10 infos étonnantes sur les champignons

10 infos étonnantes sur les champignons

Temps de lecture : 8 min

10 infos étonnantes sur les champignons

"Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone. Tout suffocant et blême, quand sonne l'heure, je me souviens des jours anciens et je pleure." C'est bien, hein ! C'est de Verlaine. Moi aussi, quand l'automne arrive, je deviens nostalgique. Étant plus gourmand que poète, je troque volontiers les violons du pauvre Lélian (anagramme quand tu nous tiens) contre les champignons de mon père. Après le trauma de la rentrée des classes, ce qui me faisait tenir quand j'étais minot, c'était nos sorties mycologiques. Que cela soit en forêt ou dans les prés, nous avions nos "coins". Nous repérions ceux qui s'arrêtaient aux bords de la route et repartaient avec des coffres pleins de rosés de prés, de pleurotes ou de beaux cèpes bordeaux. Le temps maussade de ses derniers jours m'a inspiré le thème de l'article du jour. Je vous invite à découvrir quelques infos étonnantes, incroyables, bluffantes sur les champignons. Petit bonus, vous aurez même droit à quelques conseils culinaires pas piqués des hannetons.

1 - Il est vieux mon champignon, il est vieux !

On a l'habitude de découvrir des fossiles de tout, d'animaux, de feuilles, de coquillages mais rares sont les fossiles de champignons dans la mesure où ces derniers sont fragiles et se dégradent très rapidement.

En 2017 au Brésil, des scientifiques en ont mis un à jour datant d'environ 115 millions d'années, directement du Crétacé inférieur. À l'époque, y avaient encore des dinosaures sur Terre. Cinq centimètres de haut, semblable à ceux que nous connaissons aujourd'hui dans l'ordre des Agaricales. En clair, c'était un proche des champignons de Paris. Avant cette découverte, seulement dix champignons entiers fossilisés avaient été trouvés, dont le plus ancien remontait à 99 millions d'années.

Pourtant, depuis quelques mois, la donne a changé. En effet, des biologistes belges ont annoncé en mai dernier avoir daté les plus anciens champignons de la planète grâce à un nouveau fossile découvert au Canada. Et là, on va faire un sacré bond dans le temps puisqu'on parle, tenez vous bien (tenez vous mieux, on voit tout !) d'un milliard d'années. Ça fout le tournis. Bon, cette fois, il ne ressemble plus vraiment à nos champignons classiques avec un pied et un chapeau mais cela offre une perspective nouvelle dans l'évolution de notre planète. Même si on estime que la plus ancienne plante au monde, une algue rouge, serait apparue il y a 1,6 milliard d'années, les champignons auraient très certainement participé à la colonisation terrestre des plantes. Mieux, ils sont annonciateurs d'une faune aux mêmes dates puisque champignons et animaux partageaient la même branche d'êtres vivants, avant qu'elle se sépare en deux.

2 - À l'odeur, il est pas frais ton champi !

Qu'est-ce qui nait en forme de couille et devient teub à l'âge adulte ? Un champignon, bien sûr ! Mais pas n'importe lequel. De ceux qu'on sent avant de voir. Et pas une odeur de rose, je peux d'expérience vous l'assurer. Son nom latin comme son nom commun sont pour le moins évocateur. Il s'appelle phallus impudicus ou encore satyre puant. On le nomme aussi œuf du diable dans son état couillesque. On le trouve dans les bois, le plus souvent aux alentours des vieilles souches. Attention toutefois, si vous en trouvez un au bois de Boulogne, si ça se trouve, ça ne sera pas un champignon.

J'ai volontairement utilisé sa photo pour illustrer l'article en croisant les doigts que les partages sur Facebook ne me pose pas préjudice. C'est qu'ils sont puritains ces américains. Pour revenir à son fumet, on dit qu'il ressemble à celui d'un cadavre en putréfaction. N'ayant pas de points de comparaison, je ne peux pas vous l'affirmer.

L'œuf, débarrassé de sa gélatine, avant qu'il soit puant est comestible, de préférence cru. On peut le déguster en salade. Il a un goût le situant entre le radis et le raifort. Par contre, ne manger pas la teub non comestible, même avec capote. De toute façon, avec son odeur de pourriture, faudrait vraiment avoir faim.

3 - Puisqu’on parle d'odeur forte...

Vous connaissez la vesse ? Un petit tour dans le dico vous amènera à lire la définition suivante : Gaz intestinal malodorant qui sort de l'anus sans bruit. Ce qu'on appelle aussi un vicieux. Allez, petite liste de synonymes pour votre plus grand plaisir :

ballonnement
bombus
caisse
cloque
flatulence
flatuosité
fouet
gaz
loufe
perle
perlouse
pétard
prout
teps
vent
vesse

Mais comme nous parlons de champignons, c'est de la vesse de loup géante dont je vais vous parler. On l'appelle aussi Lycoperdon perlatum (comme par hasard), Boviste géant ou encore Tête de mort. Il faut dire que quand on la voit dépasser de la verdure, avec sa forme et taille d'un bon ballon de foot blanc, on peut, surtout aux alentours d'Halloween, se demander si on ne vient pas de découvrir un crâne humain. Les plus grandes peuvent atteindre 25 kg avec une taille d'un mètre de haut pour les plus exceptionnelles.

Malgré son nom, ce champignon ne pue pas. À la limite, il exhale une odeur de farine fraîche. Vieux, il est empli de spores qui s'expulsent sous sorte de fumée brune, leur façon de se multiplier. Jeune, par contre, c'est un champignon délicieux. Je garde un souvenir ému de tranches d'environ 1 centimètre d'épaisseur passées dans l’œuf, la farine et la chapelure puis cuite à la poêle avec un peu de beurre et d'huile. Le petit Jésus en culotte de velours.

Pour tout vous dire, j'ai une vraie histoire avec ce champignon dans la mesure où il m'a valu l'honneur de deux apparitions dans le journal. La première fois, j'avais quelques mois et je me suis retrouvé photographié en Belgique aux côtés d'une grosse récolte de vesses de loup dont certaines étaient presque aussi grosses que moi. Quelques années plus tard, je devais avoir aux alentours des 10 ans, j'ai à nouveau posé avec ce champignon rond pour La Voix du Nord, un spécimen énorme que nous avions trouvé mon père et moi.

4 - Les ronds de sorcières

Quand, mon père et moi, nous allions à la chasse aux clitocybes dans les bois, nous avions une astuce. Déjà, on avait nos coins. Nous savions où les trouver, dans quelles parties de notre bois habituel il fallait chercher. Mais surtout, quand nous en dénichions un, nous savions où trouver les autres grâce aux ronds de sorcières. Ce champignon, comme beaucoup d'autres d'ailleurs pousse en colonie avec la particularité que cette dernière forme un rond quasi-parfait qui, selon les espèces croit de 20 centimètres à 1 mètre par an. Ces cercles peuvent être impressionnants. On a pu en observer en Amérique du Nord avec des diamètres de 600 mètres.

Au moyen-Âge, ce phénomène prêta le flanc à bon nombre de superstitions. On imaginait que les champignons poussaient à l'emplacement de danses de sorcières invoquant le Malin. Le nom est resté.

5 - Champi2 = homard

La russule à pied court est un champignon qui pousse en Amérique du Nord. Il est comestible mais un peu fade. Comme la nature est une grande magicienne, il lui arrive de lui offrir une destinée plus flatteuse par l'intermédiaire d'un autre champignon le parasitant. Quand la Dermettite de la russule vient se propager sur lui, il passe d'une couleur blanche à un vif oranger et acquiert l'odeur et un léger goût de homard. Pour concentrer l'effet de cette incroyable transformation, il est préférable de faire sécher la russule. Étonnant, non ?

Si l'expérience culinaire vous tente, vous pouvez en commander en ligne ici.

6 - Soljenitsyne et le champignon anti-cancer

Alexandre Soljenitsyne, auteur russe ayant reçu le Prix Nobel de littérature en 1970, raconte dans son roman L’archipel du Goulag qu’un champignon lui aurait soigné un cancer à un stade avancé. Il est à l'époque emprisonné en Sibérie et est soigné avec un traitement à base d’une décoction de chaga, un champignon qui pousse sur les troncs des vastes forêts de Sibérie.Tout grand auteur qu'il est, il n'a pas reçu le Prix Nobel de science. Peut-on décemment le croire ?

Il faut savoir que ce champignon est connu depuis très longtemps en Asie où il porte des noms évocateurs comme "don de Dieu", "champignon de l’immortalité", "roi des plantes" ou encore "diamant de la forêt". On trouve des traces d'utilisation du Chaga il y a plusieurs siècles en Asie orientale où il était utilisé pour ses propriétés antioxydantes. Depuis, les secrets du Chaga et ses différentes utilisations sont transmises de génération en génération en Chine septentrionale et en Corée. Dès 1958, la science s'en empare. Des chercheurs russes et finlandais découvrent que le Chaga posséde de puissantes capacités pour combattre le cancer, notamment celui du sein, du foie et de l’utérus. Plus près de nous, dans années 90, des chercheurs japonais ont à nouveau démontré l’efficacité des extraits de Chaga dans le ralentissement du développement des cellules cancéreuses et de la croissance tumorale.

Bien sûr, toutes ces informations sont à prendre avec des pincettes.

7 - Puisqu'on parle de champignon "miracle"...

... Parlons de la pénicilline. Parce que oui, la pénicilline, c'est un champignon, comme toutes les "moisissures". Ce fut également le premier antibiotique. On doit sa découverte en 1928 à l'écossais Alexander Fleming même si un médecin français, Ernest Duchesne, publie en 1897 une thèse de médecine intitulée "Contribution à l’étude de la concurrence vitale chez les micro-organismes : antagonisme entre les moisissures et les microbes" dans laquelle il étudie les propriétés curatives du Penicillium glaucum. Oui parce que mon gars Fleming, il faut le savoir, doit sa postérité à la bévue de son voisin de paillasse dont les expériences le champignon Penicillium notatum avaient contaminé les siennes. Ça tient à peu de choses, parfois, les grandes découvertes. D'autant que les implications et les utilisations médicales ne furent comprises et élaborées qu'en 1939 grâce aux travaux de Howard Walter Florey, Ernst Chain, et Norman Heatley.

8 - Les champignons de Paris sont-ils vraiment de Paris ?

La première fois que l'on cultive l'Agaricus bisporus - c'est le nom scientifique du Champignon de Paris - c'est Jean de La Quintinie qui s'y colle. Nous sommes en 1670 et notre ami Jean est alors jardinier de Louis XIV. La classe ! Mais il est où le Roi soleil à l'époque ? Mais oui, il est à Versailles. Et donc les premiers champignons de Paris sont versaillais.

Aujourd'hui, c'est la région de Saumur qui est devenue la première source française de Champignons de Paris. Encore raté ! Pire, la plupart de ceux que l'on trouvent dans nos assiettes viennent de Chine, des États-Unis, des Pays-Bas et de Pologne.

Et si vous souhaitez savoir ce qui s'est passé entre Louis XIV et la boîte de champi de votre étagère, je vous invite à visionner ce qui suit. Le gars est énervant avec sa façon de terminer ses phrases mais la vidéo est passionnante.

9 - Étymologiquons gaiement

Le terme "champignon" vient de l'ancien français du XIIIe siècle champignuel qui signifiait "petits produits des campagnes". Il a donc la même origine que "campagne". La science des champignons s'appelle la mycologie, mot qui vient du grec mykès qui signifie logiquement "champignon".

Côté anglais, c'est le mousseron qui aurait donné mushroom.

10 - Quelques chiffres étonnants sur les champignons

  • Les mycologues estiment qu’il existe au moins 1,5 millions d’espèces de champignons sur la planète dont 100 000 seulement ont été décrits.
  • En France métropolitaine, on évalue à environ 30 000 le nombre d'espèces de champignons. Le nombre de champignons répertoriés s’élève seulement à un peu plus de la moitié.
  • Le champignon Armillaria bulbosa serait le plus grand organisme sur terre. En effet, une colonie couvrirait une forêt de 86 hectares dans le nord du Michigan.
  • L'eau constitue entre 85 % et 95 % de la composition des champignons.
  • Le Ganoderme des artistes peut produire 4 500 milliards de spores en une saison.
  • À part les racines des arbres, les champignons constituent 90 % de toute la matière vivante des sols forestiers.
  • 3 millions de tonnes de champignons sont produites par an. 40% en Chine, 35% en Europe et 13% aux États-Unis.
  • Le shiitaké japonais est le deuxième champignon le plus consommé au monde juste derrière le champignon de Paris.
  • La production mondiale de truffes noires est actuellement de 100 tonnes par an. La France, l'Italie et l'Espagne en fournissent à elles seules 99 %.

