5 films tournés dans les parcs Disney américains

5 films tournés dans les parcs Disney américains

Temps de lecture : 7 min

Dans l'article "Les nouvelles aventures de la tête glacée de Walt", je vous racontais l'histoire d'un drôle de film mettant en scène la tête cryogénisée de Walt Disney dont une grande partie du tournage se passait dans l'enceinte de Walt Disney World. Ce film avait la particularité d'avoir été filmé sans autorisation. Cette fois, je vous invite à découvrir 5 autres films, parfois officiel, parfois non. C'est parti !

DANS L'OMBRE DE MARY - LA PROMESSE DE WALT DISNEY (2014)

Ici, nous sommes dans du officiel de chez officiel puisque l'un des deux protagonistes n'est autre que l'oncle Walt himself. Le film nous raconte la rencontre entre le papa de Mickey et la maman de Mary Poppins, le premier souhaitant porter à l'écran l'histoire de la dernière. Devant le scepticisme et la réticence de Pamela Lyndon Travers, Walt Disney l'invite à Los Angeles afin de la convaincre. Bien sûr, le film enjolive et théâtralise les relations entre le charmeur moustachu et la dubitative australienne. Mention spéciale pour Emma Thompson et Tom Hanks absolument parfaits dans leurs rôles respectifs. Ce qui relève de la vérité "historique", c'est que Travers désapprouvait l'adaptation du personnage de Poppins poncé de ses aspérités plus sombres, détestait les musiques des frères Sherman et ne supportait pas qu'on ait pu ajouter de l'animation au film. Pas facile, la Travers !

Les parties du film qui nous intéressent sont celles où Walt Disney invite PL Travers à Disneyland. On y voit une voiture arriver jusqu'à l'entrée du Magic Kingdom, ce qui n'arrive jamais. Dans le parc, on voit Disney distribuer des cartes pré-autographiées aux fans, à l'américaine, quoi ! On va ensuite découvrir d'autres pans du parc. Pour pouvoir filmer dans Disneyland, la plupart des scènes ont été tournées tôt le matin pour ne pas trop pénaliser les visiteurs. Certaines zones ont été fermées pendant le tournage comme l'entrée du parc, Main Street USA, le château de la Belle au bois dormant, Fantasyland et le Carrousel du roi Arthur. La plus grosse difficulté dans ces séquences était que le parc puisse ressembler à sa version de 1961. Pour ce faire, les devantures des boutiques de Main Street USA ont dû être réaménagées et les attractions apparues après 1961 ont été maintenues cachées pour ne pas être visibles à la caméra.

Quittons maintenant la magie pour s'engouffrer dans l'horreur. Si si !

ESCAPE FROM TOMORROW (2013)

Cette fois, on pénètre dans du barré, du déglingo, du crade, du sanglant. Que s'est-il passé dans la tête de Randy Moore pour qu'il décide, un jour, de se lancer dans le projet d'un film d'horreur tourné dans un parc Disney ? Vous l'aurez deviné, nous avons à faire là à ce qu'on appelle un guerrilla movie, c'est à dire à un film à petit budget mais surtout sans autorisation. Pour arriver à filmer incognito, les acteurs et l'équipe technique réduite à son minimum ont dû se fondre dans la masse des touristes, se séparant par petits groupes pour ne pas attirer l’attention. Pour communiquer, lire les dialogues, et même enregistrer le son, les acteurs utilisaient leurs smartphones. Côté caméra, l'équipe utilisaient des reflex numériques pour passer inaperçu.

Le tournage dura au total dix jours à Walt Disney World et deux semaines à Disneyland. Ce qui peut déstabiliser dans la mesure où l'action du film est censée se dérouler dans un seul et unique parc. Autre particularité, le film est en noir et blanc, paradoxe quand on connait le décor coloré et chatoyant. Est-ce un choix artistique, à la David Lynch version Eraserhead, ou un impératif technique dû au manque d'éclairage pro et à la multiplication de scènes tournées sur fond vert ? Mon cœur balance.

Comment vous raconter l'histoire ? Jim est en vacances avec sa femme et ses deux enfants en Floride. Le dernier jour de son séjour, il apprend qu'il est licencié. Le monde de Jim s'écroule au moment où il visite celui de la futilité et de l'ignorance. Ce choc l'amène à agir étrangement. Il devient obsédé par deux adolescentes françaises qu'il va croiser à plusieurs reprises. Il commence à avoir des hallucinations l'amènant à voir des poupées maléfiques dans It's Small World, par exemple. Et puis ça baise, ça chie, ça part dans du porte-nawak. Je ne vous raconte pas la fin qui vous sera toutefois dévoilée, si vous acceptez de vous faire spoiler par les deux vidéos critiques ci-dessous qui suivront la bande-annonce de l'ovni.

Le film fera pas mal fait parler de lui, surtout après sa présentation en compétition au Festival du Film indépendant de Sundance en 2013.On aurait pu s'attendre à une censure de la firme américaine. Mais, étonnamment, Mickey n'est pas Tintin. Disney a laissé pisser. Ce film, si vous avez l'occasion de le voir, ne vous laissera pas indifférent. Vous allez aimer ou détester.

DES ENNUIS À LA PELLE (1962)

Activons la machine à voyager dans le temps pour évoquer un film sorti au moment de l'action de Dans l'ombre de Mary Poppins. Cette fois, c'est du vrai Disneyland d'époque que nous allons découvrir dans ce film dont le premier rôle est tenu par celui que vous connaissez peut-être sous le nom de Danny Wilde (dans Amicalement vôtre), Tony Curtis. Une particularité anecdotique du film est qu'il s'agit d'une production Universal dont l'action se situe en partie chez le concurrent à grandes oreilles. Il faut dire que la rivalité parc ne naitra que deux ans plus tard avec l'ouverture des Universal Studios Hollywood.

Cette histoire d'une petite fille laissée en garantie à des adultes patibulaires qui deviendront papa gâteau a d'abord fait l'objet d'une adaptation en 1932 intitulée Petite Miss qui marque le début sur grand écran de Shirley Temple. Puis une autre version est sortie en 1949, Sorrowful Jones. La Puce et le Grincheux, la plus récente des adaptations cinéma, est sorti en 1980 avec à l'affiche Julie Andrews (la première Mary Poppins) et Tony Curtis (encore lui).

La petite fille de la version qui nous intéresse est obsédée par Disneyland. Elle est laissée par son père afin de garantir une dette de jeu. Quand il devient évident que le père ne reviendra pas, le directeur du casino offre à la petiote une virée dans son parc préféré avant de lui annoncer la mauvaise nouvelle. Au total, ce sont une quinzaine de minutes que le film nous offre dans le Magic Kingdom. Pêle-mêle, on remarque qu'à l'époque, il était possible de se rendre de l'aéroport de Los Angles à Disneyland en hélicoptère - malheureusement, un accident a stoppé cette option quelques années plus tard -, que Mickey et Minnie étaient bien moches dans les années 60, qu'une des scènes montre les travaux de ce qui va devenir par la suite le land New Orleans Square. Ce quart d'heure nous emmène aux quatre coins du parc à la découverte d'attractions disparues ou encore en activité. Sauras-tu deviner lesquelles ? 😉

Je n'ai pu trouver que la version originale de la bande-annonce dans laquelle vous verrez quelques images tournées à Disneyland.

À LA POURSUITE DE DEMAIN (2015)

Cette fois, c'est à un pur produit Disney que l'on s'attaque. D'ailleurs, le titre original reprend le nom du land de l'avenir et de l'espace des parcs américains, Tomorrowland. C'est vrai que dans le parc français, nous avons eu droit à un autre nom, Discoveryland, faisant référence aux grands découvreurs. C'était plutôt malin de la part des imagineurs parce qu'il n'y a rien qui ne se démode plus vite qu'une vision de l'avenir, pouvant passer du sublime au ringard en quelques années. L'idée de départ, pour le land français, était de présenter les visions d'avenir de personnalités comme Jules Verne, Léonard de Vinci, HG Wells. Malheureusement, le marketing et les licences ont peu à peu dénaturer la magnifique impulsion originelle. Mais ceci est un autre débat.

Un film Disney, George Clooney et Hugh Laurie (sortant du succès de Dr House) en vedette, des effets spéciaux à foison, on se dit que tous les ingrédients sont rassemblés pour un gros succès au box-office. Eh bien non ! Le film a coûté 200 millions de dollars et n'en a rapporté que la moitié sur le territoire américain.

L'action commence en 1964, lors de l'exposition universelle de New-York. Pour info, il faut savoir que la WED Entreprises, l'entreprise qu'a créée Walt Disney pour concevoir Disneyland sera sollicitée pour développer des attractions originales pour l'occasion. C'est là que les visiteurs de l'expo découvriront avant ceux des parcs la première version d'It's a Small World. Je ne m'attarde pas sur le sujet parce qu'il fera prochainement l'objet d'un article complet.

Finalement, À la poursuite de demain ne dévoilera que très peu de plans tournés à Disneyland. Seul le début du film, la partie exposition universelle, utilise le parc comme décor. Pour les plus curieux, ceux qui iront fouiller les scènes bonus du DVD auront la possibilité de visionner une autre scène tournée cette fois dans l'attraction Carousel of Progress. Puisqu'on parle de bonus, je vous propose de visionner ce petit film d'animation qui devait, avant d'être coupé au montage, présenter l'origine de la ville du futur dont il est question dans le film.

Et puis nous n'allons pas passer au dernier film de la liste sans une petite bande-annonce.

THE FLORIDA PROJECT (2017)

On termine avec le film le plus récent. L'action se passe essentiellement aux alentours de Walt Disney World, dans The Magic Castle, un motel miteux censé se fondre dans le décor magique de la destination touristique. Comme pour Des Ennuis à la pelle, l’héroïne principale est une petite fille qui, cette fois, sera livrée à elle même, ce qui l'amènera à faire les 400 coups avec ses amis. Seules les deux minutes de fin nous emmènent à l'intérieur du Magic Kingdom apportant un contraste saisissant avec la vie difficile qu'a connu l’héroïne tout le long du film. Pour info, les scènes filmées dans le parc l'ont toutes été avec un iPhone.

On se quitte avec la bande-annonce en VOSTFR. J'espère que ce petit tour cinématographique vous aura donné l'envie de visiter les parcs en question ou de visionner l'un des films présentés

Source principale : touringplans.com
Sources secondaires : Wikipédia, allociné, micechat

Brèves de parconautes N°1

Brèves de parconautes N°1

Temps de lecture : 4 min

Hong-Kong Disneyland : "Ant-Man and the Wasp Nano Battle" ouverture mars 2019

Le site en langue anglaise Disney and more annonce par le biais d'un de ses lecteurs que la prochaine attraction Marvel dédiée à Ant-Man et à La Guêpe ouvrira en mars 2019 à Hong-Kong Disneyland et peut-être même plus tôt. L'auteur du site table sur février.

Pour en savoir plus sur l'attraction, une petite bande annonce, ça vous dit ?

Star Wars: Galaxy’s Edge dans les deux parcs Disney américains en 2019

Si vous êtes fan de la licence Star Wars et que vous voulez être l'un des premiers à fouler ce nouveau land, c'est en Californie qu'il vous faudra vous rendre. En effet, La version de Disneyland ouvrira à l’été 2019 alors que celui de Walt Disney World floridien accueillera ses premiers visiteurs à l’automne.

Je vous propose un petit survol de maquette pour découvrir ce que donnera le land.

Parc Spirou : Que va donner la saison 2 ?

C'est peu de dire que la première saison du Parc Spirou fut en demie-teinte. Un parc pas vraiment terminé, des prix d'entrée trop élevés par rapport au peu d'attractions offertes, manque d'ombre pour un été caniculaire et j'en passe. Loin de se laisser abattre, le groom a décidé de se retrousser les manches pour l'ouverture de la saison 2, le 6 avril 2019.

Au programme des annonces, arrivée de nombreux grands arbres pour amener la verdure - et l'ombre - manquante jusqu'à présent, une nouvelle licence avec Boule et Bill, un petit train qui fera la navette entre le parking et le parc, une nouvelle aire de jeu Marsupilami, et un bon paquet d'attractions. Jugez plutôt :

Pour les plus jeunes, un Junior Spinning Coaster,

Pour les plus grands, une Mine Tower de 90 mètres (photo-ci-contre) et un Starshape de Zierer (30 mètres de haut avec des rotations à plus de 100 km/h) thématisée sur le personnage de Zorglub,

Pour la famille, un Flume Ride Fury, un Cinema 6D (plateforme 3 axes et multi effets : air, eau, stick, vibrations et procédé odorama...) avec un film sur le Marsupilami et, en première mondiale, Le Nid du Marsupilami, un Rollerball de RES dont voici la photo juste en dessous.

Ajout du 02/12/2018 : Le site officiel du parc annonçait une première mondiale pour le Rollerball. Il s'avère qu'un premier modèle vient d'ouvrir cet automne en Allemagne, à Schwaben Park. Merci à Jean-Marc et Sébastien pour l'info.

Knott's Berry Farm : ouverture de Calico River Rapids à l'été 2019

Le parc de Snoppy à Buena Park en Californie a annoncé l'ouverture, l'été prochain, d'une attraction de types "bouées qui mouillent". À vrai dire, il s'agit plutôt d'une refonte. Le BigFoot Rapids conçu par Intamin, Initialement ouvert en 1987, fait donc peau neuve avec une nouvelle histoire, l'arrivée de nouveaux animatronics, de nouvelles scènes et des effets d'eau à foison. Pour info, sachez que Knott's Berry Farm est historiquement le premier parc à thèmes des États-Unis. Il a ouvert ses portes en 1940, soit 15 ans avant Disneyland.

