J'ai testé être invité à Japan Expo (récit)

J'ai testé être invité à Japan Expo (récit)

Temps de lecture : 9 min

Dans un précédent article, je vous racontais que j'allais tester à nouveau Japan Expo en tant qu'invité tenant un stand. Les quatre jours intenses sont passés. Plus quelques autres de pur repos égayés par les lasagnes de ma maman - le remède miracle à tout - et me voilà fin prêt à vous raconter mon expérience.

Mercredi 3 juillet, 17H20. Mon train a du retard. L'histoire commence bien. En m'asseyant sur un des bancs de la gare de Montpellier, je me surprends à penser au Shinkansen, le train à grande vitesse japonais. Son retard moyen par an est de 6 secondes. Même si ce chiffre record date de 2003, la ponctualité - entendez le respect - à la japonaise n'est plus à démontrer. Nous l'avons testé avec Sylvain, mon fils mais aussi mon binôme de la chaîne YouTube Mission japon. Et on confirme qu'en plus d'un confort très agréable, le TGV japonais arrive toujours à l'heure. Qui plus est, le contrôleur que nous verrons passer une dizaine de fois salue les passagers une fois à son entrée dans le wagon, une autre fois à sa sortie. Retour en France. Mon train démarrera avec 25 minutes en retard. Une compensation financière est prévue au-delà de 30 minutes. Si je me dotais d'un mauvais esprit que je n'ai pas - on ne rigole pas au fond de la classe - je pourrais affirmer que le respect des horaires et du voyageur commence quand il y a main au portefeuille.

Quand je sais que je dois passer plus de trois heures en promiscuité avec mes semblables dans un tombereau confiné, je m'angoisse d'y trouver de la marmaille braillante aux parents laxistes, du groupe d'amis aux anecdotes aussi navrantes que le volume à narration est haut, du rire chelou amusant jusqu'à Nîmes, irritant jusqu'à Paris. Rien de tout ça. Je soulage mes muscles - pas trop tout de même -, le stress me quitte, un léger sourire s'invite sur ma lippe détendue... jusqu'à ce que le téléphone du gars de la rangée de devant, de l'autre côté du couloir, répande une sonnerie que percevrait Beethoven en plein concert d'AC/DC au Stade de France. Il doit être occupé, il ne répond pas tout de suite. De là où je suis, je ne vois que ses jambes. Un bras tatoué attrape enfin le smartphone posé sur la tablette face à lui. Je vais voir à quoi il ressemble puisque comme toute personne emprunte d'un respect ému pour autrui, il va se déplacer en chuchotant jusqu'à la plateforme la plus proche, à l’abri des oreilles impudiques qui pourraient tout deviner d'une conversation privée, peut-être même intime. Le gars a répondu plusieurs fois sur tout le trajet. Je n'ai jamais vu sa tronche mais je sais tout de sa vie. Il n'a pas que la sonnerie d'un sourd, il en a aussi la voix, de celle dont on se demande si elle a vraiment besoin d'un téléphone pour se faire entendre par son interlocuteur à l'autre bout de la France. Je ne lui en voudrai pas. Entre deux conversations téléphoniques, il matait des animés japonais sur sa tablette. Un avant-goût, un pied frileux dans la piscine olympique de Japan Expo. D'ailleurs, à ce propos, il paraît que pour satisfaire les organisateurs, il ne faut pas dire "LA" Japan Expo mais Japan Expo sans article défini. Je ne sais pas si c'est vrai mais dans le doute je suis comme le chien à qui on apprend le caniveau, je ne comprends pas l'idée global mais comme ça fait plaisir, je m'exécute de la meilleure façon.

Le train arrive - en retard, donc - en gare de Lyon. Pendant toute la durée du voyage, j'ai tenu au courant Julien de l'avancée du train. Par SMS, pour ne pas déranger mon gars aux animés. Il faut que je vous parle de Julien de la chaîne Youtube La Balade du Sakura. Mais après. Après vous avoir mis en garde. Ça fait peur, hein ! Vous êtes vous déjà demandé si on mettait un "l" ou deux "l" à "balade" ? Et si oui, sous quelle condition ? Ce qui est rigolo dans l'affaire c'est que l'origine des deux mots est la même. En 1422, "balader" signifie "chanter des ballades". La logique à la française. En 1628, la signification du verbe évolue en "aller demander l’aumône" sous entendu "en chantant des ballades". La notion de mouvement restera jusqu'à nos jours. Donc, avec un "l", on marche, avec deux "l", les notes s'envolent.

Julien ne chantant pas encore face cam, c'est bien à un voyage au cœur du Japon qu'il nous invite au travers de ses nombreuses vidéos parfois contemplatives, toujours de qualité. Ce que vous ne pouvez pas savoir, c'est que le monsieur est un hôte en or. C'est la deuxième fois qu'il m'accueille chez lui lors de Japan Expo. Cet homme a la délicatesse non seulement de venir me chercher en gare, de m'accompagner en voiture jusqu'à chez lui mais surtout de me laisser son lit pendant que lui se paye un canapé sans doute compliqué, je ne sais pas, chez lui je ne connais que le lit. Je suis fier d'être son ami. À chaque fois qu'on se voit, mille projets naissent de nos conversations mais aucun ne voit jamais le jour. Notre façon de refaire le monde. Cette année encore, nous avons rêvé ensemble. Ça fait un bien fou, vous ne pouvez pas savoir. Qu'ils se réalisent ou pas, au moment où nous parlons de l'avenir, des étoiles plein les yeux et de la bière ou du rosé plein la tête, nous sommes heureux. Et c'est bien. Si on ajoute quelques tranches d'un petit saucisson au sel de Guérande sur la table, on atteint le Nirvana.

Le lendemain, lever 6H00. Il faut que nous arrivions de bonne heure au parc des expositions de Villepinte pour préparer le stand. Et comme nous avons une heure de route, il ne faut pas s'improviser de grasse mat'... Bon OK, je reprends. Pouf pouf ! Le lendemain, Julien se lève à 6H00. Ne me voyant pas arriver, il toque à ma porte. Je lui réponds de mon plus beau ronflement. Je me réveille un peu plus tard. Douche rapide, petit déjeuner sur le pouce, nous sommes en voiture. 8H30, nous présentons nos billets exposants qui, après validation, se transforment en bracelet dont les couleurs changeront selon le jour. Direction notre stand. L'an dernier nous étions du côté des stands traditionnels. Beaucoup de bruits, entre scènes musicales et Taiko. Cette fois, le stand de Vu du japon se trouve Hall 4, un peu l'endroit fourre-tout du festival. Nous sommes entourés de webséries, de spécialistes d'AMV (entendez Anime Music Video, ça consiste à combiner des images d'animés avec de la musique pour créer un clip) et, surtout, d'un groupe de métalleux qui, pendant les quatre jours joueront fort, très fort, trop fort, beaucoup trop fort, des musiques issues de jeux vidéos. Le prochain qui jouent à Tetris à côté de moi, même au casque, j'y enfonce la console dans le fion et j'espère pour lui que ça sera une console portable. Autant dire qu'on devait gueuler tout le temps pour se faire entendre par les visiteurs qui nous faisaient le plaisir de s'intéresser à nous. J'aurais pu leur parler plus prêt mais n'étant pas absolument sûr de l'exemplarité de mon goulot je préférais hurler à trois mètres. Et puis ça évite les postillons sur le nez, tout ça. J'ai toujours eu une facilité à me vendre, moi, c'est fou !

Je ne vais bien sûr pas entrer dans le détail de ce qui s'est passé sur toute la durée de l'évènement mais je vais partager avec vous mes moments forts. Jeudi après-midi, je vois arriver sur le stand un monsieur à l'embonpoint rieur, se promenant en costume trois pièces et chapeau Kumamon en carton sur la tête. Je ne sais pas qui est ce monsieur mais il semble important puisqu'il est accompagné d'un des orgas. J'apprendrai plus tard qu'il s'agissait de l'ambassadeur du Japon en France. Il n'avait même pas de Ferrero rocher au matcha dans la poche pour distribuer autour de lui. La réputation des ambassadeurs est surfaite. Je vous glisse une petite photo pour goûter à l'instant. Celui qui cause à Masato Kitera, c'est Julien, mon hôte, mon copain de saucisson. N'y voyez aucune allusion sexuelle, s'il vous plait. Vous ne savez vraiment pas vous tenir devant un diplomate, vous !

Photo : Sefa-Event

À partir de vendredi, nous recevons sur le stand des invités qui tiendront une présence d'un heure, en plus de la dizaine de vidéastes du collectif présents en quasi-permanence. Ça en fait du beau monde. On commence par accueillir deux auteurs. Chrystina Caombo découvre le barnum pour la première fois. Elle fera plein de rencontres et arrivera jusqu'en final d' un concours pour devenir ambassadrice de la municipalité de Susaki. Je dois mes plus plates excuses à Monsieur OP qui me dédicacera sa méthode d'apprentissage des caractères japonais et que j'oublierai dans le feu du départ. Shame on me ! Nous rejoindrons également nos partenaires de cœur, Japon Infos et Jap Actu.

En ce qui me concerne, le climax de la journée sera le tournage avec la sympathique équipe de la chaîne Road n' Troll. Une expérience nouvelle pour moi que de parler devant plusieurs caméras pendant que la foule se demande "qui est ce mec que j'ai jamais vu ?", dont la silhouette tient plus du physique de radio. Dès que je croisais un regard dubitatif, je perdais mes moyens, je ne savais plus comment enquiller les mots de façon intelligente. Prise, reprise et nouvelle prise. Ça n'a pas dû être facile de monter mes petits bouts de phrases cohérentes. À un moment, je me retrouve à marcher comme si de rien n'était sans lancer la moindre œillade aux caméra qui me suivent, qui n'existent pas, surtout, je suis seul au monde. Je tente une marche normale, un pied devant l'autre, tout ce qu'il y a de plus banal, mais, vous allez le voir parce que la vidéo est juste en dessous, je me retrouve avec la dégaine de John Wayne après une journée de selle. Et, je parle bien de cheval, bande de gamin pipi caca. Yann et Géraldine - qui seront ravis de découvrir leur prénom à côté de "pipi caca" - en maîtres d’œuvre ont mené le tournage de manière hyper pro et grâce à leur bienveillance et à celle de toute l'équipe, malgré mon inévitable stress, ce fut un moment délicieux, je dirais même exquis. Et quand on me connaît, on sait que je n'emploie cet adjectif qu'à bon escient. En apothéose, J'ai eu l'occasion de parler pour la première fois en vidéo du présent blog. Je ne sais pas si j'ai bien vendu l'bouzin. Matez le reportage et vous me dites en commentaires. Et bien sûr, on n'oublie pas le pouce bleu, le petit mot sous la vidéo et l'abonnement à la chaîne, la moindre des choses.

Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'enchaînent, je demeure. Arrive samedi, LA grosse journée, autant en nombre de visiteurs que d'invités sur le stand. Angélique de Tokimeki, l'ouragan de bonnes ondes dont le livre Étudier au Japon pour les nuls sort dans quelques semaines, Jules en Asie que je rencontre pour la première fois aussi sympathique, classe et beau gosse de ouf que dans ses vidéos, la star Louis San à la file d'attente impressionnante et la toujours aussi sémillante Sabrina de France Japon devenue cette année ambassadrice de Suseki et ça fait grave plaisir pour elle. Une journée chargée, un monde incroyable et l'impression en fin de journée d'être fatigué pour les bonnes raisons. Je devais finir la journée à la soirée "La Japonaise" organisée par Joël de Musekai Corp mais je suis vétuste. Ce qui n'est pas le contraire de nudiste. Je suis vieux, quoi ! Bref, mon corps s'est rappelé à mon bon souvenir. On rentre direct avec Julien comme le couple de petits vieux que nous sommes. En vrai, Julien est un peu plus jeune, plus énergique mais il a une autre mission pendant tout l'évènement, filmer les coulisses dans le cadre d'un documentaire. Alors, quand vient l'heure de quitter Japan Expo et de se demander ce qu'on fait après, nous tombons d'accord pour jouer les bonnets de nuit.