Sources : Futura planète, Wikipédia, gerbeaud.com, www.mycoquebec.org, www.acteur-nature.com, champignon-sante.fr, radisrose.fr, www.kloranebotanical.foundation, /www.virtualmuseum.ca

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14 infos étonnantes et pratiques sur l'avocat

14 infos étonnantes et pratiques sur l'avocat

Temps de lecture : 6 min

14 infos étonnantes et pratiques sur l'avocat

On dit qu'un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. C'est sur cette sublime pensée de Pierre Dac que je souhaitais démarrer l'article. J'aime bien. Si vous aimez les citations, les aphorismes, les pensées rigolotes, je vous propose un petit détour par Les Almateurismes avant de poursuivre votre lecture.

Jusqu'à présent, la rubrique Les gourmandises se déployait autour du thème de la junk food : Le Japadog, Variations sur le hot-dog, Le meilleur burger que j'ai jamais mangé, etc. Sans forcément tomber dans le healthy à tout prix, j'avais envie de pousser un peu les murs pour aborder d'autres rives de la bouffe, de la cuisine, de la gastronomie, appelez ça comme vous voulez. Aujourd'hui, on va parler avocat. Et je vous promets que, non seulement, vous allez apprendre plein d'infos intéressantes, mais qu'en plus,grâce à certaines d'entre elles, on va se marrer.

1 - L'avocat est un fruit, comme la tomate, si si !

Oui oui, la tomate aussi. Étonnant, non ? Si on veut rester dans l'étonnante, il faut savoir que l'avocat grossit sur l'arbre, où il peut rester plusieurs mois, mais il ne mûrit qu'une fois cueilli. C'est ce qu'on appelle un fruit climactérique. Un avocat dur sur les étals est donc un signe de fraîcheur et non d'une cueillette anticipée. Petite astuce, son mûrissement peut être accéléré en l'entourant d'une couronne d'autres fruits, comme les bananes qui produisent naturellement de l'éthylène.

2 - Donc, c'est un dessert !

Eh oui ! D'ailleurs, les Malgaches et les Brésiliens utilisent le plus souvent l'avocat en dessert, saupoudré de sucre.

Pour vous en convaincre, je vous propose de tester quelques unes des recettes de dessert suivantes, toutes à base d'avocat :

Cheesecake avocat et citron vert
Glace avocat miel (en anglais)
Petits pots au chocolat, avocat, grenade et pistaches
Gâteau à l’avocat et aux graines de pavot

3 - Le nom de l'avocat (vous n'êtes pas prêt !)

Son nom provient de sa forme de... couille. En effet, son nom espagnol, aguacate, vient du mot ahuacatl en nahuatl, une ancienne langue uto-aztèques, qui signifie "testicule". Je ne sais pas pourquoi, ce genre d'information vient à moi avec une facilité déconcertante. In fine, si votre avocat sent la crevette, une bonne douche s'impose.

4 - Sur la première marche du podium

Le Mexique est tout à la fois le premier producteur au monde d'avocats (30 % de la production mondiale), premier exportateur mais aussi premier consommateur d'avocats de la planète.

5 - C'est important la taille !

En France nous ne mangeons globalement qu'une seule dimension d'avocat, plus ou moins la taille d'un citron. Saviez-vous qu'il en existe des variétés plus grosses, de plus de 1 kg, et des tout-petits, les avocats-cornichons ?

6 - Un peu d'histoire

L'avocat est originaire du Mexique, où il était déjà consommé par les Aztèques et les Mayas il y a 8 000 ans. Importé en Europe par les Espagnols au dix-septième siècle, il aura fallu trois cents ans pour qu'il trouve place dans la gastronomie française.

7 - Un produit de luxe (ça dépend où)

Pendant très longtemps, l'avocat a été considéré en Europe comme un produit de luxe. Par contre, en Amérique, où il était extrêmement courant, on le qualifiait de "beurre du pauvre".

8 - Les avocats consommés en France viennent-ils du Mexique ?

Aujourd'hui, les avocats que l'on trouve sur les étals français proviennent principalement des Antilles, d'Afrique du sud, d'Australie, d'Israël, d'Espagne, mais aussi de Corse où l'on recense plusieurs plantations d'avocatiers.

9 - Bien choisir son avocat !

Les avocats sont classés par catégories (de 1 à 3, le meilleur étant 1) et par calibre (typiquement entre 16 et 22). Le calibre 18 correspond à un fruit d'environ 200 g.

10 - En médecine

La chair de l'avocat est utilisée en phytothérapie, une médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels. Il est également utilisé par la médecine ayurvédique, science sœur du yoga qui se consacre à équilibrer l'esprit par rapport au corps. Quant aux médecines traditionnelles, elles peuvent le conseiller et en user contre la ménorragie, l’hypertension, les maux d'estomac, la bronchite, la diarrhée, le diabète et le rhumatisme.

L'avocat est considéré comme un anti-oxydant, un vermifuge, un tonique cérébral. Il est source de cuivre, phosphore, magnésium, potassium, zinc, fer, manganèse. Côté vitamines, on y trouve de la B1, B2, B3, B5, B6, B9, C, E et K.

11 - D'ailleurs, guacamole rime-t-il avec cholestérol ?

La rime n'est pas riche, l'avocat, si. Certes, il contient aux alentours de 300 calories mais sachez qu'il comble deux portions de fruit. Par contre, contrairement à ce qu'on peut penser, il ne contient pas de cholestérol, ni même de "bon" cholestérol. Pour info, le cholestérol n'est présent que dans les aliments d’origine animale, viande, œuf, abats. La bonne nouvelle est que l’avocat est riche en gras monoinsaturés (Oméga 9), reconnus pour leurs bienfaits sur la santé cardiovasculaire et leur contribution à diminuer le cholestérol sanguin. Pour preuve cette enquête sur la santé et la nutrition menée sur 17 167 adultes aux États-Unis qui montre que les consommateurs d'avocats sont moins exposés au risque de syndrome métabolique que les autres, sans toutefois prouver une absolue causalité dans la mesure où la consommation d'avocats est associée à de meilleures conditions de nutrition et une moindre prévalence de surpoids et d'obésité.

Je me permets de rester chiant encore un peu parce que l'étude suivante conforte les résultats de la précédentes avec plus de subtilité. En effet, une méta-analyse des expérimentations cliniques conduites jusqu'en février 2015 démontre les effets bénéfiques de la consommation d'avocat, montrant qu'après sept jours d'un régime riche en fruits mexicains, des patients en hypercholestérolémie ont vu leur taux de mauvais cholestérol diminuer de 22 % pendant que leur bon cholestérol, lui, augmentait de 11 %.

12 - Parlons écologie !

L'avocat a une empreinte carbone et une empreinte eau qui ne sont pas négligeables. Il faut 1 000 litres d'eau pour en faire pousser 1 kilo. L'importation en Europe nécessite des centaines de kilomètres en camion puis une réfrigération à 6°C durant les 26 jours de transport en bateau pour les fruits en provenance d'Afrique du sud. Comme le fruit est relativement fragile, il nécessite beaucoup d’emballage. Bon, c'est vrai que le cumul de toutes ces infos ne donnent pas envie de consommer plus que de raison un aliment pourtant si intéressant, comme nous l'avons vu précédemment.

Mais voyons également le verre à moitié plein. Il existe des avocats français, provenant de Corse. Autant que faire se peut, essayons de les privilégier si le prix reste raisonnable. Et puis, il y a Scott Munguía. Ce chimiste mexicain a eu l'idée d'utiliser le noyau d'avocat pour concevoir du plastique biodégradable. Son idée est d'en extraire un additif chimique capable d’accélérer la dégradation naturelle du polyéthylène, du polypropylène, du PVC, du polystyrène et des polymères de cellulose, auquel il donne le nom de Bioblend. J'adore ce genre d'idée !

Manger écolo, c'est manger en saison. Celle de l'avocat va d'avril à septembre. Mis pourquoi je sors cet article en janvier, moi !!!

13 - Comment savoir si son avocat est mûr ?

Dans son émission Gordon Ramsay : les recettes du chef 3 étoiles, le chef anglais à la grande gueule offre son astuce : il vous suffit d'appuyer légèrement sur le pédoncule, le "nez" de l'avocat, quoi. S'il est légèrement mou, c'est qu'il est mûr et doit être consommé rapidement.

Une autre astuce consiste à retirer le pédoncule. Si la chair qui se trouve en dessous est marron, il est trop mûr. Si elle est verte, il est à point.

14 - Premier bar à avocat en France

Début janvier à vu l'arrivée en France du premier avocado bar. Il s'appelle Avocateria. Je me demande si la couleur du fruit hautement instagramable n'est pas pour quelque chose dans cette nouvelle mode de restaurants qui s'annonce. Bon, oui, la mode est au healthy. Et puis, un concept tournant sur un seul ingrédient qui peut être utilisé aussi bien en entrée, en plat et en dessert, ben, ça aide.

La star de l'enseigne semble être le Geisha Power, un avocado bowl se composant de riz noir vinaigré, de saumon, d'avocat, de grenade, de graines de courge et de mangue, le tout pour 14.50 euros. Si vous avez l'occasion de vous y rendre et de tester la carte, n'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.

 

Sources : Wikipédia, blogue.iga.net, terrafemina.com, lebonbon.fr, elle.fr, vulgaris-medical.com, France Inter.

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Des nouvelles de mon ventre (et quelques bonnes adresses)

Des nouvelles de mon ventre (et quelques bonnes adresses)

Temps de lecture : 6 min

Des nouvelles de mon ventre (et quelques bonnes adresses)

Eh bien, dites-moi, ça fait un moment que nous ne nous étions pas croisés en ces lieux. Shame on me, j'ai feignassé toutes les vacances mettant un masque sur mes mots en évitant la propagation de ma pensée et de mes envies. Je ne suis pas sûr que mes articles soient si viraux que ça pourtant. La rentrée devait être le début d'un souffle nouveau avec la reprise des activités du BID. Oui mais l'envie manquait. Il faut dire que je tire un boulet depuis le confinement. Ce ne sont pas les sujets qui manquaient mais l'entrain. J'ai quelques mois forcé l'humeur comme on rit faux. Au départ, on y croit, puis la gène s'installe, les raclements de gorge le disputent aux regards entendus suivis d'un silence qui se voudrait vide de sens. Grâce au souffle des membres de la Teamblog Montpellier que je retrouverai lors du dernier repas de cet article, une étincelle s'est invitée retranchant ma morosité en des coins plus reculés. Une étincelle, aller vers elle. L5 powa !

Cette fois, c'est l'estomac qui s'exprimera. C'est donc, finalement, le retour du BIDE. Que je suis drôle ! 😉 L'occasion de partager avec vous mes meilleurs coups de fourchettes de ces dernières semaines.

 

Les Manneken

Ce fut ma première sortie resto après le déconfinement. En août. Oui, j'ai mis du temps à ne plus stresser. Il faut dire que les photos provenant de l'enseigne commençaient à s'inviter régulièrement sur le fil d'actualité de mes réseaux sociaux. Comme leur nom l'indique, ils sont belges, ils sont deux, et ils proposent à leur clientèle la vraie frite belge cuite à la graisse de bœuf. L'histoire aurait pu être courte puisqu'ils avaient prévu une ouverture en pleine période de confinement. On fait mieux comme début euphorique. Cependant, la spécificité, l'authenticité et, il faut bien le reconnaître pour les montpelliérains, l'exotisme de l'offre furent plus forte que le virus. En tant qu'amoureux de la frite, je n'ai pas attendu l'ouverture de ce snack pour aller à la rencontre de la meilleure représente du genre. En 2015, avec mon fils Sylvain, lors d'un séjour en Belgique, nous avions eu le plaisir de nous poser derrière une longue file d'attente - pourtant nous étions venus dès l'ouverture - place Jourdan, à Bruxelles, devant la Maison Antoine pour déguster celles qui avaient été honorées du titre de "best french fries of the world" par le très sérieux New York Times. Ce fut un kif, mais un kif !

Je dois avouer que bien qu'elles ne dépassent pas les belles blondes de la fritkot Antoine, celles des Manneken s'en approchent bigrement au point que j'ai eu le sentiment d'un voyage dans le temps et l'espace en goûtant le première frite du cornet de l'enseigne montpelliéraine. Je n'ai depuis qu'une seule envie, y retourner "en cornet" et "en cornet" comme aurait pu le chanter Francis Cabrel s'il était né outre-Quiévrain. La Maison Antoine a été fondée en 1948. Pour Les Manneken, c'est que le début, d'accord, d'accord.

Adresse : 62 Rue de l'Aiguillerie, 34000 Montpellier

 

Sud de France fête la qualité

Le 4 septembre, c'est avec un plaisir immense que je me rendais à "Sud de France fête la Qualité", une manifestation qui se tenait comme chaque année au Château d'Ô à Montpellier. Avec toutes les annulations de cet été, exit la foire aux huîtres de Bouzigues, au revoir le festival de la tomate de Clapiers, j'avais l'estomac en berne et le coup de fourchette amorphe. Et puis, miracle, cette fête de l'artisanat de bouche et des producteurs de produits de qualité régionaux fut maintenue.

