10 autres faux-amis anglais

10 autres faux-amis anglais

Temps de lecture : < 1 min

10 autres faux-amis anglais

Et c'est reparti pour une série de faux-amis anglais. Vous connaissez maintenant le principe avec 10 faux-amis anglais et 10 nouveaux faux-amis anglais, je vous donne une liste de mots anglais trompeurs, avec pour chacun leur traduction et le mot français puis traduit en anglais avec lesquels on les confond régulièrement. Apprenez, jouez, riez aussi, c'est le principe de cette série de listes.

TO KEEP IN TOUCH : rester en contact
J'ai une touche avec elle : she fancies me

TO ACHIEVE : réaliser
Achever : to complete

AN EXHIBITIONER : une boursier d'université
Un exhibitionniste : an exhibitionist

EVENTUALLY : finalement
Éventuellement : possibly

I LIKE TO PLAY WITH MY ORGAN : j'aime jouer de mon orgue
Un organe : Organ

A MOUTH ORGAN : un harmonica
Une fellation : a blow job

A HARP : un harmonica
Une harpe : a harp

A MAMMALS : des mammifères
Des mammelles (êtres humains) : a breasts
Des mammelles (animaux) : a udders

AN ABILITY : aptitude
L'habileté : the skill

COMPREHENSIVE : complet, détaillé
Compréhensif : understanding

Source : « Au pays des faux-amis » – Éditions Point virgule, www.anglaisfacile.com

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10 faux-amis anglais

10 faux-amis anglais

Temps de lecture : 2 min

10 faux-amis anglais

Vous connaissez les faux amis ? Je ne vous parle pas des traitres à la fraternité, ceux qu'on ne voit que quand ils ont besoin de fric, encore moins ces manoirs qu'on trouve sublime de loin et qui perdent de leur superbe en s'approchant pour se rendre se rend compte au final qu'il s'agit d'une ruine. Oui, les connards me rende l'âme poétique, c'est comme ça. Non, là, j’aimerais entamer une nouvelle série d'articles consacrée aux faux amis (on y ajoutera parfois un trait d'union pour éviter la méprise) entre deux langues. Des faux semblants de la traduction, des menteurs linguistiques, des surfaces que l'esprit paresseux ne daigne pas casser, des caméléons du verbe. Bref des mots qui se ressemblent d'une langue à l'autre et qu'on traduira mal ce qui mènera assurément à quelques quiproquos savoureux.

Comme l'Impossible Dictionnaire, les langues se jouent des mots et des définitions. La perfide Albion, si bien nommée, n'est pas en reste en la matière, recélant bon nombre d'ennemis de la compréhension facile que je me propose de vous dévoiler ici.

Comme pour pas mal de listes du blog - je vous invite, par exemple, à jeter un oeil sur cet article de la série des périphrases - vous pourrez jouer entre amis avec. Faites deviner la signification exacte du faux-ami anglais et/ou la traduction anglaise du faux-amis français correspondant.

TO DEMAND : Exiger
Demander : to ask for

THE TURKEYS : Les dindes
Les turcs : the turks

THE PRESERVATIVES : les conservateurs alimentaires
Un préservatif : a condom

A FRENCH LETTER : une capote anglaise

THE LUXURY : le luxe
La luxure : the lust

THE FAUCETS : les robinets
Les fossettes : the dimples

A PROCURER : un proxénète
Un procureur : a prosecutor

TO BE A RUT : être dans l'ornière
Être en rut : to be in rut

THE HABITS : les habitudes
Les habits : the clothes

THE TALONS : les serres d'un oiseau
Les talons : the heels

Source : "Au pays des faux-amis" - Éditions Point virgule

 

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10 faux-amis anglais de plus

10 faux-amis anglais de plus

Temps de lecture : 2 min

10 faux-amis anglais de plus

C'est déjà le septième article consacré aux faux-amis anglais, ces mots qu'il ne faut pas traduire trop vite au risque de contresens qui parfois pourront vous faire monter le rose aux joues. Même si je vous ai déjà proposé un article franco-français des mots qui ne s'écrivent pas comme ils se prononcent, je me demande si le risque existe aussi pour la traduction d'autres langues. Pour l'instant, j'ai encore de la réserve en provenance de la Perfide Albion mais je ne tarderai pas à élargir mes recherches vers d'autres horizons.

Ah oui, petite info avant de vous délivrer votre dose, en bas de page, vous avez depuis quelques semaines un mini-menu de séries d'articles qui, à la différence du menu principal traitant les catégories, vous permet de retrouver tous les articles d'une même série ou d'un même sujet. Et donc, si vous découvrez la série par cette septième partie et que vous souhaitez en compulser d'autres, c'est par là qu'il faudra passer.

Ready ? Let's go !

NURSE : infirmière
Nurse (dans le sens nounou) : nanny (bon, c'est vrai que depuis l'émission Super Nanny...)

THE PETROL : l'essence
Du pétrole : an oil

LARGE : grand
Wide : large

A NOVEL : un roman
Une nouvelle : short-story

TO PRETEND : faire semblant
Prétendre : to claim

AN ISOLATION : un isolement
Une isolation : an insulation

TO RESUME : reprendre (le travail, la route...)
Résumer : to sum up

A CHARWOMAN : une femme de ménage
Une conductrice de char : a tank driver

A PHYSICIAN : un médecin
Un physicien : a physicist

TO REST : se reposer
Rester : to stay

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10 faux-amis spécial couleurs

10 faux-amis spécial couleurs

Temps de lecture : 7 min

10 faux-amis spécial couleurs

Aujourd'hui, pour cette onzième partie de la série consacrée aux faux-amis franco-anglais, j'ai décidé de vous en faire voir de toutes les couleurs, et pas uniquement celles de l'Union Jack ou du pavillon tricolore. À la différence des articles précédents, nous allons aller au-delà du constat et des éventuels quiproquos linguistiques pour s'attarder sur quelques explications dans l'esprit du BID.

Un petit verre de vin pour commencer ?

Vous connaissez la couleur bordeaux, ce rouge sombre virant légèrement sur le violet qui rappelle la robe d'un bon vin, d'où son nom ? Il vous semblera comme acquis que ce nom de couleur est d'origine française. Méfiez-vous des évidences, nous sommes au pays des faux-amis !

Au dix-neuvième siècle, l’essor de la chimie des colorants élargit considérablement la palette des couleurs connues jusqu'alors. Et les cadors en la matière - en la couleur devrais-je dire - sont les teinturiers britanniques qui lancent entre 1890 et 1900, la décade mauve selon l'essayiste américain Thomas Beer, toute une série de nouvelles couleurs pour lesquelles il faut trouver des noms évocateurs et, surtout, portant en leur sein un exotisme vendeur, du marketing avant l'heure. Il fut question de bordeaux et de burgundy. Je n'ai pas réussi à savoir s'il s'agissait des appellations du même colorant ou pas. Ce qu'on sait, en revanche, c'est que le bordeaux est breveté en 1878 par la maison Meister, Lucius et Brüning alors que la première fois qu'on entend parler du burgundy, c'est trois ans plus tard, en 1881.

Je manque à tous mes devoirs, je ne vous ai pas donné deux informations importantes vous permettant de comprendre pourquoi je vous parle de ces deux couleurs. La couleur bordeaux, en français, se traduit par burgundy en anglais. Et de un ! Quant à cette traduction, elle correspond en tout point au nom d'une région française, bien connue pour sa production vinicole de haut vol, la Bourgogne. Y a du faux-amis dans l'air !

D'autant qu'un des synonymes de burgundy, en anglais, est maroon alors que la couleur marron se traduit par brown. Et on peut vite glisser de quelques tons même si la précision dans les couleurs n'existe pas vraiment puisque nous ne les percevons pas tous de la même manière.

Petite info prouvant bien que le Québec est le chaînon manquant entre la France et les États-Unis, chez nos cousins d'outre-Atlantique, on ne parle pas de couleur bordeaux mais de couleur bourgogne, dis donc. Et c'est là que me vient l'idée de vous proposer un ou plusieurs articles sur les faux-amis franco-québécois. Je suis sûr qu'il y a de quoi faire et de quoi bien se marrer.

Couleur suivante !

Pour ne pas vous blaser, nous parlerons blason !

Ce n'est pas vraiment un faux-ami, vert en anglais signifie vert en français. Y serait pas devenu un peu con le proprio du BID ? C'est en nuançant la traduction, que sa présence ici prendra tout son sens. C'est qu'en fait, il est question de vert héraldique. Parce que, je ne vous apprends rien, en anglais, vert se traduit par green. Alors que je suis sûr, peu d'anglais connaissent le mot vert dans leur langue. Vous, par exemple, est-ce que vous savez ce que signifie sinople ? Non, hein ! Bien, c'en est, en fait, la traduction exacte. C'est le vert d'un blason, d'une armoirie, d'un logo du moyen-âge si vous voulez.

Rien à voir mais vous connaissez la chanson de Georges Brassens intitulée Le Blason ? Extrait.

C'est la grande pitié de la langue française
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
De n'offrir que des mots entachés de bassesse
À cette incomparable instrument de bonheur.

Mais de quoi parle donc Brassens ? Qu'est-ce donc pour lui que ce blason ? Donnons notre langue (française ou anglaise) à la chatte et revenons à nos sheep.

Il arrive parfois dans une même langue qu'un mot change complètement de sens et devienne son propre faux-amis. Je ne sais pas si cela porte un nom. Quand un même nom peut également être interprété par son opposé, on parle d'énantiosème. Quand un patron vous accueille dans son bureau pour vous remercier, allez savoir s'il est content de votre travail en vous le faisant savoir, ou si au contraire il est furax et vous annonce votre licenciement. Énantiosème.

Sinople est un nom de couleur qui, comme pour le cas précédent, provient d'une ville, Sinop, port "très connu" de la Paphlagonie. Mais si, la Panphlagonie ! Vous voyez la Bithynie ? Ben, juste après. Bon, oui, disons quelque part en Turquie, de nos jours. Eh bien, à l'époque de la Grèce antique, Sinop était réputée pour sa terre couleur rouge. Et d'ailleurs, jusqu'au quatorzième siècle, sinople signifie rouge. Et pour je ne sais quelle raison, le nom de la couleur héraldique passa du rouge au vert. C'est la Benjamin Button des couleurs. Mais alors, me direz-vous, comment qu'on susnomme le rouge en héraldique, bordel ! Et je répondrais "Vos gueules !" Et là, vous vous direz "Mais pour qui il se prend ce sacripant, ce gredin, ce chenapan !" Et je sortirais mon carton rouge - ou vert, je ne sais plus - toujours en poche lors de l'écriture de mes articles de la série faux-amis, carton que j'expose en cas de quiproquo. Parce que le gueules, c'est un émail héraldique de couleur rouge.

Entre le rouge de ma honte et celui de votre colère que je sens toujours présente, je vous invite à passer à la couleur suivante, même si...

Le meilleur faux-ami de l'homme

Tout le monde le sait, il n'y a pas de chien dans le hot-dog. En parlant de ça, vous avez déjà fait un tour du monde du hot-dog (, et ) ?

Puisqu'il est question de couleurs, abordons l'absence de couleur. En anglais, blindcolor (blind pour aveugle et color, ben oui, pour couleur) ne signifie pas "noir et blanc" mais daltonien. C'est amusant de voir comment l’inconscient collectif définit les contours d'un mot. Chez nous, on imagine qu'un daltonien confond le rouge et le vert - mais alors, si ça se trouve, poir sinople... - alors que du côté de l'Albion cette anomalie de la vision abolie les couleurs. Plus intéressant encore, blindcolor peut également s'utiliser pour qualifier une personne qui n'est pas influencée par les préjugés raciaux. Et, ça, c'est beau.

Quant à la référence au "meilleur faux-amis de l'homme", c'est de ma faute, j'ai confondu daltonien avec dalmatien, vous savez, ces chiens blindcolor, en noir et blanc.

Souvenons-nous longtemps de ce jour béni et rempli d'allégresse

En français, on dit que ce jour est à marquer d’une pierre blanche. L'origine la plus probable de cette expression viendrait d'une pratique sous l'empire permettant de sélectionner les appelés au service militaire. En plongeant la main dans un sac de pierres, le jeune homme qui n'avait pas choisi le volontariat pour rejoindre le front, remettait ses prochaines années et sa vie entre les mains du hasard. S'il sortait une pierre noire, il était enrôlé et devenait soldat. Si la pierre était blanche, il était exempté du service militaire. Une autre origine possible, plus ancienne, fait référence aux membres des jury dans l'antiquité qui dévoilaient leur verdict à l'aide d'une pierre déposée devant eux, noire pour coupable et blanche pour innocent.

Côté anglais, il est question d'un red-letter day, soit en traduction littérale, un jour à marquer d'une lettre rouge. Même jour de fête, comme dirait Tati, mais pas même couleur. On parle également de scarlet day, jour écarlate, dans le monde universitaire. Dans l'antiquité, les jours importants étaient indiqués en rouge. D'ailleurs, de nos jours, en Norvège, en Suède, à Hong Kong et en Corée du Sud, les jours fériés sont parfois appelé "jour rouge" car ce dernier est imprimé en rouge dans les calendriers.

Donc, ne parlez jamais de "white stone" à un anglophone où se jour sera à marquer d'une pierre noire, celui où vous aurez été pris pour un hurluberlu. J'avais envie de placer ce mot.

Allô, monsieur le banquier ?

Un jour qui peut être marqué également d'une pierre noire, c'est celui où votre banquier fumasse vous appelle pour vous prévenir que votre compte est dans le rouge. Si vous êtes anglais, il utilisera la même expression, to be in the red. Par contre, jamais il ne vous appellera pour vous féliciter d'être dans le vert. Ça le rendrait tellement plus sympathique. Son homologue anglophone, lui utilisera une autre couleur, to be in the black. Faux ou pas, une chose est sûre, le banquier ne sera jamais ton ami, enfin ça dépendra du nombre de zéros.

Shoking !

Vous voyez, là par exemple, si je gagnais ma vie planté derrière le guichet d'une quelconque banque de province et que mon patron tombe sur cet article, il me virerait sans indemnités. Je devrais partir sur le champ sous les quolibets de mes collègues, le rouge aux joues et le slip rose, à l'anglaise. Une expression américaine signifiant "virer quelqu'un" le dit très bien, "to give someone the pink slip", le "pink slip" en question étant le nom donné aux États-Unis à la lettre de licenciement, "slip" pour bordereau et "pink" pour la couleur rose du document.