Dimanche. Dernier jour. Enfin ! Une journée 100% féminine côté invitées. La grande et pétillante Sam et les dramas, Maevamilk que je découvre, Les petits papiers de Mélo avec qui je n'ai pas eu l'occasion de discuter et une revenante sur le stand, Cécilia du site Passeport Japon. L'acmé du jour sera pour moi, Julien et Damien de la chaîne Oishi San une conférence d'une demi-heure à 14H30 sur la scène Nezumi. On arrive un quart d'heure avant la prestation comme il nous a été demandé. On nous fait patienter en coulisses, derrière la scène. ce qui nous permettra de nous goinfrer de petits bonbons gélatineux. Les avantages de la vie de star. Dernier jour, après-midi, cumul de fatigue, je serai assez moyen sur scène. Heureusement, épaulé par mes deux collègues, nous tiendrons jusqu'au bout un public relativement nombreux par rapport à la notoriété de nos trois chaînes qui, pourtant, ne jouera que très modérément l'inévitable jeu des questions/réponses de fin de conf.

Puis arrive le moment de récupérer l'ensemble de mes bagages, de saluer tout le monde, enfin ceux qui sont sur le stand à ce moment-là, de grimper Jolly Jumper et de m'enfoncer dans le désert au son d'une guitare triste et néanmoins country. I'm poor lonesome cowboy. Tel un ado cosplayé en Papa Japon, je sors du bâtiment, passe sous les voies du RER pour retrouver mes parents qui m'attendent dans leur voiture. Je m'octroie quelques jours de vacances bien méritées dans le Nooooord. Cure de lasagnes, tout ça.

L'expérience de Japan Expo, la rencontre des "collègues", des invités, des connaissances, des personnes qui nous suivent sur Mission Japon, c'est à la fois intense, fatiguant et tellement revigorant. Le bruit, la chaleur, les odeurs corporelles ne m'empêcheront jamais de goûter à l'émotion, au plaisir, au pur kif qu'on ressent dans de tels moments. Je ne sais pas si l'expérience se renouvèlera l'année prochaine. Je ne sais pas si j'aurai envie d'être présent sur les quatre jours. Ce dont je suis sûr, c'est que si je n'ai pas ma dose en juillet prochain, je serai bien triste.

Mais il n'y a pas que Japan Expo. La preuve, je vous annonce que je serai invité au Japan Natsu près de Toulouse les 24 et 25 août prochain. Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à venir me faire un petit coucou. 😉

J'ai testé être invité au Japan Tours Festival

J'ai testé être invité au Japan Tours Festival

Temps de lecture : 6 min

Depuis le début de ce blog, je vous avais habitué à tenir le rythme d'un minimum de trois articles par semaine. Et puis d'un coup, silence pendant une dizaine de jours. La raison en est le sujet de cet article qu'on qualifiera "de retour". Point de vacances, ni de pentes enneigée, le Japon.

Je distille de temps à autre des infos sur mes activités autres que celle de blogueur. C'est que je fais plein de "trucs" à côté du blog de l'Impossible Dictionnaire. Avec les cordes de mon arc, j'aurai voulu être un harpiste, pour pouvoir dire pourquoi j'existe. Version geek, mes facettes me permettraient d'être un dé pour jeu de rôle. Je n'y peux rien, ma vie est une succession de passions qui restent ou qui s'en vont. Quant à savoir si la curiosité insatiable qui m'habite s'apparente à une peur de l'ennui, une peur du manque ou une peur de la mort, je vous répondrai dès que je saurai écrire allongé sur un divan.

Le fait est que je me suis pris d'amour pour le Japon en 2016 lors d'un projet que j'ai mené avec mon fils. Nous nous étions rendus compte que cette année-là nous avions respectivement 50 et 25 ans, demi-siècle et quart de siècle. Pour célébrer cela, nous nous sommes dit qu'une aventure à deux serait une bonne idée. J'écris, il filme, va pour un site avec des articles et une chaîne Youtube avec des vidéos. L'évidence était de nous sortir de notre zone de confort, de notre zone de vie, de notre zone géographique. OK, mais pour aller où ? Chacun de son côté écrit une liste de destinations. Le Japon se retrouvant cité des deux côtés, on décide que ce sera le lieu de notre mission commune. Mission Japon était né.

S'en est suivi une préparation qui nous a donné de plus en plus envie de découvrir l'Archipel. Sur place, nous sommes tombés sous le charme du pays, des lieux, de l'ambiance, des gens, de la bouffe, tout. Nous sommes partis un mois, trois semaines au Japon et une semaine en Corée du sud. De retour, nous avons mis en ligne nos vidéos sur la chaîne avec un petit succès d'estime. Nous avions une envie folle d'y retourner rapidement mais, pour diverses raisons, cela n'a pas encore pu se faire jusqu'à maintenant. C'est en nous rendant sur des conventions comme le Japan Tours Festival, d'abord en visiteurs, puis en invités, que nous nous sommes aperçus que même si le Japon attirait les foules en ces lieux, peu sautaient le pas. Frein psychologique, frein financier, peur de se sentir analphabète dans un pays où on ne comprend pas l'écriture, les raisons sont multiples. Fort de notre petite expérience, nous avons décidés de lancer une nouvelle série de vidéos, actuellement en cours, Le Tour de France du Japon. L'idée est double. Montrer que le Japon ce n'est pas que sushi, manga et samouraï d'une part, et, d'autre part, prouver qu'en grattant un peu, on peut trouver le Japon près de chez soi de plein de façons différentes. Pour vous teaser l'affaire, je vous invite à zyeuter la vidéo annonce :

Plus que le nombre d'abonnés de la chaîne (qui n'est pas énorme), c'est, je pense, notre façon d'aborder le sujet associé au fait que nous soyons un père et un fils, qui intéresse les salons. Depuis environ deux ans, nous sommes régulièrement invités partout en France. Si je me souviens bien, nous avions rencontré les organisateurs du Japan Tours Festival lors de l'Animasia de Bordeaux l'année dernière. Ça se passe souvent comme ça. Les organisateurs font leurs courses chez les concurrents. J'avais entendu dire le plus grand bien du festival de Tours et je souhaitais vraiment en être cette année. D'autant plus, je ne l'ai appris qu'en étant sur place, que l'événement prenait de l'épaisseur en cette cinquième édition, passant du palais des congrès au parc des expositions, bien plus grand avec ses trois halls.

Si vous n'avez jamais mis les pieds dans un tel évènement, sachez que vous y trouvez des boutiques qui vendent des figurines, des jeux vidéos, des tshirts, des mangas, des fruits secs (mais pourquoi ? Quel rapport avec le Japon ??)... Dans les travées, les cosplayeurs font le show et se laisse photographier avec plaisir. De nombreuses pancartes free hugs appellent aux câlins gratuits. Il n'est pas rare de voir Batman enlacer le Joker, de voir Goldorak claquer la bise à Albator, de surprendre Spiderman taper dans le dos de Venom. On discute avec des passionnés, des associations, des artistes. Parce qu'il n'y a pas loin du Japon aux geeks (otakus pour la version japonaise) et du geek à la littérature de genre, c'est un panel très large qu'on découvre avec des auteurs, des éditeurs, des dessinateurs mais aussi des créateurs de jeux vidéos, des groupes de chanteurs et, enfin, des vidéastes. C'est par cette catégorie que je me suis retrouvé invité.

Je dois avouer que le statut d'invité est très agréable quand l'organisation est bien rodée. Dès notre descente de train, nous sommes accueillis par un comité qui nous conduit jusqu'à notre hôtel. Le lendemain, nous sommes pris en charge par des navettes qui nous amènent jusqu'à la convention. Nous sommes bichonnés, chouchoutés par des bénévoles aux petits soins. Nous rencontrons toute la journée des visiteurs curieux et sympathiques, des collègues qu'on n'a pas vu depuis longtemps, des grands vidéastes qu'on apprécie et on leur fait savoir. On fait une ou plusieurs prestations sur scène, conférences, quizz, etc. Puis on se paye un blues digne d'un soir de brouillard au Havre quand on revient à la réalité du quotidien. Ça dure quelques jours. Puis ça passe. Puis on pense au prochain salon où on va retrouver les potes et les personnes qui nous suivent.

Cette fois, côté rencontres, on peut dire que je me suis éclaté. Je suis pas mal de chaînes Youtube et j'aime bien pouvoir rencontrer celles et ceux dont j'admire le travail, l'énergie, la faconde. Il me fallait absolument rencontrer pour la première fois Anthox Colaboy qui, lors d'un de ses lives "présentations de chaînes" avait mis en avant la nôtre. C'était il y a un an et demi et il se souvenait de nous. Plaisir et étonnement mêlés. J'ai beaucoup aimé discuter avec lui. Très avenant, très ouvert. S'en est suivi quelques conversations avec les très sympathiques Julien Menielle (Dans ton corps), Gastronogeek, le dessinateur manga Reno Lemaire, le réalisateur-photographe Guillaume Tauveron, l'auteur d'un super bouquin sur Les Mystérieuses cités d'or, Gilles Broche. Moins de plaisir avec le froid Absol vidéos. Et puis, il y a les potes, ceux qu'on aime retrouver à chaque festival, Sabrina (France Japon), Aurélie et Julien (Nippon 100) auteurs du superbe bouquin "Les 100 vues du Japon", Louis San dont la file d'attente des fans ne se désemplit jamais, le Nintendomaniac Florent Gorges. Et puis, il y a le poto de collectif. Ah mais oui, j'ai oublié de vous parler de Vu du japon. C'est un collectif que j'ai instigué il y a deux ans, une réunion de vidéastes passionnés du japon qui se sont réunis pour s'entraider et promouvoir le site du même nom, plus grande source vidéo francophone sur le Japon avec, à ce jour, plus de 850 vidéos. Gero Japan, avec qui nous avons partagé quelques stands par le passé, est un des nouveaux membres du collectif.

Avec Sabrina, Guillaume et Gero Japan, nous avons donné une conférence le samedi. En fait, plus un jeu de questions/réponses qu'un monologue structuré. Nous avons eu le plaisir d'une salle comble et, hormis la première question qui met toujours un peu de temps à arriver - timidité quand tu nous tiens -, le reste de l'heure a coulé sereinement.

Et puis il y a eu LA rencontre, improbable et surprenante. Vous allez comprendre. Dimanche, nous sommes dans la navette qui nous amène pour la dernière fois sur le festival. Je suis tout derrière et je pense avoir reconnu le passager à côté du conducteur. J'ai beaucoup aimé la série de vidéos - trop mal payée en nombre de visionnages, à mon goût - intitulée "Tokyo vu par un con" qu'il a tournée il y a deux ans en collaboration avec le concepteur de figurine luxembourgeois Tsume. C'était drôle, frais, une façon originale de découvrir la mégalopole japonaise. Arrivés à bon port, tout le monde sort du minibus. Je m'avance vers lui. Il est toujours de dos. Je l'aborde. Il se retourne. Bon, j'ai pas l'air d'un con, c'est bien lui. Dedo. Mais si, un des stand-upeurs issu du Jamel Comedy Club. Le gars a quand même son spectacle sur Netflix, c'est pas rien. On discute, je le complimente sur la série de vidéos susnommée. Puis je me présente et parle de Mission Japon. C'est là que le miracle arrive. Il connaît la chaîne, apprécie notre duo et la qualité de nos vidéos. Fier, je suis en le quittant pour retrouver mon stand. C'est ça aussi, les conventions et autres festivals.

Si vous souhaitez vous plonger dans l'ambiance du Japan Tours Festival, une des plus belles conventions à laquelle j'ai eu le privilège d'avoir été invité, je vous propose de regarder la superbe vidéo de Road n Troll dans laquelle nous faisons, avec Gero Japan, une présentation de nos chaînes et du collectif à partir de 1'40".

Concernant Mission Japon, cette fois au complet, père et fils, le prochain rendez-vous en festival c'est dans un mois, les 30 et 31 mars 2019 au TGS Occitanie Montpellier. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à venir nous voir.