L'un des gros avantages de cette manifestation par rapport aux marchés de producteurs, c'est qu'ici on est sûr d'avoir en face de nous les vrais producteurs des produits présentés et non un usurpateur affichant local, prix à l'avenant, sur des produits espagnols ou d'Afrique du Nord. Je parle d'expérience. Ici, ce sont la qualité, l’authenticité, la dégustation et la bonne humeur qui priment. Belle ambiance. Toujours un plaisir de discuter avec des gens passionnés, donc passionnants.

Mon coup de cœur de l'année va au roquefort Coulet, plus particulièrement à l'affinage 18 mois, salosité parfaite, onctueux à souhait tout en étant affirmé en goût.

Si vous voulez en savoir plus sur la manifestation et les différentes appellations qu'on y retrouve, je vous invite à lire l'article que j'avais écrit il y a un an sur cette belle vitrine des produits de la régions Occitanie :

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

 

Le Petit Gazouillis

Il existe deux types de bonnes adresses, celles qu'on partage et celles qu'on garde pour soi. Longtemps, ce petit restaurant de Castelnaudary se trouvait dans ma liste de la seconde catégorie. Pourquoi ? Parce que l'adresse est exceptionnelle, parce que le lieu est très petit, parce que trop de monde aurait pu modifier l'esprit et la qualité de sa spécialité que vous avez, j'imagine, tous devinée, le cassoulet. À mon corps défendant, cela faisait quelques années que je ne m'étais pas fait péter le bide au Petit Gazouillis. Il fut une époque où je passais régulièrement dans le coin. Je n'hésitais jamais à bifurquer pour le plaisir de la régalade. J'y ai aussi amené pas mal d'amis. Tous furent conquis. Aficionados de la spécialité du cru, j'ai pourtant testé pas mal d'adresses du coin plus ou moins cotées : L'Hôtel de France, La Maison du cassoulet, Cassoulet Impérial... Mais aucune, à mon goût, n'arrive au niveau de mon adresse fétiche. Et, ce qui ne gâte rien, les prix sont très abordables. Je vous conseille le menu comprenant une salade lauragaise de toute beauté, un cassoulet aux deux confits, magnifique, sublime, et un désert au choix. Le tout pour 18,50 euros. Ce qui est dingue, c'est que le goût n'a pas changé. Après quelques années d'absence, le plaisir reste intact. Une tuerie. Et donc, cadeau, je partage l'adresse avec vous.

Adresse : 5 Rue de l'Arcade, 11400 Castelnaudary

Petit conseil : je vous conseille vivement de réserver, surtout en ce moment, en période de distanciation sociale.

 

Le Prose

Quand j'ai appris que le repas de rentrée de la Team Blog Montpellier, dont je suis un des membres, se tiendrait au Prose, j'avoue, j'ai ri. Vous connaissez la prose dont Monsieur Jourdain usait sans le savoir dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière. Le dico parle d'une manière de s'exprimer qui n'est soumise à aucune règle, au contraire de la poésie qui répond à des critères de nombre de pieds et de rimes. Mais quand le mot passe au masculin, le sens en est tout autre. Le prose dans un langage fleuri, c'est le cul, les fesses, le fessier, tout ça, tout ça. C'est étrange comme nom de restaurant vous ne trouvez pas ? Remarquez, il y a quelques jours, je suis passé devant une cantine au nom surprenant, L'Erreur. Pire, il semblerait que derrière les plats proposés se trouve un meilleur ouvrier de France. Je ne comprendrais jamais le marketing inversé.

Mais revenons plutôt à nos fesses. Le Prose dispose d'une carte de spécialités italiennes dont la renommée en fait une des bonnes adresses de La Grande Motte. Et ma foi, je dois avouer que cette pizza Prosedelicioza fut l'objet d'un grand moment de régalade. Ce qui ne m'a pas empêché de lorgner plusieurs fois sur le plat de pâtes aux truffes de mon voisin. L'odeur de la truffe, je dois vous le confesser - Con-fesser, prose, humour ! -, j'ai du mal à résister. Cette adresse fut une belle découverte. Il faut dire qu'en cette fin d'été, manger en extérieur, près de la piscine, entouré de verdure et des meilleurs blogueurs de l'Hérault, on ne va pas se mentir, cela a ajouté au plaisir du ventre.

Adresse : 277 Allée du Vaccares, 34280 La Grande-Motte

 

Voilà, j'espère vous avoir donné faim et, surtout, l'envie de tester l'une des adresses. Si c'est le cas, je serais curieux d'avoir votre avis en commentaires.

Et, bon appétit, bien sûr ! 😉

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Les Manneken (Montpellier)

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Maison Antoine (Bruxelles)

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Maison Antoine (Bruxelles)

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Sud de France fête la qualité (Montpellier)

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Petit Gazouillis (Castelnaudary)

Petit Gazouillis (Castelnaudary)

Petit Gazouillis (Castelnaudary)

Petit Gazouillis (Castelnaudary)

Le Prose (La Grande Motte)

Le Prose (La Grande Motte)

Dicoview #2 : Fabien Soldevila - Blogueur gourmand

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Temps de lecture : 8 min

Dicoview #2 : Fabien Soldevila - Blogueur gourmand

Après l’Égypte ancienne, notre Dicoview du jour - entendez interview alphabétique - nous emmène dans une contrée moins éloignée, plus proche de notre quotidien, la gourmandise. Fabien aime se titiller le palais de plaisirs nouveaux qu'il partage tout azimut avec le plus grand nombre. Sur son blog, bien sûr, bObStronomie mais aussi sur les antennes de France 3 Occitanie et France Bleue Hérault. Il voue une passion pour les beaux produits qu'il sublime au travers de ses recettes personnelles.

J'ai rencontré Fabien lors d'une dégustation de cuisine gabonaise à base d'abats. Enfin, pas tout à fait. J'ai vu un monsieur avec son chapeau parler à tout le monde, prendre plein de photos et de vidéos pendant l'évènement. Plus tard, alors que je contactais le CLACQ, Le Club des Amis du Cinquième Quartier de Montpellier, c'est lui qui répondit à mes interrogations. Puis il m'a proposé de rejoindre la TeamBlogMTP dont il est le président. C'est que le monsieur est multi-casquettes. Si vous aussi vous êtes gourmand - bienvenue au club - vous allez vous régaler à la lecture de l'interview qui suit.

A comme Andouillette

Car je trouve sympa de démarrer par ce mot, symbole de la cuisine de brasserie qu'on adore ou qu'on déteste. De mon côté je l'adore, juste grillée avec une bonne moutarde à l'ancienne. À tant aimer ces produits de nos terroirs, je suis même devenu membre d'un club, le CLACQ, qui défend la cuisine des abats.

B comme bOb

C'est mon petit surnom, même si je ne me prénomme pas Robert. C'est de ce surnom qu'est né "La Cuisine de bOb" puis "bObStronomie", mon blog consacré à tout ce qui se mange et se boit.

C comme ... Cuisine

Il y a d'abord le lieu, la pièce dans la maison, celle que je préfère, je me sens tellement bien dans une cuisine. Il y a ensuite l'activité, la cuisine, faire à manger, imaginer des recettes, des accords, travailler les épices et partager le tout avec ma famille et mes amis.

D comme Déjeuner

Ce mot est surtout synonyme de pause, la fameuse pause déjeuner. Lors d'une journée de travail, il est important de pouvoir s'offrir une vraie parenthèse lors du déjeuner, prendre le temps de manger son repas fait maison ou sortir dans un petit restaurant. Pour moi, c'est primordial afin de passer une bonne après-midi de travail.

E comme Épices

Une des bases de la cuisine afin de donner du relief pour transformer une recette. Elles sont nombreuses avec des arômes qui font voyager d'un bout à l'autre du monde. À titre d'exemple, j'ai une petite passion pour les poivres, le Timut et ses arômes d'agrumes, la finesse du Madagascar ou le piquant du rouge Kampot. Apporte des épices dans ta vie !

F comme Fromages

Au pluriel, je les aime tous ! Ils représentent pour moi une transition importante de ma vie, celle où j'ai appris à les aimer. Étant jeune, je ne pouvais pas rester à table en présence d'un fromage, il m'a fallu du temps pour les comprendre, les découvrir, les apprécier. Aujourd'hui, je rattrape le temps perdu, je suis même devenu fan du Roquefort. Sachant qu'il y a plus de 1000 variétés de fromage en France, il me reste encore de quoi me régaler !

G comme Gourmand

Un des 7 péchés capitaux pour lequel je plaide coupable sans honte. Vous l'aurez compris, je suis très gourmand. La gourmandise est souvent associée au sucre, mais de mon côté, bien que multiple, elle est plutôt salée. Je peux avoir des envies subites sans forcément avoir faim, juste une idée, une image ou une odeur. Je crois que c'est ça la gourmandise.

H comme Hypocondriaque

Il parait que je le suis. Je dois me rendre à l'évidence, il y a un peu de ça. Le moindre bobo se transforme en maladie exotique qu'on ne peut normalement attraper qu'en Papouasie du sud. J'en profite pour saluer ma généraliste Béatrice, elle fait presque partie de ma famille.

I comme Italie

Je suis méditerranéen, avec l'Italie on est en plein dedans. J'aime le pays et sa culture, avec une mention spéciale pour Florence. Il y a les vins bien sûr mais surtout la gastronomie. Ce que j'aime en Italie c'est à la fois la gourmandise et la simplicité de sa gastronomie. Pâtes, pizzas, risottos... Ce ne sont pas forcement des plats élaborés et compliqués, mais qu'est ce que ça peut être bon quand c'est bien fait. Il serait difficile de choisir mais comment ne pas craquer devant une belle assiette de pâtes fraiches accompagnée d'une sauce tomate maison, basilic et parmesan ? Si tu veux quelques idées, c'est par ici.

J comme Jeûne

Aucun rapport avec mon âge, c'est plutôt du mot issu du verbe jeûner que je voudrais vous parler. Depuis quelques temps, je pratique avec modération la technique du jeune, c’est-à-dire que je n'alimente plus mon estomac durant quelques heures ou jours. Ce que je préfère c'est le jeune intermittent qui consiste à sauter uniquement un seul repas, le petit déjeuner, le déjeuner ou le dîner. Je trouve que ça me fait du bien, que ça met mon estomac et mon foie au repos.

K comme Kilos

Il te suffit de lire la lettre précédente pour comprendre que je fais attention à mon poids et à ce que m'affiche ma balance. J'ai une relation particulière avec les kilos, un je t'aime moi non plus on va dire. J'ai une morphologie propice aux kilos, ils aiment me squatter et comme tout bon squatteur ils sont difficiles à déloger. La cause ? Il suffit de lire les lettres A, C, F, G, I...

L comme Légumes

Je suis un ami des légumes ! Si je n'aimais pas autant la viande et le poisson, je serais végétarien. Plus sérieusement, je les aime tous, les cuits, les crus, les tendres, les croquants, les fondants, les beaux, les moches, etc. Là, dans mon frigo, j'ai par exemple un brocoli, c'est un légume que j'aime préparer légèrement blanchi puis sauté au wok avec de l'huile de sésame et des épices, le curry lui va très bien. J'en mange beaucoup et ils ne sont pas qu'un accompagnement qu'on met dans un coin de l'assiette. Et en plus, ils sont bons pour la santé !

M comme Montpellier

Je suis un produit totalement Languedocien, né à Sète, une enfance à Nîmes, je suis aujourd'hui à Montpellier depuis plus de 20 ans. C'est une ville que j'ai aimée à notre première rencontre. J'aime sa douceur le jour et sa vie la nuit. J'adore ses petits restaurants et bars qui parsèment le centre-ville, l'écusson comme on le dit ici.

N comme Nathalie

C'est ma chérie, ma douce comme j'aime l'appeler. Elle accompagne ma vie amoureuse de bonheurs quotidiens, mais aussi, elle sait me suivre et m'encourager dans toutes mes aventures. On partage tellement de choses que cette lettre N ne pouvait être que pour elle.

O comme Occitanie

Lors de la fusion des régions, il y avait les contres, moi j'étais plutôt partisan. Ça n'a rien de politique, c'est simplement que je vois en ce changement un terrain de jeu encore plus grand pour mon blog. Aujourd'hui je me considère comme un habitant d'Occitanie.

P comme Pain

Je n'en consomme finalement pas tant que ça au quotidien, je me le réserve pour les beaux repas, pour les apéros avec charcuteries et fromages, où pour mes soirées dédiées à la tartine. D'ailleurs, chaque année, le 30 janvier, c'est la Sainte Tartine, une date que je marque d'une petite croix dans mon agenda. À l'heure de l'industrialisation, on a encore beaucoup d'artisans talentueux qui font de ce symbole de la France un art.

Q comme Qualité

C'est un mot que je retrouve beaucoup dans le milieu de la gastronomie. Aujourd'hui, comme moi, les gens recherchent plus la qualité à la quantité. Je parle du manger local, du bio et de tous les signes relatifs à la qualité (AOP, IGP, Label Rouge…). De mon côté, je suis très attentif à tout ça et j'essaye autant que possible de privilégier les bons produits pour moi et ma famille.