Epcot : Un restaurant dans l'espace

On ne connait pas encore la date officielle de l'ouverture du nouveau restaurant qui ouvrira à côté de l'attraction Mission to Mars à Epcot. Par contre, on en sait un peu plus sur ce qu'on y trouvera. Son nom de code est "Space 220". Le projet est mené conjointement par Disney et  le groupe Patina, spécialisé dans l’expérience culinaire de luxe. Les clients accéderont au restaurant grâce à deux ascenseurs fonctionnant entièrement avec de grands écrans numériques, semblables à ceux utilisés par les touristes pour accéder aux plates-formes d'observation du One World Trade Center et du Burj Khalifa. Le trajet en ascenseur simulera un voyage vers la station spatiale et aboutira à la salle à manger principale qui aura un écran numérique de 250 mètres de long qui simulera la vue depuis l'espace. Ça fait envie, non ?

Brèves de parconautes N°2

Brèves de parconautes N°2

Temps de lecture : 4 min

Un hôtel Star Wars à Walt Disney World l'année prochaine

Lors des brèves de parconautes N°1, je vous annonçais l'arrivée, l'an prochain, de nouveaux lands Star Wars sur les parcs Disney américains. Le site Coaster King revient sur l'une des annonces du D23 de juillet 2017 concernant l'ouverture d'un hôtel sur la franchise la plus célèbre de la galaxie. La raison en est que début novembre un permis de construire à été déposé permettant de découvrir de nouvelles infos sur le bâtiment. Je vous invite à lire l'article pour plus d'infos. Je voudrais pour ma part juste partager avec vous la mini-vidéo ci-dessus qui dévoile l'expérience que vivront les guests dans l'ascenseur les menant à leurs chambres, une ascension qui leur donnera l'impression de s'élever vers les étoiles.

Un hôtel Toy Story à Tokyo en 2021

Hôtel toujours. C'est sur le portail Disney Central Plaza que j'ai appris l'ouverture en 2021 d'un nouveau lieu de résidence pour le resort tokyoïte Disney qui va accueillir un hôtel sur le thème de Toy Story. Ce sera le premier hôtel thématisé en licence de Tokyo Disneyland. On peut imaginer qu'à l'instar des hôtels de la série "All star" du Walt Disney World de Floride, un jeu de surdimensionnement sera de mise.

Pour s'en assurer rapidement, sans attendre 2021, rien de plus simple. Vous prenez l'avion pour la Chine et vous vous offrez une visite de Shanghai Disneyland. En effet, depuis 2016, date de l'ouverture du parc, un hôtel Toy Story accueille les visiteurs de plusieurs jours. Je vous propose de le découvrir en vidéo.

Un parc Ghibli pour 2022

Le site Nautiljon nous apprend qu'un parc à thème sur les studios Ghibli est annoncé pour 2022. Il s'installera au cœur de l'Expo Park de Nagakute, au Japon. Aujourd'hui, on y trouve déjà une réplique grandeur nature de la maison familiale de Mei et Satsuki issue du film d'animation Mon Voisin Totoro.

Il y a quelques jours, la préfecture d'Aichi a annoncé avoir signé un contrat avec le studio Ghibli et la société Nihon Sekkei pour la construction du parc qui devrait précisément coûter 284 439 600 yens, soit environ 2,2 millions d'euros.

Il comportera cinq lands :

La Colline de la jeunesse 
Une zone inspirée du film Si tu tends l'oreille, intégrant également des éléments de science-fiction de la fin du XIXe siècle.

Le Grand entrepôt Ghibli
L'espace comprendra une salle de théâtre, une aire de jeux pour les enfants et, donc, un entrepôt dans lequel seront exposées des œuvres originales.

Le Village de Mononoke
Avec des répliques "taille réelle" des bâtiments issus du film Princesse Mononoké, comme par exemple la forge Tatara.

La Vallée de la sorcière
Un land dédié aux films Le Château ambulant et Kiki la petite sorcière.

La Forêt Dondoko
Une large zone boisée qui se situera autour de la maison de Satsuki et de Mei.

Vivement 2022 !

Les fantômes seront de retour en avril 2019

Plus près de chez nous dans le temps et l'espace, parlons de Phantom Manor à Disneyland Paris. L'attraction a fermé ses portes en début d'année pour une lourde réhabilitation. Il était prévu qu'elle ré-ouvre en septembre dernier. Finalement, il faudra attendre 6 mois de plus. Si ce n'est l'aspect financier, quelles pourraient être les raisons de ce retard ? Selon les rumeurs, un accès Fast Pass devrait être ajouté pour permettre d'éviter la file d'attente. Cependant, avec plus d'un an de fermeture, on est en droit d'attendre beaucoup de la version 2.0 du manoir hanté et pas juste une simple rénovation avec deux trois coups de pinceau. Une nouvelle histoire, de nouveaux effets, pourquoi pas dans l'ascenseur, de nouveaux audio-animatronics, etc. Ce qu'on peut espérer, c'est que la fièvre des licences qui s'empare depuis quelques années des imagineurs du parc épargne Phantom Manor, si ce n'est de façon ponctuelle comme pour les Halloweens des Magic Kingdom américains avec L'Étrange Noël de monsieur Jack.

Un dark ride à Port Aventura

Je termine cette série de news avec l'une des nouvelles qui me ravit le plus. Il faut dire que j'adore les dark ride. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme, un petit tour sur Wikipédia s'impose. Parce que, oui, le parc espagnol Port Aventura a annoncé que sa nouveauté 2019 serait un dark ride sur le thème de Sesame street et que le tour durerait... quinze minutes. C'est énorme !

Bon, ceci dit, si on lit les petites lignes, le pré-show fera dix minutes et le trajet à proprement parlé cinq. Ça relativise quand même. La bonne nouvelle, c'est que l'attraction sera interactive, on imagine à la manière d'un Buzz Lightyear Laser Blast avec des cibles à toucher et un score affiché en fin de parcours. L'attraction trouvera logiquement sa place dans la zone land SésamoAventura.

Pour patienter, voici une vidéo de présentation filmée au dernier IAAPA avec Big Bird l'un des audio-animatronic qu'on retrouvera dans l'attraction.

Merci au site Theme Park University pour les infos.

Brèves de parconautes N°3

Brèves de parconautes N°3

Temps de lecture : 4 min

Europa Park, une bonne et une mauvaise nouvelle

La bonne nouvelle est que les travaux avance bien pour Rulantica, le parc aquatique qui ouvrira fin 2019 dans le resort allemand. Et les chiffres annoncés sont dingues. Petite liste :

- 8 thèmes
- 450 000 m²
- 150 millions d'euros d'investissement
- 25 attractions aquatiques
- 2 200 chaises longues
- 250 créations de postes
- 2 restaurants
- 1 hôtel

Pour les détails, je vous propose de vous reporter sur l'article de l'Essentiel et sur cette vidéo de la maquette du prochain parc aquatique.

Passons maintenant à la mauvaise nouvelle. Le projet de téléphérique entre le parc et l'Alsace est suspendu pour cinq ans. C'est que les allemands ne rigolent pas avec l'écologie. En effet, le chantier devait jouxter une réserve naturelle et des secteurs alsaciens protégés par plusieurs classements environnementaux. Dire que l'idée permettait aux français de ne plus prendre la voiture pour se rendre au parc. Pas facile, l'écologie !

Dijimix, au Parc Astérix !

D'habitude, les parcs d'attractions qui ne tournent pas 365 jours par an ferment en automne et ouvre leur nouvelle saison au printemps. Ceux là, parfois, proposent des ouvertures exceptionnelles, souvent pour les fêtes de fin d'année. Et puis il y a le Parc Astérix qui ouvrira le 23 février 2019 à 16 heures et fermera le lendemain à midi.

"Il était une fois, un village d'irréductibles fêtards. Ils avaient une certaine assurance, le goût du risque, ainsi qu'une constante bonne mine. Nulle mauvaise onde ne pouvait jamais pénétrer leur univers." C'est en ces termes qu'Alter Paname dévoile la première fête electro intitulée "Alter Panoramix" qu'ils organiseront chez nos irréductibles fêtards.

Certaines attractions seront ouvertes pendant l’événement : Oziris, les Chaises Volantes, la Galère, le Transdemonium et les Espions de César. Pour le programme musical, je vous propose un petit tour sur le site Dure vie.

Un land Marvel aux Walt Disney Studios

Cette semaine, Disneyland Paris a dévoilé quelques infos sur le futur land Marvel qui, soyons patients, n'arrivera sans doute pas avant 2025 aux Walt Disney Studios. Au programme, rencontre avec les super-héros, découverte des dernières expériences créées par Pym Technology avec Ant-Man et la Guêpe et aventures avec Iron Man, Captain Marvel, Black Panther, Captain America, etc.

L'attraction Rock‘n’Roller Coaster sera entièrement repensé mais la thématisation n'a pas été encore annoncée. Des rumeurs persistantes supposent qu'on pourrait y vivre une aventure d'Iron Man sur une musique d'AC-DC, ou encore des Gardiens de la Galaxie et, là, côté musique, il y aura le choix avec les BO des deux films jusqu'à présent sortis. On imagine que l'actuel spectacle Moteurs Action ! pourrait facilement être adapté au monde des super-héros. La tour de la terreur sera-t-elle, quant à elle, thématisée version Gardien de la Galaxie comme à Disney California Adventure ? L'avenir nous le dira.

Si vous êtes à la fois impatient et fan de comics, vous pourrez plonger dans l'univers Marvel un peu plus tôt, plus exactement y dormir. En effet, dès 2020, le Disney’s Hotel New York deviendra le Disney’s Hotel New York – The Art of Marvel. Enfin, si vous êtes vraiment vraiment très impatient, comme pour l'été dernier, les personnages Marvel reviendront pour une nouvelle saison des Super Héros Marvel en 2019 avec de nouveaux venus comme Captain Marvel et Groot.

 

Un Mega Coaster Walibi Belgium en 2021

Entre le parc belge et ses voisins, ce n'est pas une grande histoire d'amour. À cause du cri de leurs passagers, certaines attractions ont dû être modifiées comme La Turbine qui fut recouverte en 1998 d'un caisson insonorisé ce qui en fit, par ailleurs, le seul modèle shuttle loop couvert au monde.

Et c'est toujours à cause de ses voisins que Walibi Belgium n'a pas pu s'agrandir comme il le souhaitait. Le mois dernier, le parc a gagné son bras de fer avec ses voisins et a obtenu le permis de construire tant convoité sans la zone tampon en bout de parc que souhaitaient les riverains. Ce sera donc, au final une zone 4,5 hectares qui agrandira le parc avec, joie et félicité, un Mega Coaster Intamin que les visiteurs pourront rider en 2021.

Quelques chiffres trouvés sur le site Dimension Parcs pour vous faire vibrer : l’attraction sera la plus haute et la plus rapide du Benelux, avec une hauteur maximale de 50m et une vitesse allant jusqu’à 113 km/h. D’autres records seront franchis avec 15 airtimes, soit le plus grand nombre au monde pour un Coaster de ce type et la présence d’une chute à torsion latérale de 80°, unique dans la région !

L'endroit le plus heureux du monde en 2018

Petite info sourire et bonne humeur pour terminer. En cette fin d'année, Instagram sort son habituel bilan. En 2018, l'emoji coeur rouge a été utilisé plus de 14 milliards de fois dans les commentaires. Bon d'accord, mais si je vous parle de ça c'est que selon le réseau social l'endroit "le plus heureux du monde", celui où les émoticônes liés au sentiment du bonheur ont été le plus utilisés en légende, est Tokyo Disneyland. ♥️ 😉

 

 

Brèves de parconautes N°4

Brèves de parconautes N°4

Temps de lecture : 4 min

Disneyland : Star Wars : Galaxy's Edge ouvert !

Je vous en parlais en novembre dernier, le nouveau land du parc originel Disney d'Anaheim dédié à Star Wars a enfin ouvert ses portes le 31 mai accueillant quelques centaines de fans de la licence.

Sur une superficie de 5,5 hectares, cet investissement d'un milliard de dollars transporte les visiteurs dans un repaire de contrebandiers de la  planète Batuu, Côté attraction, seul Millennium Falcon : Smugglers Run permettant de prendre la placede Han Solo dans son vaisseau est ouvert. Star Wars: Rise of the Resistance qui plongera les visiteurs au milieu d’une bataille épique entre la Résistance et le Premier Ordre ouvrira plus tard dans l'année.

Le nouveau parc à thème choquant de Pigeon Forge

En tant que parconaute, quand on vous parle de la ville de Pigeon Forge, vous devez immédiatement penser à Dollywood, le parc à thèmes de la pulpeuse chanteuse de country Dolly Parton. Pourtant vous avez tous entendu parler d'un autre parc venant juste d'ouvrir dans cette même ville, National Enquirer Live. Ce "parc d'attractions", avec de belles et grosses guillemets - en fait, c'est juste un machin indoor à sensations mais pas dans le sens roller coaster, plutôt dans l'esprit sensationnaliste du journal people, du tabloïd, qui a inspiré le lieu - s'est vu offrir une énorme publicité pour sa récente ouverture. Toutes les rédactions journalistiques se sont fait écho de leur attraction phare permettant de revivre l'accident de Lady Di.

Toutes les attractions du lieu ont pour point commun les événements qui ont fait la Une du journal people, une sorte de musée retraçant les scandales et autres théories du complot. Vous pourrez y explorer les crimes du siècle, l'affaire O.J. Simpson par exemple, revivre le moment où Michael Jackson a suspendu son bébé au-dessus du balcon de son hôtel pour le montrer à ses fans, utiliser un satellite pour dénicher le yéti, les aliens...