J'ai testé être jury d'un concours de fondue

J'ai testé être jury d'un concours de fondue

Temps de lecture : 4 min

Montpellier, samedi, 9h30.

Je m’apprête à prendre la voiture pour me rendre dans un restaurant que je côtoyais quand je travaillais pour un tour operator qui avait ses bureaux pas très loin. Je me suis longtemps régalé avec leur viande d'Aubrac. Aveyron powa ! Pourtant, la dernière fois que j'ai planté ma fourchette au Clos de l'hirondelle, j'avais été déçu. Le client est ainsi fait qu'il a beau avoir été séduit moult fois, il lui suffit d'une déception pour que sa fidélité vole en éclats. Les plus observateurs d'entre vous se sont sans doute écriés "Mais, il est pas un peu tôt pour aller au resto ?" C'est ce que je me disais aussi. Pourtant, en arrivant - en avance, comme d'habitude - je suis tombé sur une salle remplie de seniors en plein brunch à base de charcuterie et de fromage. Zont la santé les seniors de nos jours, dis donc !

10h00, c'était l'heure à laquelle on m'avait convié à venir. Mais je manque à tous mes devoirs. Du 21 au 25 février se tiendront les 12è journées du cinéma suisse organisée par l'historienne du cinéma Christine Bolliger-Erard, suisse elle même, et son équipe. Au programme, la projection d'une dizaine de films helvètes en présence pour certaines séances du réalisateur, parfois suivis d'un débat. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur leur site internet.

Pour communiquer sur l'événement les organisateurs ont eu l'excellente idée d'allier Suisse et bonne franquette en proposant un concours de fondue au fromage qui se tenait à 10h00, hier, donc. Je n'en ai pas encore fait montre dans ces pages mais je suis un grand amoureux des fromages, de tous les fromages. Même, et j'allais dire surtout, ceux avec du caractère. Maroilles, Munster, et j'en passe. Autant dire que la fondue qui emportera mon adhésion se doit d'éviter le fade et le consensuel. Oui, si on m'a demandé de venir, c'est pour faire partie du jury. Classe, non ?

Première remarque, la fondue en matinée, ça passe crème. J'ellipse sur la demi-heure de préparation, chacun devant son caquelon et sa petite flamme pour élaborer sa recette personnelle. Au total, 5 concurrents se sont lancés dans cette grande première. Il faut savoir que les années précédentes, la présentation de l'événement cinématographique se positionnait du côté chocolat de la force alpine. Participait, donc :

- Un particulier qu'on appellera Arthur, surtout parce que c'est son prénom,
- Christine, l'organisatrice, avec une recette de famille,
- Un représentant de la crémerie du Faubourg,
- Un représentant du traiteur Cabiron, propriétaire des lieux,
- Un représentant du Chalet Chamoniard, avec une recette du restaurant.

J'irai de mon petit bémol - mais il semble que ça n'ait gêné que moi - sur le choix d'un pain, bio certes, mais plutôt noir dont le fort goût empêchait de se concentrer sur le thème du concours, la recette de la fondue. J'aurais préféré un pain blanc aux saveurs plus anecdotiques. Rassurez-vous, le reste fut sans faille. À telle enseigne qu'à mon plus grand plaisir, il nous faudra tester, re-tester, plusieurs fois, tant la qualité et le goût était au rendez-vous. Trois notes sur 5 était à définir selon les notions de goût, de consistance, de texture auxquelles on ajoutait une note en complète subjectivité.

Je vous invite à découvrir les résultats en vidéo, comme si vous étiez avec moi. Ils sont donnés par le collectif Golimar avec qui j'ai pas mal discuté. Il se pourrait même que je vous reparle d'eux prochainement. Vous pourrez à cette occasion connaître les différentes recettes en compétition. Attention, l'annonce de départ ne donne pas l'ordre des gagnants mais celui des participants. Vous aurez les gagnants ensuite.

Bravo à Christine ! Ceci dit, je dois avouer que mon gagnant à moi, c'était la crémerie du Faubourg. J'hésitais entre leur fondue et celle d'Arthur qui est arrivée troisième, avec une recette assez similaire d'ailleurs. Le petit plus de cette dernière était l'ajout de kirch dans sa préparation. C'est un alcool qui a la particularité de marquer son goût malgré l'évaporation. Cependant je la trouvais trop liquide et, pour moi, c'est presque rédhibitoire. Un peu de fécule de maïs (Maïzena) aurait permis de lui donner plus d'épaisseur et peut-être de se hisser d'un ou deux rangs. Le secret de fondue de la crémerie du Faubourg, celle qui m'a sublimé le palais, c'est un troisième  fromage. Au vacherin fribourgeois et à l'etivaz, y a été ajouté de l'appenzeller, un fromage de caractère qui pour moi a fait toute la différence. Quand à la fondue gagnante avec une recette Neufchâteloise à base de gruyère, je l'ai trouvé plus douce, il me manquait le caractère des deux autres.

Cette première expérience de jury dans un concours culinaire malgré le fait que mon coup de coeur soit deuxième fut une révélation. Je ne sais pas si j'ai le palais assez fin pour ça mais ce qui est sûr, c'est que j'ai adoré. Dès que je peux bouffer de toute façon... Si d'autres veulent me mettre à nouveau à contribution, ça sera avec grand plaisir.

Malheureusement, je ne pourrai participer aux journées du cinéma suisse de la semaine prochaine. Je serai pris sur un autre événement aux mêmes dates. J'en profite pour vous annoncer que vous pourrez me rencontrer au Japan Tours Festival sous l'étiquette de Mission Japon le week-end prochain. Comme son nom l'indique, c'est à Tours que ça se passe. En plus du stand, j'aurai le plaisir de participer à la conférence "Envie de Japon" qui aura lieu le samedi 23 février de 12h30 à 14h, en salle de projection, avec du beau monde puisque je serai accompagné de Sabrina (France Japon), Guillaume Tauveron (photographe), Cyril Coppini (traducteur) et les youtubeurs Louis San et Gero Japan. Je vais troquer la fondue pour des sashimis et c'est pas mal non plus. 😉

Je vous laisse avec quelques photos du concours. Et si l'article vous a donné l'envie d'un bonne fondue, bon appétit !

J'ai testé la cuisine du Gabon

J'ai testé la cuisine du Gabon

Temps de lecture : 4 min

J'ai testé la cuisine du Gabon

Hier midi, j'étais invité par INTERBEV, association nationale Interprofessionnelle du bétail et des viandes, et le site www.produitstripiers.com dans le cadre de leur campagne "Very Goût de Tripes". Vous goûterez le joli jeu de mot qui peut toutefois donner le frisson quand on connaît la trilogie cinématographique et ce qui arrivent aux protagonistes des films.

VERY GOÛT DE TRIPES

"Very Goût de Tripes", c'est un tour de France en bus et en cinq étapes - dont Montpellier, donc - pour permettre la découverte de la diversité des produits tripiers, ce qu'on appelle le cinquième quartier en référence à la découpe des bêtes en quatre parties (deux avants et deux arrières) et à ce qui reste ensuite.

Le bus à impériale était garé au pied du Polygone, côté Place du Nombre d'or, avec la cuisine au "rez de chaussée" et le restaurant au premier étage. Pendant que la foule s'amassait devant ce Food bus pour profiter de portions gratuites, certains privilégiés s'installaient en hauteur pour profiter d'un menu étonnant concocté par la Chef Anto Cocagne. Étonnant parce, comme le précise le titre, nous étions conviés à déguster des "tripes à la mode du Gabon". Pour ma part, je suis très peu connaisseur des cuisines africaines et cette expérience me faisait très envie.

LA CHEF ANTO COCAGNE

Un petit tour sur le site de la Chef Anto m'apprend que notre cuisinière du jour est spécialisée dans la cuisine africaine minimaliste influencée par une « french touch culinaire» et qu'en mars dernier elle a remporté le prix Eugénie Brazier du trophée «La Cuillère d’Or». Ça sent la régalade.

LE MENU

ENTRÉE
Terrine de langue d'agneau

PLAT SIGNATURE DE LA CHEF
Ris d'agneau en croûte de cacahuètes, fufu de Gari et légumes confits

DESSERT
Corbeille de fruits de saison

LE VERDICT

Une terrine en gelée recouverte d'un chutney d'ananas légèrement épicé. La fraîcheur de la terrine se mariait admirablement avec le sucré du chutney. N'étant pourtant pas un grand amateur de sucré-salé, j'ai trouvé les accords agréables et subtilement dosés.

Pour le plat de résistance, je dois l'avouer, j'avais quelque appréhension. Autant je suis un adepte des produits tripiers (langue, tripes, andouillettes, etc.) autant le ris, ben, pouah, quoi ! Mais, je suis un bonhomme. On est là pour tester. On teste ! Ma foi, la surprise fut douce. Si on excepte une texture que j'ai du mal à expliquer, pas hyper plaisante en bouche - elle variait selon les bouchées, sans doute le niveau de cuisson y était pour quelque chose - l'ensemble était très fin. La croûte de cacahuètes, j'ai envie maintenant de la tester avec d'autres viandes. Je goûtais pour la première fois du manioc, ingrédient principal du fufu de Gari. Son côté consistant, tenant bien au corps contrastait avec le fondant du potiron et le croquant du gombo. Au final, un jeu de textures intéressants, peut-être même plus que le jeu des saveurs au final. Le dessert fut vite expédié, des clémentines. Le café et pas l'addition, l'avantage d'être invité.

C'est toujours une expérience riche et Ô combien intéressante que de découvrir une cuisine nouvelle, de nouveaux goûts, de nouvelles associations auxquelles on n'avait jamais pensés et qui nous semblent évidentes une fois en bouche. Elle est même à double déclenchement, cette expérience. Il y a le plaisir immédiat, évident, et puis, quelques jours, quelques semaines plus tard, certains goûts se rappellent à nos souvenirs et nous manquent. Chose étrange, il m'est parfois arrivé de ne pas apprécier un plat et d'en appeler son petit frère plusieurs mois après. Ça vous est déjà arrivé à vous aussi ?

DIGRESSIONS CULTURELLES, RIGOLOTES ET PRATIQUES

Comme nous sommes sur le blog d'un dictionnaire - rigolo, certes, mais ça n'empêche pas de se cultiver un brin - j'ai comblé mes lacunes en cherchant quelques infos sur la toile - Wikipédia est mon ami -  sur le ris de veau. C'est le nom qu'on donne au thymus du veau lorsqu'il est utilisé en cuisine. C'est une glande - ben oui, on peut aussi manger des glandes les copains, étonnant, non ? - située à l’entrée de la poitrine, devant la trachée, et qui disparaît à l’âge adulte, ce qui explique qu'il n'existe pas de ris de boeuf. In fine, l'aliment est plutôt rare et cher. Comme quoi, on ne consomme pas les abats que parce qu'ils n'explosent pas le panier de la ménagère.

Pour m'amuser, j'ai tenté la recherche d'un ris au riz sur Google. Pas trouvé ! Ça serait drôle de concevoir des recettes par rapport au nom des ingrédients. La Paella serait du riz olé. Le ris d'eau terminerait un repas. Quant à l'os car, ça serait le meilleur os à moelle jamais mangé dans le bus qui nous accueillait hier.

Tiens, rien à voir mais quand même un peu. Je suis tombé sur ce proverbe que je ne connaissais pas : "Ris du riz, tu pleureras pour des lentilles." Cela signifie qu'il faut savoir se contenter de ce qu'on a, au risque d'être déçu si l'on a moins. Belle philosophie.

Enfin, pour terminer sur une note plus pratique, je vous ai trouvé sur Youtube une vidéo pour bien préparer vos ris de veau.

L’impossible newsletter

Notification sans mail

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

J'ai testé la réalité mixte (The Cluster)

J'ai testé la réalité mixte (The Cluster)

Temps de lecture : 8 min

Ce jeudi, j'étais invité à tester une évolution de la réalité virtuelle chez The Cluster récemment ouvert sur Montpellier, à deux pas du Corum.

