) reprend le concept de courtes histoires fantastiques sans systématiser la fin choc, pourtant une des raisons du succès de la série. Le narrateur facecam disparaît, laissant place à la voix-off. Cette mouture explore de nouveaux horizons surnaturels et, in fine, n'est pas une compilation de remakes couleurs. ce qui permet de faire appel à de nouveaux scénaristes dont un certain George R. R. Martin à qui l'on devra plus tard le célébrissime Game of Thrones.
Nouveau millénaire, nouveau retour de The Twilight Zone sur la chaîne UPN. Je ne peux porter de vue critique sur cette version n'en ayant regardé aucun épisode. Vu qu'il n'y aura qu'une seule saison, on peut supposer que le résultat ne fut pas à la hauteur du concept malgré le retour d'un narrateur en la personne de, excusez du peu, Forest Whitaker. En 2003, la chaîne Treizième rue qui, comme moi à l'époque, n'a pas compris que La Cinq avait rebaptisé intelligemment la série, la nomme La Treizième dimension. Bon, oui, d'accord, le chiffre 13, malheur/bonheur, tout ça. OK, je ne dis rien.
L'an dernier a été marqué par le retour de la série sur petits écrans grâce au scénariste-réalisateur Jordan Peele a qui l'on doit quelques gros succès du box-office horreur comme Get Out et Us. Il reprend le rôle de Rod Serling. Un premier épisode remake du très connu épisode Cauchemar à 20 000 pieds sera suivi de 9 épisodes originaux. Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir ce que cela donne mais si c'est votre cas, n'hésitez pas à me donner votre avis en commentaires, ils sont là pour ça et tellement sous-exploités sur ce blog.
Allez, après ce voyage dans le temps des refontes, remakes et autres resucées de La Quatrième dimension, il est temps (oui oui, j'assume !) de revenir aux sources en nous intéressant à l'homme derrière l’œuvre.
4. Un showrunner d'exception
Le terme de showrunner apparaît en 1992 dans le magazine Variety. Il désigne le responsable d'un programme garant de sa cohérence et de son esprit. Les québécois emploi le terme d'auteur-producteur. Même si l'expression n'existait pas dans les années 50, le rôle que tenait Rod Serling s'apparente complètement à cette notion. Il n'est pas évident d'être un scénariste à la télévision en pleine époque du maccarthysme. Surtout quand l'envie est de porter un regard critique sur la société de l'époque. Après avoir passé des années à corriger ses scripts, censurés par des sponsors trop frileux à la moindre possibilité de controverse - et c'était sans les réseaux sociaux - Rod Serling décide de flirter avec la science-fiction, un genre lui permettant une plus grand liberté artistique, autant de ton que de propos. Il N'en peut plus, il en a marre de ces demandes de modification ridicules comme la fois où Ford a demandé à ce qu'on enlève une référence au Chrysler Building. Dans une interview de Mike Wallace, il déclare : "Je ne veux plus me battre. Je ne veux pas avoir à combattre des sponsors et des agences. Je ne veux plus avoir à me battre pour imposer mon point de vue. Je ne veux plus faire des compromis quand j'aborde des thèmes polémiques."
Il est le créateur, l'instigateur, le responsable de la ligne éditoriale, le scénariste principal de La Quatrième dimension. Il écrira 92 des 156 épisodes que comportent les 5 saisons. Mais plus encore, c'est lui que l'on voit présenter et clôturer chaque histoire. Une chose courante à l'époque, d'autant que la série prend l'horaire de Alfred Hitchcock présente qui, comme son nom l'indique, était présenté par le grand réalisateur. C'est à ce titre qu'il entre dans la légende pour devenir une référence absolue de la pop culture. Ce qui fera oublier qu'il fut également le coscénariste du premier film de La Planète des singes. Le meilleur à mon goût. Ça y est, je me suis chauffé, j'ai envie d'écrire un article sur La Planète des singes. Deux secondes, je note ça sur ma todo list.