Sûr, c'est glauque. Mais vu le nombre de personnes qui lit les magazines people, le business model semble prometteur. Et d'ailleurs, un autre National Enquirer Live ouvrira en fin de mois dans le Missouri, à Branson, la patrie de Silver Dollar City.

Le PAL à l'heure canadienne en 2019

Petit détour par chez nous avec un parc familial de l'Allier entre le zoo et le parc à thèmes, j'ai nommé le PAL Cette année, le Canada y fait son entrée via un nouveau land, Yukon Valley, faisant la part belle à ses deux pôles. Côté attraction, Les Ailes du Yukon vous mettent aux commandes d'un deltaplane en reproduisant mouvements de vol et sensations des ailes. Côté zoo, un nouvel espace d’un hectare dédié aux loups du Canada permet aux visiteurs du haut d’une longue passerelle de 250 mètres d'observer la meute.

Le PAL est certe un petit parc mais propose un excellent rapport qualité prix avec des billets d'entrée qui commencent à 25,50 euros pour les adultes et 22,50 euros pour les enfants à condition de les acheter en ligne sur le site du parc.

Gagnez une nuit à Disneyland Paris !

Je me souviens, quand j'étais petit, j'avais lu dans le Journal de Mickey qu'aux États-Unis, on pouvait dormir dans les parcs Disney. Je n'avais pas compris que les hôtels étaient à l'extérieur du parc. Je trouvais ça fou qu'on puisse se promener la nuit dans ces lieux magiques. Il est désormais possible d'assouvir ce rêve à Disneyland Paris. Mais, attention, seuls deux personnes pourront gagner cette fabuleuse option.

Pour le lancement du Festival du Roi Lion et de la Jungle, le parc aux grandes oreilles lance le concours "Une nuit dans la jungle à Disneyland paris !" Les deux gagnants dormiront dans une tente équipée d'un lit deux places, près d' Indiana Jones et le Temple du péril, après avoir profiter d'un dîner exotique concocté par les chefs du parc entourés de Mickey et ses amis. Vous avez jusqu'au 10 juin pour participer en cliquant sur ce lien. Bonne chance les parconautes !

Pour ou contre les parcs animaliers ?

Je dois bien avouer qu'à l'heure actuelle, j'ai du mal à me positionner sur la question. Autant que je m'en souvienne, j'ai toujours adoré voir les otaries ou les orques jouer à la baballe. J'ai eu l'occasion d'évoluer dans l'eau avec des dauphins et c'est un magnifique souvenir. Par ailleurs, ma fibre écologique m'alerte sur le bien-être de ces animaux en captivité dans l'obligation de satisfaire le plaisir des visiteurs. Peut-être sont-ils bien traités. Peut-être pas. Peut-être prennent-ils du plaisir dans leurs tours. Peut-être sont-ils malheureux. Peut-être aurait-ils une vie plus dangereuse en liberté. Je ne sais pas.

Si vous aussi vous vous posez la question, je vous invite à lire cet article du National Geographic inévitablement à charge mais qui peut vous aider dans votre réflexion. Et si vous souhaitez qu'on en discute en commentaires, ça sera avec grand plaisir.

 

 

L'histoire des Dreamland

L'histoire des Dreamland

Temps de lecture : 12 min

En ce moment, je vis le paradoxe de la possibilité d'une audience record et d'un manque flagrant - appelons ça lassitude virale - d'entrain à l'écriture d'article. Je les vois les collègues qui bombardent profitant de l'aubaine, les malins. Ma plume pèse une tonne, elle s'embourbe, se molduse, se blobise, s'enlise, morne confinement.

Et puis, il y a quelques jours, j'ai vécu l'étincelle salvatrice. Parmi les posts du fil d'actualité Facebook que je compulsais négligemment, celui de Jean-Marc Toussaint m'a boosté l'envie. Mais si, vous le connaissez. Je l'ai interviewé lors de la fermeture du Transdemonium du Parc Astérix. En plus d'être un professionnel des parcs d'attractions, JMT est un passionné de roller coasters. En cette période de #RestezChezVous, il a décidé de partager sur son compte FB un vidéo par jour de ses montagnes russes préférées. Là, c'était le Scenic Railway du parc Dreamland. On s'est appelé. Je lui ai demandé s'il m'autorisait à utiliser son texte dans le cadre d'un article aux contours assez flous à ce moment du game. Il a tout de suite accepté. Un prince.

J'avais mon coup de pied au cul. J'avais la matière. Il me manquait l'angle. Puis vint l'illumination. Et si je vous racontais l'histoire des Dreamland. En fin d'article, je vous proposerai une liste des "autres Dreamland" mais pour l'heure, nous allons nous intéresser aux parcs d'attractions ayant porté ce nom. Vous allez découvrir une histoire incroyable, riche, aux ramifications insoupçonnées, avec ses joies, ses drames et ses happy end, parfois. Dreamland au pays de la réalité, c'est parti !

Bienvenue à Dreamland

Quand on parle parcs d'attractions, parcs à thèmes, à un moment ou à un autre le nom de Disney s'invite inévitablement dans la conversation. On ne prête qu'aux riches. Cet article ne dérogera pas à la règle. Parlons-en même tout de suite. Dreamland, c'est le nom du parc d'attractions qu'on découvre dans la deuxième partie du live action de Dumbo sorti dans les salles l'an dernier. Son réalisateur, Tim Burton, n'a jamais caché son amour en même temps que son ressentiment envers la société à la souris. Une histoire compliquée. Alors quand le méchant de l'histoire se trouve être le propriétaire cupide d'un parc d'attractions, tout le monde imagine une critique vengeresse envers ceux-là même qui le payent pour le film. C'est que le côté gothique du réalisateur ne trouve que très peu d'écho dans les lieux barbapapa, si on excepte les Phantom Manor, et autres Haunted Mansion où l'univers de Tim Burton s'invite tous les ans de la période d'Halloween aux fêtes de Noël avec une rethématisation façon Étrange Noël de M. Jack. Et puis, si le premier film issu d'une attraction Disney, bien avant Pirates des Caraïbes, Le Manoir hanté et les 999 Fantômes, avait eu Tim Burton comme réalisateur plutôt que Rob Minkoff à qui l'on doit pourtant l'excellent Roi lion (version animée), ça aurait eu une autre gueule et assurément un meilleur box office.

Mais même si on trouve des bouts de Disney World dans le Dreamland de Burton comme Wonders of Science qui ressemble beaucoup trop à Carousel of progress de Tomorrowland au Magic Kingdom de Floride, la prime inspiration est ailleurs. Un indice s'est glissé dans la présentation de l'antagoniste du film lors de sa première apparition à l'écran : "L'empereur du divertissement, l'architecte des rêves, le Christophe Colomb de Coney Island, V.A. Vandevere."

Au début étaient les trolley parks

Au 19ème siècle, aux États-Unis, les compagnies des transports voulant inciter à l'utilisation de leur tramways ou de leurs trolleybus décidèrent de concevoir des destinations de rêve aux terminus de leurs lignes. Ainsi naquirent les trolley parks, plus ou moins ancêtres de nos parcs d'attractions. Au départ juste des aires de pique-nique, des pavillons proposant parfois des concerts ou des soirées feux d’artifices, ces lieux de loisirs évoluèrent avec l'ajout de piscines, de carrousels, de grandes roues, de roller coasters, etc.

Les premiers parcs voient le jour à partir des années 1830 du côté de... Coney Island, on y vient, une presqu'île située au sud de Brooklyn à New York. En 1876, deux millions de passagers utilisent la ligne de tramway hippomobile entre Brooklyn et Coney Island pour visiter les parcs. Le premier parc d'attractions permanent des states à demander un prix d’entrée sous forme de tickets ouvrit à Coney Island en 1895. Il s'appelait Sea Lion Park, Le succès grandissant de ce nouveau type de destination attira les investisseurs sur la péninsule. Steeplechase Park fut le premier à voisiner en 1897, suivi de Luna Park en 1903 et de... Dreamland en 1904.

Au début du vingtième siècle, on comptait plus d'une centaine de parcs de la sorte à travers le monde, une grande majorité étant éparpillée sur le sol américain. L'âge d’or des parcs d'attractions dure jusque dans les années 1920. Il faut dire qu'avec l'augmentation du nombre d'automobiles, les transports en communs sont délaissés. De nouveaux parcs plus éloignés des métropoles voient le jour. Ils ont l'avantage d'être plus grands parce que situés sur des terrains moins chers. Même s'ils ne sont accessibles que par les seuls automobilistes, leur succès est grandissant et de nombreux trolleys parks en pâtissent. La fin d'une ère. C'est rigolo parce qu'à quelques détails près, on retrouve dans ces changements les éléments de l'intrigue de Qui veut la peau de Roger Rabbit avec Townville dans le rôle du parc à thème.

Le premier Dreamland

Mais revenons dans la réalité. Le Dreamland  de Coney Island, le premier des Dreamland, est créé en 1904 par l'homme d'affaires William H. Reynolds, un promoteur immobilier qui développa quelques quartiers de Brooklyn comme Prospect Heights et Borough Park à la fin des années 1890. Il s'associa au Tammany Hall, un nom qui vous dira quelque chose si vous êtes féru d'histoire américaine ou si vous avez vu le film de Scorcese Gangs of New York. Sinon, sachez que cette organisation est devenue un symbole de la corruption aux États-Unis. Il faut dire que Reynolds n'était pas non plus une oie blanche. Pour concevoir le parc, il fait acheter par des prête-noms deux petites parcelles de terrain à un tarif tout à fait modique au vu de l'envolée des prix sur Coney Island. Elles sont séparées par une rue publique, West 8th Street, l'empêchant de les réunir pour en faire un espace propice à recevoir moult attractions. Quelques graissages de mains plus tard, la rue est fermée et cédée au promoteur. Une bonne affaire puisque le prix des propriétés nouvellement connectées double de valeur du jour au lendemain. Petite anecdote croustillante, des années plus tard, on découvrit que Dreamland avait consommé des millions de litres d'eau aux frais du contribuable à partir des conduites d'incendie de la West 8th Street qu'on avait oublié de fermer.

Rien ne peut plus empêcher les travaux de commencer. Le parc profite de la première année d'expérience de Luna Park pour investir dans les attractions à succès. Une architecture élégante, des expositions éducatives, un parcours de montagnes russes, une copie des canaux vénitiens avec balades en gondoles, un village de lilliputiens et une note d'électricité faramineuse puisque le parc a la réputation d'être composé d'un million d'ampoules électriques. Ce gros avantage sur la concurrence fut malheureusement le clou de son cercueil. Le 27 mai 1911, vers 1 heure 30 du matin, une série d'ampoules explosent et met le feu à une attraction du nom de, ça ne s'invente pas, Hell Gate, en français "La porte de l'enfer". L'incendie se propage rapidement sur tout le parc. Les conduites d'incendie mise à contribution autrement que pour leur rôle premier, comme nous l'avons vu, ne suffisent pas à circonscrire les flammes.

[SPOILER ON] Vous avez remarqué ? La même fin que dans Dumbo. [SPOILER OFF] 

Aujourd'hui, si vous vous rendez à Coney Island, vous trouverez L'Aquarium de New York et la station de métro qui lui est réservée à l'emplacement du parc.

Pendant ce temps là, en Australie...

Deux ans après l'ouverture du parc de Coney Island, un petit frère au nom identique voit le jour en Australie, dans la banlieue de Melbourne de St Kilda. Son instigateur, Eric Salambo,est un artiste de vaudeville qui n'entend que très peu de choses à la gestion de ce type de lieu. Et malheureusement, le parc connaît une vie plus courte que le Dreamland originel fermant ses portes en 1909 après seulement 3 saisons, probablement à cause de prix trop élevés.

Et c'est là que le miroir inverse l'histoire précédente. Quand du côté de Coney Island, Dreamland naît pour enterrer le concurrent déjà en activité Luna Park, à Melbourne, Dreamland meurt pour laisser la place à un nouveau parc en 1912, un nouveau parc intitulé... Luna Park. Étonnant, non ? Cette fois, l'équipe à l'origine du parc est composée de professionnels. La Greater JD Williams Amusement Company s'associe à des dizaines de designers, constructeurs et experts de foires du monde entier dont certains se sont distingués à Coney Island justement. Le succès est immédiat.

Non seulement le parc est toujours en activité aujourd'hui mais il a en son seing les plus vieilles montagnes russes du monde, inaugurées en même temps que le parc. Une petite précision toutefois. C'est parce qu'elles ont fonctionné sans interruption depuis leur ouverture qu'elles peuvent s'enorgueillir de ce titre. Parce que, sinon, les "vraies" plus vieilles sont Leap The Dips de Lakemont Park, ouvertes depui 1902 mais avec une interruption entre 1986 et 1998. Ah oui, j'ai oublié de vous donner leur nom, Scenic Railway.

Feat. Jean-Marc Toussaint

Et comme le hasard fait bigrement bien les choses, c'est un autre Scenic Railway que présentait Jean-Marc dans le post que j'évoquais en début d'article. Mieux, ce roller coaster est une attraction d'un parc situé à Margate dans le sud-est de l'Angleterre, un parc dont le nom vous dira quelque chose... Dreamland. It's a fucking small world, isn't it?

Je laisse maintenant la plume à Jean-Marc Toussaint, ce qui en terme élégant veut dire que sans pitié j'y vais de mon copié-collé de post Facebook, grosse feignasse que je suis :

"Le parc ouvre en 1880 mais ne prendra le nom de Dreamland qu’en 1920, année de construction de son coaster en bois, le Scenic Railway. Jusqu’aux années 90, c’est l’une des destinations touristiques les plus prisées d’Angleterre, offrant un pendant à Blackpool Pleasure Beach, édifié, lui, au nord de Liverpool. Après la reprise par un opérateur de casino local peu attentif, le parc tombe un peu en désuétude.