Avant de vous raconter l'expérience, je me dois de poser ici une petit disclaimer. Mes débuts avec la réalité virtuelle furent chaotiques. Je ne sais plus exactement de quand date ma première incursion dans un monde théorique, assurément quelques bonnes années, mais je n'en garde pas un très bon souvenir. Sensation de déséquilibre, focalisation difficile et, rapidement, maux de tête. Bref, je n'y ai pris aucun plaisir. À telle enseigne que depuis, je refusais poliment chaque proposition de me mettre en casque VR sur la teté. Et puis mon fils s'y est mis l'année dernière. À reculons, du bout de ma ferme réalité, j'ai tenté à nouveau l'expérience. Je me dois d'admettre que la technologie a évolué dans le bon sens, celui de mon confort. Et c'est avec des a priori amoindris que je me suis rendu chez The Cluster pour tester non plus la réalité virtuelle mais la réalité mixte.

Un peu d'histoire (juste un peu, promis !)

Bien qu'elle ne corresponde plus à l'utilisation que nous en faisons aujourd'hui, l'expression "réalité virtuelle" apparaît pour la première fois dans Le Théâtre et son double d'Antonin Artaud qui l'emploie pour décrire la nature du théâtre. En tant que spectateur, nous voyons agir sous nos yeux de vrais personnages dans une action fictionnée.

La première tentative de réalité virtuelle telle que nous la concevons de nos jours, vous allez être étonnés, ne date pas d'hier. Nous la devons à Morton Heilig avec le Sensorama. L'idée prolonge celle d'Artaud puisqu'il souhaite mixer le cinéma et le théâtre, l'écran et les sensations du réel. La concrétisation d'une idée qu'il développe en 1955 se présente, en 1962, comme un mix entre une grosse borne d'arcade et les appareils de test des ophtalmos. Un siège simulant des mouvements, un écran stéréoscopique à large angle de vue, des haut-parleurs stéréo et même une soufflerie créant des effets du vent et un diffuseur de parfum. Ce qu'on appelle le cinéma 5D dans les parcs d'attractions. Malheureusement, cet appareil trop en avance sur son temps n'intéresse aucun investisseur et ne sera jamais commercialisé.

Restons un peu dans les parcs d'attractions avec l'avènement du premier film 4D, au nom assez proche de l'invention de Heilig - un hasard, je ne crois pas ! -, le Sensorium. En 1984, le Six Flags Power Plant de Baltimore, aux États-Unis, projette un film axé sur les passe-temps des américains au tournant du XXè siècl,e présenté Phineas Flagg, personnage honteusement pompé à Jules Verne et son Tour du monde en quatre-vingts jours. En plus de la 3D et des sièges dynamiques, une série d'odeurs étaient libérées en synchronisation avec le film.

Pour coller un peu plus au sujet, le premier casque de réalité virtuelle est créé à l'Université de l'Utah dans les années 70. Eh oui, ça ne date pas d'hier. Et c'est en 1982 que le gant de données voit le jour, permettant de mesurer les déplacements de la main et des doigts pour les communiquer à l'ordinateur.

La réalité augmentée

Bon, la réalité virtuelle, je pense que tout le monde sait ce que c'est. Mais quand est-il de leurs évolutions dont on entend de plus en plus parler.

La première fois que j'ai testé la réalité augmentée, c'était au Futuroscope à l'ouverture de l'attraction "Les animaux du futur" en 2008. Dans des véhicules se mouvant de salles en salles, il était possible d'interagir avec des animaux imaginés par de sérieux scientifiques anglais comme étant des évolutions logiques de la faune grâce à des jumelles de réalité augmentée et un bracelet-capteur placé sur le dos de la main. Sans jumelles, on voyait un décor vide. Avec les jumelles, on y découvrait des animaux étranges virtuellement ajoutés au décor avec lesquels on pouvait interagir comme, par exemple, leur envoyer de la nourriture qu'ils dévoraient.

En clair, à la différence de la réalité virtuelle, la réalité augmentée ne se coupe pas de l'environnement réel, simplement elle l'augmente d'un contenu virtuelle qui s'y adapte.

Et, donc, la réalité mixte, c'est quoi ?

Comme son nom l'indique, c'est un mélange des deux premières technologies. On y retrouve l'immersion de la réalité virtuelle avec l’interaction des éléments du monde réel reconstitué, ré-habillé, et pour notre plus grand plaisir fantasmé. Dans Protocol 223 - Attention à l'orthographe parce que Proctolog 223 est une toute autre aventure où vous incarnez la caméra d'une coloscopie que je n'ai pas envie de tester -, l'aventure que nous fait vivre The Cluster, nous évoluons dans un labyrinthe physique composé de murs et de portes en relation direct avec le monde virtuel vu depuis un casque VR. Quand on touche un mur virtuel, on ressent le mur réel. Le casque prend en compte l’espace en dur grâce à des capteurs intégrés. Notre position est calculée en direct. Bref, une couche de virtuelle se plaque sur le réel.

Et si, à ce moment de l'article, parce que c'est classe, je citais du Gilles Deleuze qui disait “Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel”. C'est exactement ce que l'on ressent lors des séances de jeu de The Cluster.

Avant d'arriver dans le virtuel

Jeudi, 10H30. J'enfile mes lunettes de soleil pour sortir affronter le réel. Comme elles sont polarisées, elles m'offrent une vision du monde un poil sublimée. Je suis déjà dans l'ambiance. Je sors. Il fait beau. Je suis pas mal non plus... enfin, avec une triple couche polarisée sur des lunettes en écailles de licorne. Plutôt que de prendre la voiture, le petit ange écolo niché sur mon épaule gauche - logique ! - me suggère la marche. J'affronte le froid avec l'entrain qui caractérise le nordiste que je fus une grande partie de ma vie. J'enchaîne les petites rues du centre de Montpellier pour me retrouver à contre-sens du défilé d'une manifestation longue d'un bon kilomètre. Le diable de mon épaule droite, pour se venger de ma décision pédestre, m'envoie des ondes capitalistes. "Et si tu chaussais ton casque VR pour te retrouver dans la peau d'un CRS qui veut se manger du gaucho ? Mets-toi au milieu de la route, prends ta matraque..." Non mais oh ! Ça va pas, non ? J'attendrais encore une bonne demi-heure avant de vraiment tester la réalité Mixte. Avant d'entrer chez The Cluster, je prends quelques photos d'une magnifique fresque street art que je poste sur mon compte Instagram. Quoi, vous n'êtes pas encore abonné ???

J'entre pour découvrir un hall d'accueil très convivial à base de tables, de chaises hautes, d'un bar correctement achalandé et d'une série de consignes à clés servant à déposer ses affaires et son surplus éventuel de vêtements. En effet, il est conseillé de jouer en t-shirt ou chemise, bref, on boucle les gros pulls en mohair.

Puis viens le temps de se jeter dans l'arène. Première étape, un membre du staff explique le jeu, les enjeux, les personnages qui pourront être incarné dans le jeu avec leurs pouvoirs spécifiques. Je resterai volontairement flou pour ne pas vous enlever le plaisir de la découverte. No spoil, no spoil !

La salle suivante, je dois bien l'avouer, est celle qui m'a donné le moins de plaisir. Parce que la spécificité de cette virtualité là, est qu'elle est complète, ne comprenant pas uniquement le casque VR, le casque audio et une manette. C'est bien tout un attirail qu'on se met sur le dos, ce qu'on appelle ici un eXosuit. Comme je ne suis pas d'un format standard, physiquement parlant, ben, il a fallu que je me fasse remarquer dans cette phase post-ludique. L'harnachement est un passage obligé parce que la grande particularité, surtout la grande force de l'expérience, est que l'on voit en virtuel ses jambes et ses bras. Notre personnage est complètement incarné dans la réalité qui nous est proposé. Ce qui sous-tend des capteurs aux endroits stratégiques des membres visibles, j'ai bien dit visible.

L'autre gros atout de l'aventure, c'est qu'aucun fil ne nous entrave où nous relie au plafond comme c'est le cas des salles de VR standard. La combinaison comprend in fine un ordinateur dans le dos. Je ne me souviens plus exactement du poids global de l'eXosuit mais il me semble que ça se situe entre 3 et 4 kilos. Me voilà prêt à affronter un monde futuriste. Go go go !

Protocol 223

Après une phase de calibrage grâce à un drône virtuel, la partie commence. Il y en aura trois en tout pour une durée de jeu d'une vingtaine de minutes. Je ne vais pas faire durer le suspens, l'expérience est ultra bluffante. La latence - si vous voulez faire technique, vous parlerez de lag - est quasi inexistante. L'effet des mouvements, des actions est instantané. Un tour de force quand on sait que les liaisons se font via le réseau Wi-Fi.

Lors de la première partie, on se promène, on regarde partout, on admire la qualité des graphismes qu'on oublie dans les deux parties suivantes tant on est pris par nos missions. Je suis sorti de là avec la sensation d'avoir couru plusieurs cents mètres d'affilé. Bien que virtuel, le fait de se mouvoir dans un labyrinthe d'une surface de 200 m2 avec quelques pointes pour remplir ses fonctions dans les temps, attaquer l'ennemi ou se sauver de ses tirs, ben, c'est du sport !

Nous étions 2 contre 2. Le jeu permet un maximum de 8 joueurs en nombre pair ou impair. Le scénario évolue selon. L'idéal étant un 3 contre 3. Je vous ai dit que mon équipe avait gagné ? Dingue, non ?

Ah oui, rapport à ce que j'expliquais en préambule. Je n'ai eu aucun effet secondaire. Ni nausée, ni maux de tête. L'immersion est parfaite et l'expérience absolument bluffante. Et comme ça m'a obligé à faire du sport sans m'en rendre compte, moi qui ne pratique dans le plus fort de l'effort que le burger et la chaise longue, c'est cerise sur le pompon sur le gâteau du matelot. Une vraie belle découverte.

À noter que le jeu sera en évolution permanente et que de nouvelles options et optimisations se feront très régulièrement, comme l'abonnement (pas encore disponible au moment où j'écris ces lignes) permettant de conserver ses scores ou encore le replay des parties précédemment jouées à visionner entre potes sur les écrans de chaque table.

The Cluster

Mixed reality arena and bar

Site internet : protocol223.com
Téléphone : 07 66 88 77 69
Adresse : 465 Avenue Jean Mermoz - 34000 Montpellier
Tarifs : 20 euros en semaine - 25 euros le week-end (pour 20 minutes de jeu effectif)

Bigger Inside

Un petit mot, tout de même, pour l'équipe de développeurs qui ont créé le concept. Bigger Inside est une start up montpelliéraine réunissant une équipe de passionnés connaissant bien le milieu du jeu vidéo pour avoir travaillé entre autres chez ubisoft. Leur but est de concevoir des expériences de réalité mixte. C'est leur solution (logiciel et matériel) que vous pouvez tester chez The Cluster. Bon, en fait, la salle est une excroissance de la start-up et sans doute le meilleur moyen d'éprouver leur concept, comme quand Mack Rides a décidé d'exposer les attractions qu'il concevait dans ce qui est devenu Europa-park. On souhaite à Bigger Inside le même succès. The Cluster n'étant qu'une étape puisque l'envie de Bigger Inside est de proposer son concept à des lieux de divertissement, des parcs d'attractions, des centres commerciaux, tous ceux qui pourraient être intéressés par une telle animation en leur sein.

Site internet : www.biggerinside.fr

PS : Eh dites, les gars, otez-moi d'un doute, le nom de votre boîte, c'est une référence à Doctor Who, ou pas ?