R comme Resto

J'aime dire que je vais au "resto" et non pas au restaurant, un peu comme si c'était quelque chose d'habituel et d'intime. Je prends autant de plaisir à cuisiner qu'à aller au resto, tant ce sont des lieux où je me sens bien. Je pense savoir apprécier tout autant un resto de rue, qu'un resto bistro ou qu'un resto gastro, toutes les cuisines, les styles et les influences me plaisent. À Montpellier, la liste des bonnes adresses est longue, Le Bistro Urbain, Le Pastis ou Leclere. À l'extérieur de Montpellier également, à Palavas il y a le Saint Georges, ou à Castries avec le Disini.

S comme Saucisson

J'ai déjà utilisé ma lettre A, j'en profite ici avec le S de saucisson, pour mentionner un indispensable de la gastronomie que j'aime à savoir les "apéros" ! Un apéro ça commence souvent par des amis, ça continue avec une table pleine de choses à manger (avec les doigts de préférence) et ça se termine… le plus tard possible.

T comme Truffe

Certainement le produit de luxe que je préfère. J'aime son odeur et sa puissance aromatique. Dans les restaurants, il m'est presque impossible de ne pas craquer pour elle. À la maison, quand je peux m'en procurer, comme un enfant devant son plus beau jouet, je prends du plaisir à la regarder, à la sentir, à la préparer et à la déguster.

U comme Ustensiles

Je suis un collectionneur. Ma cuisine est pleine de petits gadgets qu'on appelle aussi des cook toys. Ça va de la petite tige qui permet de faire des spirales dans les légumes jusqu'aux ciseaux à ciseler les herbes fraîches. Pour me soigner, j'évite d'aller dans les boutiques où il me serait impossible de sortir bredouille. Là, j'ai une grosse envie d'acheter un couteau magique pour ouvrir les huîtres, mes beaux-parents en ont un, j'en suis jaloux !

V comme Vin

À consommer avec modération bien sûr ! Le vin est un produit magique, c'est le résultat de la fermentation du raisin, qui a la particularité de ne plus avoir le goût du fruit qui en est son origine. On dit jamais d'un vin qu'il a le goût du raisin, on va lui trouver de la fraise, du pamplemousse, du cuir, du poivre blanc, etc. Une vie n'est pas suffisante pour en être un expert tellement il y en a des différents, tant par les cépages, par les terroirs que par les méthodes de vinification ou d'élevage. D'une certaine façon il apprend l'humilité.

W comme Wakame

On arrive dans les lettres où ça va être chaud de trouver des mots. Le W n'est pas si mal car je peux y caser le Wakame, cette algue que j'ai découvert lors de mes premières expérience japonaise. Dans ces restaurants je me régale systématiquement de cette algue assaisonnée qui flashe dans son petit bol. J'aime sa fraicheur et sa salinité naturelle. Les algues, l'aliment star de demain parait-il.

X comme Xérès

Jerez de la Frontera, aussi appelée Xérès en français, est une ville espagnole située dans le sud de l'Andalousie, dans la province de Cadix. Elle est située dans la plaine de l'estuaire du Guadalquivir, à 12 km de l'océan Atlantique et à 85 km du détroit de Gibraltar. C'est une ville célèbre pour la culture de la vigne et l'élevage équin. La ville comptait 212 915 habitants en 2017, ce qui en fait la ville la plus peuplée de la province de Cadix, la cinquième d'Andalousie et la 25e de l'Espagne. Merci Wikipédia, de mon côté Xérès c'est surtout du vin et un excellent vinaigre qu'il faut avoir absolument dans sa cuisine.

Y comme Yaourt

Bon, je vais être honnête pour le Y je n'ai trouvé que Yaourt. Je n'en suis pas un grand adepte, j'ai des périodes, enfin surtout quand j'ai une bonne confiture. Voilà, ça y est, j'ai une pulsion. Là, je pense que je vais aller sur Amazon pour regarder les yaourtières, je n'en ai pas. Des yaourts home made c'est quand même autre chose. Je sens que je vais me faire gronder moi, hé hé !

Z comme Zeste

J'ai quelques ustensiles pour prélever les zestes de tous les agrumes. On utilise souvent les jus des agrumes alors que la peau termine souvent à la poubelle. Cette peau contient une fine couche, le zeste, qui peut venir sublimer tes plats et tes assiettes. Moi, ce que j'aime, c'est venir zester au dernier moment directement sur l'assiette avant de servir, bim, ça claque sur ton palais.

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J'ai testé la cuisine du Gabon

J'ai testé la cuisine du Gabon

Temps de lecture : 4 min

J'ai testé la cuisine du Gabon

Hier midi, j'étais invité par INTERBEV, association nationale Interprofessionnelle du bétail et des viandes, et le site www.produitstripiers.com dans le cadre de leur campagne "Very Goût de Tripes". Vous goûterez le joli jeu de mot qui peut toutefois donner le frisson quand on connaît la trilogie cinématographique et ce qui arrivent aux protagonistes des films.

VERY GOÛT DE TRIPES

"Very Goût de Tripes", c'est un tour de France en bus et en cinq étapes - dont Montpellier, donc - pour permettre la découverte de la diversité des produits tripiers, ce qu'on appelle le cinquième quartier en référence à la découpe des bêtes en quatre parties (deux avants et deux arrières) et à ce qui reste ensuite.

Le bus à impériale était garé au pied du Polygone, côté Place du Nombre d'or, avec la cuisine au "rez de chaussée" et le restaurant au premier étage. Pendant que la foule s'amassait devant ce Food bus pour profiter de portions gratuites, certains privilégiés s'installaient en hauteur pour profiter d'un menu étonnant concocté par la Chef Anto Cocagne. Étonnant parce, comme le précise le titre, nous étions conviés à déguster des "tripes à la mode du Gabon". Pour ma part, je suis très peu connaisseur des cuisines africaines et cette expérience me faisait très envie.

LA CHEF ANTO COCAGNE

Un petit tour sur le site de la Chef Anto m'apprend que notre cuisinière du jour est spécialisée dans la cuisine africaine minimaliste influencée par une « french touch culinaire» et qu'en mars dernier elle a remporté le prix Eugénie Brazier du trophée «La Cuillère d’Or». Ça sent la régalade.

LE MENU

ENTRÉE
Terrine de langue d'agneau

PLAT SIGNATURE DE LA CHEF
Ris d'agneau en croûte de cacahuètes, fufu de Gari et légumes confits

DESSERT
Corbeille de fruits de saison

LE VERDICT

Une terrine en gelée recouverte d'un chutney d'ananas légèrement épicé. La fraîcheur de la terrine se mariait admirablement avec le sucré du chutney. N'étant pourtant pas un grand amateur de sucré-salé, j'ai trouvé les accords agréables et subtilement dosés.

Pour le plat de résistance, je dois l'avouer, j'avais quelque appréhension. Autant je suis un adepte des produits tripiers (langue, tripes, andouillettes, etc.) autant le ris, ben, pouah, quoi ! Mais, je suis un bonhomme. On est là pour tester. On teste ! Ma foi, la surprise fut douce. Si on excepte une texture que j'ai du mal à expliquer, pas hyper plaisante en bouche - elle variait selon les bouchées, sans doute le niveau de cuisson y était pour quelque chose - l'ensemble était très fin. La croûte de cacahuètes, j'ai envie maintenant de la tester avec d'autres viandes. Je goûtais pour la première fois du manioc, ingrédient principal du fufu de Gari. Son côté consistant, tenant bien au corps contrastait avec le fondant du potiron et le croquant du gombo. Au final, un jeu de textures intéressants, peut-être même plus que le jeu des saveurs au final. Le dessert fut vite expédié, des clémentines. Le café et pas l'addition, l'avantage d'être invité.

C'est toujours une expérience riche et Ô combien intéressante que de découvrir une cuisine nouvelle, de nouveaux goûts, de nouvelles associations auxquelles on n'avait jamais pensés et qui nous semblent évidentes une fois en bouche. Elle est même à double déclenchement, cette expérience. Il y a le plaisir immédiat, évident, et puis, quelques jours, quelques semaines plus tard, certains goûts se rappellent à nos souvenirs et nous manquent. Chose étrange, il m'est parfois arrivé de ne pas apprécier un plat et d'en appeler son petit frère plusieurs mois après. Ça vous est déjà arrivé à vous aussi ?

DIGRESSIONS CULTURELLES, RIGOLOTES ET PRATIQUES

Comme nous sommes sur le blog d'un dictionnaire - rigolo, certes, mais ça n'empêche pas de se cultiver un brin - j'ai comblé mes lacunes en cherchant quelques infos sur la toile - Wikipédia est mon ami -  sur le ris de veau. C'est le nom qu'on donne au thymus du veau lorsqu'il est utilisé en cuisine. C'est une glande - ben oui, on peut aussi manger des glandes les copains, étonnant, non ? - située à l’entrée de la poitrine, devant la trachée, et qui disparaît à l’âge adulte, ce qui explique qu'il n'existe pas de ris de boeuf. In fine, l'aliment est plutôt rare et cher. Comme quoi, on ne consomme pas les abats que parce qu'ils n'explosent pas le panier de la ménagère.

Pour m'amuser, j'ai tenté la recherche d'un ris au riz sur Google. Pas trouvé ! Ça serait drôle de concevoir des recettes par rapport au nom des ingrédients. La Paella serait du riz olé. Le ris d'eau terminerait un repas. Quant à l'os car, ça serait le meilleur os à moelle jamais mangé dans le bus qui nous accueillait hier.

Tiens, rien à voir mais quand même un peu. Je suis tombé sur ce proverbe que je ne connaissais pas : "Ris du riz, tu pleureras pour des lentilles." Cela signifie qu'il faut savoir se contenter de ce qu'on a, au risque d'être déçu si l'on a moins. Belle philosophie.

Enfin, pour terminer sur une note plus pratique, je vous ai trouvé sur Youtube une vidéo pour bien préparer vos ris de veau.

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J'ai testé le khatchapouri

J'ai testé le khatchapouri

Temps de lecture : 5 min

J'ai testé le khatchapouri

Nous vivons une époque formidable, celle du village planétaire. Nous sommes au courant de tout ce qui se passe sur une planète à l'échelle humaine grâce aux transports aériens de plus en plus abordables, grâce à l'accès à l'information immédiate quelque que soit le sujet demandé. Côté bouffe, c'est pareil. Les rayons de nos grandes surfaces s'ouvrent de plus en plus au monde, profitant de la moindre fête à l'autre bout du globe pour offrir à leurs clients un moyen de dépenser plus, de faire voyager les assiettes des plus modestes d'entre eux. En ce moment, tous les catalogues fêtent le nouvel an chinois. Comme c'est trop restrictif, coco, et que le "pékin moyen" n'entrave que pouic à la géographie des antipodes, on mélange les saveurs chinoises avec celle provenant du Cambodge, de la Thaïlande, du Japon, de la Corée. C'est comme si la Chine fêtait le 14 juillet en proposant au menu du haggis, de la paella et des kluski na parze.

Pour toutes ces raisons, je vous emmène avec moi à la découverte du khatchapouri.

La Cuisine géorgienne

Avant aujourd'hui, je ne m'étais jamais posé la question de la cuisine géorgienne. C'est quoi la cuisine géorgienne ? C'est quoi la Géorgie ? Dans Variations sur le hot-dog, je parlais du scrambled dog, une spécialité de la Géorgie. Rien à voir. Dans ce cas, nous étions aux États-unis, au sud de la Floride. Ne pas confondre avec la Géorgie - pas facile parce que ça s'écrit pareil - qui est un pays situé sur la côte est de la mer Noire dans le Caucase, à cheval entre l'Europe de l'Est et l'Asie. Capitale de la Géorgie ? Tbilissi, bien sûr !

Je ne sais plus par quel mystère j'ai atterri sur la recette qui nous intéresse aujourd'hui. Les joies du village planétaire, sans doute.

Sachez que la cuisine géorgienne a longtemps été considérée comme la « haute cuisine » de l’URSS. À l'instar de sa situation géographique, elle s'inspire autant de l'Europe que de l'Asie. Comme dans tout pays, chaque province possède ses propres traditions culinaires, déclinant les plats géorgiens en variantes régionales. On le verra avec le khatchapouri.

On distingue deux courants. Coté occidental, ce sont beaucoup de plats épicés, souvent à base de porc avec une utilisation importante de maïs. Côté orientale, on lève moins le coude sur l'épice avec une préférence pour le bœuf et le mouton, le maïs y est souvent remplacé par le blé. Même si la viande est importante dans la cuisine géorgienne, elle est riche d'une belle variété de mets végétariens. Côté boisson, tout le pays se rejoint autour d'une bonne bouteille de vin.