Ma première visite date de 2000, en compagnie de mon vieil ami Justin (fondateur du magazine First Drop et de l’European Coaster Club) et de ma bande de joyeux turlurons, les Coasterboyz. C’est le coup de foudre. Nonobstant la perte de son vernis, le site possède un charme indéniable, et le coaster, qui n’est ni le plus haut, ni le plus rapide qui soit, est un véritable morceau d’histoire, représentant la quintessence des attractions familiales à sensations telle qu’on les concevait pendant l’Âge d’Or.

Et puis, en septembre 2003, le couperet tombe.

L’opérateur décide de raser le parc pour réaliser une opération immobilière. On est en bord de mer, l’emplacement est idéal.

Je saute dans ma voiture pour assister à la soirée d’adieu. Une très belle fête, digne et triste.

C’est alors qu’entre en scène Nick Laister. Le gars est un spécialiste de la planification des espaces de loisirs. Très attaché à Dreamland et au Scenic, il parvient à faire classer le coaster au catalogue des bâtiments historiques. La vénérable attraction ne pouvant être ni démontée, ni déplacée, l’opérateur ne peut plus lancer son projet. Une bataille juridique s’engage.

Avec la fermeture du parc, c’est le cœur même de la ville qu’on poignarde. Les vacanciers, qui se raréfiaient déjà depuis quelques années, vont cesser de venir à Margate. Boutiques, restaurants et hôtels vont fermer leurs portes. Dreamland est un véritable enjeu économique.

Je propose alors mes services à Nick et à sa campagne de sauvetage. Je suis l’un des rares professionnels à m’intéresser de près à l’affaire. Nous créons le plan conceptuel du parc idéal que nous souhaiterions voir renaître afin d’intéresser des repreneurs. J’organise même une visite avec des représentants du Parc Astérix (le groupe est alors en pleine phase d’acquisition de petits sites à l’étranger) mais le prix demandé par le propriétaire est exorbitant.

Mais mon projet de renaissance est un vrai pavé dans la mare. Repris dans la presse, à la télévision et à la radio, il aide à remettre Margate et Dreamland sous le feu des projecteurs.

Nick et son équipe finissent par lever des fonds et je me retrouve à produire d’autres versions du plan, plus réalistes, ainsi que des dessins conceptuels pour un parc d’attractions qui ferait également office de musée… sur les parcs d’attractions !

Notre travail va payer. En ciblant les demandes, nous obtenons une subvention de la Loterie Nationale pour la préservation des sites historiques, ainsi qu’une autre, initiée par le Prince de Galles, destinée à la réhabilitation des stations balnéaires britanniques.

Le 7 avril 2008 nous parvient la plus épouvantable nouvelle qu’on puisse imaginer. Un incendie s’est déclaré dans le local technique du Scenic. Malgré les efforts des pompiers, la gare, les trains, l’atelier de maintenance et 25% de la structure ont disparu dans les flammes. Soupçonné - mais cela n’a pas été prouvé - d’avoir commandité l’incendie, le propriétaire est contraint par la ville de vendre le parc à un prix raisonnable. Margate se porte acquéreur du site. Malgré le drame, on entrevoit enfin une issue.

Au cours des années qui vont suivre, je me retrouve engagé comme senior-consultant pour piloter le conseil d’experts et le cabinet d’architecture. Je perds cependant le poste de designer principal, celui-ci revenant à une agence de pub rétro-chic - imposée par le nouvel opérateur du parc - ayant le vent en poupe. Ce qui va coûter beaucoup trop d’argent à mon goût. Voilà, c’est dit. Mais quand un projet comme celui-ci prend de l’ampleur, on ne peut plus tout contrôler. Hélas.

Toujours est-il qu’après 12 de travail acharné, Dreamland ouvre à nouveau ses portes le 19 juin 2015. J'assiste à la cérémonie. Avec Nick et Justin, on fuit quelques instants les mondanités pour partager un traditionnel Fish'n'Chips à l'entrée du parc. Nous fondons tous en larmes et tombons dans les bras les uns des autres.

Le Scenic Railway, entièrement restauré, ouvre quelques semaines plus tard.

La première saison sera un peu rude. Quelques erreurs commises par la direction (ce serait trop long à expliquer mais - par exemple - imposer le billet à tarif unique sur une site qui, depuis cent ans, était en accès libre avec des attractions payantes…) vont rebuter le public.

Un autre opérateur prend les choses en main et le parc sort du rouge en octobre 2017.

Life is a rollercoaster, with ups and downs. Just ride it !

Mais que dire de plus au sujet du Scenic Railway ? Un long circuit de 900 m, une hauteur (vertigineuse) de 12m, une vitesse maximale de 56 Km/h, un élévateur à câble, et des sensations qui varient d’un tour à un autre fonction de l’humeur du technicien, embarqué sur chaque train, qui en contrôle le freinage. Quand il sent qu’il a à son bord une bande de fans, il lâche tout. Un régal. Et quelle fierté d'avoir pu contribuer à sa renaissance.

Thanks for all your help through the years, Jean-Marc. You were the first person to bring our vision alive on a masterplan, which allowed us to go out there to people like Heritage Lottery Fund and the UK Government and ask them to support the project financially. You stayed with the project for what must be 10 years, and your input at design meetings was always appreciated.
Nick Laister, Chairman, The Dreamland Trust

I just love the smell of grease and wood of a newly-reborn coaster in the morning…"

Avant votre tour virtuel de Scenic Railway, si vous voulez en savoir plus sur l'étonnante renaissance du Dreamland de Margate, je vous invite à la lecture de quelques articles de presse (en anglais) ICI et ICI. Et puis il y a celui-ci aussi :

Quand Disney à son corps défendant boucle la boucle

Terminons ce tour d'horizon par le Japon avec une petite escale aux États-Unis. Nous sommes fin des années 50. Walt Disney vient d'ouvrir son parc. Kunizu Matsuo, président de la Nihon Dream Kanko, profite de son séjour américain pour visiter Disneyland. Il en a beaucoup entendu parler et veut se rendre compte par lui-même de ce que donne ce nouveau lieu de loisirs. Il est ébahi. Mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer. À telle enseigne qu'il décide de contacter Walt pour lui proposer une collaboration pour un projet qui ne quitte plus son esprit : construire un Disneyland au Japon, à Nara. Les deux hommes travaillent ensemble mais de sévères différents lors de la phase de construction sur les coûts de franchise mettent fin à leur alliance. Exit Nara Disneyland et bonjour... Nara Dreamland.

Ce n'est donc pas un hasard si ce parc disparu en 2006 ressemblait très fortement à Disneyland (voir la carte ci-dessous). Pour le plaisir des amateurs d'urbex, il fut laissé à l'abandon 10 ans avant d'être définitivement démoli en 2016.

Ça me file toujours la chair de poule de voir un parc d'attractions à l'abandon. Le choc du rêve et de la réalité sans doute. Si ça vous tente malgré tout, je vous invite sur le site de Jordy Meow pour découvrir ses photos du lieu quelques années après sa fermeture.

Les autres parcs Dreamland

Le nom évocateur de plaisirs, vous le savez maintenant, a marqué l'histoire des parcs d’attractions. C'est pour cette raison qu'il fut repris plein de fois un peu partout sur la planète. L'article étant suffisamment long, je vous liste simplement quelques autres parcs Dreamland :

  • Seabreeze (Rochester, États-Unis) se nomma Dreamland des années1940 jusque dans les années 70
  • Dreamland (Seoul, Corée du Sud) a fermé ses portes dans les années 2000
  • Dreamland (Minsk, Biélorussie) ouvert en 2010 est toujours en activité
  • Dreamland (Koriyama, Japon) un autre parc japonais de la préfecture de Fukushima
  • Dream Land (Phnom Penh, Cambodge) ouvert en 2011 et fermé en 2016
  • Dream Land (Isfahan, Iran) ouvert en 2014 et toujours en activité
  • Dream Land (Chittagong, Bangladesh) parc familial ouvert dans les années 2000
  • Magic Land (Amman, Jordanie) qui porta également le nom de Dreamland
  • Dreamland (Decatur, États-Unis) un trolley park à la courte vie, de 1905 à 1911

Les autres Dreamland

Dreamland, c'est aussi :

  • Une série de manga de Reno Lemaire publié pour la première fois en janvier 2006 ;
  • Une série télévisée d'animation diffusée du 21 novembre 2009 au 26 novembre 2009 sur BBC ;
  • Le titre original de Zone 51, un épisode de X-Files ;
  • Le titre de pas mal de films comme ceux de Jason Matzner (2006), de James P. Lay (2007) ou encore de Nicholas Jarecki, dont la sortie est prévue en 2020 ;
  • Le titre d'un paquet de BD (la liste est trop longue) ;
  • D'un éditeur de livres de cinéma ;
  • D'une enseigne de magasins de jouets belge ;
  • D'un groupe de heavy metal suédois.

Sources infos : Jean-Marc Toussaint, Wikipédia, cinemablend.com, heartofconeyisland.com, japanpropertycentral.com
Sources images : www.framestore.com, viewing.nyc, stephenk1977, www.kentonline.co.uk, Jordy Meow

 

 

Le meilleur des parcs d'attractions du moment

Le meilleur des parcs d'attractions du moment

Temps de lecture : 7 min

Dans tous les domaines qu'ils soient artistiques ou pas, on trouve des récompenses, des prix, des oscars, des awards. Ne nous voilons pas la face, gagner un prix c'est l'argument commercial ultime vers lequel courent toute entreprise qui souhaite optimiser, pérenniser sa marque. Dans le domaine des parcs d'attractions, on entend parfois "meilleur parc du monde" sans connaître l'origine de l'appellation. Bien sûr il y a le dur, le concret comme les chiffres de fréquentation (voir l'article avec la fréquentation des parcs en 2018). Et puis il y a le subjectif des récompenses selon qu'elles soient décernées par des professionnels ou le grand public. Je vous offre aujourd'hui une petite compile de prix parconautiques avec leurs derniers palmarès.

Theme Park Insider Awards 2019

Theme Park Insider, c'est un site internet proposant des articles sur les parcs du monde entier, un site plutôt côté puisqu'il a été nommé meilleur site sur les parcs d'attractions par le magazine Forbes.

Tous les ans depuis 2002, les Theme Park Insider Awards sont remis dans 8 catégories avec un palmarès essentiellement centré sur les États-Unis mais pas que. Pour chacune d'entre elles, 6 finalistes sont définis en fonction de l'intérêt suscité par les visiteurs du site sur une durée de 12 mois. Puis viennent les votes permettant d'élire les gagnants.

Meilleur restaurant en service rapide : Satu'li Canteen, Pandora (The World of Avatar, Disney's Animal Kingdom)
Meilleur restaurant en service à table : Mythos Restaurant (Universal's Islands of Adventure)
Meilleur hôtel premier prix : Universal's Cabana Bay Beach Resort (Universal Orlando Resort)
Meilleur hôtel de luxe : Disney's Wilderness Lodge (Walt Disney World Resort)
Meilleur Roller coaster : Steel Vengeance (Cedar Point)
Meilleur spectacle : Fantasmic! (Disneyland)
Meilleure attraction thématisée : Pirates of the Caribbean Battle of the Sunken Treasure (Shanghai Disneyland)
Meilleur parc : Warner Bros. World Abu Dhabi (Yas Island Resort, United Arab Emirates)

Applause Award

C'est en 1918 qu'a été fondée L'International Association of Amusement Parks and Attractions (IAAPA), la plus grande association internationale dans le domaine des parcs de loisirs et des attractions. Le but de l'association est de promouvoir le monde parconautique, notamment en organisant des salons professionnels qui permettent aux différents acteurs de l’industrie des parcs d'attractions de se retrouver, d'échanger sur les nouvelles tendances, de découvrir de nouveaux prototypes d’attractions. Et puis, tous les 2 ans, elle décerne les Applause Awards déterminant le meilleur parc du moment. Le prochain prix sera décerné en 2020. Voici une liste des derniers parcs récompensés :

2000 - Hersheypark (États-Unis)
2002 - Busch Gardens Europe (États-Unis)
2004 - Holiday World (États-Unis)
2006 - Universal's Islands of Adventure (États-Unis)
2008 - Xetulul (Guatemala)
2010 - Dollywood (États-Unis)
2012 - Ocean Park Hong Kong (Hong Kong)
2014 - Puy du Fou (France)
2016 - Busch Gardens Tampa (États-Unis)
2018 - Xcaret Eco Park (Mexique)

European Star Awards 2019

Cette année, cela fait 8 ans que la revue allemande Kirmes & Park Revue distribue ses prix récompensant le meilleur des parcs européens grâce à un jury d'experts de toute l'Europe dont quelques uns de mes potes et ça fait bien plaisir. La liste des gagnants a été dévoilée cette semaine à Paris lors du IAAPA Expo Europe 2019, salon professionnel qui s'est déroulé sur quelques jours à Paris, Porte de Versailles.