J'ai testé le khatchapouri

J'ai testé le khatchapouri

Temps de lecture : 5 min

J'ai testé le khatchapouri

Nous vivons une époque formidable, celle du village planétaire. Nous sommes au courant de tout ce qui se passe sur une planète à l'échelle humaine grâce aux transports aériens de plus en plus abordables, grâce à l'accès à l'information immédiate quelque que soit le sujet demandé. Côté bouffe, c'est pareil. Les rayons de nos grandes surfaces s'ouvrent de plus en plus au monde, profitant de la moindre fête à l'autre bout du globe pour offrir à leurs clients un moyen de dépenser plus, de faire voyager les assiettes des plus modestes d'entre eux. En ce moment, tous les catalogues fêtent le nouvel an chinois. Comme c'est trop restrictif, coco, et que le "pékin moyen" n'entrave que pouic à la géographie des antipodes, on mélange les saveurs chinoises avec celle provenant du Cambodge, de la Thaïlande, du Japon, de la Corée. C'est comme si la Chine fêtait le 14 juillet en proposant au menu du haggis, de la paella et des kluski na parze.

Pour toutes ces raisons, je vous emmène avec moi à la découverte du khatchapouri.

La Cuisine géorgienne

Avant aujourd'hui, je ne m'étais jamais posé la question de la cuisine géorgienne. C'est quoi la cuisine géorgienne ? C'est quoi la Géorgie ? Dans Variations sur le hot-dog, je parlais du scrambled dog, une spécialité de la Géorgie. Rien à voir. Dans ce cas, nous étions aux États-unis, au sud de la Floride. Ne pas confondre avec la Géorgie - pas facile parce que ça s'écrit pareil - qui est un pays situé sur la côte est de la mer Noire dans le Caucase, à cheval entre l'Europe de l'Est et l'Asie. Capitale de la Géorgie ? Tbilissi, bien sûr !

Je ne sais plus par quel mystère j'ai atterri sur la recette qui nous intéresse aujourd'hui. Les joies du village planétaire, sans doute.

Sachez que la cuisine géorgienne a longtemps été considérée comme la « haute cuisine » de l’URSS. À l'instar de sa situation géographique, elle s'inspire autant de l'Europe que de l'Asie. Comme dans tout pays, chaque province possède ses propres traditions culinaires, déclinant les plats géorgiens en variantes régionales. On le verra avec le khatchapouri.

On distingue deux courants. Coté occidental, ce sont beaucoup de plats épicés, souvent à base de porc avec une utilisation importante de maïs. Côté orientale, on lève moins le coude sur l'épice avec une préférence pour le bœuf et le mouton, le maïs y est souvent remplacé par le blé. Même si la viande est importante dans la cuisine géorgienne, elle est riche d'une belle variété de mets végétariens. Côté boisson, tout le pays se rejoint autour d'une bonne bouteille de vin.

Quelques plats géorgiens

Abkhazura : brochette de viande hachée assaisonnée.
Adjapsandali : pommes de terre, aubergines, tomates, poivrons.
Badridjani nigvzit : aubergines coupées en tranches fines, assaisonnées d'un mélange de noix moulues, de vinaigre, de grenades et d'épices.
Bozbashi : soupe contenant de la viande de mouton, des pois et des châtaignes.
Ispanakhi : épinards assaisonnés aux noix.
Khartcho : soupe à base de tomates, de bœuf et de noix.
Khashi : bouillon de pied de bœuf ou de mouton, assaisonné d'ail.
Khinkali : sorte de gros raviolis.
Kitri Pamidvris Salata : salade de concombres et tomates avec des herbes fraîches et de l'huile de Kakhétie.
Koutchmatchi : abats au noix.
Lobio : haricots parfumés d’épices, d'herbes et de noix.
Moujouji : abats de porc marinés au vinaigre, ail et persil.
Pkhaleuli : plats végétariens provenant d'une variété de plantes, semblable à l'épinard.
Satsivi : poulet servi avec une sauce aux noix.
Soko : champignons assaisonné avec des herbes et des épices.
Tchakhokhbili : ragoût de volaille et tomates.
Tchanakhi : ragoût de mouton et aubergines.
Tchikhirtma : soupe faite de poulet, d'œufs et de farine.

Le Khatchapouri

Je ne connaissais ni le nom, ni le plat mais il semble que le khatchapouri soit l'un des plats géorgiens les plus connus. Apprenons à parler Géorgien pendant dix secondes : khacho signifie fromage, puri veut dire pain. Vous l'avez deviné, le khatchapouri est un pain au fromage, un peu comme les naans indiens. En l'entendant prononcer, on pourrait lancer un beurk du fond de la gorge. Ben oui, y a "pourri", dedans. On peut se laisser aller à imaginer un plat en sauce à base de légumes moisis accompagné des fameux doubidchous de Sofia, roulés sous les aisselles comme il se doit. J'adore le pain. Je voue une passion infinie pour le fromage. Alors "pourri" ou pas, j'avais une folle envie de tester la bête.

Les versions peuvent varier selon la région d'origine. Le imerouli est un khatchapouri imérétien, on va dire que c'est le classique avec du soulgouni, un fromage à pâte filée, ressemblant à de la mozzarella en un peu plus salé. Le khabizgina, variété ossétienne, intègre un mélange de pommes de terre bouillies et de fromage. L'adjarouli, version adjarienne donc, se présente avec un œuf. C'est la forme que j'ai le plus vue sur le net. Le megrouli est un khatchapouri mingrélien dans lequel on ne va pas hésiter à utiliser plusieurs sortes de fromages et du yaourt. La différence avec le svanouri, khatchapouri svane, est que le fromage est mélangé à de la farine de millet, ce qui donne une pâte un peu grise plutôt que blanche.

Sans compter sur les versions non géographiques. Le penovani est un khatchapouri fait de couches, un peu comme un croissant mais avec de la pâte levée. Le Lobiani contient des haricots en place de fromage. Il remplace le khatchapouri lors du carême. À Kiev, au Restaurant Kazbek, on peut manger un khatchapouri kebab : une brochette de fromage, de tomates cerise et de basilic entourée d'une pâte.

Ma recette

À la première tentative, j'ai été conquis. J'ai suivi la recette de la vidéo qui suit, une adaptation de la chaîne Ma cabane aux délices que j'ai moi-même adaptée. Je vous en parle juste après.

Voici les ingrédients originaux de la recette vidéo :

- 2 yaourts natures (250 gr)
- 1 bonne cuillère à soupe de crème épaisse
- 1/2 cuillère à café de bicarbonate alimentaire
- 1 œuf entier
- 9 gr de sel
- 400 gr de farine fluide
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 150 gr de fromage feta
- 250 gr de fromage comté râpé (surgelé pour conserver la fermeté)
- du beurre pour badigeonner

J'ai remplacé la feta par de La Vache qui rit, le comté par de l'emmental. Chacun pourra tester différentes sortes de fromage. Je pense tenté un mélange de mozzarella et de munster pour une prochaine fois J'ai également ajouté une barquette de 150 grammes de lardons fumés préalablement passés à la casseroles. Vous l'avez vu plus haut, la noix est courante dans la cuisine géorgienne. Je pense qu'il serait intéressant d'y incorporer quelques morceaux Et puis j'ai servi le tout avec un œuf sur le plat et une petite salade. Simple mais bigrement efficace. Je me suis régalé.

Si, vous aussi, vous tentez la recette qu'elle soit identique ou adaptée, n'oubliez pas de poster un petit commentaire pour nous dire ce que vous en avez pensé. Je suis curieux de vos expériences.

Enfin, si vous ne voulez pas rater mes futurs articles, culinaires ou pas, cliquez sur la petite cloche en bas à droite de l'écran u abonnez-vous à la newsletter.

Bon appétit !

Sources : munchies.vice.com, wikipédia, theculturetrip.com, Macabaneauxdelices

L’impossible newsletter

Notification sans mail

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

J'ai testé Les Crimes de Grindelwald

J'ai testé Les Crimes de Grindelwald

Temps de lecture : 4 min

Attention, soyez prévenus, je risque de spoiler comme un chacal. Si vous n'avez pas vu le film, je vous conseille de revenir plus tard, quand ça sera fait.

L'histoire

L'action du film se déroule quelques mois après la fin du premier film - d'une série qui en comptera cinq si j'ai bien compris - , Les Animaux Fantastiques, qui avait vu Gellert Grindelwald, le méchant de l'histoire dont on peut prononcer le nom, se faire capturer. Happy end !

But bad start ! Le mage noir s'évade à bord d'une diligence volante tractée par des Sombrals, vous savez ces pégases squelettiques invisibles pour ceux qui n'ont pas vu la mort en face, rencontrés pour la première fois dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix. Cette référence aux précédents volets sera la première d'une longue série de petits cailloux que le Petit Poucet Rowling disséminera tout au long de l'histoire pour le plus grands plaisirs des aficionados du sorcier à lunettes. Fan service powa !

Au revoir New-York et bonjour l'Europe. La suite de ce deuxième opus se déroule, en effet, entre Londres - avec petit passage par Poudlard - et Paris. Norbert Dragonneau, sous l'impulsion du jeune Albus Dumbledore se voit embarqué à son corps défendant, mais à son coeur demandant, dans l'aventure. Grindelwald et lui se retrouve à poursuivre le même but, retrouver Croyance, l'obscurial - c'est à dire un sorcier hébergeant en lui un obscurus - rencontré dans le précédent film. Le héros sera accompagné de ses acolytes sorciers et moldus, Tina, Queenie et Jacob.

Bon, ça va, pour le moment, j'ai pas hyper spoilé. Restons quand même sur nos gardes.

Mon avis

Je ne vais pas faire durer le suspens, j'ai trouvé le film moyen et par moment ennuyeux. Assurément, il s'agit du moins bon des neuf films de la saga Harry Potter. Pas que le film soit mauvais en soi mais, à mon sens, il n'est pas la digne suite des Animaux Fantastiques et ne concède pas son lot plein de questions posées et de mystères résolus.

Après une évasion spectaculaire de bon augure, le film somnole pendant une bonne moitié. À croire que je'ai été victime à ce moment là d'un sortilège de Stupéfixion. Ensuite, l'action se passe nonchalamment et je trouve la fin vite expédiée.

Je me demande si le fait que cette nouvelle saga soient composée d'histoires écrites directement pour le cinéma n'y est pas pour quelque chose. Dans le premier film, on faisait connaissance avec de nouveaux personnages, dans une nouvelle ville, une nouvelle époque, avec de nouvelles règles. L'aspect découverte et exotique tenait le film. Qui plus est le remplaçant de Harry jouissait du syndrome Good doctor avant l'heure. L'autiste, de par sa naïveté et son honnêteté à toute épreuve, emporte systématiquement l'adhésion du public. Écrire une histoire en roman implique de déployer une richesse, essence de notre imaginaire, qui n'est pas nécessaire pour un film à gros effets. Ayant systématiquement lu les romans de la saga Harry Potter avant d'aller voir les films, je profitais d'un background riche qui ne me manquait pas si le film faisait quelques impasses.

D'ailleurs, je me demande pourquoi JK Rowling n'écrit plus pour le papier. Le dernier bouquin sorti est le livret de la pièce qui se joue actuellement à Londres et New-york, Harry Potter et l'Enfant Maudit. Et encore, l'histoire est de John Tiffany, metteur en scène de la pièce, et a été écrite par Jack Thorne, sous la supervision de l'auteur originel, tout de même.

Et depuis, rien. Enfin, c'est ce que je croyais. En faisant mes petites recherches, j'ai appris qu'elle continuait à d'écrire sous le pseudonyme de Robert Galbraith. Mais que du polar. Cependant, selon un article du site Madmoizelle, JK Rowling devrait prochainement se lancer dans l’écriture d’un nouveau livre pour enfants qui l'habite depuis six ans.

Pour en revenir à la pièce, sachez qu'elle sera montée en 2020 à Hambourg, en Allemagne. Ça sera la première fois depuis sa création qu'elle sera jouée dans une autre langue que l’Anglais. On croise les doigts pour que le français arrive ensuite.

Les défauts

Le personnage de Dragonneau qui m'avait tant plu dans le premier opus, attachant tout en se détachant du héros précédent Ô combien emblématique, ne trouve pas la place qui devrait lui revenir ici. Relayé au second plan après Grindelwald, ses animaux et surtout Croyance dont la quête de sa véritable identité est le sujet principal du film.