Et je noierais ma peine dans des verres à fort degré qui me feront voir des éléphants de la même eau. Comme un anglais qui "see pink elephants". parce que cela a beau être une chienne de vie, hipss, il n'y a pas que des faux-amis. Garçon, la petite sœur !

J'en expédie trois à l'ancienne pour que l'article ne soit trop long

ASSORTED : varié (exemple : a box of assorted socks / des chaussettes de couleurs variées
Assorti : matching

CRAYON : crayon de couleur
Crayon (de bois) : pencil

FLAMBOYANT : haut en couleur
Flamboyant : blazing

Et pis d'abord, c'est mon humour, hipss !

Vous êtes arrivé par hasard sur cette page, sans connaître le blog ni son proprio. J'ai vu qu'à plusieurs reprises vous avez levé les yeux au ciel. Aux moments où j'essayais de glisser une petite blague, où je tentais un trait d'humour. J'imagine que selon vous, j'ai un humour de mauvais goût. En anglais, il y a une expression pour ça, off-color humor. Cela me fournit une tellement une bonne conclusion que je vous remercie d'être passé par là. Allez, je vous laisse j'ai un verre qui m'attend. Quand vous voulez, hein ! Hipss !

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10 mots amérindiens de notre quotidien (part 1)

10 mots amérindiens de notre quotidien (part 1)

Temps de lecture : 5 min

10 mots amérindiens de notre quotidien (part 1)

J'aime concevoir des articles autour des mots, d'où la rubrique du même nom. C'est ce biais qu'au départ je souhaitais développer dans la série d'articles intitulée "Les Amérindiens dans notre quotidien". Comme il me semblait important que, préalablement, je plante le décor avant d'attaquer la partie étymologique et vous faire découvrir les origines amérindiennes des mots de notre quotidien, j'ai initié 1, puis 2 pour au final vous proposer 7 articles sur l'histoire des peuples autochtones des Amériques tant le sujet était riche et passionnant. La plus longue introduction au monde pour un article de blog !

Aujourd'hui, il est grand temps de vous dévoiler cette incroyable liste et, finalement, instiguer une nouvelle série. On connaît les mots français d'origine anglo-saxonne, allemande ou italienne, par exemple, mais vous êtes-vous déjà demandé si tel ou tel vocable nous venait des Incas ou des "peaux-rouges" ? Moi jamais, avant de tomber sur un mot dont je n'aurais jamais soupçonné l'origine et pour lequel je vous réserve un article complet tant ma surprise fut grande, tant l'inspiration fut féconde, tant il y a à dire sur le sujet. Pour l'heure, levons le voile sur les mots que j'ai ensuite traqué sur la toile pour vous dégoter comme à mon habitude des infos étonnantes les concernant. Vous allez voir, certaines filiations ethniques sont évidentes, d'autres tout bonnement bluffantes.

CAÏMAN

Mot d'origine caraïbe désignant une variété de crocodile américain. Comme vous l'avez découvert dans Les Amérindiens dans notre quotidien (part 7), les Caraïbes (ou Kalinagos) est un peuple amérindiens. Originaires du Nord du Venezuela, ils migreront en fin du neuvième siècle vers des îles qu'on nommera plus tard de leur nom.

Petite info rigolote, "caïman" est aussi le nom argotique qui désigne un directeur d’études à Normal Sup.

CURARE

La première fois que j'entends le mot "curare", c'est dans L’Homme de Rio, le film d’aventure "Tintin like" de Philippe de Broca sorti sur les grands écrans français en 1964. Je n'ai donc pas été étonné de son origine, également caraïbe. Le curare, c'est un poison extrait de lianes d'Amazonie provoquant une paralysie des muscles. Dans le film, des indigènes enduisent leurs fléchettes de la dangereuse substance.

MANITOU

On désigne de "grand manitou" une personne importante à laquelle on attribue beaucoup de pouvoir et d'influence. L'expression est synonyme de grand ponte, caïd, mandarin. Puisque les fans de Marvel y ont reconnu deux personnages emblématiques de la Maison des Idées, pour exemple, on peut dire que Kevin Feige est le grand manitou du Marvel Cinematic Universe.

Le manitou est un dieu ou un esprit du bien chez les Indiens Algonquins d'Amérique du Nord.

MOCASSIN

À la base, chez les Algonquins, les mocassins (mockasin) sont des chaussures conçues à partir d'une seule pièce de peau ou d'écorce d'arbre souple, cousues avec des tendons animalier. Aujourd'hui, on parle de mocassins pour désigner des chaussure à talon bas, caractérisée par la souplesse de leur cuir, sans attache ni lacet.

OUISTITI

Singe d'Amérique du sud, le ouistiti fait partie des platyrrhiniens nommés également "singes du Nouveau Monde". "Platyrrhini" provient du grec (platus pour "large" et rhinos pour "nez"), en opposition aux singes de l'Ancien monde appelés catarrhiniens signifiant "nez bas". C'est étonnant de voir que pour les scientifiques, une différence d’appendice nasal définit une race chez les singes. Non parce que chez les humains, ça foutrait un beau bordel, non ? Bien sûr, il ne s'agit pas de la seule différence mais c'est celle qui permet de les nommer. C'est sans doute pour cette même raison que le nasique (voir photo jointe) est le seul représentant des nasalis. Je pense soudain à Tintin et à son plus célèbre antagoniste Rastapopoulos. Vous l'avez la réf ?

Revenons aux oustitis, les plus petits singes du monde, qui ont la particularité de donner naissance systématiquement à des jumeaux. Leur nom, selon Buffon, aurait été donné par les tribus amérindiens à partir de leur cri et serait une onomatopée.

Le mot "Oustiti" serait, selon une étude datant de 2010 et commandée par la marque Nikon, la locution offrant le plus beau des sourires sur les photos. Étonnant, non ?

POW-WOW

Vous souvenez-vous de ce groupe vocal des années 90 qui avait connu son petit succès avec des titres comme Le Lion est mort ce soir ou Le Chat ? Le terme "pow-wow" désigne un chaman en nagarransett, une des langues algonquiennes. Allez hop, petite pose musicale.

SACHEM

Chez les Narragansetts - encore eux -, le sachem désigne le chef suprême d'une tribu, un titre héréditaire. Une autre origine prétend que le mot est iroquois et signifie "vieillard sage", un titre donné aux grands chefs des tribus du Canada et du nord des États-Unis. Les tribus algonquiennes et iroquoises étaient ennemies, tentaient de partager les mêmes territoires et, semble-t-il, les mêmes mots. D'ailleurs, "Iroquois" est la déformation de l’appellation algonquine signifiant "vraies vipères". Ah, ils ne s'aimaient pas ceux-là !

L'expression "grand sachem" qu'on confond souvent avec "grand manitou" (voir plus haut) a conservé son sens iroquois en désignant une personne possédant connaissances et sagesse. L'écrivain François-René de Chateaubriand dont on parlera sans doute un jour dans la rubrique Miam (oui, j'ai une petite faim au moment où j'écris ces mots) se faisait surnommer le Sachem du romantisme.

TOBOGGAN

Provenant du mot algonquin otaban pour "traîne", le mot désigne à l'origine un traîneau sans ski ni lame utilisé pour transporter des gens sur la pente neigeuse d'une colline dans un but récréatif. Bien que le mot que nous utilisons aujourd'hui provient de l'anglais, il a lui même été emprunté au français canadien de l'époque de la Nouvelle-France.

L'origine de la "traîne sauvage" est amérindienne mais pour autant pas unique. Voici une liste désignant le traîneau dans différentes tribus :

  • Tobâgun chez les Micmacs,
  • Udâbâgan chez les Abénaquis,
  • Otâbânâsk chez les Cris,
  • Utapan chez les Montagnais,
  • Nobûgidaban. chez les Anichinabés.

Par contre, chez les inuits, on l'appelle "cométique". Voilà, c'était juste pour dire.

TOMATE

Vous le saviez, vous, que le mot "tomate" venait des Aztèques ? Précisément de la langue nahuatl, tomatl désignant le fruit de la tomatille. Nous l'avons à ce point intégré à notre quotidien que nous l'imaginons purement français. Mais la surprise ne s'arrête pas là. Non seulement le mot n'est officiellement français que depuis 1835 et son entrée au dictionnaire de l'Académie française, mais il fait partie de la famille des mots à l’étonnante universalité. Jugez plutôt :

  • En anglais : tomato en anglais,
  • En allemand : tomate (comme en espagnol ou portugais),
  • En roumain : tomată,
  • En danois : tomat (comme en norvégien, suédois, estonien ou russe),
  • En néerlandais: tomaat,
  • En catalan : tomaquet,
  • en turc : domates.

Il existe bien sûr des exceptions comme en Italie où le fruit s'appelle pomodoro ou  pomidor en polonais. Mais saviez-vous qu'avant 1835, la tomate s'est longtemps appelée en France "pomme d'amour" ou "pomme d'or" ?

TOTEM

Je suis certain que pour ce mot-là, vous aviez une certitude quant à son origine. Peut-être même parce que vous avez lu Les totems scout des personnalités.

 

Sources : www.peuplesamerindiens.com, www.caminteresse.fr, www.larousse.fr, wikipédia

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10 mots amérindiens de notre quotidien (part 2)

10 mots amérindiens de notre quotidien (part 2)

Temps de lecture : 9 min

10 mots amérindiens de notre quotidien (part 2)

L'actualité de ces derniers jours nous offre de la plus sale des façons la possibilité de vous révéler un nouveau mot d'origine amérindienne. Le 1er mai, le Huffington Post version française titrait "Contre le confinement dans le Michigan, des hommes armés envahissent le Capitole." Et l'article de continuer "Une scène tout à fait légale, comme l’a assuré la police locale à NBC News : il est égal de porter des armes dans le Capitole, comme dans le reste de l’État du Michigan." Je vous laisse vous faire une idée de la situation, ce n'est pas l'objet de cet article, même si ça me démange la machine à coups de gueule. Sachez juste que le nom de cet état des États-Unis est d'origine algonquine et provient d'un des 4 grands lacs qui le jouxte, lac que les autochtones, avant l'arrivée des armes à feu sur leur territoire, nommaient metchagamiwi, "la grande mer".

Oublions maintenant l'actualité le temps de la lecture de cet article pour plonger dans l'étonnante histoire des mots d'origine amérindienne que nous utilisons encore aujourd'hui. Après la première partie, en voici 10 de plus.

ANANAS

Quand je pense à ce fruit, c'est l'Afrique qui me vient en tête. Quelle ne fut donc pas ma surprise d'apprendre que l'étymologie de ce que l'explorateur français de 16è siècle Jean Fonteneau comparait à un artichaut - je suppose avant d'y goûter, non parce que sinon le gars était clairement atteint d'agueusie - est sud-américaine. C'est d'ailleurs Christophe Colomb qui remarqua l’ananas en Guadeloupe, en 1493. 40 ans plus tard, le fruit arrive sur les tables des grands d'Espagne.

Originaire du Paraguay, ce sont les Garanis que j'évoquais dans Les Amérindiens dans notre quotidien (part 7) qui baptisèrent le fruit du nom d'ananas, "nana" signifiant "fruit", mais aussi "excellent" et "parfumé". La prochaine fois que je parle de nanas, les filles, souvenez-vous en et soyez en ravies. 😉

Une info pas très drôle sur le peuple garani, peuple qui existe encore aujourd'hui. Enfin, qui survit autant qu'il peut. Ils sont environ 80 000 individus mais une étude datant de 2014 évoque que les Guarani-Kaiowá détiennent le taux de suicide le plus élevé au monde. En cause, le développement massif agricole que prône toujours aujourd'hui Bolsonaro. Ils se font expulser de leurs terres transformées en fermes d’élevage et en plantations de canne à sucre. L'expropriation des indiens, tel que je les vue la semaine dernière dans un vieux film de 1955 maté sur Disney+, "Davy Crockett, roi des trappeurs", est encore d'actualité à notre époque. Les technologies évoluent mais les hommes ne changent pas. Triste constat.

Revenons à du plus gai - mais n'oublions pas, jamais, l'information ci-dessus - avec Louis XIV qui fit planter des ananas sous serre au château de Choisy-le-Roi pour satisfaire au bon plaisir de la nana du roi, sa maîtresse, Madame de Maintenon.

TOMAHAWK

Même si je savais qu'il désignait une hache de guerre au pays des guerriers à plumes, je me disais bêtement que ce mot était d'origine anglaise à cause de sa dernière syllabe, hawk, qui signifie Faucon. C'est qu'une grande partie de mon vocabulaire anglais à l'adolescence je le tient de mes lectures des comics Marvel. Hawkeye, Œil-de-faucon, tout ça.

L'origine du mot est finalement algonquine. Mais sans doute que le passage de l'amérindien à l'américain a inséré du rapace au mot puisqu'à son origine il ressemblait à "oto:mahùk" signifiant "frapper" ou "renverser". D'autres linguistes prétendent que le mot originel est "temaHikani", composé de "temaH" couper et du suffixe "kani" instrument, soit "instrument pour couper". Logique.

Si on parle à son propos de hache de guerre, c'est en effet parce que c'est elle que déterraient les Amérindiens pour signifier qu'ils entraient en guerre. Elle était plantée dans un poteau jusqu'à la fin de la guerre, jusqu'à ce qu'on fume le "calumet" de la paix.

"Calumet" qui par ailleurs n'est pas un mot d'origine amérindienne mais issu du patois normanno-picard même s'il est associé au primo-peuple américain. Il désigne cette longue pipe que notre inconscient collectif associe aux Indiens, après des dizaines d'années de films western.

Aujourd'hui, le mot tomahawk est associé à un type de missile. C'est aussi le nom d'un roller coaster de PortAventura, un parc d'attractions espagnol qu'on évoquera à nouveau plus tard (si si !). Géographiquement, Tomahawk est le nom d'une ville du Wisconsin ou d'un hameau du Comté de Parkland dans la province canadienne d'Alberta. Enfin, ce terme est connu des fans de basket puisqu'il s'applique à un dunk à une main où la balle est maintenue derrière la tête, puis rabattue dans le panier avec force.