Depuis 4 ans, un "prix à vie" est décerné et sachez que 2019 sera gauloise ou ne sera pas puisque les lauréats sont les papas d'Astérix, Albert Uderzo et René Goscinny dont je vous invite à découvrir l'article que je lui ai dédié il y a quelques mois. Et voici les autres gagnants :

Meilleur parc européen : Europa-Park (Allemagne)
Meilleur parc européen régional : Erlebnispark Tripsdrill (Allemagne)
Meilleur parc familial : Disneyland Paris (France)
Meilleur parc aquatique : Siam Park (Espagne)
Meilleur nouveau roller coaster : Untamed (Walibi Holland - Pays Bas)
Meilleur coaster métal : Shambhala (Port Aventura - Espagne)
Meilleur coaster bois : Colossos (Heide park - Allemagne)
Meilleure nouvelle attraction : Sesame Street : Street Mission (Port Aventura - Espagne)
Meilleure attraction à sensations : Talocan (Phantasialand - Allemagne)
Meilleure attraction familiale : Arthur (Europa-Park - Allemagne)
Meilleur dark ride : Ratatouille (Walt Disney Studios - France)
Meilleure attraction aquatique : Chiapas (Phantasialand - Allemagne)
Meilleure attraction aquatique à sensations : King Cobra (Aqualand Fréjus - France)
Meilleure attraction aquatique familiale : Discover Batman (Parque Warner Beach - Espagne)

Golden Ticket Awards 2019

Je m’apprête à vous donner la plus longue liste de récompenses pour un même prix, 25 en tout. 22 sont issues d'un sondage et les 3 dernières correspondent au choix du rédacteur en chef de la revue américaine spécialisée dans les parcs d'attractions, Amusement Today à l'origine des Golden Ticket Awards depuis 1998. Comme pour les Theme Park Insider Awards, le terrain de jeu est mondial mais le lectorat étant pour l'essentiel américain, les lauréats le sont en grande partie également. Jugeons plutôt !

Meilleur parc : Europa-Park (Allemagne)
Meilleur parc aquatique : Schlitterbahn Waterpark Resort (États-Unis)
Meilleur parc familial de 2019 : Dutch Wonderland (États-Unis)
Meilleur parc animalier ou parc marin : SeaWorld (États-Unis)
Meilleure attraction d'un parc aquatique : Wildebeest at Splashin’ Safari (États-Unis)
Meilleur coaster en bois : Phoenix (Knoebels Amusement - États-Unis)
Meilleur coaster métal ; Fury 325 (Carowinds - États-Unis)
Meilleur land pour enfant : Dollywood (États-Unis)
Meilleur accueil des visiteurs : Dollywood (États-Unis)
Centre de loisirs familial qui s'est distingué en 2019 : C.J. Barrymore’s (États-Unis)
Meilleur évènement Halloween de 2018 : Halloween Horror Nights (Universal Orlando - États-Unis)
Plus beau parc : Busch Gardens Williamsburg (États-Unis)
Meilleur évènement Noël de 2018 : Smoky Mountain Christmas (Dollywood - États-Unis)
Meilleure nourriture de 2019 : Knoebels Amusement Resort (États-Unis)
Meilleur spectacle de 2019 : Reuben’s Swashbuckling Adventure (Silver Dollar City - États-Unis)
Meilleure attraction aquatique : Valhalla (Blackpool Pleasure Beach, Blackpool, Lancashire - Angleterre)
Meilleur dark ride : Pirates of the Caribbean: Battle for the Sunken Treasure (Shanghai Disneyland - Chine)
Meilleure attraction de 2019 : Hagrid’s Magical Creatures Motorbike Adventure (Universal’s Islands of Adventure - États-Unis)
Meilleur nouveau roller coaster de 2019 : The Steel Curtain (Kennywood - États-Unis)
Meilleure nouvelle attraction de 2019 : Millennium Falcon: Smugglers Run (Disneyland - États-Unis)
Meilleur nouvelle attraction aquatique de 2019 : Cutback Water Coaster (Water Country - États-Unis)
Meilleure innovation de 2019 : Canada’s Wonderland (États-Unis)

Ah, on me dit à l'oreillette que Gary Slade veut ajouter son petit grain de sel.

Parc de l’année : Morey's Piers à Wildwood (États-Unis), pour son 50è anniversaire et pour son rôle de premier plan dans la création de grandes attractions pour les familles en vacances le long de la côte du New Jersey.

Prix ​​Renaissance : Kings Island, à Kings Mills (États-Unis), pour le respect de ses racines et son engagement envers l'expérience des visiteurs, comme en témoigne l'installation du Kings Mills Antique Autos et la transformation des attractions et des aspects du parc historique.

Prix ​​du tourniquet : Silverwood Theme Park à Athol (États-Unis), pour son imagination à travers la magie de la narration.

Thea Awards

Pour la 25è année, la Themed Entertainment Association (TEA), une association internationale à but non lucratif représentant créateurs, développeurs, concepteurs et producteurs de ce qu'on appelle en anglais le themed entertainment - qu'on pourrait traduire par le divertissement à thème - a distribué ses trophées aux bons élèves de l'année dans le domaine des parcs à thèmes. Je vous livre cette fois une liste tronquée, exempt des personnalités que ni vous ni moi ne connaissons.

Classic Award : Dollywood (États-Unis)
Attraction : Justice League: Battle for Metropolis (Six Flags Magic Mountain - États-Unis)
Attraction aquatique : SlideWheel (Chimelong Water Park - Chine)
Attraction à petit budget : Bazyliszek (Legendia - Pologne)
Immersion connectée : Digital Art: MORI Building DIGITAL ART MUSEUM: teamLab Borderless (the Mori Art Museum de Tokyo - Japon)
Musée thématique à petit budget : The Evel Knievel Museum (États-Unis)
Parc à thèmes : Fantawild Oriental Heritage (Chine)
Parc issu d'une marque : LEGO House (Danemark)
Attraction de remplacement : Nemo & Friends SeaRider (Tokyo DisneySea - Japon)
Spectacle : Legend of Camel Bells at the Huaxia Cultural Tourism Resort (Chine)
Grand spectacle : Universal Spectacle Night Parade (Universal Studios Japan - Japon)
Parc à thèmes aquatique : Volcano Bay (Universal Orlando Resort - États-Unis)

Park World Excellence Awards 2019

Et on terminera pour des récompenses qui, à l'instar des European Star Awards, ont été remis cette semaine à l'occasion du IAAPA Expo Europe 2019 qui se tenait cette semaine à Paris. Ce sont les petits nouveaux puisqu'ils ont été lancés en 2018 par Datateam Business Media en association avec le magazine Park World. Les Park World Excellence Awards récompensent les meilleurs opérateurs, fournisseurs, fabricants et spécialistes du divertissement d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique. Ici, c'est un jury composé d’experts qui décide des gagnants qui, cette année, sont...

Roller coaster de l'année : Taiga (Linnanmäki - Finlande)
Attraction familiale de l'année : Sesame Street: Street Mission (Port Aventura - Espagne)
Attraction aquatique de l'année : Merlin’s Quest (Toverland - Pays Bas)
Attraction à sensations de l'année : Tigeren (Djurs Sommerland - Danemark)
Parc à thème de l'année : Europa-Park (Allemagne)
Centre de divertissement familial de l'année : VR Park Dubaï (Émirats arabes unis)
Attraction à thème de l'année : Batman Knight Flight (Warner Bros. World - Émirats arabes unis)
Parc familial de l'année : Djurs Sommerland (Danemark)
Parc aquatique de l'année : Siam Park (Espagne)
Attraction aquatique de l'année : Cinesplash 5D (Yas Waterworld - Émirats arabes unis)
Spectacle de l'année : Le Premier Royaume (Puy du Fou - France)
Meilleur technologie mise en place : Erratic Technology pour Popcorn Revenge (Walibi Belgium - Belgique)
Événement saisonnier de l'année : Winterfest (Ferrari World Abu Dhabi - Émirats arabes unis)

Et en France ?

Vous l'avez lu, des parcs français comme le Puy du Fou tirent leur épingle du jeu à l'internationale. Cependant, j'ai sans doute mal cherché mais je n'ai pas trouvé de prix décernés exclusivement aux acteurs du marché français. Bien que le blog ne soit pas spécialisé dans les parcs d'attractions, je me dis que, peut-être, ça pourrait être rigolo d'y mettre le doigt. Mon esprit taquin m'incite à réfléchir à la distribution de bonnets d'âne qu'on appellerait les BID parconautiques en choisissant de mettre en avant non pas le meilleur mais le pire dans chaque catégorie. Une nouvelle occasion de bien se faire voir, tiens ! Ou alors, en tout premier degré, lancer de vraies récompenses. La mémoire me fait défaut mais il me semble qu'un site internet français avait lancé ses prix il y a quelques années. Si cela vous revient, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires. Et puis si l'idée d'organiser des trophées des parcs à la française vous bottent un tantinet l'âme d'enfant qui sommeille en vous, même punition, dites-moi ce que vous en pensez en commentaires.

Le plus long pont du monde pour Hong-Kong Disneyland ?

Le plus long pont du monde pour Hong-Kong Disneyland ?

Temps de lecture : 2 min

Les travaux ont débutés fin 2009. Presque 10 ans, plus tard, le 23 octobre 2018 a été inauguré le pont Hong Kong-Zhuhai-Macao, le plus long pont du monde avec ses 55 kilomètres. Il relie Macao, la Chine et l’île de Lantau où se trouve, donc, Hong Kong Disneyland.

Selon les dernières estimations datant de janvier 2018, le coût de ce chantier pharaonique s'élève à 120 milliards de yuans, soir18,4 milliards de dollars. Il a été réparti entre les trois entités administratives cogérant le projet : la province du Guangdong et les deux régions administratives spéciales de Chine, Hongkong et Macao.

Selon Wikipédia, "les infrastructures entre l'île de Lantau (Hong Kong) et l'île artificielle de Zhuhai-Macao, comportent deux fois trois voies de circulation routière, quatre tunnels et quatre îles artificielles."

Le pont, dont la structure acier pèse 420 000 tonnes, soit  soixante fois la masse de la tour Eiffel, a été conçu pour durer 120 ans et pour supporter des typhons avec des rafales à 340 km/h - il a d'ailleurs parfaitement réagit face au super-typhon Mangkhut le 16 septembre dernier - et des tremblements de terre niveau 8 sur l'échelle de Richter qui en comporte 9.

Même si, soyons clairs, ce n'est pas la raison de sa construction, même si l'ouverture du parc Disney date de 2005, le fait est que ce nouveau pont va permettre désormais à de nombreux touristes de venir plus facilement à Hong Kong Disneyland en voiture depuis le sud est, en provenance de la région du delta de la rivière des Perles.

Pour rappel, Hong Kong Disneyland est le cinquième Magic Kingdom - le sixième, et dernier à ce jour, étant dans la même partie du monde, à Shanghai, ouvert en 2016 à l'occasion du cinquantième anniversaire du Disneyland originel, auquel il ressemble beaucoup - et le treizième parc à thèmes de la Walt Disney Company. C'est aussi le plus petit.

Mais, bon, si on considère le pont comme la première attraction avant de voir le château... 😉

Photo : Disney Tourist Blog

Le projet originel de Walt Disney World comme vous ne l'avez jamais vu !

Le projet originel de Walt Disney World comme vous ne l'avez jamais vu !

Temps de lecture : 2 min

Project Florida est un film documentaire présentant Walt Disney World, le dernier rêve de Walt Disney. Malheureusement, le papa de Mickey ne verra jamais le projet abouti. En effet, il meurt en décembre 1966 alors que Walt Disney World ouvrira ses portes en octobre 1971.

C'est au début de la même année que fut présenté pour la première fois le documentaire, lors de l'émission The Wonderful World of Disney sur NBC. Son objectif était de sensibiliser le public à la construction avec force détails du prochain parc Disney, le premier ayant ouvert seize plus tôt à Anaheim en Californie.

Depuis lors, le film avait été étrangement absent des médias. Peu avait eu l'occasion de le revoir si ce n'est lors d'une projection publique en mai 2011 au D23's. Le seul exemplaire public "regardable" se trouvait sur Youtube, un horrible transfert VHS si mauvais qu'on en oubliait parfois qu'il était en couleurs.

Heureusement RetroWDW est arrivé. Le site a pu se procurer un tirage original en format 16 mm du documentaire en plutôt bon état stocké. Avec toutefois un petit problème, l'audio était en portugais. Ces passionnés du parc d'attractions floridien ont retroussé leurs manches. À coups de numérisation audio, de récupération d'une bande-son originale et de sa numérisation également, ils ont réussi à obtenir une superbe version du film. Aujourd'hui, il est de nouveau disponible en haute qualité sur la plateforme Vimeo.

Je vous laisse découvrir ce petit bijou, juste ci-dessous. Je remercie RetroWDW pour leur travail et pour cet article, un résumé de celui qu'ils ont écrit sur leur site à propos de cette belle aventure qui ravira, j'en suis sûr, les parconautes que vous êtes.

Les dessous des simulations de parcs d'attractions

Les dessous des simulations de parcs d'attractions

Temps de lecture : 6 min

C'est fin des années 90 que je me lance de façon amateur dans la conception de sites internet. Première marche, premier site, il me faut un thème. Deux passions me cohabitent le choix : l'écriture et les parcs d'attractions. J'hésite. Je me tâte. Je me tripote l'envie. Je mate l'existant sur mon navigateur Netscape. Finalement je m'associe à Attractionland, et lance Zineland, le premier webzine français consacré aux parcs d'attractions. Puis suivront, News Parks, Ameland et je lâcherai l'aventure web parconautique au début d'Ameworld. Passion devenant taf, concilier les deux se serait avéré poilu. Mais ceci est une autre histoire que j'ai déjà un peu évoquée et que, peut-être, je vous raconterai plus en détails une autre fois.

On ne peut pas dire que je sois un grand gamer. Le mojogame m'a lâché le joystick à la fin de la grande époque LucasArt et de ses magnifiques point & click. Cependant, il y a toutefois un type de jeu qui m'excite toujours autant, les simulations de parcs d'attractions.

Le décor passionnel étant dressé, lâchons les chevaux de la DeLorean et les infos de coulisse. Nom de Zeus, c'est parti !