Grindelwald qu'on découvrait sous son vrai visage à la fin du précédent film, joué par Johnny Deep, est fade, morne, terne. Il lui manque l'épaisseur d'un dont on ne doit pas écrire le nom dans un article de blog. Entendons-nous bien, j'adore Johnny Deep. Mon hétérosexualité entretenue se délite quand il apparaît à l'écran. Je l'ai aimé dans tous les films de Tim Burton. Je l'ai aimé dans tous les films Disney, même dans "Lone Ranger", un bide retentissant. C'est pour dire. Mais enfin, quel intérêt de prendre un Johnny Deep pour jouer le rôle d'un méchant sans émotion, monolithique dans son jeu ? Je me demande même si je ne lui préférais pas Colin Farrell. Vous sentez le malaise ? 😉

Les acolytes de Dragonneau n'ont pas de rôles importants dans l'intrigue. De la figuration, deux trois gags, mais rien de significatif. Et c'est vraiment dommage.

Les qualités

Mais oui, il en a. Rien à redire côté effets spéciaux, par exemple. Toujours aussi bluffants et magiques. La palme revient au Zouwu, ce gigantesque dragon chinois à tête de lion absolument incroyable.

Les animaux de Dragonneau, qu'ils soient en valise ou en poche, sont comme les gadgets d'un James Bond magique. On les présente pendant la première partie du film et ils permettent d'accomplir la mission dans la seconde. Big up au niffleur, une valeur sûre.

Globalement, je suis plutôt dur pour un film qui ne le mérite pas tant que ça. J'exprime tout au long de l'article le sentiment qui m'a habité pendant le film. Cependant, cela ne m'empêchera pas d'acheter mon billet pour la suite que j'espère plus palpitante et plus riche scénaristiquement parlant.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

J'ai testé Titans sur Netflix

J'ai testé Titans sur Netflix

Temps de lecture : 6 min

J'ai testé Titans sur Netflix

Hier, je vous expliquais pourquoi ma préférence a toujours penché du côté de chez Marvel. Aujourd'hui, je vais vous dévoiler pourquoi Titans, la nouvelle série consacrée à l'univers DC disponible sur Netflix depuis vendredi, pourrait bien foutre le bordel dans mes certitudes.

Plantons le décor

Au départ étaient les comics de super-héros. Plein de couleurs pétantes, de muscles saillants, de pouvoirs extraordinaires, de costumes près du corps. Je passe volontaiement l'étape du surhomme selon Nietzsche, Ainsi Parlait Zarathoustra, tout ça, pour commencer par les cases et les phylactères, je préfère.

Puis vinrent les cartoons. Très tôt, dès 1941 pour Superman. Le cinéma arrive juste après en s'emparant en 1943 de Batman pour un serial en 15 épisodes dont je vous parlerai dans un prochain article. Si je veux être précis dans la chronologie des déclinaisons médias s'emparant du phénomène des super-héros, je dois parler de la radio qui, en 1940, propose des feuilletons sur Superman et sur Batman et de littérature puisqu'un roman, The Adventures of Superman, écrit par George Lowther sort en 1942 aux États-Unis. Et je glisse volontiers sur cette comédie musicale montée à Broadway en 1966 reprenant pour titre le gimmick qui colle à la peau, autant que son costume, au kryptonien, It's a Bird, it's a Plane, it's Superman.

Ellipsons gaiement pour en venir au sujet qui nous intéresse présentement, les super-héros sur petit écran. La plus ancienne série que je connaisse, c'est celle de Batman, dans les années 60. 3 saisons, 120 épisodes, de 1966 à 1968. Que dire. Le sujet est abordé avec légèreté, les effets spéciaux sont expressément fake et les acteurs joue sérieusement des dialogues débiles. Passons.

Bond d'une bonne dizaine d'années pour suivre, cette fois, les aventures de Hulk. 4 saisons, 79 épisodes, de 1977 à 1982. Le schéma des épisodes ressemblent à celui d'une autre série, Le Fugitif. À chaque épisode David Banner (pourquoi pas Bruce, mystère) arrive dans une ville, des ennuis lui tombent sur le paletot et le géant vert résout la problématique. Une Agence tous risques à lui tout seul. Sa chemise explose en pleine transformation pendant que son pantalon tient le coup, pudeur oblige. Étant poursuivi par un journaliste, son double ayant été repéré, Banner s'en repart, triste musique au piano, générique de fin. Aucune référence est faite à d'autres super-héros sur l'ensemble de la série. Il faudra attendre trois téléfilms faisant suite à al série, diffusés fin des années 80, pour voir apparaître dans l'un un Thor version viking, dans un autre Wilson Fisk et Dardevil. Bref, on achète une licence pour attirer les fans mais le traitement reste classique, aseptisé, vidé de la substance qui nous a fait aimer les comics.

Pour éviter de référencer toutes les séries qui viendront ensuite, je sors mon costume de super-bourrin pour schématiser la suite comme un sagouin.

Deux façons de traiter les super-héros "pour de vrai"

Comment retranscrire le monde superheroïque sur petit ou grand écran ? Je parle de films ou de séries avec de vrais acteurs. J'ai dénombré à la hache deux écoles. La première, sans doute suivie par des fans de la première heure, consiste à ne pas dénaturer le héros et à respecter son univers en restant le plus fidèle possible aux comics. Pas facile pour conserver un rendu crédible. Le dessin permet une surenchère physique, une débauche de couleurs, un premier degré assumé. L'absence de réalisme n'est pas un souci. Nous ne comparerons jamais un monde d'encre avec notre réalité. Ce n'est pas le but. C'est même tout le contraire. L'imagination n'ayant aucune limite, ni physique ni budgétaire, tous les coups sont permis. Postulat inaliénable, contrat tacite avec les lecteurs. La retranscription fidèle se devra toutefois d'éviter les écueils du ridicule et du mauvais goût. Pour cette raison, c'est une voie très peu empruntée. Le meilleur exemple, à mon sens, est Deadpool. Peut-être est-ce dû au fait qu'il se sait être un personnage de papier. Le fameux quatrième mur.

La deuxième école, la plus courante, la plus mercantile aussi, consiste à s'éloigner suffisamment de la version "cases et phylactères" pour que le réalisme prennent le dessus. On utilise un licence qui attirera les fans sans pour autant aller au bout du processus. Vous savez, c'est comme ces jeux vidéos sous licence, bien souvent des daubes parce qu'une grosse partie du budget a servi à se payer le personnage. Mais, au final, on s'en fout si le jeu soit nul, les fans l'achèteront de toute façon. Dans cette option, il est impératif de tout expliquer par le prisme du réalisme, quitte à se permettre quelques blagues sur les costumes des comics, par exemple.

Parce que le problème est souvent là, le costume. Dans le premier film X-men, tout le monde se souvient de la réplique de Cyclope à Wolverine qui se plaint des costumes, "tu aurais préféré une combinaison jaune ?", faisant référence au premier uniforme du griffu dans les comics. On en parle pour le fan service, on s'en moque pour justifier le choix de la sobriété.

Dans Titans, même si on se moque dans une scène des couleurs criardes du costume de Robin, il est présent à l'identique dans la série. La blague ne sert pas à justifier un choix "plus adulte". Il est assumé. Et putain, qu'est-ce que ça fait du bien !

Une claque monumentale

Le suspens est éventé depuis l'article d'hier. J'ai overkiffé Titans. Pour moi, cette série est la meilleure tout éditeur confondu que j'ai pu visionner sur Netflix. Oui oui, meilleure que les séries Marvel dont je suis pourtant un vibrant aficionados. Elle est, à mon sens, le résultat de la synthèse des qualités de toutes les séries superhéroïque que j'ai pu voir jusqu'à présent.

Deux écoles, encore. C'est reparti ! Très vite, je vous promets.

La première consiste à déployer une histoire unique qui trouvera son dénouement en toute fin du dernier épisode. On va dire que la plupart des séries Marvel Netflix sont calées sur ce schéma. La deuxième reste plus classique. Même si un arc narratif sous-tend la saison, chaque épisode est construit autour d'un scénario qui aura un début, un milieu et une fin, éventuellement un ennemi différent à chaque fois. C'est souvent le cas des séries DC qu'on peut visionner sur Netflix.

Je suis d'accord, il n'y a pas que Netflix. Mais à part Les Agents du Shield qui a connu une première saison bancale pour, ensuite, régulièrement se bonifier, le reste traîne son lot de casseroles. Runaways ? Trop teenager. Les Inhumains ? Trop cheap. The Gifted ? Mal maitrisé. Legion ? Superbe mais trop barré et ça devient pénible sur la longueur. Rassurez-vous, je ne vais pas tous les lister même si j'aime bien le principe. Tiens, ça pourra faire l'objet de prochaines miscellanées. 😉

Les atouts de Titans

Titans, c'est une bande son de fou, une réalisation digne de la première saison de Dardevil, un scénario intelligent même si parfois il se laisse aller à quelques facilités, une narration dosée de main de maître, des effets spéciaux parfaits. Une réussite totale. L'univers est riche et les protagonistes masqués nombreux. Le show runner de la série a tout compris. Il a parfaitement analysé les points forts et les points faibles de tout ce qui s'est fait de superhéroïques en série. Il a viré les longueurs de Dardevil en conservant ce qui avait épaté la galerie au moment de la sortie de la première saison, le cadrage, le montage, la réalisation proche du grand écran. Titans assume tout. Titans prend le meilleur des mondes imaginaires et réels pour en proposer une vision juste ce qu'il faut de caricaturale pour se rappeler le média originel tout en y insufflant les horreurs du nôtre. Titans ne cache pas que son inspiration vient aussi de la Maison des Idées. Les films Marvel sont connus par leurs scènes post-génériques. Une marque de fabrique. Les séries Marvel de chez Netflix, ne faisant pas partie du MCU (Marvel Cinématic Universe) - à la différence des Agents du Shield, par exemple - se sont dédouanées de ce "passage obligé". Eh bien Titans, en toute fin du dernier épisode - restez jusqu'au bout, donc -, y va de sa scène post-générique à ne pas rater.

Virage de cuti

Peut-être que ma modeste connaissance de l'univers DC me met à l'abri des déceptions dans la mesure où je ne connais que très peu des protagonistes de la série. Les découvrant aussi bien campé, je suis vierge de toute comparaison. N'empêche que mon coup de cœur est aussi inattendu que total et assumé. Titans m'a vraiment donné envie de creuser du côté des comics de l'éditeur que j'ai mis de côté pendant tant d'années. Un tour de force. Attendez-vous, dans les prochaines semaines à ce que je vous propose plus d'articles sur la Distinguée Concurrence.

Dans cet article, je n'ai surtout pas voulu entrer dans les détails de l'intrigue, des personnages. Parfois, à vouloir trop en dire, on spoile sans le vouloir. J'ai souhaité vite donner mon avis avant de tomber sur d'autres critiques, en vidéo ou sur blog, pour conserver un sentiment vierge de toutes interférences. Maintenant, je suis avide de savoir ce que vous avez pensé de Titans. N'hésitez pas à jeter votre avis en commentaire. Je suis très impatient de vous lire. Ça m'évitera de tomber dans le Titans blues que je sens déjà m'envahir tandis que le point final arrive.

L’impossible newsletter

Notification sans mail

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

Temps de lecture : 11 min

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

Vous ai-je déjà parlé de la TeamBlogMTP ? Il s'agit de la première association de blogueurs de France... de Montpellier. Née en 2012, elle regroupe aujourd'hui plus d'une centaine de passionnés qui partagent sur le web leurs envies, leurs découvertes, leurs expériences. L'idée principale de l'association est de, je cite, "favoriser synergies et partenariats autour d’une entité commune".

Suite à l'article J'ai testé la cuisine du Gabon, Fabien de l'excellent blog bObStronomie - et accessoirement président de l'association TeamBlogMTP - m'a contacté pour me proposer de rejoindre la team, ce que j'ai accepté avec plaisir. D'ailleurs si vous êtes blogueur et que vous vous situez géographiquement sur (ou pas très loin de) Montpellier, n'hésitez pas à nous rejoindre. L'accueil sera assurément chaleureux et vous pourrez profiter d'invitations comme celles dont je vais vous parler aujourd'hui.