Le 26 juin 1975, l'auteur le plus récompensé de l'histoire de la télévision américaine, avec notamment six Emmy Awards, succombera d'une intervention de chirurgie cardiaque pour rejoindre la quatrième dimension en même temps que le panthéon de l'Imaginaire. Il fera l'objet de moults références. J'en ai dénombré quelques unes :
- Les producteurs de la série Médium acquerront les droits d'images des interventions de Rod Serling pour le faire apparaître dans un épisode en relief de la série. Il indiquera aux téléspectateurs comment utiliser les lunettes 3D.
- Michael Jackson utilisera quelques mots de Rod Serling issus de La Quatrième Dimension pour un rap dans la chanson Threatened.
- En 1994, Disney utilisera Rod Serling pour La Tour de la Terreur, changeant le mouvements de ses lèvres pour coller au texte d'introduction de l'attraction invitant et accompagnant les visiteurs à monter dans un ascenseur qui les mènera tout droit dans La Quatrième dimension.
- Lors de l'introduction du film Phantom of the Paradise de Brian De Palma, la voix-off présentant le personnage de Swan est celle de Rod Serling.
- [spoil alert] Une version simulée de Rod Serling apparaît à la fin de Blurryman, dernier épisode dans la version 2019 de la série grâce à une performance faciale de Ryan Hesp, une capture de mouvement de Jefferson Black et la voix de Mark Silverman.
Avant de passer au point suivant, j'aimerais avoir une pensée pour la femme derrière l'homme, Carol Serling. Elle aura connu toutes ses références à son mari en participant activement à ce qu'il ne tombe pas dans l'oubli. Elle nous a quitté tout dernièrement à l'âge de 91 ans, il y a quelques semaines, le 14 janvier 2020.
Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur l'homme et son combat pour la liberté d'expression, je vous invité à la lecture de la BD L'Homme de La Quatrième dimension de Koren Shadmi sortie aux éditions La Boîte à Bulles.
5. Une distribution de dingue
Deux épisodes de la série se sont tournés avec un seul acteur, Agnes Moorehead (la belle-mère de Ma Sorcière bien-aimée) dans Les Envahisseurs et Mickey Rooney dans La Dernière Nuit d'un jockey. Souvent, les histoires comportent peu d'acteurs. Ce qui n'empêche qu'on en a vu défiler du beau monde, des acteurs réputés à l'époque comme des stars en devenir faisant leur première apparition sur petit écran. Florilège :
Orson Bean (Roy Bender dans Desperate Housewives)
Charles Bronson
Virginia Christine
Jeanne Cooper (Katherine Chancellor dans Les Feux de l'amour)
Robert Cummings
Jack Elam
Peter Falk (Columbo)
Ron Howard (Richie Cunningham dans Happy Days)
Dennis Hopper
Buster Keaton
Martin Landau (commandant John Koenig dans Cosmos 1999)
Ida Lupino
Patrick Macnee (John Steed dans Chapeau melon et bottes de cuir)
Ross Martin (Artemus Gordon dans Les Mystères de l'Ouest)
Roddy McDowall (Cornelius dans La Planète des singes)
Lee Marvin
Burgess Meredith
Elizabeth Montgomery (Samantha dans Ma sorcière bien-aimée)
Leonard Nimoy (Spock dans Star Trek)
J. Pat O'Malley
Robert Redford
Telly Savalas (Kojak)
William Shatner (capitaine James T. Kirk dans Star Trek)
George Takei (Sulu dans Star Trek)
Lee Van Cleef
David White (Alfred Tate dans Ma sorcière bien-aimée)
Dick York (Jean-Pierre dans Ma sorcière bien-aimée)
L'acteur qu'on a vu le plus souvent dans la série est Jay Overholts avec huit rôles différents, suivi par Vaughn Taylor qui joua cinq fois.