IGUANE

Bien que ce soit le surnom d'Iggy Pop, ce dernier n'est pas indien mais d'origine irlandaise par sa mère et suédoise par son père. Son surnom lui vient de sa période post-Stogges, quand il était batteur entre 1963 et 1965 pour les Iguanas. D'ailleurs Iggy est le diminutif d'Iguane.

Ce lézard géant originaire d'Amérique du Sud doit son nom aux Arawaks, des Amérindiens des Antilles issus de la forêt amazonienne. Plus qu'un peuple l'Awarak est une famille linguistique à laquelle se rattachent de nombreuses populations d'Amazonie comme les Caraïbes.

L'animal sera popularisé par Tennessee Williams avec sa pièce en trois actes, La Nuit de l'iguane, qui fut adaptée en France dans les années 70 par nul autre que Marcel Aymé - j'adore cet auteur, sachez-le. L'histoire raconte la nuit passée par des personnages, dont un révérend défroqué accusé du viol d'un jeune fille de 16 ans, dans un hôtel perdu de la côte mexicaine. Un iguane est retenu par une corde près de l’hôtel pour être engraissé avant d’être mangé.

SAVANE

Tout comme pour l'ananas, la savane est intrinsèquement associée à l'Afrique ou à Papy Brossard si vous êtes un petit gourmand, ce qui revient au même. En effet, quand en 1962, la marque de Georges Brossard décide de lancer ce qui restera dans l'histoire de la bouffe industrielle comme le premier gâteau longue conservation, le nom de Savane est retenu pour rendre hommage à la passion de celui-ci pour l'Afrique. Le concept ne s'arrête pas là puisque le côté marbré rappelle les rayures du zèbre.

Cette prairie de hautes herbes, apanage des régions tropicales, se trouve un peu partout sur la planète. Afrique orientale, Nord de l'Australie mais aussi Amérique du Sud et Caraïbes. Et c'est de ce dernier territoire que vient le mot, passé d'abord par l'Espagnol. "Zavana" est un mot issu du taïno, une langue arawakienne parlée par le peuple du même nom.

IGLOO

Après Papy Brossard, restons dans les personnages de pub avec "Captain Igloo". Cette manie qu'ont les publicitaires à vouloir rassurer les enfants en personnifiant leur produit à du vieux, du barbu, du rassurant assurément. Si c'est dans les années 80 que "naît" le "papa" du Savane, notre capitaine dont le grade est donné en anglais même si la société est belge accoste sur les côtes de la réclame en 1967. Dans les années 2000, Iglo - non parce qu'en fait, j'en toujours cru que c'était Captain Igloo avec 2 "o" mais en fait, il n'y en a qu'un seul -  rajeuni l’emblème de la marque. Des consommateurs mécontents gueulent. Faut vraiment rien avoir à foutre. Chacun son combat. Et donc, finalement, le vieux barbu revient dans les écrans pub.

Tout ça pour dire que Igloo signifie "maison" en inuit ou chez les esquimaux comme on dit chez Gervais. Ben oui, comme on est dans la pub, la boustifaille et le régressif...

COUGAR

Catégorie courue des sites porno dont l’appellation vient de la série TV américaine Cougar Town, le cougar, au masculin, est avant tout un grand chat sauvage des Amériques au pelage sans taches, le plus grand des carnassiers du Nouveau-Monde. On l'écrit parfois "couguar" du fait de sa provenance portugaise avec "cuguardo". Et c'est là qu'on se dit que l'expression "portugaises ensablées" prend tout son sens. Comment du tupi (une famille de langues amérindiennes contenant environ 70 dialectes de peuples natifs du Brésil, de la forêt amazonienne, et du Paraguay) "susuarana" sont-ils arrivés au nom que nous connaissons aujourd'hui ? "Susuarana" peut se traduire par lion de montagne, un des synonymes encore utilisé de nos jours pour parler du cougar. Les autres étant tigre rouge, tigre poltron, lion d'Amérique, lion du Chili, lion des Péruviens ou, le plus connu, Puma. Rassurez-vous, je ne vais pas une nouvelle fois digresser vers la pub. Varions les plaisir, que diable !

Le cougar fut un temps une espèce menacée mais depuis quelques années, il revient en force sur les territoires américains, particulièrement ceux du Nord.

JAGUAR

Il n'en est malheureusement pas de même du jaguar dont l'espèce est menacée. La cause, 50 % de son habitat d’origine a été détruit en Amérique du Sud. À la différence du cougar, le jaguar possède un pelage tacheté, le rapprochant du léopard.

Comme pour le précédent félin, l'origine de son appellation est tupi. "yaguareté" signifie "vraie bête". Les premiers colons espagnols l'appelait "el tigre".

Autant pour "cougar", je préfère le masculin, autant, je ne dirais pas non au féminin de "jaguar". Voilà, voilà ! C'était juste pour dire.

Le jaguar a marqué de son empreinte l'ensemble des mythologies sud-américaines, symbole de puissance et de force. La culture Moche, au nord du Pérou, l'utilise comme symbole de pouvoir sur un grand nombre de céramiques. Oui oui, la culture moche existe et n'est pas ce que vous imaginez, rien à voir avec celle du kitch. Parfois appelée Mochica, la culture Moche est une culture précolombienne pré-incaïque de la côte nord péruvienne qui connue son heure de gloire entre 100 et 700 après JC. Maintenant, si par mégarde un malotru vous traite de moche, vous pourrez le remercier avec sourire puisque l'insultant individu rendra hommage sans le savoir à l'histoire des peuples amérindiens en vous nommant comme leur descendant direct.

Les Olmèques développeront le concept de l'homme-jaguar, représentés obèses, la bouche ouverte montrant des crocs et le corps habillé d'une peau de jaguar. Maintenant, si par mégarde un malotru vous traite d'obèse...

Une superstition amazonienne prétend que le félin aurait une curieuse méthode de pêche en agitant sa queue au-dessus de l'eau pour attirer les poissons avant de les attraper. Un peu comme le Marsupilami, tiens ! T'as qu'à voir l'état de la queue si c'est un banc de piranhas qui s'y colle.

PIRANHA

Puisqu'on en parle - promis, ça sera le dernier animal de la liste du jour - intéressons-nous au piranha. Vous savez, ce petit poisson carnassier et vorace qu'on a pu croiser dans bon nombre de films d'aventure ayant comme décor l'Amazonie. Contrairement à la légende véhiculée dans les salles obscures, les piranhas ne s'attaquent pas systématiquement aux êtres vivants, seulement s'ils sentent la présence de sang dans l'eau. D'ailleurs, le mot désigne non pas une mais plusieurs espèces de poissons d'eau douce (on en découvre régulièrement de nouvelles) dont certaines sont herbivores. Ça casse le mythe, hein !

L'origine du mot est une nouvelle fois tupi, piraia pouvant se traduire par "poisson avec des dents".

CANOT

Laissez-moi vous mener en bateau avec cette série d'embarcations aux noms d'origine amérindienne.

"Canot", en passant par l'étape espagnole "canoa", vient de l'arawak kanoa qui signifie "flotter sur l'eau", le terme désignant une grande pirogue en bois monoxyle, nom donné aux constructions issues d'une unique pièce de bois taillée dans un tronc d'arbre.

Le mot "canoë" issu de la même origine apparaît en France en 1584, quand Leroy parle de « canoes indiennes », sans tréma. J'ai dégoté cette phrase sur Wikipédia mais après moult recherches, pas moyen de savoir qui est ce Leroy. Si vous avez l'info, je suis preneur.

Pour définir le mot "canot", j'évoquais la pirogue. Nom d'origine maya selon les uns, caraïbe taino selon les autres, piragua désigne un petit canot.

Plus au Nord - c'est le Nooooorrrd ! - on parle plutôt de kayak, un joli palindrome d'origine inuit que l'on peut traduire par "bateau de peaux". On parle aussi d'oumiak, grand canot en bois (ou os de baleine) et peau de phoque.

OURAGAN

En langue française d'abord "huracan", puis "houragan" pour enfin devenir notre actuel "ouragan". On remarque que le premier terme est très proche de sa traduction anglaise "Hurrican". Bien sûr, l'origine est commune et provient de l'indien caraïbe hunraken signifiant "dieu des tempêtes". C'est assez dingue de penser que notre vison du monde devenue laïque s'exprime parfois par l'intermédiaire de divinités précolombiennes.

Le passage du "k" en "g" peut s'expliquer par le mélange d'espagnol et de caraïbe parlé dans les petites Antilles où la pratique est courante pour d'autres mots. Une explication qui en vaut bien une autre.

Par ailleurs, je ne résiste pas juste à citer le nom d'Hurakan Condor, cette tour en chute libre de 100 mètres que je kiffe à chaque fois que j'ai la possibilité de me rendre à PortAventura. Je vous avais dit que j'y reviendrais. Vous le savez maintenant, les parcs d'attractions sont une de mes grandes passions.

Comme j'aime aussi vous cultiver - vous êtes mes champs à moi, des champs lexicaux au pays de Mexico, mais vous laisse la récolte de vos lectures en ces lieux qui refusent le confinement culturel -, sachez que cette forte tempête tourbillonnante change de nom selon le lieu où elle se produit :

  • Ouragan dans le sud de l'Atlantique nord,
  • Typhon dans le Pacifique,
  • Cyclone dans l'Océan Indien et sur le golfe du Bengale,
  • Willy-willy dans les régions australes,
  • Baguia aux Philippines.

Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. À bientôt pour 10 nouveaux noms d'origine amérindienne qui nous permettront une nouvelle fois d'aborder des tonnes de sujets différents, souvent étonnants, toujours intéressants.

Sources : Wikipédia, www.lesfruitsetlegumesfrais.com, www.lecture-ecriture.com, www.lsa-conso.fr, www.jacqueslanciault.com, wwf.be, www.aquaportail.com, www.meteo.org

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10 nouveaux faux-amis anglais

10 nouveaux faux-amis anglais

Temps de lecture : < 1 min

10 nouveaux faux-amis anglais

J'ai cru comprendre que vous aviez aimé la première série de faux amis. Je vais donc continuer la série. Ça tombe bien, c'était prévu. Pour les nouveaux arrivants, je rappelle le principe du faux ami. Un mot dans une langué étrangère, en l’occurrence l'anglais, qu'on traduira trop vite du fait d'une consonance proche d'un mot français mais qui voudra dire tout à fait autre chose. De quoi provoquer moult quiproquos drôles ou embarrassants. Dans cette série, vous en trouverez des biens croquignolets.

Je le répète à chaque fois mais c'est aussi l'intérêt de ce type de listes, vous pouvez jouer entre amis avec la présente liste en tentant de faire deviner la signification exacte du faux-ami anglais et/ou la traduction anglaise du faux-amis français correspondant. Amusez-vous bien !

A COIN : une pièce de monnaie
Un coin : a corner

A CAVE : une grotte
Une cave : a cellar

A FIGURE : un chiffre
Une figure : a face (pour le visage)

A PAIN : une douleur
Du pain : bread

A STORE : un magasin
Un store : a sunblind

A COACH : un bus
Un coach : a trainer

A LECTURE : une conférence
Une lecture : a reading

A LIBRARY : une bibliothèque
Une librairie : a bookshop

TO PASS AN EXAM : être reçu à un examen
Passer un examen : to take an exam

ACTUALLY : en fait
Actuellement : currently

source : www.anglaisfacile.com

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10 nouveaux faux-amis anglais pour la nouvelle année

10 nouveaux faux-amis anglais pour la nouvelle année

Temps de lecture : 2 min

10 nouveaux faux-amis anglais pour la nouvelle année

Nous sommes déjà à la neuvième partie, soit 90 faux-amis, de la série d'articles qui permet de ne pas avoir l'air con en parlant anglais quand on se laisse aller à une facilité de traduction.

Si vous souhaitez vous (re)plonger dans les listes précédentes, vous pouvez cliquer sur les liens suivants :
Part 1 - Part 2 - Part 3 - Part 4 - Part 5 - Part 6 - Part 7 - Part 8

Avant de vous laisser découvrir les faux-amis du jour, j'ai une question pour vous. Saviez-vous qu'il existait aussi des vrais amis ? Linguistiquement parlant, je veux dire. Vous l'aurez compris, ce sont des mots identiques qui ont le même sens dans les deux langues. On parle d'un "vrai ami total" quand l'origine commune - l'une des langues l'ayant emprunté à l'autre - est restée la même des deux côtés. En anglais, on l'appelle true cognate. Un mot avec plusieurs définitions, si l'une d'elles diffère d'une langue à l'autre, est appelé "vrai ami partiel" ou semi-true cognate.

L'occasion d'apprendre un joli mot, polysémie. Il ne s'agit pas d'un ensemble d'archipels de l'Océan indien mais de la caractéristique d'un mot ayant plusieurs significations. Dans notre cas, les faux amis partiels peuvent être polysémiques aussi bien en français qu'en anglais, et donc être à la fois de vrais amis et de faux amis.

Prenons l'exemple de "date" qui signifie un moment précis des deux côtés de La Manche, mais aussi en anglais "rencard" ce qui n'est pas le cas en français. Et si vous pensez au fruit, attention, il s'écrit avec 2 "t". Comme quoi, les faux-amis peuventaussi être franco-français.

Il est maintenant temps de votre petite dose de faux-amis anglais.

A CONDUCTOR : un chef d'orchestre
Un conducteur : a driver

TO CONTEMPLATE : envisager
Contempler : to gaze at

A MECHANIC : un mécanicien
La mécanique : the engineering

RUDE : grossier
Rude : rough

DOES THIS DOG BITE ? : est-ce que ce chien mord ?
Une bite : a cock

TO ABUSE : insulter
Abuser : to take advantage

A SURNAME : un nom de famille
Un surnom : a nickname

GRAND : grandiose
Grand : tall, big

A MEDICINE : un médicament
Un médecin : a doctor

SENSIBLE : raisonnable
Sensible : sensitive

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Comment bien nommer les voyageurs de l'espace ?

Comment bien nommer les voyageurs de l'espace ?

Temps de lecture : 4 min

Comment bien nommer les voyageurs de l'espace ?

J'ai quelques petites fiertés dans ma vie. L'une d'elles est la création d'un mot, en dehors de la drôlerie de l'Impossible Dictionnaire, qu'on retrouve sur wiktionnaire, parconaute.

De parc, avec le suffixe -naute provenant du grec ancien ναύτης, naútês qui signifie « navigateur ». Voilà ce qu'on lit sur le dictionnaire de Wikipédia.