Sud de France fête la qualité

Vendredi dernier, j'ai fêté la qualité avec Sud de France et surtout les Qualivores d'Occitanie et l'association Irqualim qui avaient lancé une invitation aux membres de la TeamBlogMTP. La manifestation était gratuite, en plein air, et se passait dans le magnifique écrin du Château d’Ô. Il n'y a rien de tel qu'un marché présentant des produits de qualité directement du producteur au consommateur pour se rabibocher avec l'espèce humaine. Plus qu'un étalage de vins, fromages, viandes, fruits, légumes, olives, miels, châtaignes, foie gras, j'en passe et des meilleurs comme on dit, c'est surtout l'occasion de parler avec des passionnés, des gens de la terre qui aiment leur métier, en parlent avec des étoiles plein les yeux. Des mots justes emplis de gourmandises. C'est peu dire qu'on se régale déjà en les écoutant. Alors les dégustations, je ne vous en parle même pas. Enfin, si, un petit peu parce que sinon l'article va couper court. Les Qualivores nous ont offert une présentation de vins et de fromages du cru avant de nous emmener de stand en stand pour nous faire découvrir moult produits siglés. En fond, le groupe Les Frères Jacquard nous gratifiaient de petites chansons croisées comme ce medley des musiques de Michael Jackson sur les paroles de Carlos ou cette francisation savoureuse d'une chanson de Prince intitulée Bisou. Un moment gourmand, festif et champêtre.

Je ne résiste pas à vous partager une chanson des ces doux dingues, du génie pur !

C'est quoi des produits siglés ?

Après ce petit interlude qui, lui aussi, m'a régalé (pas vous ?), j'aimerais ramener un peu de sérieux dans la salle avec les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) qui, associés à leur logo - on va les voir juste après -, estampillent du sceau de la qualité, promettent des moments de régalade et certifie de la provenance. À grands coups de stricts cahiers des charges (pendant que les téléphones sans fil, c'est pour moi, c'est cadeau !), de contrôles réguliers par des organismes agréés par les pouvoirs publics, ils constituent les balises du bon choix dans les rayons ou sur les étals. Certains sigles sont délivrés par les Ministères de l’Agriculture et de la Consommation, d'autres par la Commission européenne. Histoire de concrétiser tout ça, nous allons voir ensemble ce qui les spécifie et les différencie.

L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son milieu naturel et du savoir-faire des hommes. Toutes les phases d’élaboration sont obligatoirement réalisées dans l’aire géographique dont il porte le nom. Le produit qui en bénéficie ne peut être reproduit hors de sa zone.

Pour l’Appellation d’Origine Protégée (AOP), c'est la même chose mais au niveau européen. Les caractéristiques des produits ainsi protégés sont essentiellement liées au terroir. Ce peut être des vins, des fromages, des jambons, des saucissons, des olives, des bières, des fruits, des légumes, des pains ou même de la nourriture pour bétail (si si !).

La zone géographique est encore plus limitée avec l’Indication Géographique Protégée (IGP) dont le produit doit posséder une caractéristique ou une réputation particulière associée à un lieu géographique délimité. Par contre, toutes les phases de son élaboration ne sont pas nécessairement réalisées dans l’aire géographique dont il porte le nom. À savoir que depuis août 2009, tous les vins de pays reconnus par l'Union européenne sont devenus des IGP.

Celui-là, je ne le connaissais pas. À la différence des autres appellations, la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) ne fait pas référence à une origine. Elle a pour objet de protéger la composition traditionnelle d’un produit ou un mode de production et/ou de transformation traditionnel. Aujourd’hui, un seul produit en France bénéficie de cette dénomination, les moules de Bouchot.

Je passe le logo "AB" de l'agriculture biologique pour m'attarder sur le Label Rouge, une référence franco-française désignant des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieure, a priori directement perceptible par le consommateur en terme de goût s'il compare aux produits similaires courants. La notion reste subjective - dans ma famille certains (pas de noms, pas de noms !) préfèrent le pain de grande surface plutôt que celui d'un bon boulanger -, cependant, le cahier des charges intègre des notions bien objectives. Pour en savoir plus, je vous invite à vous reporter à cette page.

Pour mieux comprendre les différences entre AOP et IGP côté fromages, je vous invite à regarder cette sympathique vidéo très didactique.

Fier de ma région

J'ai appris deux trois petits trucs lors de ma soirée. Déjà que je kiffe le jambon de Porc Noir de Bigorre, le Pélardon et le veau du Ségala. J'avais fait connaissance de ce dernier lors de la fête du veau et de la pomme de terre à Rieupeyroux. C'est au mois d'août, il me semble. Les patates étaient à tomber, itou. J'ai aussi appris que pour se régaler avec un agneau, il fallait qu'il ait moins de 5 mois. La norme européenne définit l'agneau jusqu'à 12 mois alors qu'il atteint sa puberté aux alentours des 7 mois. Et donc à partir de 5/6 mois, la viande commence à prendre le goût fort du mouton. Intéressant à savoir, non ? Et enfin, j'ai appris que l'Occitanie est la première région française et européenne en nombre de productions sous SIQO avec 243 produits. C'est énorme. Et si on ne considère que le vin, la région est première mondiale avec 93 produits. Dans le détail, ce sont 85 AOP/AOC, 78 IGP et 80 Label Rouge.

Une liste gourmande

Que la régalade remplace les chiffres. Je vous propose une liste des produits siglés d'Occitanie que j'ai recentré sur les produits spécifiques, avec une dénomination de lieu. Liste non exhaustive, donc, qui, dans un premier temps, ne plaira que moyennement aux végans. Désolé.

Viandes bovines

Blonde d’Aquitaine (Label Rouge)
Bœuf fermier Aubrac (Label Rouge)
Bœuf Gascon (Label Rouge)
Bœuf Limousin (Label Rouge)
Génisse "Fleur d’Aubrac" (IGP)
Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes (IGP)
Taureau de Camargue (AOP)
Veau d’Aveyron et du Ségala (Label Rouge/IGP)

Viandes ovines

Agneau de Lozère (IGP)
Agneau fermier des Pays d’Oc (Label Rouge)
Agneau fermier du Quercy (Label Rouge/IGP)
Agneau laiton de l’Aveyron (Label Rouge/IGP)
Agneau "Lou Paillol" (Label Rouge)
Mouton Baréges Gavarnie (AOP)

Viandes porcines

Porc Noir de Bigorre (AOP)
Porc du Sud-Ouest (IGP)
Porc au grain du Sud-Ouest (Label Rouge/IGP)
Porc fermier du Sud-Ouest (Label Rouge/IGP)
Jambon de Bayonne (IGP)
Jambon de Lacaune (IGP)
Saucisse et saucisson de Lacaune (IGP)
Jambon Noir de Bigorre (AOP)

Volailles et palmipèdes

Canard à foie gras du Sud-Ouest (IGP)
Poulet ou chapon des Cévennes (IGP)
Volailles fermières du Gers Label (Rouge/IGP)
Volailles fermières du Lauragais (Label Rouge/IGP)
Volailles fermières du Languedoc (Label Rouge/IGP)
Volailles fermières élevées dans le Quercy et le Ségala (Label Rouge)

Fromages

Bleu des Causses (AOP)
Laguiole (AOP)
Pélardon (AOP)
Rocamadour (AOP)
Roquefort (AOP)
Tommes des Pyrénées (IGP)

Fruits et légumes

Abricots Rouges du Roussillon (AOP)
Ail blanc de Lomagne (IGP)
Ail rose de Lautrec (Label Rouge/IGP)
Ail violet de Cadours (AOP)
Artichaut du Roussillon (IGP)
Béa du Roussillon (AOP)
Chasselas de Moissac (AOP)
Haricot tarbais Label Rouge/IGP
Lucques du Languedoc (AOP)
Marron (Label Rouge)
Melon du Quercy (IGP)
Noix du Périgord (AOP)
Oignon doux des Cévennes (AOP)
Olive et huile d’olive de Nîmes (AOP)
Pruneau d’Agen (IGP)

Autres produits

Anchois de Collioure (IGP)
Miel des Cévennes (IGP)
Riz de Camargue (IGP)

Avant de passer au deuxième rendez-vous gourmand de mon week-end, voici quelques photos de l'évènement.

Les Toqués d'Oc

Des bons produits, c'est une chose. Encore faut-il savoir les sublimer. Le lendemain, c'est avec plaisir que je rejoins à nouveau quelques membres de la TeamBlogMTP dans le cadre d'une invitation lancée par les organisateurs des Toqués d'Oc Montpellier 2019. La promesse est alléchante puisque pas moins de 18 chefs se sont associés pour concevoir un menu exceptionnel. Je me dois d'être honnête, sur le papier, le menu de l'an dernier me faisait plus de l’œil que celui de cette année. Pourtant, j'ai souvent remarqué que l'une des forces des grands chefs est de vous faire apprécier des mets qui traditionnellement vous rebutent ou vous laissent indifférent. Je mets mes a priori de côté et je me retrouve à la table des blogueurs. Nous avons droit à deux entrées, deux plats, un dessert. Royal. Et même au préalable des amuse-gueules conçus sous nos yeux à l'entrée de l'évènement.

Parlons un peu du lieu. Initialement, la manifestation devait se dérouler non pas aux jardins du Peyrou comme l'an dernier, pour cause de travaux, mais au Château de la Piscine, au nom déformé par le temps puisque le domaine s'appelait auparavant le mas de la Peyssine. J'adore ces glissements de langue. Malheureusement, l'orage annoncé a changé la donne et l'équipe organisatrice, à quelques jours de l'évènement, a décidé de bifurquer vers un lieu couvert, le Zénith de Montpellier. Le glamour y a perdu ce que la sécitude y a gagné. Et effectivement, lors du repas, ce n'est pas peu dire que des trombes d'eau ce sont abattues sur Montpellier.

Menu et avis

Mousse de cocos au curry vert, sablé et cebette fraîche
À l'intitulé de cette première entrée, j'ai comme un mouvement de recul. De la noix de coco en entrée ? Mais c'est que le délire ? De l'importance des mots dans la régalade à venir. Parce même si un soupçon de lait de coco s'est glissé dans la préparation - que je n'ai pas vraiment senti d'ailleurs - le nom de la recette fait référence aux haricots coco. Pourtant l'élément principal n'apparaissant pas dans le nom du plat est un œuf parfait, c'est à dire un œuf cuit à la température de 64°C pendant 55 minutes pour conserver le meilleur du goût et de la texture. Ce qu'on appelle une cuisson à basse température. L’œuf reste moelleux, onctueux et, surtout, le jaune coule quand on le coupe. Il trône dans un crémeux à base de haricots coco, donc,de curry vert, de bouillon de volaille le tout passé au mixeur puis au chinois étamine ce qui donnera une onctuosité très agréable au palais. Quant au sablé, je ne sais pas de quoi il est constitué. Une très bonne surprise pour moi, en tout cas.

La recette est signée Eric CELLIER (Maison de la Lozère), Guillaume DESPONT (Le Bistrot de Bacchus) et Richard JUSTE (Restaurant Mahé, ouvert le 10 septembre dernier).

Raviole de foie gras et champignons, bouillon d'anguille fumée
Les attentes et les avis se suivent et s'inversent. J'attends beaucoup de cette deuxième entrée qui, pour le coup, me déçoit. Sans doute trop subtile pour mon palais. Attention, je ne dis pas que la table entière ne s'est pas régalée. C'est juste moi. Vous savez, les goûts et les couleurs... Pourtant j'aime les ravioles de Romans, les dimsums, les gyozas. J'explique d'autant moins mon déboire gustatif option fade que la recette est riche : bouillon d’anguille fumée à base de dashi, raviole aux cèpes et foie gras. L'explication est que je ne suis pas un bec fin, plus gourmand que gourmet.

La recette est signée Paul COURTAUX (Le Saint-Georges), Patrick GUILTAT (Consultant Chefs d’Oc) et Frédéric HUSSER (Husser Traiteur).