6. L'épisode qui m'a le plus marqué
Là, je vais être obligé de spoiler grave parce que c'est surtout le twist de fin qui m'a marqué dans l'épisode 89. Diffusé aux États-Unis le 2 mars 1962, Comment servir l'homme est adapté d'une nouvelle de Damon Knight qui reçut à titre rétroactif en 2001 le prix Hugo de la meilleure nouvelle courte de 1951. Dans cet épisode, on retrouve Richard Kiel - que nous avions déjà évoqué dans 10 infos étonnantes sur la série TV "L'Incroyable Hulk" - jouant le rôle d'un Kanamite, un extra-terrestre pacifique.
L'épisode commence avec Michael Chambers. Enfermé seul dans une pièce close et spartiate, il se remémore le jour de la rencontre du troisième type avec Kanamites. Il se souvient de ce livre extra-terrestre que son équipe a tenté de déchiffrer pour apporter la preuve que les nouveaux amis de la planète Terre étaient sincères dans leur volonté de paix. La traduction de son titre soulagea l'humanité, "Comment servir l'homme". Levant définitivement toute méfiance, les terriens acceptèrent en masse de voyager vers la planète des gentils aliens.
Pour la petite histoire, les images du vaisseau Kanamite se posant pour la première fois sur Terre sont issus du film Le Jour où la Terre s'arrêta - un de mes films de SF préféré (un hasard, je ne crois pas !) - avec toutefois un son différent. Quant aux images du décollage, elles proviennent d'un autre film, Les soucoupes volantes attaquent, là aussi avec un son modifié.
Au moment où Chambers embarque dans le vaisseau, son assistante se précipitant dans sa direction, mais bloquée par un extra-terrestre, lui crie que le livre en question n'est autre qu'un livre de cuisine. Best ever Twist !
À savoir que c'est cet épisode qui; 20 ans plus tard, donnera à Kenneth Johnson l'idée d'une autre série culte, V.
Cette histoire, surtout la fin, devenue mythique a fait l'objet de multiple références. En voici quelques exemples :
- En 1990, l'intrigue de l'épisode se trouve déclinée chez Les Simpson dans un des segments du tout premier Simpson Horror Show d'Halloween.
- Matt Groening y fera à nouveau référence dans l'épisode Mes trois soleils de la série Futurama où Bender porte un tablier où il est écrit "To serve man", le titre anglais de l"épisode de La Quatrième dimension.
- Une référence française, cette fois. Dans la saison 2 de Hero Corp de Simon Astier où un épisode met en scène Pierre Palmade incarnant Hoger (jeu de mot avec la prononciation anglaise du mot "ogre"), un lycanthrope, qui remplace l'extraterrestre dans l'épisode originel.
- Enfin, dans le film Y a-t-il un flic pour sauver le président ?, lors d'une scène de panique comme on en voit régulièrement dans les œuvres des ZAZ, Lloyd Bochner qui jouait le rôle de Michael Chambers se place devant la caméra avec un livre intitulé "To Serve Man" pour crier... Allez, cadeau, voici la scène en vidéo
Comment passer à côté d'une réf (ou ne pas savoir la servir, hé hé !) quand on traduit en français les dialogues d'un film ? C'est ce qui est arrivé avec Madagascar, le premier opus sorti en 2005. La scène en question propose une référence par la bande. Je m'explique. Elle parodie la scène de la vidéo ci-dessus qui, elle même, vous le savez maintenant, fait référence à Twilight Zone. Le roi des lémuriens Julian XIII provoque une panique au cours de laquelle un de ses sujets brandit un livre intitulé "To serve Lemur" en s'exclamant "C'est leur livre de recettes ! C'est leur livre de recettes !" Le gag tombe complètement à plat semblant même incongru pour la simple raison qu'il s'extrait du clin d’œil. Vous faites maintenant partie de l'élite. Vous, vous savez. On dit merci qui ? 😉
7. Un peu de frenchy dans la Zone
Au début était un thème lancinant, répétitif, composé par Bernard Herrmann, un grand nom de la musique de film. On lui doit la BO de Citizen Kane d'Orson Wells et quelques unes des musiques les plus illustres des films d'Hitchcock - avec qui pourtant il se fâcha à mort, le musicien reprochant au réalisateur de se laisser aller à la facilité, à l'argent facile - dont le son de la cultissime scène de la douche dans Psychose.