À l'origine, c'est surtout un mix entre parc d'attractions et internaute. Par extension, le terme est devenu synonyme de fan de parcs. Quand je lance avec mon fils la chaîne Mission japon, je n'hésite pas à me pomper (je vous en prie !) en commençant toutes nos vidéos par un tonitruant "Salut les japonautes !"

On retrouve pas mal d'autres mots en "naute", particulièrement en ce qui concerne la conquête spatiale. Comme vous avez pu le lire dans l'article "Le tourisme spatial, une réalité", nous serons tous rapidement amenés à pouvoir s'envoler vers les étoiles. Il est donc temps d'apprendre comment utiliser les bons termes concernant l'homo spatius.

Astronaute ? Cosmonaute ?

Globalement, quand il est question de désigner une femme ou un homme voyageant dans l'espace, on emploie le terme d'astronaute qui semble être le premier mot à avoir été utilisé pour qualifier une homme s'extrayant de l'attraction terrestre. Son inventeur serait l'auteur belge fondateur de la science-fiction moderne J.-H. Rosny aîné. Dans son court roman Les Navigateurs de l'infini, sorti en 1925, il a introduit le terme d'astronautique. La suite de ce roman, restée inédite jusqu'en 1960, se nomme Les Astronautes.

Pendant la guerre froide, les deux blocs, américain et soviétique, se tiraient la bourre pour être la première nation à envoyer un des leurs dans l'espace. La guerre se gagne aussi sur les choix linguistiques. Les américains étaient des astronautes. Les soviétiques souhaitant se démarquer ont opté pour un autre terme, cosmonaute.

Pourtant, le Dictionnaire de l'Académie française prend le parti d'amener une subtilité entre les deux termes qui n'a rien de géographique. Cosmonaute désignerait un état intermédiaire entre aéronaute et astronaute et qualifierait celui qui parvient à sortir de l'atmosphère terrestre, sans aller jusqu'à toucher un astre.

Raymond Queneau a fait son choix. Dans Zazie dans le métro, il fait dire à son héroïne "je serai astronaute pour aller faire chier les Martiens." Le livre est sorti en 1972.

Et puis vint la France !

On peut toujours compter sur le coq qui chante les pieds dans la merde pour en éclabousser la lexicosphère. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Quand un troisième pays entre dans la "guerre des étoiles", il lui faut un terme propre. Ainsi est né, spationaute. Ainsi est surtout née la confusion. Pendant longtemps - peut-être avez-vous, vous aussi, été dans le même cas -, j'ai associé le terme avec le pays d'origine du voyageur. Il faut dire que pendant la guerre froide, les lanceurs et les voyageurs étaient systématiquement du même pays. Un français était un spationaute, un russe était un cosmonaute et un américain était un astronaute. Erreur. C'est l'origine du véhicule, le pays du lanceur, qui affuble du bon terme son passager. Un français qui rejoint la station spatiale internationale depuis la Russie est un cosmonaute, pas un spationaute.

Et puis vint la concurrence commerciale !

Depuis quelques années, de nouveaux pays investissent dans la conquête spatiale. In fine, le nombre de termes associés évolue progressivement. Je vous propose une petite liste (on va le savoir que j'adore ça) des termes connus à ce jour définissant les marcheurs des étoiles, chaque mot étant suivi du pays d'origine.

Astronaute : États-Unis
Cosmonaute : Russie
Spationaute :  France
Taïkonaute : Chine
Vyomanaute (ou gaganautes) : Inde

Globalement, quand le terme existe, il est de bon ton de l'utiliser, sinon, on parle d'astronaute.

Pour finir, je reprendrai in extenso la conclusion d'un article trouvé sur le site de France Culture sur le sujet :

En 2008, dans son ouvrage, Convergence numérique et communication linguistique, le linguiste Frédéric Allinne critiquait ces dénominations : "Comment appellera-t-on en français un astronaute suédois ? Ou un cosmonaute rwandais ? Nul ne sait. [...] Ce serait le seul exemple dans toute la langue française d'un nom de métier adapté à la nationalité du professionnel ! Un danseur, un cuisinier ou un architecte ne changent pas de nom selon leur pays d'origine. Pas davantage dans le sport - haut lieu du chauvinisme, pourtant. [...] Les professionnels francophones de l'information et leur public sont donc invités à renoncer à cette idée reçue absurde selon laquelle il faudrait employer des mots différents pour qualifier les cosmonautes ou astronautes des différents pays du monde. Cette lubie est d'autant plus sidérante que la navigation spatiale ne connaît ni frontières ni contours territoriaux d'aucune sorte."

Sources : wikipédia, www.franceculture.fr, www.laculturegenerale.com, www.cairn.info

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Conseils à ceux qui souhaitent écrire sur l'Impossible Dictionnaire

Conseils à ceux qui souhaitent écrire sur l'Impossible Dictionnaire

Temps de lecture : 4 min

Conseils à ceux qui souhaitent écrire sur l'Impossible Dictionnaire

N'ayant pas la queue d'une raison de vous en empêcher - bien au contraire, hé hé ! - si vous avez la merveilleuse idée de vouloir écrire un article, une news ou une critique de l'Impossible Dictionnaire et son contenu, je vais vous aider en balisant votre piste de conseils avisés et de chemins tout tracés.

En place d'un monolithique dossier de presse, j'ai eu l'envie de vous offrir quelques pièces façon puzzle que vous assemblerez comme bon vous semblera. Ne me remerciez pas, c'est tout naturel. C'est à moi que ça fait plaisir. Si si, je vous assure. Bon, merci, c'est gentil. Vous en êtes un autre. Et mes amitiés à votre famille.

Un sentiment étrange mêlant gène et plaisir, en contre-pied complet avec un proverbe bien connu, m'étreint la muse. Signe extérieur de mon bien-être mal assumé, le rouge aux joues me déburine l'âme. La pesanteur devient une vue de l'esprit. Des papillons ventraux me conforte l'appétit.

Je vous imagine devant votre écran passant du temps à écrire sur mes écrits, à synonymiser le mot "dictionnaire" pour préparer une lecture fluide à ceux qui s’enivreront de votre plume, à trépider de l'épaule en trouvant un mot puis une définition digne du site dont vous narrer l'histoire, à dézinguer ce sous-almanach Vermot fustigeant un humour du siècle dernier à base de calembours besogneux, de facepalmer à vous rougir le front tant le niveau du dictionnaire en question vous désole, à vous esclaffer devant tant d'esprit fin et d'intelligence nourrie, la critique se conçoit de partis pris encenseur ou dévastateur mais jamais d'eau tiède.

Allez zou, trêve de doigts levés ou tapotant l'Azerty, place aux coups de pouce !

Version punchline

"L'impossible Dictionnaire, entre Le Littré et le litron."

"L'impossible Dictionnaire, niché entre Le Robert et son pluriel."

"L'impossible dictionnaire, c'est un dictionnaire avec des mots et des définitions... sauf que tout est faux sauf, peut-être, ce qui est vrai."

Version James Bond

Mélanger des mots - au shaker, pas à la cuillière - , ajoutez-y un zest d'humour et vous aurez l'impossible dictionnaire !

Version dialogue imaginaire

"Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire." (Victor Hugo - 1856)
"J'ai mis un beau nez rouge au vieux dictionnaire." (David Hey Ho - 2018)

"Rien n'est plus imminent que l'impossible." (Victor Hugo - 1863)
"Rien n'est plus marrant que l'impossible dictionnaire." (David Hey Ho - 2018)

"T'as pas fini de copier tout ce que je fais ?" (Victor Hugo - 2009)
"C'est çui qui l'dit qui y est !" (David Hey Ho - 2018)

Version Gourmande

Quoi de plus sérieux qu'un dictionnaire, si ce n'est un dictionnaire de la famine du moyen-âge à nos jours ? Quoi que ce dernier bien que très sérieux, n'en doutons pas, n'aide certes pas à ce que la nourriture de l'esprit prenne le pas sur le steak-frites. Mais l'appétit des mots doit-il rester austère comme disait Liszt quand il n'y prenait pas gare ? Trêve de questions, venons-en à l'objet de cet article.

L'impossible dictionnaire aime le mélange des genres et propose régulièrement de nouvelles définitions dont le pourcentage de vérité est inversement proportionnel à celui de l'humour qu'il recèle. A l'amour des mots, il ajoute l'humour des définitions.

Faire rire avec le principe du dictionnaire, voilà la drôle de mission que propose le site www.impossible-dictionnaire.com

Version "L'auteur aux origines"

L'impossible dictionnaire, c'est quoi ?

C'est en effectuant du rangement dans des cartons fermés depuis des années que je suis retombé il y a quelques mois sur des pages emplies de définitions plus déjantées les unes que les autres. J'ai immédiatement eu envie de "perpétuer l'oeuvre" sur le web.

Alors que la première mouture papier était très influencée par Pierre Desproges ou Ambrose Bierce, la version online, les années aidant, est plus atypique et se veut sans doute plus innatendue.

Le pari du drôle et de l'intéressant est-il réussi ?

A vous de juger : www.impossible-dictionnaire.com

Version Chronoblogique

"Au départ, il y a un blog, comme on en rencontre tant au détour d'un clic hasardeux, mélangeant humeurs et humour, découvertes et chaudement vêtues, citations intelligentes et situations gênantes.

Puis arrive début 2007, "L'impossible dictionnaire", un dictionnaire avec des mots et des définitions où tout est faux... sauf, peut-être, ce qui est vrai.

Impossible n'est pas le seul qualificatif que l'on peut associer à ce dico : loufoque, barré, rigolo, non-sens, humoristique, intelligent, porte-nawak voire pathétique, stupide, idiot, irresponsable. Il est tout et son contraire, et l'inverse du contraire de tout, et la revanche du fils du retour du contraire de l'inverse de tout.

Un peu plus tard, des dessinateurs de tous horizons prêtent leur talent en illustrant les mots et définitions de leur choix.

Début mars, les néologismes s'invitent dans la danse des mots de l'impossible dictionnaire en lui conférant une image plus déjantée encore.

Début 2009, le blog a mué en site avec un vrai classement alphabétique, une nouvelle façon de compulser l'étrange objet."

Version Masochiste

L'impossible dictionnaire, c'est l'histoire d'un immature misanthrope sans culture qui, un jour, de sourd devient extra-entendant. Se prenant de passion pour le verbe et sa cause, et sans se laisser emporter par une vague aux mots creux, il se lance comme mission de les remplir au mieux par ses maigres moyens et son humour heureux. De suppositions en réécriture, de recherches internet ratées en lecture de livres oubliés, il va réinventer un dictionnaire devenu impossible, sa seule fenêtre au monde.

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Cultivons-nous gaiement avec le mot "rocambolesque" !

Cultivons-nous gaiement avec le mot "rocambolesque" !

Temps de lecture : 7 min

Cultivons-nous gaiement avec le mot "rocambolesque" !

Aujourd'hui, je vous convie à la première d'une série d'articles qui, je l'espère, aura longue vie. À partir d'un mot d'un seul, je déroulerai une histoire, j'expliquerai son origine, j'irai explorer des chemins de traverse qui nous mèneront dans des contrées foisonnantes plus ou moins éloignées du point d'origine. Pour que ce voyage au travers de la culture vous soit le plus agréable possible, comme à mon habitude, j'y mettrai de l'humeur, de l'humour et de l'étonnant. Et je peux vous promettre que pour ce premier mot, nous allons bien nous marrer.

Antonomase

Oui, bon, je ne suis pas sûr qu'on va se fendre la poire, là, tout de suite, mais il faut en passer par là. D'ailleurs, vous savez pourquoi on utilise cette expression "se fendre la poire" ? Rien à voir avec nos amis végans ravis de toutes ces formules prenant notre tête pour une salade de fruits, jolie, jolie, jolie : "te casse pas le melon" , "te fiche pas de ma pomme", "se presser le citron", "se gratter la courge", "en prendre plein la fraise"... Plein la poire, aussi. Et si l'individu porte un chapeau melon, ça fait corbeille de fruits. Eh bien, cela proviendrait d'une caricature dessinée par Charles Philipon qui, en 1832, représentait en quatre étapes la tête du roi Louis-Philippe se transformant en poire. Ce genre d'exercice pouvait être dangereux - un peu moins tout de même que de nos jours du côté de Charlie - puisqu'à la même époque, Honoré Daumier qui devint caricaturiste politique, justement, après sa rencontre avec Philipon, fut condamné à six mois de prison après avoir dessiné le même Louis-Philippe en Gargantua. Ah, qu'est-ce qu'on se marre !

Une antonomase n'est pas un fruit. Enfin, je ne crois pas. En ce qui nous concerne, il s'agit d'une figure de style dans laquelle un nom propre est utilisé comme un nom commun, ou l'inverse. Par exemple on dit un don Juan pour un séducteur, Don Juan étant un personnage de théâtre qu'on découvre pour la première fois au XVIIe siècle dans une pièce de Tirso de Molina. En France, on connaît plutôt la version de Molière. D'ailleurs il est d'usage d'écrire "Dom Juan" quand il s'agit du titre de l'œuvre de Molière, "Don Giovanni" quand il s'agit de l'opéra de Mozart, "Don Juan" quand il s'agit d'une autre œuvre. Et là, vous vous dites "ben alors, quand est-ce qu'on se marre ?" Non mais, attendez, je fais des efforts quand même. Si j'avais repris stricto sensu ce qui se trouve sur Wikipédia, vous auriez eu droit à ceci : "La dénomination par syntagme, dérivée d'une apposition dont le noyau syntaxique est sous-entendu, n’est pas une antonomase mais une ellipse ou une pronomination et s'apparente à une métonymie." Que celui qui comprend cette phrase me l'explique en commentaire, merci. Un Doliprane et je reviens...

Bref, le mot rocambolesque tire son origine d'un nom propre qui lui-même proviendrait d'un nom commun. Tourne, tourne, la farandole. Cet article ne deviendrait-il pas rocambolesque ?

Rocambole

D'ailleurs, je viens de me rendre compte que je ne vous ai pas donné la définition de rocambolesque. Ça serait peut-être bien que je le fasse genre là, maintenant, tout de suite, non ? Ce mot signifie invraisemblable, plein de péripéties extraordinaires. "Les Aventures du baron de Münchhausen" est l'exemple même du récit d'aventures rocambolesques. À la base, le rocambolesque est un genre littéraire issu du roman-feuilleton. 