Quelques plats géorgiens

Abkhazura : brochette de viande hachée assaisonnée.
Adjapsandali : pommes de terre, aubergines, tomates, poivrons.
Badridjani nigvzit : aubergines coupées en tranches fines, assaisonnées d'un mélange de noix moulues, de vinaigre, de grenades et d'épices.
Bozbashi : soupe contenant de la viande de mouton, des pois et des châtaignes.
Ispanakhi : épinards assaisonnés aux noix.
Khartcho : soupe à base de tomates, de bœuf et de noix.
Khashi : bouillon de pied de bœuf ou de mouton, assaisonné d'ail.
Khinkali : sorte de gros raviolis.
Kitri Pamidvris Salata : salade de concombres et tomates avec des herbes fraîches et de l'huile de Kakhétie.
Koutchmatchi : abats au noix.
Lobio : haricots parfumés d’épices, d'herbes et de noix.
Moujouji : abats de porc marinés au vinaigre, ail et persil.
Pkhaleuli : plats végétariens provenant d'une variété de plantes, semblable à l'épinard.
Satsivi : poulet servi avec une sauce aux noix.
Soko : champignons assaisonné avec des herbes et des épices.
Tchakhokhbili : ragoût de volaille et tomates.
Tchanakhi : ragoût de mouton et aubergines.
Tchikhirtma : soupe faite de poulet, d'œufs et de farine.

Le Khatchapouri

Je ne connaissais ni le nom, ni le plat mais il semble que le khatchapouri soit l'un des plats géorgiens les plus connus. Apprenons à parler Géorgien pendant dix secondes : khacho signifie fromage, puri veut dire pain. Vous l'avez deviné, le khatchapouri est un pain au fromage, un peu comme les naans indiens. En l'entendant prononcer, on pourrait lancer un beurk du fond de la gorge. Ben oui, y a "pourri", dedans. On peut se laisser aller à imaginer un plat en sauce à base de légumes moisis accompagné des fameux doubidchous de Sofia, roulés sous les aisselles comme il se doit. J'adore le pain. Je voue une passion infinie pour le fromage. Alors "pourri" ou pas, j'avais une folle envie de tester la bête.

Les versions peuvent varier selon la région d'origine. Le imerouli est un khatchapouri imérétien, on va dire que c'est le classique avec du soulgouni, un fromage à pâte filée, ressemblant à de la mozzarella en un peu plus salé. Le khabizgina, variété ossétienne, intègre un mélange de pommes de terre bouillies et de fromage. L'adjarouli, version adjarienne donc, se présente avec un œuf. C'est la forme que j'ai le plus vue sur le net. Le megrouli est un khatchapouri mingrélien dans lequel on ne va pas hésiter à utiliser plusieurs sortes de fromages et du yaourt. La différence avec le svanouri, khatchapouri svane, est que le fromage est mélangé à de la farine de millet, ce qui donne une pâte un peu grise plutôt que blanche.

Sans compter sur les versions non géographiques. Le penovani est un khatchapouri fait de couches, un peu comme un croissant mais avec de la pâte levée. Le Lobiani contient des haricots en place de fromage. Il remplace le khatchapouri lors du carême. À Kiev, au Restaurant Kazbek, on peut manger un khatchapouri kebab : une brochette de fromage, de tomates cerise et de basilic entourée d'une pâte.

Ma recette

À la première tentative, j'ai été conquis. J'ai suivi la recette de la vidéo qui suit, une adaptation de la chaîne Ma cabane aux délices que j'ai moi-même adaptée. Je vous en parle juste après.

Voici les ingrédients originaux de la recette vidéo :

- 2 yaourts natures (250 gr)
- 1 bonne cuillère à soupe de crème épaisse
- 1/2 cuillère à café de bicarbonate alimentaire
- 1 œuf entier
- 9 gr de sel
- 400 gr de farine fluide
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 150 gr de fromage feta
- 250 gr de fromage comté râpé (surgelé pour conserver la fermeté)
- du beurre pour badigeonner

J'ai remplacé la feta par de La Vache qui rit, le comté par de l'emmental. Chacun pourra tester différentes sortes de fromage. Je pense tenté un mélange de mozzarella et de munster pour une prochaine fois J'ai également ajouté une barquette de 150 grammes de lardons fumés préalablement passés à la casseroles. Vous l'avez vu plus haut, la noix est courante dans la cuisine géorgienne. Je pense qu'il serait intéressant d'y incorporer quelques morceaux Et puis j'ai servi le tout avec un œuf sur le plat et une petite salade. Simple mais bigrement efficace. Je me suis régalé.

Si, vous aussi, vous tentez la recette qu'elle soit identique ou adaptée, n'oubliez pas de poster un petit commentaire pour nous dire ce que vous en avez pensé. Je suis curieux de vos expériences.

Enfin, si vous ne voulez pas rater mes futurs articles, culinaires ou pas, cliquez sur la petite cloche en bas à droite de l'écran u abonnez-vous à la newsletter.

Bon appétit !

Sources : munchies.vice.com, wikipédia, theculturetrip.com, Macabaneauxdelices

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J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

Temps de lecture : 11 min

J'ai testé un week-end gourmand à Montpellier

Vous ai-je déjà parlé de la TeamBlogMTP ? Il s'agit de la première association de blogueurs de France... de Montpellier. Née en 2012, elle regroupe aujourd'hui plus d'une centaine de passionnés qui partagent sur le web leurs envies, leurs découvertes, leurs expériences. L'idée principale de l'association est de, je cite, "favoriser synergies et partenariats autour d’une entité commune".

Suite à l'article J'ai testé la cuisine du Gabon, Fabien de l'excellent blog bObStronomie - et accessoirement président de l'association TeamBlogMTP - m'a contacté pour me proposer de rejoindre la team, ce que j'ai accepté avec plaisir. D'ailleurs si vous êtes blogueur et que vous vous situez géographiquement sur (ou pas très loin de) Montpellier, n'hésitez pas à nous rejoindre. L'accueil sera assurément chaleureux et vous pourrez profiter d'invitations comme celles dont je vais vous parler aujourd'hui.

Sud de France fête la qualité

Vendredi dernier, j'ai fêté la qualité avec Sud de France et surtout les Qualivores d'Occitanie et l'association Irqualim qui avaient lancé une invitation aux membres de la TeamBlogMTP. La manifestation était gratuite, en plein air, et se passait dans le magnifique écrin du Château d’Ô. Il n'y a rien de tel qu'un marché présentant des produits de qualité directement du producteur au consommateur pour se rabibocher avec l'espèce humaine. Plus qu'un étalage de vins, fromages, viandes, fruits, légumes, olives, miels, châtaignes, foie gras, j'en passe et des meilleurs comme on dit, c'est surtout l'occasion de parler avec des passionnés, des gens de la terre qui aiment leur métier, en parlent avec des étoiles plein les yeux. Des mots justes emplis de gourmandises. C'est peu dire qu'on se régale déjà en les écoutant. Alors les dégustations, je ne vous en parle même pas. Enfin, si, un petit peu parce que sinon l'article va couper court. Les Qualivores nous ont offert une présentation de vins et de fromages du cru avant de nous emmener de stand en stand pour nous faire découvrir moult produits siglés. En fond, le groupe Les Frères Jacquard nous gratifiaient de petites chansons croisées comme ce medley des musiques de Michael Jackson sur les paroles de Carlos ou cette francisation savoureuse d'une chanson de Prince intitulée Bisou. Un moment gourmand, festif et champêtre.

Je ne résiste pas à vous partager une chanson des ces doux dingues, du génie pur !

C'est quoi des produits siglés ?

Après ce petit interlude qui, lui aussi, m'a régalé (pas vous ?), j'aimerais ramener un peu de sérieux dans la salle avec les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) qui, associés à leur logo - on va les voir juste après -, estampillent du sceau de la qualité, promettent des moments de régalade et certifie de la provenance. À grands coups de stricts cahiers des charges (pendant que les téléphones sans fil, c'est pour moi, c'est cadeau !), de contrôles réguliers par des organismes agréés par les pouvoirs publics, ils constituent les balises du bon choix dans les rayons ou sur les étals. Certains sigles sont délivrés par les Ministères de l’Agriculture et de la Consommation, d'autres par la Commission européenne. Histoire de concrétiser tout ça, nous allons voir ensemble ce qui les spécifie et les différencie.

L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son milieu naturel et du savoir-faire des hommes. Toutes les phases d’élaboration sont obligatoirement réalisées dans l’aire géographique dont il porte le nom. Le produit qui en bénéficie ne peut être reproduit hors de sa zone.

Pour l’Appellation d’Origine Protégée (AOP), c'est la même chose mais au niveau européen. Les caractéristiques des produits ainsi protégés sont essentiellement liées au terroir. Ce peut être des vins, des fromages, des jambons, des saucissons, des olives, des bières, des fruits, des légumes, des pains ou même de la nourriture pour bétail (si si !).

La zone géographique est encore plus limitée avec l’Indication Géographique Protégée (IGP) dont le produit doit posséder une caractéristique ou une réputation particulière associée à un lieu géographique délimité. Par contre, toutes les phases de son élaboration ne sont pas nécessairement réalisées dans l’aire géographique dont il porte le nom. À savoir que depuis août 2009, tous les vins de pays reconnus par l'Union européenne sont devenus des IGP.

Celui-là, je ne le connaissais pas. À la différence des autres appellations, la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) ne fait pas référence à une origine. Elle a pour objet de protéger la composition traditionnelle d’un produit ou un mode de production et/ou de transformation traditionnel. Aujourd’hui, un seul produit en France bénéficie de cette dénomination, les moules de Bouchot.

Je passe le logo "AB" de l'agriculture biologique pour m'attarder sur le Label Rouge, une référence franco-française désignant des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieure, a priori directement perceptible par le consommateur en terme de goût s'il compare aux produits similaires courants. La notion reste subjective - dans ma famille certains (pas de noms, pas de noms !) préfèrent le pain de grande surface plutôt que celui d'un bon boulanger -, cependant, le cahier des charges intègre des notions bien objectives. Pour en savoir plus, je vous invite à vous reporter à cette page.

Pour mieux comprendre les différences entre AOP et IGP côté fromages, je vous invite à regarder cette sympathique vidéo très didactique.

Fier de ma région

J'ai appris deux trois petits trucs lors de ma soirée. Déjà que je kiffe le jambon de Porc Noir de Bigorre, le Pélardon et le veau du Ségala. J'avais fait connaissance de ce dernier lors de la fête du veau et de la pomme de terre à Rieupeyroux. C'est au mois d'août, il me semble. Les patates étaient à tomber, itou. J'ai aussi appris que pour se régaler avec un agneau, il fallait qu'il ait moins de 5 mois. La norme européenne définit l'agneau jusqu'à 12 mois alors qu'il atteint sa puberté aux alentours des 7 mois. Et donc à partir de 5/6 mois, la viande commence à prendre le goût fort du mouton. Intéressant à savoir, non ? Et enfin, j'ai appris que l'Occitanie est la première région française et européenne en nombre de productions sous SIQO avec 243 produits. C'est énorme. Et si on ne considère que le vin, la région est première mondiale avec 93 produits. Dans le détail, ce sont 85 AOP/AOC, 78 IGP et 80 Label Rouge.

Une liste gourmande

Que la régalade remplace les chiffres. Je vous propose une liste des produits siglés d'Occitanie que j'ai recentré sur les produits spécifiques, avec une dénomination de lieu. Liste non exhaustive, donc, qui, dans un premier temps, ne plaira que moyennement aux végans. Désolé.

Viandes bovines

Blonde d’Aquitaine (Label Rouge)
Bœuf fermier Aubrac (Label Rouge)
Bœuf Gascon (Label Rouge)
Bœuf Limousin (Label Rouge)
Génisse "Fleur d’Aubrac" (IGP)
Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes (IGP)
Taureau de Camargue (AOP)
Veau d’Aveyron et du Ségala (Label Rouge/IGP)

Viandes ovines

Agneau de Lozère (IGP)
Agneau fermier des Pays d’Oc (Label Rouge)
Agneau fermier du Quercy (Label Rouge/IGP)
Agneau laiton de l’Aveyron (Label Rouge/IGP)
Agneau "Lou Paillol" (Label Rouge)
Mouton Baréges Gavarnie (AOP)

Viandes porcines

Porc Noir de Bigorre (AOP)
Porc du Sud-Ouest (IGP)
Porc au grain du Sud-Ouest (Label Rouge/IGP)
Porc fermier du Sud-Ouest (Label Rouge/IGP)
Jambon de Bayonne (IGP)
Jambon de Lacaune (IGP)
Saucisse et saucisson de Lacaune (IGP)
Jambon Noir de Bigorre (AOP)

Volailles et palmipèdes

Canard à foie gras du Sud-Ouest (IGP)
Poulet ou chapon des Cévennes (IGP)
Volailles fermières du Gers Label (Rouge/IGP)
Volailles fermières du Lauragais (Label Rouge/IGP)
Volailles fermières du Languedoc (Label Rouge/IGP)
Volailles fermières élevées dans le Quercy et le Ségala (Label Rouge)

Fromages

Bleu des Causses (AOP)
Laguiole (AOP)
Pélardon (AOP)
Rocamadour (AOP)
Roquefort (AOP)
Tommes des Pyrénées (IGP)

Fruits et légumes

Abricots Rouges du Roussillon (AOP)
Ail blanc de Lomagne (IGP)
Ail rose de Lautrec (Label Rouge/IGP)
Ail violet de Cadours (AOP)
Artichaut du Roussillon (IGP)
Béa du Roussillon (AOP)
Chasselas de Moissac (AOP)
Haricot tarbais Label Rouge/IGP
Lucques du Languedoc (AOP)
Marron (Label Rouge)
Melon du Quercy (IGP)
Noix du Périgord (AOP)
Oignon doux des Cévennes (AOP)
Olive et huile d’olive de Nîmes (AOP)
Pruneau d’Agen (IGP)

Autres produits

Anchois de Collioure (IGP)
Miel des Cévennes (IGP)
Riz de Camargue (IGP)

Avant de passer au deuxième rendez-vous gourmand de mon week-end, voici quelques photos de l'évènement.