Au début, il y eu Theme Park

S'il y a un nom à retenir dans la grande aventure des jeux de simulation de parcs, ce serait celui de Peter Molyneux qui lança Theme Park en 1994. Cela ne nous rajeunit pas. Bien que le nom du jeu soit parlant, "parc à thème" (je ne sais jamais si je dois mettre un "s" à "thème"), sa subtilité marketing peut nous échapper à nous autres, français qui le prononçons à la gauloise. En version originale, entendez "Sim Park" comme simulation. Ah ben oui, là oui, là bien sûr, les mecs, ils se raclent un peu la soupière avant de sortir n'importe quelle connerie. Tu l'as la réf ?

L'histoire qui mène à la naissance de ce jeu est trop belle pour la passer sous silence. En 1984, alors qu'il vend des disquettes de jeux vidéo pour Atari (dont on reparlera plus tard), Peter Molyneux s'essaye à la programmation et sort en solo sa première production, The Entrepreneur, un jeu de simulation d'entreprise en text game, c'est à dire pas ou peu de graphisme et une interface homme/machine qui passe uniquement par la saisie de texte. Il est persuadé d'avoir l'idée du siècle, qu'il va révolutionner le game. Tant et si bien qu'estimant sa boîte aux lettres trop petite, il sort la boîte à outils pour l'agrandir afin qu'elle puisse contenir les milliers de commandes qu'il recevra assurément par jour. Il achète un espace publicitaire dans un magazine de jeux vidéo et attend. Il recevra deux commandes. Déçu par ce cuisant échec, il décide de lâcher le jeu vidéo pour créer Taurus Impex Limited, une entreprise exportant des fèves au lard au Moyen-Orient. Vous le sentez le level du dégoût ?

Et c'est là que la magie opère, que le hasard sublime nos futures existences de gamers parconautes. La couillette, la bévue, le bon gros quiproquo. Commodore International confond l'entreprise de Molyneux avec Torus qui conçoit des logiciels réseaux et lui envoie des ordinateurs gratuits. Passé le temps de la surprise, notre bon vieux Peter se retrouve devant le choix, soit de renvoyer les ordinateurs, soit de les mériter. Il se lance donc dans la conception d'un système de base de données pour Amiga appelé Acquisition.

Même si les ventes ne sont pas mirobolantes, la passion de la chose informatique, un temps émoussée, revient. Molyneux décide d'investir le résultat des ventes dans une nouvelle structure au nom qui parlera sans doute aux boomers gamers d'entre vous, Bullfrog Productions. Le succès de la jeune boîte est cette fois immédiat avec la sortie en 1989 du premier god game de l'histoire, Populous. Puis viendra en 1994, une année fatidique pour Tilt magazine, le premier jeu de simulation de parcs d'attractions, Theme Park. Après le flop initial, la grande roue tourne. Une leçon. Le talent n'est rien sans la persévérance et une bonne dose de chance nécessaire.

La concurrence s'invite dans le game

Petit coup de pied au plancher pour atteindre les 88 miles à l'heure, nous voici à l'aube des années 2000. Le bug qui devait faire planter toute l'informatique mondiale a fait pschitt. Un nouveau jeu me fait du gringue. Je cède. RollerCoaster Tycoon, mon amour. Que de temps n'ai-je passé à peaufiner scénarios et parcs.

Allez, name droppons à nouveau et parlons du créateur de RCT, Chris Sawyer. Autant Peter Molyneux est anglais, autant, Colombo en herbe que nous sommes, nous avons une absolue certitude que ce nouveau venu dans le monde de la gestion vidéoludique des parcs d'attractions est américain. On le sait, les plus gros consommateurs de sensations fortes à mascotte sont américains. Et puis Sawyer, Mark Twain, Mississipi, bateau à aubes, Molly Brown, Disneyland Paris, tout ça, tout ça. Mais nous sommes kilt pour une bonne désillusion, le monsieur est écossais.

Le jeu, à la base, devait s'appeler White Knuckled. Petite explication. "Knuckled", ce sont les phalanges ou les jointures. Quand elles blanchissent, c'est souvent sous la pression d'un poing fermé, signe de tension, de peur. Ce sont donc les mains qui tiennent les lapbars ou les harnais pendant la montée en anticipant la first drop, la première descente, la plus haute d'un circuit de montagnes russes.

Je n'ai plus vraiment de souvenirs en ce qui concerne ce qui différenciait à l'époque les deux jeux. Je ne me souviens que du plaisir que m'ont procuré les deux licences. Ce fut une époque. Mais la nostalgie n'a qu'un temps parce que...

Depuis 15 jours, je ne joue qu'à ça !

L'idée de vous écrire quelques mots sur les simulations de parcs, je l'ai eu parce que - mais peut-être ne l'avez-vous pas remarqué - je n'ai pas sorti d'article le week-end dernier. J'ai ouvert le pot de Nutella. J'ai mis le nez dans Roller Coaster Tycoon Touch, la version mobile du jeu précédent. Et qu'est-ce que c'est bien ! Et qu'est-ce que c'est addictif !

Comme beaucoup d'appli jeux pour smartphone et tablette, si le téléchargement est gratuit, tout est mis en œuvre pour que vous y alliez de temps en temps de votre petit billet pour compresser le temps pendant lequel il faut attendre pour jouer. Pour le moment, je tiens mais je ne sais pas si je ne vais pas me laisser tenter à force, tellement l'addiction me gagne. Ce jeu est signé Atari, le retour. Pour la petite histoire, Sawyer fut consultant pour la marque lors du développement de RollerCoaster Tycoon 3, sorti en 2004. Une aventure qui s'est gâtée à cause de redevances impayées, de poursuites judiciaires puis soldée à l'amiable autour d'un montant versé non divulgué. Le monde impitoyable du jeu vidéo. Mais elle est où la formidable âme d'enfance qui nous pousse à nous extasier devant d’incroyables manèges et d'immersives thématisations ?

Ah çui-là, il me hype de ouf mais, craqué, je n'ai pas encore !

En 2016, sort un nouveau venu, Planet Coaster. Je vous en parle mais je ne l'ai pas encore testé. De toute façon, est-ce que je vous ai parlé du contenu des jeux précédents ? Non ! Alors, je peux me lancer dans la petite histoire de sa sortie. Mais revenons, si vous le voulez bien, à RollerCoaster Tycoon 3. Souvenez-vous, distribué par Atari, consulté par Chris Sawyer, mais conçu par la société Frontier developements, une information qui a son importance. Quand Atari apprend qu'un nouveau shérif arrive dans la ville de themeparkrollercoastertycoontown, il se chie un peu dans les santiags. Parce que non seulement de leur côté, ils ont remis le train sur les rails pour une nouvelle version de leur franchise tycoonesque en parc, mais les concepteurs de Planet Coster ne sont autres que ceux de RCT3. Ah, y a du white-knuckled dans l'air !

Dans la précipitation d'une décision marketing faisant fi des délais normaux de production, Atari décide de sortir leur jeu un jour avant la concurrence histoire de leur couper l'herbe sous les pieds. Quelle erreur ! Le jeu est bâclé. Les bugs s'invitent. Les réseaux se déchaînent. Le site TechRaptor donne la magnifique note de 1/10. Bref, le bide sort du t-shirt malgré la renommée de la licence.

Deux petits derniers pour la route, et plus si affinité...

J'ai découvert l'existence de Parkitect au nom tellement peu hypant en préparant cet article. Je ne connais pas. Si vous avez des avis à me soumettre en commentaire, je suis preneur. J'ai vu aussi My Fantastic Park qui se joue en ligne. D'autres sans doute sont passés en dessous de mon radar. N'hésitez pas, là aussi à m'en donner les noms en commentaires.

Voilà pour le tour d'horizon de ce genre de jeux qui en période de confinement a sans doute mis du baume au cœur aux parconautes en manque. C'est qu'il a fallu trouver des substituts. Aujourd'hui, petit à petit, les parcs ré-ouvrent leurs portes. Pour ma part, je sais que je ne suis pas encore prêt à remettre les pieds dans un land quelconque. Si je suis un grand fan de ces lieux d'amusement, c'est parce qu'ils m'apaisent tout autant qu'ils m'excitent. Ils me transportent dans le temps et l'espace, hors de mon morne quotidien en cimentant ma famille. Ils m'engourdissent la déprime, m'érectionent l'âme d'enfance, m'épuisent le seum, m'enkylosent les zygomatiques, m'alzheimerisent la fin, me font un bien fou, quoi ! Et dans la situation actuelle, masque et hydroalcoolique oblige, la panacée se ferait mercurochrome sur une jambe de bois. Alors, je vous salue bien bas et je retourne gérer mon parc d'attractions. Son non ? Mais, Ameland, bien sûr !

Les nouvelles aventures de la tête glacée de Walt

Les nouvelles aventures de la tête glacée de Walt

Temps de lecture : 4 min

Intrigant comme titre, non ? Même si, comme souvent, la version originale en anglais est plus classe, The Further adventures of Walt’s frozen head.

Ce titre, c'est celui d'un projet cinématographique dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à vendredi dernier. C'est Jean-Marc Toussaint, un ami concepteur d'attractions, qui s'en faisait écho sur son journal Facebook. Il faut dire que le pitch a de quoi intriguer. Je vous laisse regarder la bande annonce et je vous en parle juste après. Si, comme moi, vous ne maitrisez que modérément  la langue de Shakespeare, activez les sous-titres, puis dans les paramètres (petite roue crantée au bas de l'image), sélectionnez la traduction automatique, puis la langue, français.

Peter travaille à Walt Disney World. Il est ce qu'on appelle un cast member. C'est un modeste. Il a des ambitions de modeste comme gérer l'Emporium, la plus grosse boutique de Main Street, dans le Magic Kingdom, l'un des quatre parcs du World. Séparé de sa femme et de sa fille de 16 ans, il souhaite offrir pour l'anniversaire de cette dernière une peluche Mickey vintage. Après s'être entretenu avec une collègue sur la possibilité de se procurer ce cadeau spécifique, elle lui dessine un plan l’amenant dans les sous-sols du parc. On pense automatiquement au Flic de Beverly Hills 3 avec Eddy Murphy. Pour faire vite, il se perd et tombe sur le plus grand secret du parc donnant foi à une des plus incroyables légendes urbaines américaines après le fait qu'Elvis Presley soit toujours en vie.

Petit rappel des faits. Walt Disney nous a quitté le 15 décembre 1966 à l'âge de 65 ans des suites d'un cancer du poumon. Il s’est fait incinérer deux jours après son décès. Ses cendres reposent au cimetière Forest Lawn, en Californie. Je me dois d’être factuel parce que les légendes ou les mythes naissent entre les interstices d'incertitude. La cérémonie ne fut pas ouverte au public ce qui engendra des rumeurs. Juste avant de mourir, Walt aurait été congelé en attendant que la science progresse suffisamment pour le guérir de sa maladie et lui conférer l'immortalité. Nous avons du mal à laisser partir nos idoles, surtout celles qui sont liées à notre enfance.

C'est à partir de cette rumeur que fut conçu le scénario de The Further adventures of Walt’s frozen head. Pas suspens, tout est dans le titre. Peter tombe sur la tête de Walt Disney qu'on réveille trois jours par an, pour le tenir informé de l'état de la société et lui demander conseil pour la faire évoluer dans l'esprit originel. Cela fait plus de cinquante ans que Walt n'a pas vu son parc. Ah, je viens d'écrire une connerie. Nouveau rappel des faits.

Walt Disney a conçu et inauguré le premier Magic Kingdom à Annaheim en Californie le 17 juillet 1955. Voyant qu'il ne peut le faire évoluer en surface - même si des solutions furent trouver bien plus tard après sa mort -, il décide de se lancer dans la conception d'un autre parc de l'autre côté des États-Unis, en Floride. Pour éviter les erreurs du premier, il décide d'acheter une surface suffisamment importante pour les évolutions futures du Walt Disney World. Malheureusement, il mourra quelques années avant l'ouverture du deuxième parc qui fut inauguré le 1er octobre 1971.

Dans le film, la tête de Walt n'a pas le droit de quitter les sous-sols du World. Son rêve est de voir de ses yeux ce parc sur lequel il a si durement travaillé et son évolution depuis qu'il est supposé mort. Sa seule ouverture au monde, ce sont les caméras de surveillance en noir et blanc. La boutique à chapeaux de Main Street possède-t-elle toujours sa façade bleue ?

Peter va, comme vous pouvez l'imaginer, tomber sur Walt et ce dernier va le convaincre de l'emmener à la surface. La suite, je vous la laisse découvrir par vous même au bout de ce lien disponible depuis vendredi sur Youtube. Je ne saurais trop vous conseiller de vous dépêcher de visionner le film rapidement. Parce que ce que je ne vous ai pas dit, c'est que le réalisateur, Ben Lancaster, a conçu son long-métrage en loucedé, suite à un financement participatif, sans l'aide d'un quelconque studio et, surtout, sans autorisation aucune de chez Disney. Guerilla style. Les plans - magnifiques il faut le dire - tournés dans le parc l'ont été "au nez et à la barbe (ou plutôt la moustache) des agents de sécurité de Disney World", par reprendre la judicieuse expression de Jean-Marc Toussaint. Disney n'étant pas tendre avec ceux qui bafouent leurs droits, il y a fort à parier que le film sera à plus ou moins long terme retiré de la plateforme vidéo.

La première surprise passée, celle de l'incroyable performance de Ron Schneider dans le rôle de Walt, le reste du film se laisse regarder tranquillou, sans grands rebondissements. L'ensemble reste bon enfant avec un scénario sans surprise éludant toute possibilité d'antagonisme à base de courses-poursuites. La partie, assez tardive, de la visite du Magic Kingdom est superbe. C'est parfois plutôt bavard mais ne boudons pas notre plaisir. Ce film est un ovni qui mérite notre indulgence quand on connait les conditions de tournage.