Après les fruits, passons du côté potager de la force végan. Exit les hot-dogs du dernier article et bonjour, les aulx. Oui, quand on cause bien, au pluriel on ne dit pas des ails mais des aulx. Enfin, un ail en particulier, l'ail rocambole. Il est aussi appelé ail d’Espagne ou oignon d’Égypte. Si c'est pas rocambolesque, ça ! Selon le pays, il change de sexe, j'allais dire. En plus, on peut utiliser ses feuilles pour remplacer la ciboulette. Plus piquant et plus juteux que l'ail commun, son goût est considéré comme l'un des meilleurs parmi les aulx. 

Mais étymologiquons avant d'aller plus loin dans la farce qu'elle soit écrite ou avec de la bonne viande de bœuf hachée (désolé les végans, j'ai pas pu me retenir !). Rocambole vient de l'allemand rockenbolle, composé de rocken (du latin rotica, du verbe latin rotare, tourner) et de bolle, pour bulbe. Littéralement et lu en allemand, rocambole signifie "bulbe qui tourne".

Si on considère son nom scientifique, Allium scorodoprasum, on y découvre une réponse et une énigme. Allium signifie ail en latin. Logique. Par contre, scorodoprasum est la contraction de deux mots grecs : skorodon pour ail - au cas où on ne parlerait pas le latin, je suppose - et pradon pour... oignon. L'ail rocambole est donc un ail oignon-ail. On comprend mieux les autres appellations de la plante mais ce mélange de genres et de langues me semble pour le moins... oui, c'est ça, rocambolesque. Et que penser de cette citation issue de l'Encyclopédie oeconomique ou système général (1771) : "À Paris, on confond souvent la rocambole avec l’échalote, quoique deux plantes très différentes". Elle est pas choucarde, celle-là ? Bon, je crois qu'on a fait le tour des condiments alliacées. Cependant, le mot "rocambolesque" n'est pas un héritage de la plante. Enfin, pas directement.

L'Héritage mystérieux

Alors, c'est l'histoire d'un super-héros moitié homme, moitié ail, qui fait pleurer ses ennemis en se pelant la peau du... Non, non ! Rien à voir. L'Héritage mystérieux est un roman de Pierre Alexis de Ponson du Terrail dans lequel apparaît pour la première fois un personnage qui deviendra récurent dans l’œuvre de l'auteur, Rocambole. Âgé de douze ans, on le découvre bras droit du criminel sir Williams. Pour l'heure, Il tient un rôle tout à fait secondaire. Le récit, avant de sortir en une seule histoire brochée, sera au préalable publié du 21 juillet au 4 octobre 1857 en feuilleton de 58 épisodes sous le titre Les Drames de Paris dans le journal La Patrie.

Dès sa suite se déroulant quatre ans après le premier roman, Le Club des Valets-de-cœur, le personnage de Rocambole prend de l'ampleur (vive l'ampleur !) et monte dans la hiérarchie des malfaiteurs. Au fur et à mesure des intrigues, on sent que Ponson du Terrail lorgne vers Eugène Sue et ses Mystères de Paris ou encore du côté d'Alexandre Dumas et du Comte de Monte-Cristo. Le roman suivant Les Exploits de Rocambole annonce l'arrivée du personnage au rang de protagoniste principal mais, surtout, son évolution du mal vers le bien. Rocambole devient un vrai héros mettant au profit ses talents pour venir au secours d'une orpheline spoliée de son héritage. Au final, malgré la grosse production de l'auteur - imaginez qu'en fin 1865, il mènera de front cinq romans-feuilletons pour cinq journaux quotidiens - il n'y aura que neuf romans avec Rocambole.

L'art du feuilleton s'apparente à ce qu'on appelle aujourd'hui du page turner, une technique d'écriture donnant l'envie au lecteur de continuer à tourner les pages pour connaître la suite en finissant un chapitre ou un épisode par un cliffhanger, une situation dramatique mettant le protagoniste dans une situation périlleuse, par exemple. Au vu du nombre d’épisodes par roman, certaines situations au frontière du fantastique étaient parfois invraisemblables. On dira plus tard en hommage à cette littérature, rocambolesques.

La réputation de Ponson du Terrail, encore aujourd'hui, est celle d'un auteur à bourdes. En tant que feuilletoniste, il a l'obligation d'écrire vite, de peu se relire à cause de deadlines trop courtes. Il faut quand même se rendre compte qu'il écrira 200 romans et feuilletons en 20 ans. C'est énorme. Allez, c'est le moment de se marrer un peu avec ces quelques exemples de bévues :

Le vieux gentilhomme se promenait tout seul, dans son parc, les mains derrière le dos, en lisant son journal.

Il se précipita vers la fenêtre un pistolet dans chaque main et de l’autre il s’écria : "enfer et damnation !"

Voyant le lit vide, elle le devint.

Je pars pour la guerre de Cent ans.

Mais comme on ne prête qu'aux riches, des jaloux feront courir sur son compte d'autres bourdes littéraires. Ainsi, la plus célèbre d'entre elles, "Elle avait les mains froides comme celles d'un serpent." n'est pas de Ponson du Terrail mais serait due à l'homme politique et journaliste Robert Robert-Mitchell. La vraie phrase écrite par le feuilletoniste étant celle-ci : "Cette femme avait la main froide comme le corps d’une couleuvre."

C'est que Rocambole devient un véritable phénomène de société. Le succès de son auteur attise les mauvaises langues qui le surnomment "Tesson du Portail" ou "Ponton du Sérail". En s'inspirant de son style, ces jaloux lui prêtent des phrases telles que "D’une main il leva son poignard, et de l’autre il lui dit… " ou encore "Quand il se releva, il était mort.". Drôles, certes, mais pas de l'auteur présumé. Plus rocambolesques que Rocambole.

Voilà, c'est fini. Bon, tout compte fait, on ne s'est pas marré tant que ça, si ? Vous avez compris le principe. Le mot titre n'est qu'un prétexte pour dérouler des histoires, des anecdotes, des savoirs parfois oubliés, l'occasion de se oindre d'un onguent aux effluves futiles qui vous permettra, je l'espère, de briller en société. La curiosité est le fil bigarré d'une pelote de laine qu'on tire pour broder notre vie de couleurs joyeuses. Soyons heureux, cultivons-nous (et pas que des fruits ou des plantes potagères, hein !).

Sources : Wikipédia, medsyn.fr, ekopedia.fr, promessedefleurs.com, leboudoirdezigomar.wordpress.com, dicocitations.lemonde.fr, leslecturesdelonclepaul.over-blog.com

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De nouveaux mots au dictionnaire 2020

De nouveaux mots au dictionnaire 2020

Temps de lecture : 4 min

De nouveaux mots au dictionnaire 2020

Les nouveaux mots qui entrent dans le dictionnaire, c'est devenu l'inévitable marronnier du mois avec les manifestations du 1er mai et le retour des beaux jours. Gros coup de pub de Larousse qui sort son petit lui-même huit mois avant l'année trônant en couverture du pavé. Pas facile de vendre du papier à mots avec la concurrence gratuite du net. D'ailleurs, est-ce que "marronnier" s'y trouve ? Je cherche. Ah oui ! "Petit article de journal sur un événement qui se reproduit à date fixe".

Pour vous marrer, il y a L'Impossible Dictionnaire avec ses plus de 1200 mots et définitions loufoques ou poétiques. Ça fait un petit moment qu'il n'y en a pas eu de nouveaux mais, promis, je m'y remets vite. Mais si vous voulez vous cultiver, il y a des petits et des grands dico, avant l'encyclopédie.

"Un dictionnaire, c'est comme une bicyclette: s'il n'avance pas, il tombe" disait Che Guevara ou Lance Arnstrong, je ne sais plus. Bon, lui, il parlait de la révolution mais ça marche aussi avec le dico. Il disait aussi "Il faut charger le dico pour doper l'intérêt des écoliers". Enfin, je crois. Bref, un dictionnaire est une matière en perpétuel mouvement s'adaptant à la société et à ses langages. Les adultes utilisent des mots. Pour les faire chier et coder leur conversations, les ados en inventent de nouveaux qui vivent leur vie et se retrouvent quelques années plus tard entre deux "vieux" mots du dico. Ce n'est pas la seule source de nouveaux mots mais elle me plait bien cette roue lexicale. Les modes, les tendances, les événements forts, les nouvelles pratiques, les nouveaux métiers, tout est sujet à inventer des nouvelles façons de marquer les esprits. Je me demande même si certaines des entrées de l'année ne sont pas avant tout issus du marketing des marques et des journalistes.

"Un mot nouveau, c’est un mot dont on pense qu’il va vivre, qui n’est pas un effet de mode, qui est dans l’usage oral et écrit", explique le linguiste Bernard Cerquiglini. Cette année n'échappe pas à la règle avec ses 150 nouvelles entrées du côté Petit Larousse illustré. On communique sur les nouveaux entrants mais qu'en est-il des vieux, des désuets, des surannés, des caducs ? Le cycle de la vie, tout ça. Carine Girac-Marinier, qui dirige le département des dictionnaires et encyclopédies chez Larousse, nous apprend que les sorties sont rares. "90 % des mots qui étaient dans le dictionnaire de 1871 sont toujours dans le dictionnaire". La version 2020 du Petit Larousse compte environ 63 000 mots. Quand on sait que même si la plupart des Français utilisent entre 3000 et 5 000 mots, dans la vie courante, nous utilisons entre 300 et 500 mots... En 1871, le Larousse de l'époque en comportait 35 000. Par exemple, selon le lexicographe Jean Pruvost, on emploie de nos jours au minimum 150 mots qu'utilisaient nos ancêtres les gaulois. Chêne, cailloux, galets, alouette, cervoise, mouton, loche, boue, glaise…

Dans l'esprit de nos listes, je vous propose de découvrir 23 des petits nouveaux.

Adulescence (n. f.) : phénomène générationnel où de jeunes adultes continuent d’avoir un comportement d’adolescent.
Antispécisme (n. f.) : qui refuse la hiérarchie entre les espèces animales.
Bigorexie (n. f.) : addiction au sport.
Bioplastique (n. m.) : plastique biodégradable.
Bore-out (n. m.) : syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail.
Cyberdjihadisme (n. m.) : usage d'internet pour la promotion ou l'application du djihad.
Dagobert (n. m.) : sandwich en Belgique.
Darknet (n. m.) : ensemble des réseaux permettant de partager de manière anonyme des données cryptées inaccessibles aux moteurs de recherche traditionnels.
Dédiésélisation (n. f.) : ensemble des actions visant à réduire la proportion de véhicules à moteur diesel.
Deep learning (n. m.) : technologie basée sur des réseaux de neurones artificiels.
Divulgâcher (v.) : révéler un élément clé de l’intrigue d’une œuvre de fiction (mot québecois).
Emportiérage (n. m.) : percuter un cycliste en ouvrant sans précaution une portière.
Fachosphère (n. f.) : ensemble des groupements politiques fascistes et d'extrême droite.
Gonfle (adj.) : adjectif provençal pour « rassasié ».
Klouker (v.) : verbe venu de Bretagne pour « se goinfrer.
Licorne (n. f.) :start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars.
Locavorisme (n. m.) : consommation de fruits et légumes de saison pour favoriser le développement durable.
Slasheur (n. m.) : personne qui exerce plusieurs emplois en même temps.
Sorteur (n. m.) : personne qui aime faire la fête (mot belge).
Survivalisme (n. m.) : mode de vie adopté par les personnes se préparant à une catastrophe naturelle).
Taxieur (n. m.) : chauffeur de taxi. Vient d’Algérie.
Ubériser (v.) : rendre obsolète un modèle économique existant.
Zone morte (exp.) : zone souffrant d’un appauvrissement en oxygène entraînant l’asphyxie de la faune marine.

Sources : Larousse, Le Monde, La Dépêche, BFMTV, www.arretetonchar.fr, sefairepublier.wordpress.com.

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Encore 10 faux-amis anglais

Encore 10 faux-amis anglais

Temps de lecture : 2 min

Encore 10 faux-amis anglais

Mon petit doigt (incarnation des statistiques) me dit que vous aimez beaucoup cette série de listes. C’est donc reparti pour 10 nouveaux faux-amis anglais avec pour chacun leur traduction et le mot français puis traduit en anglais avec lesquels on les confond régulièrement. Apprenez, jouez, riez aussi, c’est l'idée.

Et si ça vous a plu, vous pouvez renouveler l'expérience avec :

 

TO CHARGE MY PATRONS : faire payer ses clients
Charger : to charge
Le patron : the boss

A SOT : un ivrogne
Un sot : a fool

Et donc, le premier succès de Gilbert Montagné se traduit comme le roman de Dostoievski, l'Idiot.

A BRIBE : un pot-de-vin
Une bribe : a bit

A CRANE : une grue
Un crâne : a skull

A GROIN : l'aine (partie du corps entre le haut de la cuisse et la bas-ventre)
Un groin : a snout

A ADVERTISEMENT : une publicité
Un avertissement : a warning

A PET : un animal de compagnie
Un pet : a fart

I AM DRESSED TO KILL : je me suis mis sur mon trente et un (mettre ses plus beaux habits)
Être dressé(e) à tuer : to be trained to kill

TO CRY : pleurer
Crier : to shout

TO DECEIVE : tromper, duper
Décevoir : to disappoint

Source : « Au pays des faux-amis » – Éditions Point virgule, www.anglaisfacile.com

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Et c'est reparti pour 10 faux-amis anglais

Et c'est reparti pour 10 faux-amis anglais

Temps de lecture : 2 min

Et c'est reparti pour 10 faux-amis anglais

Ça faisait longtemps. C'est qu'en ces lieux, les séries d'articles vont, viennent et évoluent au gré de la bonne volonté - et de la mémoire parfois alzheimeresque - du proprio. Oui oui, ce gars qui est en train de vous écrire à la troisième personne du singulier. Avec un melon pareil, il ne risque pas d'en avoir de vrais, des amis. C’est donc reparti pour 10 nouveaux faux-amis anglais avec pour chacun leur traduction suivi du mot (ou de l'expression) français(e) et de sa traduction en anglais avec lesquels on les confond régulièrement. Sorte d'aller-retour de l'Eurostar linguistique.