Les Toqués d'Oc

Des bons produits, c'est une chose. Encore faut-il savoir les sublimer. Le lendemain, c'est avec plaisir que je rejoins à nouveau quelques membres de la TeamBlogMTP dans le cadre d'une invitation lancée par les organisateurs des Toqués d'Oc Montpellier 2019. La promesse est alléchante puisque pas moins de 18 chefs se sont associés pour concevoir un menu exceptionnel. Je me dois d'être honnête, sur le papier, le menu de l'an dernier me faisait plus de l’œil que celui de cette année. Pourtant, j'ai souvent remarqué que l'une des forces des grands chefs est de vous faire apprécier des mets qui traditionnellement vous rebutent ou vous laissent indifférent. Je mets mes a priori de côté et je me retrouve à la table des blogueurs. Nous avons droit à deux entrées, deux plats, un dessert. Royal. Et même au préalable des amuse-gueules conçus sous nos yeux à l'entrée de l'évènement.

Parlons un peu du lieu. Initialement, la manifestation devait se dérouler non pas aux jardins du Peyrou comme l'an dernier, pour cause de travaux, mais au Château de la Piscine, au nom déformé par le temps puisque le domaine s'appelait auparavant le mas de la Peyssine. J'adore ces glissements de langue. Malheureusement, l'orage annoncé a changé la donne et l'équipe organisatrice, à quelques jours de l'évènement, a décidé de bifurquer vers un lieu couvert, le Zénith de Montpellier. Le glamour y a perdu ce que la sécitude y a gagné. Et effectivement, lors du repas, ce n'est pas peu dire que des trombes d'eau ce sont abattues sur Montpellier.

Menu et avis

Mousse de cocos au curry vert, sablé et cebette fraîche
À l'intitulé de cette première entrée, j'ai comme un mouvement de recul. De la noix de coco en entrée ? Mais c'est que le délire ? De l'importance des mots dans la régalade à venir. Parce même si un soupçon de lait de coco s'est glissé dans la préparation - que je n'ai pas vraiment senti d'ailleurs - le nom de la recette fait référence aux haricots coco. Pourtant l'élément principal n'apparaissant pas dans le nom du plat est un œuf parfait, c'est à dire un œuf cuit à la température de 64°C pendant 55 minutes pour conserver le meilleur du goût et de la texture. Ce qu'on appelle une cuisson à basse température. L’œuf reste moelleux, onctueux et, surtout, le jaune coule quand on le coupe. Il trône dans un crémeux à base de haricots coco, donc,de curry vert, de bouillon de volaille le tout passé au mixeur puis au chinois étamine ce qui donnera une onctuosité très agréable au palais. Quant au sablé, je ne sais pas de quoi il est constitué. Une très bonne surprise pour moi, en tout cas.

La recette est signée Eric CELLIER (Maison de la Lozère), Guillaume DESPONT (Le Bistrot de Bacchus) et Richard JUSTE (Restaurant Mahé, ouvert le 10 septembre dernier).

Raviole de foie gras et champignons, bouillon d'anguille fumée
Les attentes et les avis se suivent et s'inversent. J'attends beaucoup de cette deuxième entrée qui, pour le coup, me déçoit. Sans doute trop subtile pour mon palais. Attention, je ne dis pas que la table entière ne s'est pas régalée. C'est juste moi. Vous savez, les goûts et les couleurs... Pourtant j'aime les ravioles de Romans, les dimsums, les gyozas. J'explique d'autant moins mon déboire gustatif option fade que la recette est riche : bouillon d’anguille fumée à base de dashi, raviole aux cèpes et foie gras. L'explication est que je ne suis pas un bec fin, plus gourmand que gourmet.

La recette est signée Paul COURTAUX (Le Saint-Georges), Patrick GUILTAT (Consultant Chefs d’Oc) et Frédéric HUSSER (Husser Traiteur).

Entremet marin au rouget et son fingueur, retour de pêche à l’encre
Je reste bloqué sur le fingueur. C'est quoi ce truc ? Mon esprit vagabonde du côté d'Audiard en imaginant que notre table se téléporte dans une petite cuisine.
- J'lui trouve un goût de taco.
- Y en a. Dans la mousseline.
- Tu ne sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce d'entremet qu'on servait dans une salle de concert, pas tellement loin de Montpeul.
Je reviens sur mon assiette. Ce n'est pas les Tontons Fingueurs. Je me demande si d'un point de vue orthographique, la recette ne nous déstabilise pas un tantinet. Cette chose longue et noire version encre de sèche est plus un finger, sorte de doigt culinaire. Le taco de la mousseline s'écrit normalement tacaud ce qui évite la méprise avec le plat mexicain. Tout ceci n'est que du détail. parce que pour tout vous dire, moi qui ne suis pas vraiment poisson, sauf quand il s'agit de sashimi, je n'en ai pas laissé une miette dans l'assiette.

La recette est signée Michel ALEXANDRE (de l'ancien Restaurant Alexandre), Gérard CABIRON (Chez nous) et Cédric SANGENITO (Bistrot urbain).

Poitrine de veau cuite longuement en aigre doux, risotto de macaronis aux champignons, purée de carotte à l’orange, jus de veau en vigneronne
Ce plat m'a fait l'effet de montagnes russes. J’étais curieux du risotto de macaronis. Assurément, une fausse bonne idée. Trop basique en comparaison d'une poitrine de veau sublimissime au moelleux incomparable. Après avoir maté un bon nombre de saisons de Top Chef dans lesquelles je n'arrêtais pas d'entendre que l'orange se marrie parfaitement avec la carotte, j'ai enfin pu goûter le résultat. Déroutant de prime abord mais plutôt sympathique. Comme le vin rouge n'est pas mon ami, je n'ai que moyennement goûté à la sauce vigneronne. Des hauts, des bas. Mais comme le veau m'a emporté vers des sommets inédits, j'en sors le sourire aux lèvres.

La recette est signée Jacques MAZERAND (Président de l'association Chefs d'Oc), Jacques et Laurent POURCEL (Terminal #1).

Bavarois café fleur de Brazil, chocolat, mangue et fruits exotiques
N'aimant ni le café, ni le chocolat noir, ni la mangue, ne la noix de coco - pas de bol, hein ! -, je m'abstiendrai de porter un jugement sur le dessert. Ma femme qui, pour l'occasion, s'en est vu offrir une double portion s'est absolument régalée. Le malheur des uns faisant inévitablement le bonheur du palais des autres.

La recette est signée Charles FONTES (La Réserve Rimbaud) et Guillaume DESPONT (Le Bistrot de Bacchus).

Vous retrouvez les photos de tous les plats en-dessous du verdict.

Verdict

L'évènement Toqués d'Oc doit se considérer comme une aventure. Il ne s'agit pas uniquement de se régaler mais de découvrir. La curiosité, même si elle ne se traduit pas systématiquement par du positif, a le gros avantage d'ouvrir l'esprit - le palais en l’occurrence - dans des directions inconnues, imaginatives, osées. Pour déformer une célèbre phrase d'Audiard, les gourmands, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait. Je n'ai pas tout apprécié ? Et alors ! J'ai découvert de l'inédit. J'ai goûté de l'étonnant. J'ai fait évoluer mon palais. J'ai explosé quelques uns de mes a priori au passage. Je suis plus riche de cette expérience culinaire incroyable. Et, pour ça, je remercie l'ensemble des personnes qui ont permis que cette autre fête de la qualité existe.

J'y suis allé de mon avis pour les plats mais je n'ai pipé mot concernant les vins. Malgré la petite leçon d’œnologie de la veille, je ne me sens pas legit pour causer rouge, blanc, rosé. Si vous souhaitez savoir ce qui nous a été servis pour chaque recette, je vous invite à lire l'article de ma consoeur Amandine.

Avec tous ces beaux produits et ces bons plats, j'espère au moins vous avoir mis en appétit. Si vous avez participé à l'une ou l'autre de ces fêtes du goût, je vous invite à laisser votre sentiment en commentaire.

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Le japadog

Le japadog

Temps de lecture : 3 min

Le japadog

J'assume depuis quelques temps une nouvelle passion, la food fusion. Du plus loin - mais pas tant que ça, un an ou deux tout au plus - que je m'en souvienne, la première fois que j'ai été bluffé par un mélange de cuisine provenant de deux pays différents, c'était en goûtant les sushis de chez Côté Sushi. Cette enseigne s'est fait une spécialité de cuisine nikkei, autrement appelée cuisine nippo-péruvienne. Je reviendrai plus en détail sur le sujet dans un prochain article. Dernièrement, j'ai été agréablement séduit par des plats en double culture, française et gabonaise. J'en ai d'ailleurs fait un article, J'ai testé la cuisine du Gabon.

Autant vous dire que j'ai été plus qu'intrigué quand je suis tombé sur un article du blog Chinois chez moi qui présentait une spécialité street food de Vancouver, au canada, le japadog.

Alors, c'est quoi le japadog ?

Le japadog, c'est un hot dog façon japonaise. On y trouve toujours le bout de baguette (je parle du pain, pas des couverts japonais, hein !) et la saucisse mais la moutarde, le ketchup, les oignons frits ou le fromage fondu sont remplacés par la sauce terriyaki, la sauce Miso, les feuilles d'algues, la bonite, etc.

Il existe une vingtaine de recettes (voir au bas de l'article) dans lesquelles, parfois, la saucisse est remplacée par un tempura de crevette voire même une saucisse à la viande de Kobé.

Attention, toutefois, si vous vous rendez au Canada et que vous souhaitez tenter l'expérience, le choix des recettes diffère selon les stands. Si vous avez l'envie d'une recette précise, rendez-vous sur le site de l'enseigne pour vérifier ceux qui la proposent.

Comment l'histoire du japadog a-t-elle débutée ?

Parce que oui, Japadog, c'est avant tout le nom de l'enseigne qui commercialise ce nouvel exemple de la cuisine fusion.

Son histoire commence en 2005 avec Noriki Tamura et sa femme, un couple de japonais qui souhaite s'installer au Canada avec une idée simple, réinterpréter l'emblème de la street food américaine avec des ingrédients japonais. Le concept étonnant trouve dès le début un nombre d'adeptes de plus en plus grand. Dès la deuxième année, l'enseigne est citée dans le guide « Best of Vancouver ». Aujourd'hui, il existe sept lieux (stands et restaurants) à Vancouver et est devenu une des institutions de la ville. L'enseigne est même sortie du Canada puisqu'elle possède deux emplacements en Floride où on peut se sustenter du hot dog nippon.

Et en France, alors ?

J'ai fait une recherche sur le net et je n'ai trouvé - mais peut-être ai-je mal cherché - aucune adresse vendant de japadog en France. J'aimerai testé la chose sans forcément prendre l'avion. Si vous en connaissait ou si vous êtes un restaurateur et avait l'envie de vous lancer dans l'aventure, n'hésitez pas à me contacter et à laisser un commentaire. Idem si vous l'avez testé là-bas. J'ai le ventre curieux. 😉

En vidéo, c'est bien aussi !

Pour vous mettre plus encore en appétit, je vous propose le visionnage de deux vidéos. La première a été filmée par le couple de français de la chaîne Partons en voyage. La deuxième est un reportage en anglais sur l'enseigne et son fondateur.

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Le meilleur burger que j'ai jamais mangé

Le meilleur burger que j'ai jamais mangé

Temps de lecture : 3 min

Le meilleur burger que j'ai jamais mangé

Je vais vous donner faim. C'est en tout cas le but de cet article. Il fut un temps où avec mon fiston, celui avec lequel je partage le Japon que nous aimons sur la chaîne Youtube Mission Japon, nous étions à la recherche du meilleur burger de France. Une lubie qui nous a amené aux quatre coins de l'Hexagone. Bien sûr, nous n'avons pas tout goûter, sans doute nous reste-t-il - et c'est tant mieux - quelques bonnes adresses à découvrir, mais, en ce qui me concerne, j'ai trouvé dans cette petite aventure culinaire mon Saint Graal.