Attention spoiler - Attention spoiler - Attention spoiler

Si vous n'avez pas vu le film, je vous invite à ne pas lire la fin de l'article. Vous êtes prévenu.

A l'instar des films Marvel, un des morceaux de l'empire Disney, The Further adventures of Walt’s frozen head possède sa scène post-générique. On y découvre une autre tête congelée censée remplacer Walt. "Nous sommes ravis que vous rejoigniez la société Disney. Et nous sommes honorés de vous avoir comme nouveau président émérite." Là, on ne va pas se mentir, l'effet spécial est pourri. Il est difficile de reconnaître la tête en question. Après discussion avec Jean-Marc Toussaint, nous sommes arrivés à la conclusion que cela pourrait être Jeffrey Katzenberg (mais, bon, il est pas mort, alors...) ou plus probable Steve Jobs, (Pixar, tout ça..).

Et vous, qu'en pensez-vous  ?

Liste des 25 parcs à thème les plus populaires de la planète

Liste des 25 parcs à thème les plus populaires de la planète

Temps de lecture : 3 min

Comme chaque année, la Themed Entertainment Association sort à cette période de l'année son bilan de l'année précédente. En ce qui nous concerne, nous allons plus particulièrement nous intéresser à la fréquentation des parcs d'attractions dans le monde pour 2018, le document abordant de façon plus large les lieux de divertissement de la planète.

La TEA a été crée en 1991 afin de représenter les intérêts des entreprises qui travaillent à la création, la conception, le développement et la production d'expériences et de lieux au sein de l'industrie du divertissement thématique : parcs d'attractions, musées, lieux touristiques, spectacles, etc.

Sans plus tarder, découvrons ensemble les parcs d'attractions/parcs à thèmes les plus visités l'année dernière :

 

  1. Magic Kigdom - Walt Disney World, Floride (États-Unis) : 20.9 millions de visiteurs []
  2. Disneyland Park - Disneyland Resort, Californie (États-Unis) : 18.7 millions de visiteurs []
  3. Tokyo Disneyland - Tokyo Disney Resort (Japon) : 17.9 millions de visiteurs []
  4. Tokyo DisneySea - Tokyo Disney Resort (Japon) : 14.7 millions de visiteurs [ 5 ]
  5. Universal Studios Japan (Japon) : 14.3 millions de visiteurs [ 4 ]
  6. Disney's Animal Kingdom - Walt Disney World, Floride (États-Unis) : 13.8 millions de visiteurs []
  7. Epcot - Walt Disney World, Floride (États-Unis) : 12.4 millions de visiteurs []
  8. Shanghai Disneyland (Chine) : 11.8 millions de visiteurs []
  9. Disney's Hollywood Studios - Walt Disney World, Floride (États-Unis) : 11.3 millions de visiteurs []
  10. Chimelong Ocean Kingdom, Hengqin (Chine) : 10.8 millions de visiteurs [ 11 ]
  11. Universal Studios Florida - Universal Orlando Resort, Floride (États-Unis) : 10.7 millions de visiteurs [ 10 ]
  12. Disney California Adventure - Disneyland, Californie (États-Unis) : 9.9 millions de visiteurs [ 13 ]
  13. Disneyland Park - Disneyland Paris (France) : 9.8 millions de visiteurs [ 12 ]
  14. Universal's Islands of Adventure - Universal Orlando Resort, Floride (États-Unis) : 9.8 millions de visiteurs []
  15. Universal Studios Hollywood, Universal City, Californie (États-Unis) : 9.1 millions de visiteurs []
  16. Hong Kong Disneyland (Hong Kong) : 6.7 millions de visiteurs [ 18 ]
  17. Lotte World (Corée du Sud) : 6 millions de visiteurs [ 16 ]
  18. Nagashima Spa Land (Japon) : 5.9 millions de visiteurs [ 19 ]
  19. Everland (Corée du Sud) : 5.9 millions de visiteurs [ 17 ]
  20. Ocean Park (Hong Kong) : 5.8 millions de visiteurs []
  21. Europa-Park (Allemagne) : 5.7 millions de visiteurs []
  22. Efteling (Pays-Bas) : 5.4 millions de visiteurs [ 23 ]
  23. Walt Disney Studios, Disneyland Paris (France) : 5.2 millions de visiteurs [ 22 ]
  24. Tivoli Gardens (Danemark) : 4.9 millions de visiteurs []
  25. Chimelong Paradise (Chine) : 4.7 millions de visiteurs [ ? ]

Peu de changement pas rapport à 2017. Un troisième parc Chinois rejoint le classement à la dernière place, Chimelong Paradise, situé du côté de Canton et vire les Studios Universal de Singapour. Le premier parc français, à la treizième place, est, sans surprise, le Disneyland Park et ses 9.8 millions de visiteurs avec une fréquentation en hausse par rapport à l'année précédente qui ne lui permet pourtant pas de grappiller une place au classement. Le parc le plus vieux du classement reste Tivoli Gardens qui a ouvert ses portes en 1843 et fut une des sources d'inspiration de Walt Disney.

En ce qui concerne les scores par pays :

États-Unis : 9 parcs
Japon : 4 parcs
Chine : 3 parcs
France : 2 parcs
Hong Kong : 2 parcs
Corée du sud : 2 parcs
Le reste : 3 parcs

Enfin, en ce qui concerne les parcs de la liste que j'ai déjà visité au moins une fois, ben y en a quand même 10. 😉

Marvel Experience Thaïland enfin ouvert à Bangkok

Marvel Experience Thaïland enfin ouvert à Bangkok

Temps de lecture : < 1 min
C'est en lisant Disney and more (blog en anglais mais tenu par un français) que j'ai appris la nouvelle. Pas uniquement celle qui concerne l'ouverture du Marvel Experience Thaïland mais surtout de son existence. Je ne connaissais pas ce projet. Et c'est à une visite à la première personne que nous invite le blog.

La première version de ce type de parc d'attraction a vu le jour aux Etats-Unis en 2014 dans une version itinérante. Cependant, la version thaîlandaise, ouverte en mai de cette année, est installée "en dur". D'une surface de 20 000 mètres carrés, TMX Thailand - c'est son petit nom - offre "une expérience de divertissement en Hyper-réalité numérique grâce à des technologies de pointe et à des éléments interactifs de nouvelle génération", selon le blog.

Votre mission, si vous l'acceptez, sera de sauver le monde en devenant un nouvel agent du S.H.I.E.L.D.. Vous développerez vos propres supers pouvoirs et rencontrerez quelques têtes connues telles que Spider-Man, Iron Man, Hulk, Thor, Wolverine, Captain America et quelques autres, gardons tout de même un peu de suspens.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire le long article de Disney and More, récit d'une visite bourrée d'images de l'attraction.

Si vous souhaitez réserver votre expérience, voici une adresse intéressante qui vous permettra d'économiser sur le prix de vente (une quarantaine d'euros) au guichet. Sinon, vous avez aussi le site officiel : themarvelexperiencethailand.com

Et avant votre tour, n'oubliez pas, de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. 😉

Parc Astérix, la fin du TransDemonium - interview d'un de ses concepteurs

Parc Astérix, la fin du TransDemonium - interview d'un de ses concepteurs

Temps de lecture : 10 min

C'est en lisant un article du site Dimension Parcs, très complet sur le sujet, que j'ai appris le démantèlement d'une attraction du Parc Astérix pour laquelle j'ai une affection toute particulière, le TransDemonium. J'ai d'ailleurs toujours aimé cette partie du parc gaulois qui va des deux tours rigolardes au spectacle Main basse sur la Joconde, une rue de Paris remontant le temps du moyen-âge au vingtième siècle. Quand il pleut, et ce n'est pas anecdotique dans la région, c'est l'endroit où on s'abrite en admirant le travail des artisans. Je ne résiste pas, malgré les fautes d'orthographe, à vous partager deux articles que je leur avais consacrés il y a plus de vingt ans : À la recherche des métiers perdus : partie 1 - partie 2. Vous profiterez au passage pour remarquer mes progrès en esthétique de site. 😉

TransDemonium était la seule attraction en ces lieux. Pour en savoir plus et se remémorer cette chouette aventure, j'ai proposé à Jean-Marc Toussaint, un des maîtres d’œuvre de l'attraction, de répondre à quelques questions sur le TransDemomium, de son origine à sa triste fin. Et je suis ravi qu'il ait accepté. L'interview est suivi de quelques dessins préparatoires du projet, souvent très drôles et surtout quasi-inédits (mot qui ne veut rien dire parce que soit c'est inédit, soit ça ne l'est pas mais vous m'avez compris, rares quoi !).

Bonjour Jean-Marc, peux-tu te présenter ?

Je suis graphiste, consultant artistique et scénographe. Je travaille pour les parcs de loisirs depuis le début des années 90, j’ai également travaillé avec des constructeurs d’attractions (Soquet, Reverchon, Pax Design, Coaster Works…). Plus récemment, j’ai collaboré avec Babyland en région parisienne sur le futur développement du parc, ainsi qu’à l’avant-projet d’un site de loisirs pour une fédération sportive. Je travaille beaucoup comme scénographe pour le théâtre (deux pièces à Avignon en 2019) ainsi que pour le cinéma et la TV (les effets visuels de Péplum, la folle histoire du mariage de Cléopâtre diffusé dernièrement sur M6).

Quel était ton taf dans la conception du TransDemonium ?

Un poste un peu hybride de show director, autant rattaché à la direction artistique qu’à la direction technique. On travaillait en binôme avec le chef de projet, Jean-Marie Chollet, qui s’occupait de la partie technique proprement dite, et je m’occupais de superviser les équipes artistiques. Et comme je suis aussi un peu technicien, la frontière entre les fonctions avait tendance à devenir floue. Donc, je pouvais autant arpenter le chantier avec les créateurs de la bande-son pour définir les axes des compositions musicales, que passer des heures avec les programmeurs des trains pour régler les vitesses et les à-coups des chariots. J’ai directement créé certains des effets (les fantômes séchant sur une corde à linge, les panneaux de signalisation, les ombres chinoises, les projections spectrales, la plupart ont disparu au fil des saisons…). Je me souviens avoir passé pas mal de nuits blanches avec Laurent Jourdin, de la maintenance, à régler le timing de déclenchement des effets. Un travail à mi-chemin entre la mise en scène (la façon de raconter l’histoire) et la scénographie (la création de l’espace où l’histoire va se raconter). Et j’ai aussi prêté ma voix à tous les personnages de l’attraction.

On sait qu'il y a souvent un gouffre entre le projet initial et la version finale d'une attraction, le budget passant par là. Peux-tu nous décrire l'attraction telle qu'elle existait sur papier ?

Comme diraient Dieudonné et Darmon dans Mission Cléopâtre, ce n’est pas toujours qu’une question de budget (ah non, ben, si, mais non, mais si…). Il faut, en fait, remonter à 1997. Le projet avorté de train fantôme à l’entrée de la Rue de Paris - voir la question suivante - a été vidé de ses entrailles depuis bien longtemps et le site sert de salle de répétition et d’entraînement aux cascadeurs et artistes des divers spectacles du parc. Je viens de collaborer aux panneaux explicatifs sur les coasters en bois installés à l’entrée de la file d’attente de Tonnerre de Zeus. Patrick Roger, alors directeur artistique, me demande quelques illustrations pour relancer un projet de train fantôme.

On part sur une histoire ayant un rapport avec l’eau, mettant en scène des chevaliers spectraux, gardiens d’une source magique, à la rencontre desquels les visiteurs se rendent lors d’un rite initiatique. On était plus dans une ambiance de dark-ride en bateau, façon Pirates of the Caribbean chez Disney ou Fata Morgana à Efteling (Pays-Bas), que de réel train fantôme. C’est resté sur une étagère. L’Oxygénarium, auquel je n’ai pas collaboré, et La Trace du Hourra (j’ai travaillé à la conception de la file d’attente) se sont insérés dans les plannings. On s’est remis au boulot en 2002.

Michel Linet-Frion, le show producer, avait déjà lancé le projet avec Farmer Studio (pour l’attraction dans son ensemble) et WGH (pour la partie système de transport) et il avait besoin de quelqu’un s’y connaissant autant en attractions qu’en fantastique/horreur pour l’assister à la coordination. Il trouvait la narration proposée par les Anglais un peu trop gentillette.

J’ai retravaillé l’histoire, reprenant l’idée de l’alchimiste et de sa machine à distraire les fantômes, étoffé le personnage du pantin, que j’ai baptisé Mario Passinette, et poussé un peu le bouchon pour que le visiteur se sente plus menacé. Après les premiers effets résolument un peu désuets du début, le reste de l’attraction virait à une sorte de fête foraine de cauchemar. Il y avait même un stand de tir dans lequel les visiteurs servaient de cibles ! Mais là, on m’a dit, « OK, super, on veut que ce soit effrayant, mais pour les enfants de 6 à 9 ans ». On a donc un peu amené la voile, ce n’était plus une question de budget mais de ciblage démographique.

À la réalisation, je regrette juste qu’on n’ait pas eu les moyens (ce coup-ci, c’était bien la question) pour créer un « liant » entre les scènes pour bien faire comprendre que tout ceci n’était qu’une grosse machinerie, avec des engrenages, des poulies, des mécanismes, passant d’un effet à un autre, le tout animé et entretenu par des petits démons rigolos.

Est-ce que le premier train fantôme très vite disparu du Parc Astérix a hanté le projet de son successeur ?