Les voyages précédents étaient :

 

A HABIT : une habitude
Des habits : a clothes

A TRUANT : un élève qui fait l'école buissonnière.
Un truand : a villain

A SUPER-VILLAIN : un super-méchant de comics
Un vilain : a peasant
Méchant : naughty
Vilain (dans le sens de laid) : ugly

A BASKETS : des paniers
Des baskets (chaussures) : a basket-ball boots

TO DEMAND : exiger
Demander : to ask

GENTLE : aimable
Gentil : nice

A FABRIC : du tissu
Une fabrique : a factory

ENGROSSED : absorbé (dans le sens pensif)
Engrossé : pregnant

GRAND : grandiose
Grand : tall

A HAZARD : un danger, un risque
Le hasard : the chance

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Et une nouvelle série de 10 faux-amis anglais, une !

Et une nouvelle série de 10 faux-amis anglais, une !

Temps de lecture : 2 min

Et une nouvelle série de 10 faux-amis anglais, une !

Huitième partie de cette série d'articles qui semble vous plaire si j'en crois les statistiques du blog, je vous offre à nouveau aujourd'hui 10 nouveaux faux-amis anglais, ces pièges de la traduction de l'anglais au français si on se laisse aller à la facilité de la ressemblance. Vous pouvez les lire, les apprendre ou les faire deviner à vos amis dans le cadre d'un jeu, c'est vous qui voyez.

Si vous souhaitez vous (re)plonger dans les listes déjà mises en ligne, petite liste de articles précédents :
Part 1 - Part 2 - Part 3 - Part 4 - Part 5 - Part 6 - Part 7

TO RETIRE : prendre sa retraite
Retirer : to withdraw

A GRANGE : un manoir
Une grange : a barn

A COUNTENANCE : expression (visage)
Une contenance : a capacity

A ROUTE : un itinéraire
Une route : a road

I WANT TO PET YOU : je veux vous câliner
Péter : to fart

A VACATION : des vacances
Une vacation : a session, a sitting

A COPY : un exemplaire
Une copie : a reproduction

A TAPE : un ruban, une cassette
Une tape : a slap

TO SUPPLY : fournir
Supplier : to implore

A SOCKET : une prise de courant, une douille
Une socquette : a sock

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Histoires de canicule

Histoires de canicule

Temps de lecture : 5 min

Histoires de canicule

Si mes souvenirs ne me jouent pas des tours, la première fois que j'ai entendu parler de "canicule", j'avais neuf ans. Je ne comprenais pas l'idée.

C'est de la faute à Pif Gadget

Il faut dire qu'après avoir entendu le mot aux actualités, je retrouve le concept dans les pages de Pif Gadget. Dans les histoires de Pif et Hercule, la lune comme le soleil avaient des yeux, un gros nez et parfois des bras. De vrais personnages qui étaient là pour donner l'esprit de la journée ou de la nuit. Le jour où il est question de canicule, le soleil habituel s'en va pour laisser sa place à un soleil plus gros, amenant dans mon esprit d'enfant l'idée qu'il existe deux soleils, l'habituel et le caniculaire.

Pour illustrer mon explication, je vous ai trouvé cette planche non pas des aventures de Pif mais d'un autre héros du magazine BD de l'époque, Supermatou, dont la première apparition date justement de l'année de mes neuf ans.

Et donc, à l'instar des bimbos de la télé réalité qui imaginent qu'il existe deux lunes, une pour chaque hémisphère, j'ai été un temps persuadé qu'il existait deux soleils. Ah naïve jeunesse ! On parlera une autre fois de ma solide croyance au Père Noël même si cela aurait apporté quelques fraicheurs à l'article.

La bière, qu'est-ce qu'elle a fait de moi, la bière !

En parlant de fraicheur, je suis retombé dans mes recherches sur cette vidéo issue du journal télévisé de l'époque qui, outre le fait qu'elle annonce que les plus hautes températures de 1975 se situaient à Cambrai où j'habitais à l'époque, préconise de boire de la bière en abondance pour lutter contre la déshydratation due à la canicule. Attention, hein, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé mais, bon Dieu, on savait vivre à l'époque ! 😉

Canicule, un temps de chien ?

Ce qui m'intrigue de prime abord dans la canicule, c'est l’étymologie de son nom à l'opposé même de sa signification. Un temps de chien, c'est un temps pourri, pluvieux, sale. Quand une expression utilise le mot "chien", c'est très souvent de façon péjorative. Une humeur de chien, un mal de chien, une vie de chien... Pourtant ce phénomène météorologique de températures de l'air anormalement fortes, diurnes comme nocturnes, qu'on appelle canicule possède une racine commune avec nos amis à quatre pattes.

Le mot vient du latin canicula qui signifie "petite chienne", le mot pour chien étant "canis". Oui, parfois, quand vous faites l'amour et que votre partenaire féminine vous demande d'être véhément dans vos propos, vous savez maintenant quel "mot doux" utiliser pour rendre vos ébats muy caliente.

Mais alors, c'est quoi le rapport entre les chiens et les fortes chaleurs ? Il faut aller chercher l'origine du mot dans l'espace, bien au-delà de notre soleil. Canicula est le nom donné à une étoile très brillante de la constellation du Grand Chien. On la connait également sous le nom de Sirius. Dans le ciel européen, du 24 juillet au 24 août - c'est précis -, l'étoile se levant en même temps que le soleil, les anciens pensaient qu'il existait un lien entre ce phénomène et les fortes chaleurs de cette période de l'année, que l'apparition de Canicula multipliait la chaleur du soleil. À ce sujet, Pline l'Ancien écrivait : Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l'ardeur du soleil ? Les effets de cet astre sont les plus puissants sur la terre : les mers bouillonnent à son lever, les vins fermentent dans les celliers, les eaux stagnantes s'agitent.

Pour conjurer le sort caniculaire et protéger les cultures, les Romains sacrifiant des chiens roux pour que le raisin prenne leur couleur l’année suivante. Les Égyptiens de leur côté, associaient Sirius au culte d’Isis lui concédant des pouvoirs surnaturels comme la régulation des crues du Nil.

On parle de canicule quand...

Selon le pays, l'accident météorologique que constitue la canicule n'est pas régit par les mêmes normes.

  • En Belgique, on parle de canicule quand la température maximale du jour est égale ou supérieure à 25 °C pendant au moins 5 jours consécutifs, dont 3 jours supérieurs à 30 °C. Elle prend fin la première journée où la température maximale passe sous les 25 °C.
  • En Suisse, c'est quand les températures ne passent pas en dessous de 30 à 35 °C en journée et de 20 à 25 °C la nuit.
  • Au Canada, c'est quand il fait 30 °C ou plus pendant au moins trois jours de suite.

Et en France, les seuils ne sont pas les mêmes selon les régions. À titre d'exemple,

  • à Brest, c'est lorsqu'il fait au moins 30 °C le jour et 18 °C la nuit,
  • à Lille c'est quand il fait au moins 32 °C le jour et 15 °C la nuit,
  • à Toulouse, c'est quand les températures dépassent 38 °C le jour et ont un minimum de 21 °C la nuit.

Il faut savoir que ces seuils ne sont pas gravés dans le marbre et qu'ils évoluent presque annuellement.

Rions sous les rayons

La canicule est un sujet qu'il faut prendre au sérieux parce que cause de mortalité chez les plus jeunes comme chez nos anciens. Se protéger du soleil, s'hydrater régulièrement, boire un litre et demi de bière (selon la vidéo du dessus, moi, j'ai rien dit, moi !), tout ça. D'accord, c'était la première fois en France, hier, qu'on dépassait la barre des 45 °C depuis que les les températures se mesurent, c'est à dire grosso-modo depuis le début du XXe siècle. Un désolant record présageant d'étés à venir plus difficiles encore. Ce n'est pas une raison pour tristeminer à outrance. Depuis deux jours, je lance des blagounettes sur mes réseaux sociaux autour de la canicule. Comme vous ne me suivez pas tous, je vous offre ici quelques uns de mes "almateurismes" pour se quitter avec le sourire... Jusqu'à demain seulement, hein, je bois où on me dit de boire. 😉

J'ai envie de jeter un froid rien que pour vous faire plaisir.
Je peux aussi jeter un pavé dans la mare si vous êtes juste à côté.
Et puis non, je jette l'éponge... mais gorgée d'eau glacée, quand même !

Je brasse beaucoup, essentiellement sur la joue.

Si j'étais une fille, en ces temps caniculaires, je me ferais passer pour une grosse plouf !

J'ai pris toutes les précautions : je me suis mis du gel dans les cheveux, Ab-sorbet dans la lecture des aventure d'Iceberg au sein des X-Men, j'ai à portée de main mon correspondant inuit que je suce de temps en temps jusqu'au bâton, quand je bois ça fait igloo igloo igloo et je suis assez givré pour écrire ce genre de statut. Pas de doute, je suis paré pour ne pas me faire caniculer. C'était mon exquis mot du jour.

Que neige osé polaire à mes amis.

Cherche femme frigide pour passer bon moment jour de canicule.

Piètres dragueurs, c'est le moment de faire de votre faiblesse une force. Prenez des vents !

Un fan en anglais, c'est un ventilateur. S'il vous plait, admirez-moi !!! 😎

Sources : Wikipédia, www.caminteresse.fr, www.meteofrance.com

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 1)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 1)

Temps de lecture : < 1 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 1)

Apprenons ensemble un joli mot de la langue française, le gentilé. Ce terme désigne l'ensemble des habitants d’un lieu, d'une ville, d’une région, d’une province, d’un pays, d’un continent. Il provient du latin gentiles, qui appartient à une nation. On dit aussi ethnonyme. D'ailleurs l'étude des noms de peuples est appelée l'ethnonymie. Oui, moi non plus je ne savais pas qu'il y avait une "science" du nom des  habitants des villes. Étonnant, non ?

Pour l'heure, je vous propose d'entamer une nouvelle série de listes à jouer. Vous vous calez devant votre écran, face à vos amis. Vous leur donnez le nom d'un habitant d'une ville française et ils doivent découvrir la ville. Ce n'est pas toujours évident mais je me suis tout de même cantonné à des villes qui pour la grande majorité sont connues du plus grand nombre. La liste est classée par ordre alphabétique des gentilés. Bon jeu !

Adamois : L'Isle-Adam
Agathois : Agde
Albigeois : Albi
Amadouriens : Rocamadour
Angevins : Angers
Angoumoisins : Angoulême
Appaméens : Pamiers
Arrageois : Arras
Aturins : Aire-sur-l'Adour
Audomarois : Saint-Omer
Audoniens : Saint-Ouen
Auscitains : Auch
Avalins : Val-d'Isère
Balbyniens : Bobigny
Balnéolais : Bagneux
Bapalmois : Bapaume
Baralbins : Bar-sur-Aube
Barisiens : Bar-le-Duc
Barséquanais : Bar-sur-Seine
Baussencs : Les Baux-de-Provence
Bellifontains : Fontainebleau
Berruyers : Bourges
Bisontins : Besançon
Biterrois : Béziers
Blésois : Blois
Borains : Bourg-saint-Maurice
Borméens : Bormes-les-Mimosas
Bourgetins : Le Bourget
Bragards : Saint-Dizier
Brétignolais : Brétigny-sur-Orge
Briochins : Saint-Brieuc
Brivadois : Brioude
Brivistes : Brive-la-Gaillarde
Burgiens : Bourg-en-Bresse
Cadurciens : Cahors
Caladois : Villefranche-sur-Saône
Calvais : Calvi
Cambrésiens : Cambrai
Cantiliens : Chantilly (mais aussi Canteleu et La Chapelle-en-Serval)
Carolomacériens : Charleville-Mézières
Carquefoliens : Carquefou
Cassidains : Cassis
Castelbriantais : Châteaubriant
Castelroussins : Châteauroux
Castelthéodoriciens : Château-Thierry
Castrais : Castres
Castrogontériens : Château-Gontier
Chamoniards : Chamonix
Chartrains : Chartres
Châtelleraudais : Châtellerault
Chauriens : Castelnaudary
Chinonnais : Chinon
Ciotadens : La Ciotat
Clermontois : Clermont-Ferrand
Clodoaldiens : Saint-Cloud
Columériens : Coulommiers
Condomois : Condom
Corpopétrussiens : Saint-Pierre-Des-Corps
Cotteréziens : Villers-Cotterêts
Cristoliens : Créteil

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 2)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 2)

Temps de lecture : 3 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 2)

Le mot gentilé, nous l'avons vu dans la première partie, désigne le nom des habitants d'un lieu, d'une ville en ce qui nous concerne. Il y en a des évidents, pas de quoi fouetter un chat et concevoir une liste digne d'intérêt. Et puis il y a ceux dont on se demande pourquoi tant de haine dans un monde de brut tant le nom de la ville et de ses habitants n'a rien à voir sa mère. Au mieux abscons, au pire sadique.

Prenons un exemple de la liste précédente. Les habitants de Pamiers se nomment les appaméens. On sent bien que ce nom veut nous dire quelque chose, qu'il est à la fois proche mais pas tant que ça du nom de la ville. Plus étonnant encore, au Moyen Âge, Pamiers s'appelait Frédélas. Rien à voir. Au secours !

Chronologiquons tout cela parce qu'explication, il y a. Frédélas. Ce nom a été donné à la ville en hommage au fils du roi wisigoth Théodoric Ier prénommé Frédéric. Le fiston est mort en 463. Le temps passe, l'eau coule sous les ponts, tout ça.