Je reste assez classique dans mes goûts. Un bon burger, pour moi, c'est du bœuf, du fromage, du bacon et surtout des cornichons malossols coupés en fines tranches. Je déplore trop souvent l'absence de cet ingrédient qui m'est indispensable pour une bonne régalade burgerienne.

Bon, pas d'bol, le burger qui arrive number one dans ma liste n'en a pas, de cornichons. C'est qu'au final l'ingrédient ultime reste quand même le parfait assemblage de tous les composants, l'osmose des goûts et des textures. N'empêche que la légère acidité et le croquant du... mais, bon, passons. 😉

Alors, il est où ce meilleur burger ?

C'est à Paris que je l'ai trouvé. Dans le 10ème, rue du Faubourg Saint-Denis pour être précis. Les connaisseurs, les happy few nomment l'enseigne PNY, à prononcer "pi-aine-waille". Comme je suis un bon gros provincial, pour moi, c'est Paris New York. Faut dire que si tu fais une recherche sur Google, tu vas te fader un bon nombre de sites de voyages avant de trouver le burger.

La philosophie de la chaîne tient dans la qualité des produits, tous sourcés.

Et donc le meilleur burger de la carte c'est... ?

The return of Cowboy. Une tuerie. On y trouve un bun de chez Rachel's Cake, un steak haché de bœuf (maturé plusieurs semaines en chambre froide) de 130 grammes cuit à la flamme, en provenance de la ferme Le Ponclet en Bretagne, du cheddar affiné 9 mois, du confit d’oignon, de la poitrine fumée, un beignet d’oignon, et la fameuse sauce barbecue maison. Je pense n'avoir rien oublié. Et je me répète, c'est une tuerie !

En accompagnement, vous avez le choix entre trois sortes de frites : classiques, à la patate douce et, j'avoue, j'ai une préférence pour la troisième où les frites sont recouvertes de cheddar affiné 18 mois fondu et de bacon fris. Ne pas se peser pendant une semaine après le repas, surtout.

Vous avez, bien sûr, d'autres burgers sur la carte jouissant de la même attention, et parmi ceux-ci un tribute au Big Mac (oui oui, celui de chez mc Do mais en plus gourmand, il va sans dire).

J'aimerais beaucoup que certains d'entre vous puissent goûter la bête et me dire ce qu'ils en pensent dans les commentaires.

Pour en savoir plus sur l'enseigne, la carte, la philosophie de l'enseigne, tout ça, rendez-vous sur pnyburger.com.

Cet article n'est pas sponsorisé mais si Paris New York veut me faire tester de nouveaux burgers, je suis preneur, hein ! 😉

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Les tendances culinaires 2019

Les tendances culinaires 2019

Temps de lecture : 3 min

Les tendances culinaires 2019

Qu'on soit bien d'accord, je ne suis pas un expert en gastronomie, encore moins un futurologue de la petite cuillère. Je suis gourmand et curieux. Alors dans l'une de mes récentes recherches pour trouver des sujets qui m'intéressent, et que j'ai envie de développer pour vous, je suis tombé sur une série d'articles dévoilant les tendances culinaires pour l'année à venir.

Je ne savais même pas que ça existait, qu'il y avait une mode de la bouffe comme il en existe une de la fringue. Juste les tripes à la mode de Caen, sans doute plus vraiment à la mode depuis un petit bout de temps même si je m'en fais toujours une régalade avec une chtite portion de frites saupoudrée de vinaigre. Bref, ce qui suit, je vais le découvrir en même temps que vous.

On va commencer sain et équilibré avec le site nu3, spécialisé dans la vente de produits santé et fitness. Des ingrédients et des tendances animent leur top 10. Entre la sapote noire, un fruit ressemblant au kaki vert et qui aurait le goût de chocolat, le burrito sushi mix entre la cuisine japonaise et mexicaine (souvenez-vous du japadog !) et la pink food, tendance girly où il n'y aura pas que les radis qui seront roses mais aussi les hamburgers, le chocolat ou encore les sushis.

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Du côté du site de l'ADN Groupe, on s'est promené au SIAL (Salon International de l'Alimentation) qui s'est tenu en octobre dernier pour glaner quelques infos. Ils ont repéré le pickle juice, du jus de cornichon qui permettrait d'éviter les crampes musculaires pendant l’effort.

Une grosse tendance de 2018 devrait exploser en 2019, celle de la cuisine coréenne qui mêle slow food et règles diététiques ancestrales. Pour info les commandes de plats coréens de chez Deliveroo, au niveau mondial, ont augmenté de 65%. Un certain nombre de sociétés françaises et italiennes proposaient de l'ail noir, un ail fermenté. La fermentation semblant également être une des tendances de l'année qui vient. Encore une fois, la cuisine coréenne n'est pas loin.

Avec l'envolée de la mode vegan, elle sont nombreuses les entreprises à s'engouffrer dans la mouvance en proposant des substituts aux produits laitiers et à la viande. Bon, là, ça me donne moins faim d'un coup. Mais, on est d'accord, il en faut pour tous les goûts et si la sauvegarde de la planète doit passer par là, ben, allons-y !

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Le journal belge Le Soir y va de sa liste des 6 tendances food pour 2019 avec des racines, de l'amertume, de la fermentation, de la salade. Voilà, voilà ! Ça ne sent pas la gourmandise tout ça. Au pays du potjevleesch et du waterzooi, c'est un peu décevant. À ce stade de l'article, on ressent clairement une tendance écologique à l'image du kernza qui va rejoindre les rayons de La Vie Claire, au côté du millet, du quinoa ou du sarrasin. Le kernza, c'est une plante vivace, dérivée du blé, capable de régénérer les sols dans le but de stabiliser le climat. Étonnant, non ? Ah oui, on peut l'utiliser pour faire de la bière. L'honneur de la Belgique est sauf.

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On terminera avec les 5 tendances du magazine Elle qui, pour le coup, me font plus rêver les papilles. Au revoir le "sans gluten" et bonjour le pain de caractères aux farines sélectionnées. Au revoir l'alcool et bonjour le spirit free, des cocktails sans alcool plus travaillés. Au revoir la mondialisation du goût et bonjour la craftérisation, une volonté de retour aux sources en mangeant sain, local, avec une histoire dans l'assiette. Et, enfin, au revoir le couscous et bonjour à la nouvelle cuisine orientale en provenance d’Israël, de Syrie, de Jordanie et du Liban, à base de produits frais, préparés avec des épices et des légumes secs, tels que le kibbeh, le balila ou le ful.

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Je sens bien qu'un article sur la bouffe entre deux réveillons et en pleine crise de foie n'est sans doute pas ce qui vous fait le plus kiffer mais j'ai quand même le sentiment que l'année qui vient sera une année riche en découvertes culinaires et en prise de conscience écologique et battons-nous pour qu'elles ne soient pas contradictoires.

Je vous souhaite bon appétit pour 2019 !

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Recettes gourmandes de père en fils (vidéos)

Recettes gourmandes de père en fils (vidéos)

Temps de lecture : < 1 min

Recettes gourmandes de père en fils (vidéos)

C'est parfois un plaisir gourmand que de se promener au gré des vignettes sur la plateforme vidéo Youtube. Aujourd'hui, je suis tombé coup sur coup sur deux vidéos séparées de 21 années d'un père et d'un fils, cuisinier l'un et l'autre de profession et que vous connaissez sûrement, Raymond et Michel Oliver. Le hasard est heureux mais, à ma connaissance, ils n'ont aucun lien familial avec Jamie Oliver qui également un chef cuisinier qui travaille beaucoup en télévision, ce dernier étant anglais.

La première vidéo nous offre une version haut de gamme du steak frites intitulée "steak aux pommes coin de rue". Elle est issue de l'émission "La cuisine pour les hommes" diffusée pour la première fois en août 1960. Raymond Oliver y est accompagné par une speakerine de l'époque, Catherine Langeais.

Dans la seconde vidéo tirée de l'émission "La vérité est au fond de la marmite", le Superchef Michel Oliver aidé de l'animateur-clarinettiste Christian Morin dans un élan patriotique pur boeuf se moque des burgers américains et offre une alternative française, monsieur !

Et comme dirait un autre grand cuisinier dernièrement disparu, bon appétit, bien sûr !

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Variations sur le hot-dog

Variations sur le hot-dog

Temps de lecture : 4 min

Variations sur le hot-dog

Décidément, je dois avoir un problème de timing. Alors qu'en cette dernière journée de l'année, tout le monde pense au pantagruelique repas du réveillon, foie gras, saumon fumé, huîtres, homard, j'en passe, je vais vous parler de... hot-dog.

Ne vous êtes-vous jamais demandé d'où venez ce nom ? Selon le site pourquois.com (oui, oui, avec un "s"), le terme hot-dog serait le résultat de multiple déformations, comme souvent. Les immigrants allemands aux États-Unis étaient connus pour leur saucisse et leur chien en forme de saucisse, teckel ou basset. L'amalgame fut fait pour railler l'origine douteuse de la viande des saucisses vendues dans la rue. Vers 1890, les stands ambulants étaient appelés ''dogs carts''. Il est facile d'imaginer que les vendeurs de cette ''saucisse de chien'' proposaient leur sandwich chaud en criant ''hot-dog ! Qui veut mon hot-dog !''

La saucisse est originaire de Francfort, le sandwich lui s'est développé à New-York, mais j'aimerai vous soumettre aujourd'hui une liste de variation sur le hot-dog selon les états américains. Chacun s'en est accaparé pour l'adapter. On a déjà vu le Japadog dans un article lui étant entièrement consacré mais on est loin d'avoir fait le tour, comme nous allons le découvrir tout de suite.

Reindeer dogs (Alaska)

Ces "chiens de renne" sont des hot dogs à base de viande de caribou.

Sonoran hot dog (Arizona)

Celui-ci est très populaire à Tucson, à Phoenix et plus généralement dans le sud de l’Arizona. Il est enveloppé dans du bacon fumé au mesquite,un acacia originaire du Mexique. On le garnit de haricots roses, d'oignons, de tomate, de mayonnaise, de moutarde et jalapeño, un piment mexicain. Il est originaire d'Hermosillo, la capitale de Sonora,un état du nord du Mexique

Original Oki Dog (Californie)

Spécialité des restaurant Oki Dog, il est composé de deux saucisses sur une tortilla à la farine, recouverte de chili et de pastrami, le tout présenté comme un burrito. Il s’agirait d’une variante d’une recette servie sur l’île japonaise d’Okinawa, d’où son nom.

Half-smoke (District de Colombie)

La half-smoke est une spécialité locale qu'on trouve sur Washington. Plus gros que le traditionnel sandiwch à al saucisse, il est aussi plus épicé. La viande utilisée est fumée et plus grossièrement hachée, moitié porc, moitié boeuf. Il est servi avec des herbes, des oignons et une sauce chili.

scrambled dog (Géorgie)

C'est surtout à Columbus qu'on trouve ce hot-dog qui fut servi pour la première fois  il y a plus de 50 ans. Le scrambled dog est un hot-dog haché recouvert de chili, d'oignons et de cornichons avec une portion de crackers d'huîtres.

Chicago-style hot dog (Illinois)

Ce hot-dog est composé d'une saucisse de Francfort pur bœuf cuite à la vapeur, servie dans un pain de forme allongée aux graines de pavot. Il est garni de moutarde américaine, d'oignons blancs finement hachés, de piccalilli, d'une tranche de cornichon américain, de tranches de tomates, de piments marinés et d'une pincée de sel de céleri.

Kansas City-style hot dog (Kansas et Missouri)

Une saucisse de porc dans un pain aux graines de sésame, garnie de moutarde brune, de choucroute et de fromage suisse fondu.

Coney dog (Michigan)

Développé au début du vingtième siècle par des immigrants grecs, le Coney dog est composé de boudin naturel ou d'une viande de bœuf garni d'une sauce à base de cœur de bœuf, d'une ou deux bandes de moutarde jaune et d'oignons blancs en dés ou hachés.

Italian hot dog (New Jersey)

L'italian hot dog est traditionnellement conçu en coupant un pain pizza rond en deux (pour un double) ou en quartiers (pour un seul), en découpant une poche dans celui-ci et en nappant l'intérieur de moutarde. Une saucisse frite (ou deux s'il s'agit d'un double) est mise dans la poche, garnie d'oignons et de poivrons frits, puis recouverte de morceaux de pomme de terre frits.

Carolina style hot dog (Caroline du Nord)

En Caroline du Nord , les hot-dogs ont une couleur rouge distincte et comprennent du chili, de la salade de chou et des oignons.

Cheese coney (Ohio)

À Cincinnati, quand un hot-dog est  garni de piment de Cincinnati, de moutarde et d'oignons coupés en dés, il s'appelle Coney. C'est lorsqu'on ajoute du cheddar râpé qu'on obtient un cheese coney.