Pourtant, le générique de La Quatrième dimension que nous connaissons tous n'arrivera qu'à partir de la saison 2. Et, cocorico de chez cocorico, il est signé d'un français, messieurs-dames, sous vos applaudissements patriotiques ! Marius Constant avait composé 2 musiques intitulées Étrange 3 et Milieu 2 qu'il estimait être susceptible d'intéresser la chaîne CBS. Le directeur musical de la série, Lud Gluskin, décida de les assembler pour en faire le nouveau générique d'ouverture. Étonnant, non ?
Si vous passez par Paris, ou que vous êtes parisien, rendez vous dans le 5ème arrondissement, longez la rue Ortolan et entrez dans le square Marius-Constant, peut-être est-ce là une des portes d'entrée vers La Quatrième dimension.
8. Les séries fantastiques en one-shot
Bien qu'elle reste la référence dans le genre, celle des séries à sketchs fantastiques, Twilight Zone n'est pas précurseur. La première, inédite en France, fut Tales of Tomorrow qui proposa sur 2 saisons sur le réseau ABC pour un total de 85 épisodes entre 1951 et 1953. Puis suivra Science Fiction Theatre qui donnera également 2 saisons de 78 épisodes, cette fois entre 1955 et 1957. La télé, nouveau média à l'époque, lorgnant pas mal sur la radio pour son inspiration se cale sur les feuilletons radiophoniques. C'est qu'elle a du vécu la dame à galène. Et même du lourd si on se souvient de l'adaptation d'Orson Wells de La Guerre des mondes qui souffla un vent de panique sur les États-Unis en 1938. Suivront The Weird Circle entre 1943 et 1945, Dimension X au début des années 50 ou encore X Minus One de 1955 à 1958.
Je garde pour ma part le souvenir d'une autre série, également en noir et blanc, qui s'appelait Au-delà du réel ou, en anglais The outer limits. Le générique m'a marqué, presque traumatisé. Je vous le balance là mais sans développer, peut-être consacrerais-je un article à la série.
Puis viendra, plus proche de nous, Black Mirror. Mais ceci est une autre histoire.
9. Très bien classés dans les top séries de tous les temps
La Quatrième Dimension reste à ce jour - avis subjectif mais partagé, vous allez le voir - l'une des meilleures séries jamais créée.
En 2018, elle sera auréolée de la quatrième place (logique) du classement des 50 meilleures séries TV de tous les temps du journal suisse Le Temps, ex-eaquo avec Breaking Bad et, tiens tiens, Black Mirror. Parmi les 100 greatest TV shows of all time classé par Rolling Stone magazine, La Quatrième dimension arrive en septième position entre Les Simpson et Saturday Night Live. Quant au mensuel cinéma anglais Empire, il lui attribuera une honnête douzième place. Bon, ça, c'est ce qu'annonce Wikipédia. Mais comme je vérifie toujours les sources, dans la version actuelle du classement, la série de Rod Serling se retrouve à la cave, en cinquante-huitième position. Hop, top à la dénonce, je suis un guedin !
10. The Twiglet zone
Jouant sur une similarité de nom avec les petites brindilles apéritives bien connues des anglais sous le nom de Twiglet, les années 1980 virent l'apparition de publicités intitulées "The Twiglet Zone". Dans chacun des spots, une situation étrange se produisait chaque fois que quelqu'un mangeait un Twiglet. Comme celle où une rame de métro disparaît entre les stations suite à l'ouverture d'un sachet de Twiglets.
Je ne résiste pas au plaisir de vous partager deux vidéos sur le sujet. Une des pubs en question et une vidéo un peu hors sujet, grand moment de comédie entre Mister Been et des Twiglets.
Sources : Wikipédia, le Point, Rolling Stone, Empire
Au chapitre 8, vous avez oublié l'excellent "One step beyond" en 1960, présenté par John Newland, jamais diffusé en France.
Bonjour Bernard,
Merci pour cette information qui m'avait échappée.