Le 27 novembre 1095, le pape Urbain II appelle la Chrétienté à libérer les Lieux Saints de l’occupation musulmane. La première croisade est lancée. Roger II de Foix - qui entendons nous bien n'est absolument pas le fils de Basile été une Foix - dit "prem's" au Pape. Mais bon, l'intendance, les aurevoirs, les baluchons dans lesquels on ne sait pas quoi mettre parce qu'aucun guide des croisades n'est sorti en librairie à ce moment là - normal, c'est la première -, les "c'est toi qui raccroche en premier... non, c'est toi..." font qu'il ne part pas en même temps que Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, qui a levé une armée en partance pour la Terre sainte. Le pape est bougon. Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'avait plus de corn flakes au petit déjeuner, s'il a mal dormi à cause de sa femme qui ronfle ou parce que son fils venait de redoubler son catéchisme, toujours est-il que mon gars Roger se retrouve excommunié. La 4G, c'était pas ça à l'époque. Pas un SMS pour le prévenir. N'étant pas au courant de sa récente disgrâce, il chevauche à bride abattue pour rattraper ses potos de baston et les rejoint après la prise de Jérusalem. Blasé. Pendant le siège de Tripoli, il tranche deux trois bras par acquit de conscience, coupe quelques têtes mais le cœur n'y est plus. Il revient chez lui en 1105. Pour se changer les idées, il fait édifier un château à proximité de Foix. Il n'a pas que des mauvais souvenirs de sa croisade. Il a pris du plaisir guerrier dans la ville d'Apamée, en Syrie. Voilà, là on commence à raccrocher les wagons. Vous vous demandiez si je ne m'étais pas perdu dans mon histoire, avouez ! Très logiquement, il nomme son château et ses dépendances du nom de ses faits d'armes, Castrum Appamiae. Puis le nom de la ville deviendra Pamiers alors que celui de ses habitants restera plus proche des origines du lieux et de son histoire.

Quant à l’excommunication de mon Roger, le clergé étant à l'époque très corruptible, il suffira de plusieurs donations à des abbayes, celles de Mazernes et de Saint-Volusien pour qu'on l'oublie. Sans doute que l'envoi d'une tonne de corn flakes à Urbain y fut aussi pour quelque chose dans cette réconciliation religieuse.

Après cette courte leçon d'Histoire, jouons gaiement avec les gentilés et cette deuxième liste. Vous vous calez devant votre écran, face à vos amis. Vous leur donnez le nom d'un habitant d'une ville française et ils doivent découvrir la ville. Ce n'est pas toujours évident mais je me suis tout de même cantonné à des villes qui pour la grande majorité sont connues du plus grand nombre. La liste est classée par ordre alphabétique des gentilés. Bon jeu !

Dacquois : Dax
Déodatiens : Saint-Dié
Dionysiens : Sainte-Adresse (et globalement de tous les Saint-Denis de France)
Douarnenistes : Douarnenez
Dracénois : Draguignan
Dryats : Saint-André-Les-Vergers
Dunois : Châteaudun
Ébroïciens : Évreux
Étretatais : Étretat
Forgions : Forges-les-Eaux
Fourasins : Fouras
Fuxéens : Foix
Gapençais : Gap
Génovéfains : Sainte-Geneviève-des-Bois
Gillocruciens : Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Guingampais : Guingamp
Guinguettois : Bourg-Madame (sans doute pour éviter d'être vulgaire)
Haguenoviens : Haguenau
Islois : L'Isle-sur-la-Sorgue
Isséens : Issy-les-Moulineaux
Jarlandins : Château-Arnoux
Jocondiens : Joué-lès-Tours (et nom les employés de Vinci)
Jovaciens : Jouy-en-Josas
Lavallois : Laval (parce que lavallais, c'est plus compliqué, surtout sans eau)
Lédoniens : Lons-le-Saunier
Lexoviens : Lisieux
Lillot : L'Isle-d'Abeau
Limougeauds : Limoges
Longoviciens : Longwy
Lorientais : Lorient
Lourdais : Lourdes
Luchonnais : Bagnères-de-Luchon
Luziens : Saint-Jean-de-Luz

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 3)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 3)

Temps de lecture : 2 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 3)

Il est revenu le temps des gentilés qui, je vous le rappelle, est le mot qui désigne le nom des habitants d'une ville. Il est donc revenu le temps de jouer avec vos amis. Le principe est simplissime, vous leur donnez le nom des habitants d’une ville française, ils doivent découvrir la ville. Cette troisième liste - si vous avez raté les deux premières, voici les liens : 1 et 2 -  est classée par ordre alphabétique des gentilés. Vous remarquerez que certains choix le sont aussi pour des raisons grivoises, on ne se refait pas. 😉

D'ailleurs, j'aimerais bien savoir si vous jouez vraiment entre amis avec les listes que je vous propose. Indiquez-le moi en commentaires. Parce que si c'est le cas, je mettrai en place sur le site non seulement une façon de retrouver plus facilement les jeux mais, peut-être, des versions interactives. À voir. Bon jeu !

Malouins : Saint-Malo
Manceaux : Le Mans
Mantais : Mantes-la-Jolie
Marlychois : Marly-le-Roi
Martégaux : Martigues
Martinais : Saint-Martin-de-Ré
Maxipontains : Pont-Sainte-Maxence
Meldois (où j'ai ma...) : Meaux
Mélusins : Lusignan
Mentonnais (comme la moutarde) : Menton
Messins : Metz
Millavois : Millau
Miramasséens : Miramas
Mirapiciens : Mirepoix
Moncuquois (la réponse est dans la question : "Moncuq, quoi !")  : Moncuq
Montacutains : Montaigu (on dit aussi Montaigusiens)
Montalbanais : Montauban
Montcelliens : Montceau-les-Mines
Montiliens: Montélimar
(toi, toi) Montois : Mont-de-Marsan
Morlaisiens (parce que Morlaibiens, c'est autre chose) : Morlaix
Mortuaciens : Morteau
Murisaltiens : Meursault
Mussipontains : Pont-à-Mousson
Nancéiens : Nancy
Nazairiens : Saint-Nazaire
Neuilléens : Neuilly-sur-Seine
Néodomiens : Neuves-Maisons
Neversois : Nevers
Nocéens : Neuilly-Plaisance
Nuitons : Nuits-Saint-Georges
Orléanais : Orléans
Orcéens : Orsay

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 4)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 4)

Temps de lecture : 2 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 4)

Si vous n'avez pas encore joué avec moi à trouver les villes française à partir du nom de ses habitants, je vous invite à découvrir les articles précédents de la série : Part 1 - Part 2 - Part 3

Saviez-vous qu'il existait une science qui étudie les gentilés ? Ça s'appelle l'ethnonymie. De façon plus large, cela traite du nom des peuples qu'on appelle également ethnonyme ou démonyme. La question que l'on peut se poser c'est de savoir en quoi consiste une matière devant relier un lieu et la façon dont on appelle celles et ceux qui y résident. Rien de bien compliqué a priori. Rien de bien scientifique non plus. Pour le nom des habitants des villes avec lesquels nous jouons depuis quelques semaines, je suis d'accord. Mais tout n'est pas si simple. Prenons trois exemples :

- Les Roms. Comment définir un peuple qui ne possède ni langue commune, ni dénomination commune - d'autres noms étant employés par ailleurs comme Bohémiens, Gitans, Manouches, Romanichels, Sintis, Tziganes... -, ni religion commune, ni traditions communes, ni même des origines communes ?

- À l'inverse, les Hutus et les Tutsis habitent la même région - celle des grands lacs africains -, parlent la même langue, ont la même culture, la même histoire. Seules peuvent les distinguer leur activité sociale passée, les uns étant d'anciens agriculteurs, les autres d'anciens éleveurs.

- Autre exemple, on appellera Thaïlandais les habitants de la Thaïlande et Thaïs les personnes s'exprimant en langues Thaï qu'ils vivent en Chine, au Vietnam, au Laos, en Thaïlande ou ailleurs.

Pas si simple que ça finalement, n'est-ce pas ?

Fermons la page culture pour jouer gaiement avec les gentilés. Vous êtes là pour ça, non ? Le principe est simple. Vous vous positionnez respectivement face à votre écran et face à vos amis. Vous leur donnez les gentilés, ils doivent deviner leur ville. Certains sont évidents, d'autres nettement moins. Si vous estimez que la ville ne pourra pas être découverte par vos amis, passez au gentilé suivant. C'est parti !

Paimblotins : Paimbœuf
Paimpolais : Paimpol
Palaisiens : Palaiseau ou Le Palais-sur-Vienne
Palois : Pau
Parodiens : Paray-le-Monial
Péageois : Bourg-de-Péage
Périgourdins : Périgueux
Pictaviens : Poitiers
Piscénois : Pézenas
Pissiacais : Poissy
Pithivériens : Pithiviers
Ponots : Le Puy-en-Velay
Pontissaliens : Pontarlier
Pontellois-Combalusiens : Pontault-Combault
Pornicais : Pornic
Pornichetains : Pornichet
Privadois : Privas
Putéoliens : Puteaux (on les appelle aussi Putelliens)
Quercitains : Le Quesnoy
Quiberonnais : Quiberon
Quimperlois : Quimperlé
Radounaud : Oradour-sur-Glane
Rambolitains : Rambouillet
Réginaburgiens : Bourg-la-Reine
Rémois : Reims
Rissois : Ris-Orangis
Rochelais : La Rochelle (La Roche-Posay est également une bonne réponse)
Romeufontains : Font-Romeu
Roscovites : Roscoff
Rouennais : Rouen
Ruthénois : Rodez

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 5)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 5)

Temps de lecture : 3 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 5)

Juillet/août, ce sont les mois où on traverse le plus de villes pour se rendre en villégiature vers l'infini farniente et au-delà. C'est peut-être l'occasion de se refaire les précédentes listes de gentilés pour jouer en voiture ou faire découvrir le nom des habitants des villes indiquées sur les panneaux d'autoroute. Je vous invite donc à découvrir les articles précédents de la série : Part 1 - Part 2 - Part 3 - Part 4

Aujourd'hui, en plus des habitants des villes, je vous offre un petit bonus en vous listant plus bas les régions françaises et le nom de leurs habitants. Si vous souhaitez jouer, je vous rappelle le principe. Vous vous positionnez respectivement face à votre écran et face à vos amis. Bon, si vous êtes en voiture la configuration changera forcément mais vous avez compris le principe. Vous leur donnez les gentilés, ils doivent deviner leur ville. Certains sont évidents, d'autres nettement moins. Si vous estimez que la ville ne pourra pas être découverte par vos amis, indicez comme un ouf ou passez au gentilé suivant. C'est parti !

Sablais : Les Sables-d'Olonne
Saint-Gillois : Saint-Gilles
Saint-Jeannais : Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Ponais : Saint-Pons-de-Thomières
Saintais (j'espère qu'ils ont un festival de musique électronique) : Saintes
Saintois : Saintes-Maries-de-la-Mer
Sagraniers : Salers
Salonnais : Salon-de-Provence
Sancerrois : Sancerre
Sanclaudiens : Saint-Claude (un petit indice à base de pipe pourra décoincer la situation)
Sarladais : Sarlat
Saumurois : Saumur
Saviniens : Savigny-sur-Orge
Scéens : Sceaux
Sedanais : Sedan
Sédélociens : Saulieu
Sénonais : Sens
Sétois (si tu habites la ville de...) : Sète
Sochaliens : Sochaux
Sostraniens : La Souterraine
Sparnaciens : Épernay
Spinaliens : Épinal
Spiripontains : Pont-Saint-Esprit
Stéphanois : Saint-Étienne
Tarbais : Tarbes
Tarusates : Tartas
Thononais : Thonon-les-Bains
Tourangeaux : Tours
Tourquennois : Tourcoing
Trappistes : Trappes
Tricastins : Saint-Paul-Trois-Châteaux
Tropéziens : Saint-Tropez
Troyens : Troyes
Tullistes : Tulle
Turripinois : La Tour-du-Pin

Et maintenant, plus pour votre culture personnelle que par jeu - je n'ai pas trouvé le biais pour qu'on puisse jouer avec, la plupart étant relativement évident -, je vous invite à découvrir les gentilés des régions françaises. D'ailleurs, je ne savais pas qu'elles étaient si récentes. Elles furent créés en 1956, dis donc. Elles passèrent de 27 à 18 en 1916 avec quelques évolutions quant à leurs appellations. Occitanie, Haut-de-France, tout ça. À ce propos, saviez-vous que la Corse n'est pas une région mais qu'elle en exerce les compétences ? On appelle ça une collectivité territoriale unique. C'est assez récent puisqu'elle a acquis ce statut en janvier de l'année dernière. Saviez-vous qu'on avait proposer la même chose à l'Alsace qui, elle, a refusé par vote des électeurs ? C'était en 2013. Je ne vais pas entrer dans les spécificités le mode d'administration des collectivités territoriales uniques parce que ça risque vite d'être chiant et ce n'est surtout pas le lieu pour ça. Vous êtes venu pour vous amuser, pour jouer et accessoirement apprendre deux trois trucs qui vous permettront de briller en société ou en voiture. Allez hop, la liste et basta !

Auvergne-Rhône-Alpes : Auvergnats et Rhônalpins
Bourgogne-Franche-Comté : Bourguignons et Francs-Comtois
Bretagne : Bretons
Centre-Val de Loire : Centrais
Corse : Corses
Grand Est : Alsaciens, Champenois et Lorrains
Guadeloupe : Guadeloupéens
Guyane : Guyanais
Hauts-de-France : Altofrançais
Île-de-France : Franciliens
Martinique : Martiniquais
Mayotte : Mahorais
Normandie : Normands
Nouvelle-Aquitaine : Néo-Aquitains
Occitanie : Occitans
Pays de la Loire : Ligériens
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Provençaux
Réunion : Réunionnais

On se retrouve dans quelques jours pour la dernière liste de gentilés des villes. Bonnes vacances, bonne route et bon jeu !

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Jouons gaiement avec les gentilés (part 6)

Jouons gaiement avec les gentilés (part 6)

Temps de lecture : 2 min

Jouons gaiement avec les gentilés (part 6)

Je viens de me rendre compte que j'avais oublié de clôturer la série des gentilés qui, je vous le rappelle désigne le nom des habitants d'une ville en ce qui nous concerne. Alors, pour le dernier article de l'année, je vous invite à jouer pour la dernière fois ensemble. Pour cela, positionnez vous respectivement face à votre écran et face à vos amis. Vous leur donnez les gentilés, ils doivent deviner la ville qui les a accueillis. Certains sont évidents, d'autres nettement moins. À vous de jugez et de donner les indices permettant à la bonne réponse d'être citée !

Si vous n'avez pas encore joué avec cette série, vous pouvez commencer part les articles suivants :
Part 1 - Part 2 - Part 3 - Part 4 - Part 5

Je vous souhaite bon jeu et, surtout, de très belles fêtes de fin d'année. C'est parti !