Entremet marin au rouget et son fingueur, retour de pêche à l’encre
Je reste bloqué sur le fingueur. C'est quoi ce truc ? Mon esprit vagabonde du côté d'Audiard en imaginant que notre table se téléporte dans une petite cuisine.
- J'lui trouve un goût de taco.
- Y en a. Dans la mousseline.
- Tu ne sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce d'entremet qu'on servait dans une salle de concert, pas tellement loin de Montpeul.
Je reviens sur mon assiette. Ce n'est pas les Tontons Fingueurs. Je me demande si d'un point de vue orthographique, la recette ne nous déstabilise pas un tantinet. Cette chose longue et noire version encre de sèche est plus un finger, sorte de doigt culinaire. Le taco de la mousseline s'écrit normalement tacaud ce qui évite la méprise avec le plat mexicain. Tout ceci n'est que du détail. parce que pour tout vous dire, moi qui ne suis pas vraiment poisson, sauf quand il s'agit de sashimi, je n'en ai pas laissé une miette dans l'assiette.

La recette est signée Michel ALEXANDRE (de l'ancien Restaurant Alexandre), Gérard CABIRON (Chez nous) et Cédric SANGENITO (Bistrot urbain).

Poitrine de veau cuite longuement en aigre doux, risotto de macaronis aux champignons, purée de carotte à l’orange, jus de veau en vigneronne
Ce plat m'a fait l'effet de montagnes russes. J’étais curieux du risotto de macaronis. Assurément, une fausse bonne idée. Trop basique en comparaison d'une poitrine de veau sublimissime au moelleux incomparable. Après avoir maté un bon nombre de saisons de Top Chef dans lesquelles je n'arrêtais pas d'entendre que l'orange se marrie parfaitement avec la carotte, j'ai enfin pu goûter le résultat. Déroutant de prime abord mais plutôt sympathique. Comme le vin rouge n'est pas mon ami, je n'ai que moyennement goûté à la sauce vigneronne. Des hauts, des bas. Mais comme le veau m'a emporté vers des sommets inédits, j'en sors le sourire aux lèvres.

La recette est signée Jacques MAZERAND (Président de l'association Chefs d'Oc), Jacques et Laurent POURCEL (Terminal #1).

Bavarois café fleur de Brazil, chocolat, mangue et fruits exotiques
N'aimant ni le café, ni le chocolat noir, ni la mangue, ne la noix de coco - pas de bol, hein ! -, je m'abstiendrai de porter un jugement sur le dessert. Ma femme qui, pour l'occasion, s'en est vu offrir une double portion s'est absolument régalée. Le malheur des uns faisant inévitablement le bonheur du palais des autres.

La recette est signée Charles FONTES (La Réserve Rimbaud) et Guillaume DESPONT (Le Bistrot de Bacchus).

Vous retrouvez les photos de tous les plats en-dessous du verdict.

Verdict

L'évènement Toqués d'Oc doit se considérer comme une aventure. Il ne s'agit pas uniquement de se régaler mais de découvrir. La curiosité, même si elle ne se traduit pas systématiquement par du positif, a le gros avantage d'ouvrir l'esprit - le palais en l’occurrence - dans des directions inconnues, imaginatives, osées. Pour déformer une célèbre phrase d'Audiard, les gourmands, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait. Je n'ai pas tout apprécié ? Et alors ! J'ai découvert de l'inédit. J'ai goûté de l'étonnant. J'ai fait évoluer mon palais. J'ai explosé quelques uns de mes a priori au passage. Je suis plus riche de cette expérience culinaire incroyable. Et, pour ça, je remercie l'ensemble des personnes qui ont permis que cette autre fête de la qualité existe.

J'y suis allé de mon avis pour les plats mais je n'ai pipé mot concernant les vins. Malgré la petite leçon d’œnologie de la veille, je ne me sens pas legit pour causer rouge, blanc, rosé. Si vous souhaitez savoir ce qui nous a été servis pour chaque recette, je vous invite à lire l'article de ma consoeur Amandine.

Avec tous ces beaux produits et ces bons plats, j'espère au moins vous avoir mis en appétit. Si vous avez participé à l'une ou l'autre de ces fêtes du goût, je vous invite à laisser votre sentiment en commentaire.

L’impossible newsletter

Notification sans mail

Vous pouvez aussi vous abonner sans adresse mail en cliquant sur la cloche en bas à droite de l’écran.

Je vais retester être invité à Japan Expo

Je vais retester être invité à Japan Expo

Temps de lecture : 5 min

Si vous êtes un peu geek ou otaku, si vous avez la trentaine option Club Do, si le cosplay est une seconde nature pour vous, si vous lisez des mangas ou toutes vos BD en commençant par la fin ou, plus simplement, si vous vous intéressez à l'Asie en général et au Japon en particulier, vous connaissez Japan Expo. Cette année, le festival qui, une fois encore, a élu domicile au parc des expositions Paris Nord de Villepinte fête ses 20 ans. Et j'ai le plaisir d'y être invité pour la deuxième fois.

Un peu d'histoire

On ne compte plus les conventions, festivals et rencontres qui, en France, chaque week-end, fêtent le Japon, ses traditions, sa culture, ses mangas et ses jeux vidéos. Moins sa bouffe à mon plus grand dam. C'est vrai ça, le nombre de conventions Japon qui ne proposent que de la nourriture classique genre sandwich jambon beurre tout ça ou du japonais de bas de gamme sans rapport avec l'excellence de la cuisine japonaise - qu'est-ce qu'elle me manque la vraie cuisine japonaise ! - je ne les compte plus. Mais, bon, c'est un autre débat. Clôturons là ce mini coup de gueule. D'autant qu'à Japan Expo, ce n'est heureusement pas le cas, plus grande convention européenne du genre oblige.

La passion des français pour le Japon trouve son origine en 1978. Les jeunes téléspectateurs de l'époque dont je faisais partie découvrent un étonnant dessin animé - on ne dit pas encore juste animé - mettant en scène un robot géant sur la chaîne Antenne 2. Son nom : Goldorak, Pour la petite info, son auteur, Gô Nagai, sera l'un des invités de cette année à Japan Expo. Ce qui aurait pu dérouter la jeunesse de l'époque biberonnée à L'Île aux enfants et autre Bonne nuit les petits est un succès. Plus encore qu'au Japon. D'autres animés issus du pays du soleil levant s'engouffreront dans la brèche tel que Candy (et son petit prince des collines), Albator (dont l'auteur sera également présent à Japan Expo cette année), Capitaine Flam, Cobra, Nicky Larson et, un peu plus tard, Dragon Ball. Depuis, la France est devenue le deuxième pays consommateur de manga après le Japon.

Cet intérêt croissant pour les animés et les mangas s'accompagne d'une envie d'en connaître plus sur leur pays d'origine. C'est l'un des moteurs de la création de Japan Expo. Ses fondateurs, Jean-François Dufour, Sandrine Dufour et Thomas Sirdey, sont dans un premier temps très actifs dans les milieux associatifs promouvant le manga et l’animation japonaise. Ils publient des fanzines, puis organisent de petits événements sous forme de conventions réunissant entre 1 000 et 2 000 personnes. Après un voyage au Japon, ils reviennent conquis et plus que jamais décidés à partager leur passion. C’est ainsi qu’en 2000 naît Japan Expo, un événement consacré à toute la culture japonaise, du manga à la mode, de l’animation aux traditions, en passant par la musique ou les jeux vidéo.

La première édition accueille 3 200 visiteurs. L'an dernier, 19 ans plus tard, l'évènement compte plus de 243 000 visiteurs. Cette année, on fête les 20 ans du festival. Et comme les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour célébrer l'évènement et offrir aux visiteurs une liste d'invités, de concerts et d'animations juste impressionnantes, nul doute que ce chiffre sera une nouvelle fois battu.

Ma première Japan Expo

Ce n'est pas si vieux. En 2016, je crée avec mon fils, Sylvain, une chaîne Youtube, Mission Japon, qui a pour but de recueillir les images de notre premier voyage au Japon. Nous partons début juillet de cette même année. Et comme les orgas, nous tombons amoureux du pays, plus encore jour après jour. Tokyo, Kyoto puis Osaka. Nous finirons notre séjour en Corée du sud, à Séoul. En revenant, nous n'avons qu'une seule envie, revenir, en découvrir plus, connaître tout le reste du japon, sa moindre parcelle. Mais pour l'heure, on se plonge dans le montage. En septembre 2016, nous sortons le premier épisode de notre périple. Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas. Ah le fameux épisode tourné à Odaïba !

Les contacts se créent. Dans un premier temps dans le Youtube game. On ne remerciera jamais assez Guillaume d'Ichiban Japan qui nous a soutenu dès les débuts en nous offrant, par exemple, notre première conférence en convention, à Fréjus. Puis au-delà de la sphère des vidéastes. À telle enseigne que notre première visite à Japan Expo, nous la devons à une société japonaise qui nous mandate pour que nous y tournions un reportage. La vidéo n'étant plus sur la chaîne de la société en question qui semble plutôt moribonde depuis une petite année, je vous invite à découvrir la nôtre.

Et vint Vu du Japon

Découvrant régulièrement de nouvelles chaînes Youtube de grande qualité parlant du Japon avec des biais et des lignes éditoriales différentes, je crée Vu du japon avec d'autres chaînes amies. L'idée est de nous faire connaître tous ensemble grâce à une pointe d'autant plus visible qu'elle est composée de l'ensemble de nos vidéos, une grande rivière regroupant les petits ruisseaux. Une fois encore, Ichiban Japan nous soutient et rejoint le collectif. Un mec en or !

Logiquement, le premier projet est de concevoir un site internet regroupant l'ensemble des vidéos des membres pour permettre aux passionnés du Japon de trouver de quoi assouvir leur amour de l'archipel depuis une seule adresse. Nous sommes fiers aujourd'hui d'être la première ressource francophone de contenus vidéo sur le Japon avec près de 1000 vidéos à ce jour. Aussi chaque mois, un zapping résume l'activité de tous les membres sur la chaîne du collectif sur laquelle on peut également découvrir des interviews inédites.

Toute cette activité intrigue les organisateurs de Japan Expo et c'est avec une immense fierté que nous tenons notre premier stand en 2018. Je vous invite à visionner le petit reportage qu'a eu la gentillesse de nous consacrer le site JapActu.

Aujourd'hui, le collectif regroupent près d'une trentaine de chaînes francophones situaient non seulement en France mais aussi au Japon, en Belgique, au Québec. Chaque chaîne a sa spécialité : voyage, histoire, cuisine, culture, pop culture, apprentissage de la langue, vie quotidienne... Les membres qui le composent sont des passionnés amateurs mais on y retrouvent également des journalistes, des documentaristes, des compositeurs, des cuisiniers, des spécialistes du saké... Tout cela crée une richesse de vécus et de points de vue qui font la force et l'originalité de Vu du japon.

Mon programme de cette année

Japan Expo aura lieu cette année du 04 au 07 juillet inclus. Et comme l'année dernière, je serai présent les quatre jours sur le stand de Vu du Japon qui sera situé Hall 4 stand D011. On y recevra plein d'invités, on vous offrira des box de friandises, des Jens (la monnaie de Japan Expo à échanger contre des goodies), des livres... Ce seront plus d'une trentaine de personnalités que vous pourrez y rencontrer. Classe, non ?

Je serai également en conférence le dimanche 07 juillet de 14h30 à 15h00 sur la scène Nezumi en compagnie de Julien de La Balade du sakura et Damien de Oishi San.

Si vous êtes dans le coin, ça me fera très plaisir de vous rencontrer, de discuter avec vous, on pourra parler du blog comme de la chaîne ou du collectif. Open, je serai. Alors, on se dit à dans quelques jours ?

PS : Cela signifie aussi qu'il n'y aura pas d'articles sur le blog toute la semaine prochaine et sans doute la semaine d'après. J'en profite donc pour souhaitez  dès maintenant de belles vacances aux juillettistes et beaucoup de courage aux aoûtiens.

Pour toujours recevoir votre petite dose de BID hebdomadaire, abonnez-vous à la bidletter !