À part la conservation du thème, les peurs de l’An Mil, on ne peut pas dire que L’Apocalypse (nom du train fantôme original) ait pu avoir une quelconque influence sur le développement du TransDemonium. J’avais eu la chance de le tester lors de l’inter-saison 1989/1990, alors que les équipes du parc s’évertuaient à le mettre en route, les décors étaient assez chouettes, les véhicules (façon Bretzel, en forme de chauve-souris, il me semble qu’ils avaient été fabriqués par Reverchon) aussi. mais l’expérience était très courte. Je ne m’étendrai pas sur les problèmes techniques (dont une non-résistance à un éventuel incendie de certains éléments) mais il y avait également de gros soucis de capacité horaire pour un parc qui dépassait déjà le million de visiteurs annuel.

Les wagons du TransDemonium étaient particuliers et novateurs. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?

Le circuit et les trains ont été conçus par les Anglais de WGH, entreprise suggérée par Farmer Studios, qui fournissait l’ensemble de la thématisation. Au départ il s’agissait d’une entreprise spécialisée dans le convoyage industriel qui développait petit à petit une branche loisirs. Forts de leur expérience dans l’industrie lourde, ils avaient mis au point un système de train à crémaillère capable de négocier des pentes relativement fortes tout en maintenant une bonne vitesse. Une sorte de funiculaire sous stéroïdes. Ça leur a permis de réaliser quelques power-coasters.

Sur le TransDemonium, on avait treize trains de deux voitures. Chaque train était à même de se repérer sur le circuit par le comptage des dents de la crémaillère, le moteur savait donc quand accélérer, ralentir, s’arrêter, donner des à-coups, etc. On pouvait aisément et rapidement passer de 0 à 25 km/h. L’ensemble donnait donc des sensations de powered wild mouse. De plus, un système de repérage global donnait à chaque convoi la position des douze autres convois sur le circuit, donc en cas d’imprévu, un train pouvait adapter sa progression pour ne pas en rattraper un autre.

Ça paraît un peu dépassé aujourd’hui, à l’heure des attractions sans rails aux véhicules géolocalisés mais en 2003, c’était très novateur. Pour l’anecdote, les trains étaient également équipés de capteurs de proximité pour éviter toute collision en cas de défaillance du reste du système. Ces capteurs, fonctionnant aux ultrasons, étaient particulièrement sensibles à certaines fréquences, dont celles des chaînes qui se balançaient sur la grande porte à la fin de la première partie et des effets soufflant du plafond dans la zone après le départ. Il a donc fallu qu’on amortisse le bruit des chaînes et qu’on place des embouts de caoutchouc sur les jets pour en modifier le son afin d’éviter que les trains ne restent en rideau dans ces portions du circuit.

L'article de Dimension parcs décrit très bien les manques dans le suivi de l'attraction et les rustines dénaturant l'histoire originelle, d'année en année. Quelles sont celles qui, selon toi, ont été les plus préjudiciables à l'attraction ?

Tous les ajouts de déco au fil des saisons n’ont rien eu de préjudiciable, bien au contraire. On était tous conscients qu’il fallait étoffer l’attraction pour la faire évoluer, ce que le parc nous a permis de faire dans un premier temps au cours de la première saison (ajouts d’effets, déplacement et modification de certains éléments…) puis pendant l’inter-saison 2003/2004 (ajouts de nouveaux jeux de lumière, nouvelle bande-son, arrivée des rats, momies, araignées, chauve-souris…). Je regrette juste que les ajouts ultérieurs ne soient pas restés en cohésion avec le thème de départ mais je comprends la nécessité d’avoir voulu pousser le côté « train fantôme ». D’expérience, j’ai appris que la subtilité ne payait pas sur ce genre de projet et là, on a peut-être été trop subtils lors de la conception.

Ce qui est probablement le plus dommageable, c’est la réduction, voire la suppression, des effets de fumée et l’homogénéisation de la vitesse des trains. Mais les deux sont liés. On avait prévu un enfumage assez conséquent pour bien sculpter les effets de lumière et désorienter les visiteurs de l’attraction mais la fumée laissait un résidu graisseux qui ne faisait pas bon ménage avec certaines pièces mécaniques des trains, ce qui entraînait des dysfonctionnements, les convois ayant parfois du mal à ralentir ou à accélérer.

Ce qui est également dommage, c’est que toute la file d’attente avait été prévue comme une fun house et que cela n’ait jamais été complètement exploité. Il y a deux couloirs d’accès dans les murs qui permettaient d’aller surprendre les visiteurs autour de la grande salle du puits et près de la colonne de gargouilles soufflantes. On pouvait aller sonner la cloche, faire grincer une porte, envoyer de l’air sur les pieds des visiteurs, leur chuchoter des trucs inquiétants à l’oreille. Dans les premières semaines, avec quelques collègues, on allait s’amuser à surprendre les gens quand on passait dans le coin. Il aurait fallu des scare actors à plein temps, comme dans les labyrinthes qui fleurissent au moment d’Halloween. C’est très courant aujourd’hui mais c’était inédit à l’époque. Il aurait peut-être fallu qu’on automatise tout cela. J’ai toujours considéré la file d’attente comme le premier chapitre de l’attraction.

Jeu d'esprit. Tu te retrouves au commencement du projet avec tout ce que tu sais aujourd'hui. Que referais-tu différemment dans la conception du TransDemonium ?

Avec les technologies actuelles, le champ des possibles reste largement ouvert. J’envisagerais probablement quelque chose d’encore plus sombre et encore plus enfumé, avec plus d’effets de projections. Avec deux ou trois passages vraiment inquiétants. Je garderais certainement l’idée de la Wild mouse contrôlée, mais avec des wagons rotatifs. Et j’en ferais un jeu de tir interactif, façon Buzz Lightyear à Disney ou, plus modestement, El Paso à Bobbejaanland (Belgique), histoire d’inciter les visiteurs à revenir plusieurs fois sur l’attraction et concourir les uns contre les autres (idée que j’ai d’ailleurs suggérée au parc dans les premières années d’exploitation).

Mais surtout, j’équiperais les véhicules de véritables arceaux de sécurité maintenant correctement les visiteurs dans leurs sièges, pour éviter qu’ils se lèvent pendant le parcours, mettant ainsi leur sécurité (et celle des autres) en danger. C’est arrivé. Pour éviter aussi qu’ils détériorent les décors et les effets. C’est arrivé aussi. Et dès les premiers jours. L’une des premières choses que tu apprends dans cette industrie, c’est qu’il ne faut jamais sous-estimer la « créativité » (pour rester poli) des visiteurs.

Aujourd'hui, c'est acté, l'attraction va être démantelée. Quels sont les sentiments que cela réveille en toi ?

C’est non seulement acté mais le démontage est en cours. Je ne vais pas te mentir, ça m’attriste un peu mais c’est la loi des choses. L’attraction représente une emprise foncière conséquente sur le parc (près d’un demi hectare) et si elle ne remplit pas sa fonction d’occuper autant de visiteurs à l’heure et au mètre carré que prévu, il faut songer à la remplacer. Au cours de ma carrière, j’ai vu pas mal d’attractions auxquelles j’avais collaboré fermer leurs portes. J’ai même assisté à l’arrêt d’activité de parcs entiers sur lesquels j’avais travaillé, c’est le jeu, il faut passer à autre chose.

Sans flagorneries aucunes, j'ai toujours été bluffé par la qualité de tes idées en matière de scénarisation d'attractions. Quelles sont celles dont tu es le plus fier ?

Vil flatteur…

Blague à part, en dehors du TransDemonium, qui occupe une place spéciale dans mon cœur, l’une des réalisations dont je suis le plus fier, c’est l’installation des petites attractions à France Miniature. On ne disposait que d’un tout petit budget et on était coincés avec les quatre seules couleurs disponibles chez le constructeur, à savoir vert, rouge, jaune, bleu. Le parc, jusqu’à lors, n’attirait que des visiteurs adultes et le projet d’implantation des attractions visait à séduire une clientèle d’enfants. J’ai donc imaginé que ce seraient les enfants qui auraient été en charge de décorer les attractions. Du coup, on a réalisé des barrières en formes de crayons de couleurs, des panneaux ressemblant à des pages de cahiers et des graffitis sur les manèges, toujours dans la gamme de couleurs dictée par le constructeur. La contrainte technique transformée en démarche artistique, j’adore ça.

Dans la même idée, quelles sont celles que tu aurais aimé avoir ?

Il y a pas mal de choses qui m’ont bluffé sur les parcs donc ce serait difficile de tout lister ici. Souvent ce sont de petits détails, comme la signalétique du parc Knoebel’s en Pennsylvanie. Mais cela peut être des éléments plus spectaculaires, comme la séquence de téléportation de l’attraction Star Trek qui existait jadis à Las Vegas. Les idées découlent souvent des expériences passées. On apprend chaque fois un peu plus. On accumule les données. Chaque nouveau projet, quel que soit son ampleur, est un nouveau défi. Et chaque nouveau projet bénéficie des idées trouvées lors des réalisations précédentes. Ce qui, en général, te suggère de nouvelles idées. Le processus est passionnant.

Merci pour tout, Jean-Marc !

 

Pas de cendres à disperser pour Cendrillon dans les parcs d'attractions !

Pas de cendres à disperser pour Cendrillon dans les parcs d'attractions !

Temps de lecture : 3 min

Je dois bien avouer que l'idée aurait pu me venir. Je suis fan de parcs d'attractions, j'ai demandé ma femme en mariage au pied de Space Mountain à Disneyland Paris et mon voyage de noces s'est entièrement déroulé à Walt Disney World. La triste suite logique serait que mes cendres soient dispersées du haut du château de la Belle au bois dormant, autour de l'Auberge de Cendrillon pour le plaisir du jeu de mot (cendres, Cendrillon, tout ça) ou lors du catapultage de Star Wars Hyperspace Mountain (la prochaine fois, ne criait pas et fermait la bouche, on ne sait jamais).

Cendres interdites

C'est un article du site du site américain Laughing Place qui est à l'origine de cet article. On y apprend que, régulièrement, des guests bravent l'interdiction de répandre les cendres d'un être cher à Walt Disney World. Parce que, oui, soyons clair, la pratique est strictement interdite et très réglementée, notamment en France depuis une loi de 2008 qui définit les lieux de destination des cendres (art. L2223-18-2 CGCT). Avant cette date, il était tout à fait possible de disposer des cendres sans restrictions. La cause en est de nombreux abus liées à la dispersion des cendres mais aussi à l’abandon d’urnes sur des lieux publics.

En résumé, on peut disperser les cendres :

  • Dans le jardin du souvenir d'un cimetière (avec autorisation du maire de la commune),
  • Dans la nature (sauf sur la voie publique et dans les jardins publics selon le décret du 20 août 1976).
  • Par voie aérienne. dans ces deux derniers cas, une déclaration à la commune de naissance du défunt et à la commune du lieu de dispersion des cendres doit être faite afin d'inscrire la date de dispersion dans un registre spécifique.
  • En mer, par contre cela est Interdit dans les rivières et les fleuves. Dans ce cas, un déclaration à la commune de naissance du défunt et à la commune de mouillage de départ ou de port du bateau doit être remplie afin d'inscrire la date de la dispersion des cendres dans un registre spécifique. L'urne doit être biodégradable.

Des attractions mortuaires

Mais que ne ferait-on pas pour satisfaire les voeux ultimes de l'être cher trop tôt disparu. Le site www.voyage-insolite.com raconte l’histoire de cette dame qui a souhaité que l’on disperse ses cendres depuis le haut de l'attraction de Dumbo. On pourrait pensé que ce cas est exceptionnel. Ce que réfutent les gardiens des parcs Disneyland Paris et Walt Disney World qui ont confié à un journaliste du Wall Street Journal, selon le site Sputnik France, qu'au moins une fois par mois, des visiteurs apportaient les cendres de leurs proches décédés pour les disperser dans les parcs. Selon le site Voyage insolite, le parc américain aurait même un aspirateur spécial pour de telles occasions.

"Le Haunted Mansion abrite probablement tellement de vraies cendres humaines que ce n'est même pas drôle", indique un gardien de Disneyland Paris. Le journaliste du site Sputnik France continue son article en précisant que "des cendres humaines seraient également dispersées dans les parterres de fleurs, aux alentours immédiats du parc et dans des attractions aquatiques telles que Pirates des Caraïbes, Dumbo (encore lui) et It's a Small World." Les visiteurs cacheraient les cendres dans des bouteilles de médicaments ou des sacs en plastique.

Un porte-parole de Disneyland Paris, contacté par le Wall Street Journal, a tenu à souligner que la dispersion de cendres était strictement interdite dans le parc et qu'un visiteur qui tenterait la chose serait prié de quitter le parc, sans autre forme de procès.

Pour un au-delà magique

Mais pour quelles raisons nombre de personnes souhaitent se voir disperser à Walt Disney World ? La réponse est peut-être d'un le slogan du parc, "Happiest place on earth". L'endroit le plus heureux du monde, comme un goût de paradis, est une façon irréfutable d'éviter les affres des flammes éternelles.

Le Wall Street Journal a interviewé plusieurs familles ayant réussi à faire entrer les cendres de leurs proches dans les parcs pour en faire leur dernière demeure. Ce qui en ressort est que, globalement, il est plus agréable de se recueillir chez Disney, entre deux attractions que dans le morne silence d'un cimetière.

L'éternité au pays de Mickey, c'est pas mal, c'est même un aveu d'âme d'enfant intact au l'aube de sa vie mais n'oublions pas qu'en plus de l'interdiction de la pratique l'acte en lui même peut provoquer des effets préjudiciables aux autres visiteurs. En effet, lorsque des cendres sont découvertes sur une attraction, les cast-members ont pour ordre de la fermer en raison de "difficultés techniques". Un responsable passera alors à la recherche des piles de cendres. Et si cela est avéré, l’équipe de surveillance arrivera avec leurs fameux aspirateurs. De quoi gâcher un peu le séjour des enfants et des familles ce jour-là.

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