Hot wiener (Rhode Island)

Il est généralement conçu à partir d’une petite saucisse fine faite de veau et de porc, ce qui lui confère un goût différent du hot dog traditionnel à base de bœuf. Une fois placée dans un pain cuit à la vapeur, elle est garnie d'une sauce à la viande assaisonnée d'épices (cumin, paprika, poudre de chili, piment), et recouverte d'oignons finement hachés, de sel de céleri et de moutarde jaune.

Seattle Dog (Washington)

À Seattle, les hot-dogs sont servis avec du fromage à la crème type Philadelphia et des oignons grillés sur un pain grillé. Les saucisses sont coupées en deux et grillées avant d'être mises en pain.

Bien sûr, cette liste n'est qu'une variété de tous les types de hot-dogs trouvables aux États-Unis. Si vous en connaissez d'autres ou si vous avez eu l'occasion d'en goûter un, il me tarde de lire vos commentaires. Et puis, si l'article vous plait, je ferai de nouvelles recherche pour élargir la palette possible du hot-dog. Bon appétit !

Source, pourquois.com, France Soir, Wikipédia

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Variations sur le hot-dog (Amérique latine)

Variations sur le hot-dog (Amérique latine)

Temps de lecture : 3 min

Variations sur le hot-dog (Amérique latine)

Vous allez vous dire, après l'article sur le japadog et la première partie des variations sur le hot-dog consacrée au États-Unis que je fais une fixette sur le "chien chaud". Pas tant que ça. Ce qui m'intrigue, et que je souhaitais développer sur plusieurs articles, c'est le côté à la fois universel et personnel de la recette. Un hot-dog, c'est du pain et une saucisse. Simple, basique. Et, un peu comme la pizza, la simplicité de la recette permet d'y introduire un nombre de variantes incroyables, qu'à vrai dire je ne soupçonnais pas, permettant à ce plat typique de la street food de s'adapter aux goûts les plus locaux.

La liste qui suit se focalise sur l'Amérique centrale et l'Amérique du sud. Elle vous permettra de vous donner plein d'idées de recettes de hot-dog, vous permettant de varier les plaisirs, à la maison. Le voyage et le dépaysement par le hot-dog, voilà ce que je vous propose aujourd'hui.

Brésil

Dans l’État de São Paulo, on trouve des hot-dogs consistant en un pain coupé en deux. Chaque moitié est garnie d’une saucisse de type viennoise accompagnée d’une vinaigrette à la tomate, de maïs, de petits pois, de ketchup, de moutarde, de mayonnaise, de frites très fines et de purée. Dans l'État de Piauí, au nord-est du Brésil, on le trouve avec un pain plus long, toujours coupé en deux.

Chili

Ici, la variante s'appelle completo. En plus du pain et de la saucisse, il est composée de purée d'avocat, de tomates hachées, de mayonnaise, de choucroute, d'une variante de la sauce américaine, de piment chilien, d'une sauce verte et de fromage. Sa taille peut être deux fois supérieure à celle d'un hot-dog américain.

Quelques combinaisons de completo :

Completo (version traditionnelle) : pain, saucisse, tomates hachées, mayonnaise (en grande quantité) et choucroute. Dans certaines régions, on y trouve une sauce à l'avocat. D'ailleurs le terme completo est également utilisé comme nom générique pour tout hot-dog à l'avocat. Cette combinaison s'appelle completo completo.

Italiano : il se compose de tomates hachées, d'avocat en purée et de mayonnaise. Le nom vient de sa ressemblance avec les couleurs du drapeau italien.

Tomate mayo : comme son nom l'indique, c'est une version avec seulement des tomates hachées et de la mayonnaise. Aussi appelé completo sin palta (completo sans avocat). Un complet pas complet, donc.

As : cette version remplace la saucisse par de la viande grillée (churrasco) accompagnée d'une purée d'avocat, tomate et mayonnaise.

Colombie

Les perros calientes sont proposés avec ketchup, moutarde, sauce cocktail (salsa rosada), mayonnaise, sauce à l'ananas, fromage et chips. Certains ajoutent un œuf de caille cuit sur le dessus. Sur la côte, il est courant d'ajouter de la laitue finement coupée, ce qui lui confère une touche rafraîchissante pas inintéressante par temps chaud. Il existe une version appelée perra qui, en plus des mêmes garnitures, se compose de bacon haché et d'oignons grillés en remplacement de la saucisse.

Guatemala

Les shucos sont servis avec du guacamole, du chou bouilli, de la mayonnaise, de la moutarde et un choix de viandes : saucisse, chorizo, salami, longaniza (saucisse blanche), bacon. Les viandes sont cuites sur un gril au charbon. Une sauce piquante est offerte à la demande du client.

Mexique

Les dogos ou jochos sont servis avec du pico de gallo (mélange de tomates coupées en dés, d'oignons et de piments jalapeños), du ketchup, de la moutarde, de la mayonnaise et de la saucisse enveloppée de bacon. On peut aussi y trouver, selon les endroits du pays, des champignons, du bœuf en plus du pain et de la saucisse.

Le hot-dog qu'on trouve à Sonora est composé d'une saucisse enveloppée dans du bacon fumé au mesquite cuite sur un gril ou sur une plaque chauffante, puis garni de haricots, d'oignons grillés, d'oignons frais, de tomates et de mayonnaise.

Buen provecho !

Sources : Wikipédia, www.cuisineaz.com, www.losshucos.com, www.foodiecrush.com

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Variations sur le hot-dog (reste du monde)

Variations sur le hot-dog (reste du monde)

Temps de lecture : 5 min

Variations sur le hot-dog (reste du monde)

Le hot-dog est entré subrepticement dans ce blog par sa version la plus originale, le japadog. Puisque nous étions à Vancouver, nous sommes descendus vers les terres d'origine de ce sandwich à la saucisse et avons découvert quelques recettes américaines. D'un appétit féroce, le blog a souhaité ajouter un peu d'exotisme et de piment à la série en arpentant les lieux de la street food d'Amérique Latine. Aujourd'hui, nous allons clôturer la série en découvrant des hot-dogs du reste du monde. À une époque où le véganisme est porté comme un étendard écologique et de bonté de cœur, j'avoue que je m'attends à quelques commentaires cinglants. Au moins, ça me fera des commentaires, hein ! 😉

Allez, zou, tour du monde de la street food version chien chaud ! Attachez vos ceintures mais pas trop longtemps parce que dans quelques lignes, le poids des mots vous la fera desserrer de quelques crans.

Afrique

En Afrique du Sud, on trouve une variante du hot-dog appelée boerie roll avec une saucisse de bœuf qui tient plus de la chipolata que de la saucisse de Francfort. Servie sur un petit pain et recouvert de ketchup ou de relish maison à la tomate et à l'oignon.

Asie

Je n'ai pas trouvé de recettes de hot-dog particulières en Chine, mais sachez que si vous en avez une folle envie en plein périple dans l'Empire du milieu, cela s'appelle re gou. Petit moyen mnémotechnique, ils sont tellement bons qu'on a envie de les regoûter.

Au Japon, on trouve des saucisses dans les boîtes à bento qui parfois sont coupées de telle façon à ressembler à une pieuvre. Mais on trouve des hot-dogs plus classiques sur pain ou sur bâtonnet (on y reviendra plus tard).

En octobre 2016, le Département du développement islamique de Malaisie a décidé que les vendeurs de hot-dogs devaient renommer leur produit au risque de ne pas obtenir la certification halal. Dans l'Islam, les chiens sont considérés comme impurs. Je comprends mieux maintenant les "chiens d'infidèles" lancés parfois dans certains films.

Aux Philippines, les hot-dogs sont consommés classiquement, dans un pain avec une sélection facultative de condiments et/ou accompagnés de riz. Ce qui est moins classique, c'est qu'on en mange au petit-déjeuner. Par contre, ce qui est carrément original, c'est l'étonnant Hotdog Waffle, une saucisse dans une gaufre mais attention, on n'écrase pas la saucisse pour avoir une gaufre plate puisque les moules ont la forme d'une grosse saucisse. En 2015, KFC lance, toujours aux Philippines, le Double down dog, un hot-dog dont le pain est remplacé par du poulet. Je ne sais pas si depuis la recette s'est retrouvée dans d'autres pays dans le monde mais si vous y avez goûté, ça m'intéresse d'avoir votre avis.

Une forme populaire du hot-dog en Corée du sud, vendue dans la rue, consiste en une saucisse embrochée sur un bâton, entourée de pâte de style pancake, de chapelure qu'on plonge dans la friture. On y ajoute au sortir de l'huile du ketchup et parfois de la moutarde. Le kogo ou gamja hotdog, c'est la même chose avec en plus des frites ajoutées à l'ensemble. Il semblerait que cette forme de hot-dog frit datant des années 70 provienne du Japon. La version typiquement coréenne serait en réalité le corn dog, avec une pâte à base de farine de maïs..

Les hot-dogs qu'on trouve sur les marchés nocturnes de Taïwan sont à base de saucisses à la viande et parfois enveloppées de riz gluant. Ils sont appelés en chinois tōa-tn̂g pau sió-tn̂g ce qui signifie littéralement "gros intestin enveloppant l'intestin grêle". Appétissant, n'est-il pas ? Ils peuvent être accompagnés de chou chinois en pickles, d'ail, de wasabi ou de sauce soja.

Les hot-dogs sont très populaires en Thaïlande. Le ketchup est remplacé par une sauce tomate-chili douce. En place de pain, il n'est pas rare de trouvé des croissants pour accueillir les saucisses, le plus souvent servis avec de la mayonnaise. On trouve également le Donut sai krok, nom thaïlandais d'un beignet salé fourré à la saucisse en forme de bûche. Côté condiments, on peut y ajouter de l'oignon, du céleri, de  la coriandre, du jus de citron vert, du Nuoc-Mâm (sauce de poisson), des piments.

Océanie

En Australie, le hot-dog, c'est saucisse de Francfort et brioche, généralement accompagné de ketchup et de moutarde. Plutôt classique. Il existe toutefois une variante appelée le Dagwood Dog, déjà rencontré en Asie, vous savez le hot-dog frit sur bâton. On l'appelle aussi Pluto Pup ou Dippy Dog, selon les régions.

D'ailleurs, en Nouvelle-Zélande, c'est plutôt cette forme de hot-dog qu'on retrouve généralement. L'originalité ici vient d'une spécialité appelée Sea Dog où la saucisse de Francfort est remplacée par du poisson frit ou un bâtonnet de crabe nappé de sauce tartare.

Europe

Les hot-dogs en Tchèquie s'appellent Párek v rohlíku mais je sais fichtrement pas comment ça se prononce. Leur particularité est que le pain n'est pas coupé en deux mais que la saucisse est introduite par le haut et que, donc, un bout de la saucisse dépasse. Et, mon Dieu, que je retiens mon esprit d'obsédé sexuel pour ne pas tomber dans le graveleux après cette phrase.

Du côté du Danemark, exit la saucisse de Francfort et bonjour la Røde Pølser, c'est à dire le saucisse rouge, un peu sucré-salé et plus juteuse que sa consœur. En plus du porc, on y trouve une combinaison d’épices à base de muscade, de piment, de cardamome. La pølse est fumée pendant des heures. Quant à sa couleur rouge, elle vient simplement d'un colorant alimentaire carmin. Il faut savoir qu'au cours de la récession des années 1930 au Danemark, la viande de qualité inférieure était teinte en rouge et vendus à bas prix à la population la plus pauvre du pays.

L'Islande considère le hot-dog comme un plat national. Ici, on l'appelle pylsa með Ollu. La saucisse, souvent conçues à partir d'agneau islandais natif, est servie dans du pain et est généreusement accompagnée d'oignons frits, d'oignons crus, de moutarde, de ketchup et de rémoulade (une sauce froide à base de mayonnaise et de divers condiments et herbes).

En Suède, les hot-dogs sont servis dans du pain garni de moutarde et de ketchup. Retour aux fondamentaux. Cependant, parmi les autres garnitures, on peut trouver du moins commun comme la salade de crevettes, la bostongurka (type de relish à base de cornichons marinés, de poivrons rouges, d'oignons et d'épices) ou la purée de pommes de terre.

Après ce tour du monde, on retrouve au Royaume-Uni, les hot-dogs originels, "à l'américaine". Pas de sauce à la menthe ou de chiens chauds à la panse de brebis farcie. Du classique, que du classique.

Ici s'achève cette série d'articles sur ce repas qui a su trouver sa place dans toutes les cultures et s'adaptant aux coutumes culinaires locales. Je ne sais pas si un autre plat a su à ce point se sentir comme chez lui dans toutes les cuisines du monde. Hamburger ? Pizza ? Si vous avez une idée, laissez-la en commentaire, ça pourrait être l'objet d'une prochaine série d'articles qui, j'espère, vous donneront l'envie de tester de nouvelles saveurs, du nouveaux mélanges auxquels vous n'aviez jamais pensés. Bon appétit !

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