Uzétiens : Uzès
Valentinois : Valence
Valencéens : Valençay
Valericains : Saint-Valéry-sur-Somme
Valériquais : Saint-Valéry-en-Caux
Vannetais : Vannes
Verdunois : Verdun
Vertaviens : Vertou
Vésigondins : Le Vésinet
Vésuliens : Vesoul
Vichyssois : Vichy
Viganais : Le Vigan
Villeneuviens : Villeneuve-sur-Yonne
Villeneuvois : Villeneuve-d'Ascq et Villeneuve-sur-Lot
Villenogarennois : Villeneuve-la-Garenne
Vimonastériens : Vimoutiers
Virois : Vire
Vitréens : Vitré
Vitriots : Vitry-sur-Seine
Vitryats : Vitry-le-François
Vouvrillons : Vouvray
Yerrois : Yerre
Yonnais : La Roche-sur-Yon

 

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La galanterie, une pratique archaïque ? (part 1)

La galanterie, une pratique archaïque ? (part 1)

Temps de lecture : 5 min

La galanterie, une pratique archaïque ? (part 1)

Les articles du blog, généralement, voguent sereinement sur une mer de futilité, loin des rivages du quotidien et des longues grèves plates. Je vous propose aujourd'hui d'aborder un sujet devenu délicat dans notre société actuelle, la galanterie. Je vais m'intéresser au mot, à son histoire, son évolution et, enfin, à son utilisation devenue problématique de nos jours. Comme il y a beaucoup à dire sur le sujet, l'article sera en deux parties.

Mettons-nous tout de suite d'accord sur sa définition. La galanterie est une disposition à se montrer courtois envers les femmes, à les traiter avec déférence, à les entourer d'hommages respectueux, d'aimables prévenances. L'homme blanc de plus de cinquante ans que je suis se positionne instinctivement dans un sentiment positif à l'idée de faire montre de galanterie. Le monde me prouve régulièrement que je ne suis pas forcement dans le vrai, que ma pensée par certain côté est archaïque, que le combat des femmes doit aussi passer par l'ablation de cette douce coutume au nom de l'égalité des êtres tous sexes confondus. La galanterie, c'est supposer qu'il existe un sexe faible qui doit être chouchouté et que, par ricochet, celui qui la pratique se considère comme supérieur, niant ainsi toute forme d'équité. Parce qu'il n'y a pas d'équivalent des femmes envers les hommes, tuons la galanterie. Je comprends le raisonnement mais une partie de moi n'arrive pas à complètement adhérer au fait que la galanterie, c'est le mal. Victime de mon éducation, je suis. Je ne nie pas dans mon for intérieur qu'une femme doit être payée autant qu'un homme quand je tiens la porte. Je ne relie pas les deux. Ai-je tort ? Dois-je modifier mes habitudes au nom du combat des femmes ? C'est une vraie question que je me pose en même temps que je vous dévoile mon âme et mon envie d'en savoir plus sur ce qu'est vraiment la galanterie.

Synonymes, la liste

Mon plaisir à compiler des listes ne restera pas à la porte. Je vous propose les équivalents du mot galanterie répertoriés par l'excellent site cnrtl.fr, par ordre alphabétique.

affabilité
affaire
agrément
alcôve
amabilité
aménité
amour
assiduité
aventure
babiole
badinage
bagatelle
bluette
bricole
civilité
commerce
complaisance
compliment
coquetterie
coucherie
cour
courtoisie
débauche
déférence
délicatesse
distinction
douceur
élégance
empressement
fadaise
fadeur
fleurette
flirt
fredaine
gentillesse
grâce
intrigue
liaison
libertinage
madrigal
marivaudage
passade
pelotage
polissonnerie
politesse
poursuite
préciosité
prévenance
propos
prostitution
respect
séduction
tendresse

Première remarque, beaucoup des synonymes de galanterie s'apparente à la sexualité, à un but à atteindre, le pieu. Être aimable à outrance, mentir dans l'exagération, flatter l'autre à des fins personnelles, il y a un mot pour ça, l'hypocrisie.

Deuxième remarque, cette liste est le reflet de différentes définitions, pas toujours d'actualité, que je me propose de vous dévoiler :

- Art de plaire en société, par une allure élégante, une politesse raffinée, des procédés obligeants, etc.
- Procédé, présent, propos qui dénote une certaine élégance, obligeance, etc., et où se marque l'intention d'être agréable.
- Ce qui se distingue par sa délicatesse, sa mignardise.
- Tendance à rechercher la compagnie des femmes et à leur plaire par un empressement flatteur, des amabilités piquantes.
- Disposition à courtiser une femme en vue de la conquérir, comportement traduisant une tendre inclination.
- Procédé, présent, propos très aimable, qui manifeste l'intention de plaire aux femmes ou de charmer, séduire une femme.
- Goût, recherche des aventures amoureuses, des plaisirs physiques.
- Aventure amoureuse.
- Maladie vénérienne.
- Prostitution pratiquée dans des milieux généralement élégants.

Les trois premières définitions ne font pas état d'une obligation à ce que le sujet de la galanterie soit une femme. Après, il faut reconnaître, ça se gâte. Il est question de conquête, de drague appuyée, avant de tomber dans la chaude-pisse et l'amour tarifé. Ce qui sous-entend que l'homme ne peut-être galant que parce qu'il a dans l'idée de se dégorger le poireau. Une pratique purement égoïste, donc.

À cet endroit précis de l'article, je me souviens de la sensation désagréable que j'ai eu quand j'ai appris que le Père Noël n'existait pas, qu'il y avait quelqu'un dans Casimir, que ce n'était pas Plastic Bertrand qui chantait Ça plane pour moi. Me serais-je à ce point trompé toutes ces années ?

Au début était une belle idée

J'aimerai revenir aux origines de la galanterie et comprendre pourquoi j'ai toujours considéré que rendre hommage aux femmes - que j'aime ou que je ne croiserai qu'une fois - leur faisait plaisir.

L'idée est belle de se conforter aux bonnes manières. Marcel Proust, dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs évoque "La chevaleresque courtoisie du grand seigneur inclinant son respect devant la femme". Cela renvoie à cette notion courtoise du Moyen-Âge, la chevalerie. Considérons les soldats à cheval de l'époque. Ajoutons-y un rang de la femme au plus bas, si on excepte les reines et les d'abbesses. On a du mal à imaginer qu'entre les deux s'invite une courtoisie légère et respectueuse. Surtout à une époque où le viol est rarement puni, en temps de paix comme en temps de guerre, tant il est banal et courant. Double peine, ce crime fait peser sur la femme la honte du déshonneur, en n'oubliant pas la grossesse redoutée. Autre nom, même pratique, les seigneurs peuvent prétendre au "droit de cuissage" sur leurs terres en passant la nuit de noces avec la jeune mariée sans son consentement ni celui de l'époux. Ces mêmes seigneurs qui font la guerre, à cheval, vont aux croisades, et qu'on nomme... chevaliers.

Je n'ai pas réussi à définir avec certitude l'origine de l'idée chevaleresque intégrant courtoisie et honneur. D'un côté, il est question de l'influence de l'église et de l'amour courtois des troubadours et des trouvères. De l'autre, le point de départ se trouverait du côté des arabes, de l'islam et de Mahomet. Ce qu'on appelle l'adab, littéralement "politesse", englobe des écrits destinés à la formation d'un type d'honnête homme, appelé adîb, qui se caractérise par ses bonnes manières, son langage élégant et ses qualités mondaines. Un idéal implicitement musulman visant à mettre l’être en harmonie en intégrant dans sa vie quotidienne des actes et des pratiques en imitation de la vie du prophète Mahomet et des anciens. L’adab couvre à la fois la manière de vivre, de se vêtir, de manger et, de façon générale, de se comporter. Par extension, il est devenu synonyme de "courtoisie" et de "bonne éducation".

Jean-Claude Vadet, dans son livre L'esprit courtois en Orient dans les cinq premiers siècles de l'Hégire sorti en 1969, parle d'un "esprit courtois" d'influence arabe que les troubadours espagnols appellent la cortezia exercé à la faveur des croisades ou à partir de l'Espagne musulmane.

Bref, l'église qui de nos jours n'accepte pas qu'une femme puisse être prêtre, l'islam qui impose le voile aux femmes et des pays de soleil qu'on estime être les plus machos au monde seraient à l'origine d'une forme de respect nouveau, notamment envers les femmes. Bien sûr, il est facile d'ellipser de la sorte avec quelques siècles d'écart. Il en ressort toutefois que les mentalités changent, évoluent dans un sens comme dans un autre et qu'il est important de ne pas rester figé sur ses acquis, ses connaissances, ses sentiments, son éducation.

Pourtant, conserver sa maison droite en effritant ses fondations n'est pas choses aisées. Le ciment de la connaissance doit aider à cela. Dans la deuxième partie de l'article, nous verrons la galanterie aux travers des âges et nous aborderons la polémique à pleines mains. Pour cela, j'ai besoin de votre avis. N'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires et je m'en servirai dans la rédaction de la deuxième partie à venir.

Sources : Wikipédia, www.franceculture.fr, www.histoire-pour-tous.fr, www.passion-histoire.net

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La galanterie, une pratique archaïque ? (part 2)

La galanterie, une pratique archaïque ? (part 2)

Temps de lecture : 6 min

La galanterie, une pratique archaïque ? (part 2)

Dans la première partie de l'article, je posais la question du devenir de la galanterie, une pratique qui me semblait jusqu'à peu d'une politesse sans faille. De la synonymie à l'origine du concept avec quelques découvertes étonnantes.

L'Amour Courtois

Quel qu’en soit l'origine, tous les historiens s'accordent sur un tronc commun, l'Amour courtois, une façon d'aimer novatrice au Moyen-Âge. Courtoisie, respect et honnêteté avec sa ou son partenaire. Bien sûr, il était loin le temps de l'homme préhistorique qui trainait sa femme par les cheveux - bon, si ça se trouve, ce cliché n'a jamais existé - mais on ne peut pas dire qu'avant l'Amour courtois, la femme était considérée dans le couple. En grande partie, la faute en revient à l'église omniprésente dans tous les aspects de la vie de l'époque.

On trouve les premières traces de l'Amour courtois dans les poésies des troubadours du pays d'oc, l'Occitanie de nos jours. Il se développe à partir du douzième siècle dans des cours comme celle d'Aliénor d'Aquitaine. Bien qu'on parle de gentleman quand on évoque la galanterie, son origine est donc française. Puis, l'Europe l'adoptera. Exit les pratiques brutales tel que l'enlèvement, bonjour la chevalerie.

Plus, tard, les salons du dix-septième siècle font perdurer l'esprit. S'y réunissent sous l'égide d'une grande dame, telle Madeleine de Scudéry, écrivains et artistes qui font évoluer la courtoisie médiévale en lui insufflant plus de légèreté, voire de préciosité. C'est la naissance d’un mouvement littéraire avec les Œuvres de Monsieur Sarasin de Paul Pellisson et un discours qui théorise un nouveau mot : la galanterie.

D'où vient le mot galanterie

"Galanterie" viendrait du mot "Gale" qui, en ancien français, signifiait la réjouissance, le plaisir et l’amusement. La galanterie s’établit au départ dans un contexte de divertissements mondains avant de devenir une pratique à part entière. Par glissement, un "galant homme" devient un homme qui a le sens de l'honneur, qui se comporte avec loyauté, noblesse, générosité, sachant inspirer confiance. 

Et le gentleman dans tout ça

Le gentleman anglais est le pendant du gentilhomme français. Cette notion nait à l'époque géorgienne. Chrnologiquement, on peut tout à fait imaginer qu'elle a été influencée par les salons français du dix-septième siècle évoqué plus haut. À l'origine, un gentleman appartient à la gentry, c'est à dire à la noblesse non titrée d'Angleterre. Il se distingue par ses qualités personnelles tout autant que par son statut de propriétaire terrien - le fameux gentleman farmer - et donc n'a pas besoin de se prévaloir comme en France d'une particule nobiliaire. Il remplace le franklin, qui, au Moyen Âge, occupait le rang le plus bas de la noblesse. Tout cela est très carré, très hiérarchisé.

Voici arrivé le passage obligé d'un article du Blog de l'Impossible Dictionnaire, celui de la liste. Voici classé du moins important au plus prestigieux, les rangs de la noblesse anglaise :

Gentleman
Écuyer (Esquire)
Chevalier (Knight)
Baronnet (Baronet)
Baron
Vicomte (Viscount)
Comte (Earl)
Marquis (Marquess)
Duc (Duke)

Dans l'Angleterre victorienne (pendant le règne de la reine Victoria, de 1837 à 1901), le concept de gentleman ne se limite plus à la définition d'une classe sociale. Il acquiert des aspects moraux essentiels liés au code de chevalerie du Moyen Âge. On le définit comme un produit d'une éducation, classique mais d'esprit ouvert, reçue dans l'une des grandes public schools (Eton, Harrow, Rugby...) quelles que soient ses origines sociales. D'où le dicton anglais, "il faut une génération pour faire un Lord, il en faut trois pour faire un gentleman".

Le temps de l'hostilité

Puis arrivent les détracteurs. Selon le triptyque "On lèche, on lâche, on lynche". La bonne idée du départ commence à sentir le vent tourner. Étonnamment, pas toujours pour les mêmes raison. Au dix-huitième siècle, la galanterie est jugée trop progressiste par un certain Jean-Jacques Rousseau. Dans sa Lettre à d'Alembert, l'écrivain-philosophe s'indigne de voir les Français accorder tant d'importance à l'esprit et au jugement des femmes. JJR aussi sympathique que JR de Dallas !

Puis, au vingtième siècle, arrive le féminisme dénigrant une pratique jugée archaïque, sexiste, discriminatoire mettant à mal à l'égalité homme femme. Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe écrit à propos de la galanterie qu'elle est une contrepartie héritée des sociétés patriarcales visant à maintenir la femme dans son état d'asservissement.

Pour Peter Glick et Susan Fiske, deux chercheurs en psychologie sociale, la galanterie est une forme de sexisme bienveillant, plus insidieux que le sexisme hostile avec cependant les mêmes effets. Ils sont rejoints par Marie Sarlet et le professeur Benoît Dardenne de l'Université de Liège qui précisent qu'il est plus facile de maintenir des inégalités à travers une influence bienveillante et persuasive qu'en usant de moyens plus hostiles.

La galanterie vue par mes amis Facebook

Le fait de m'être posé la question, d'avoir effectué des recherches pour cette série d'articles, d'avoir synthétisé ce que j'ai appris sur le sujet de la galanterie, m'a ouvert les yeux. Cela m'a également amené à penser que les traditions, si elles ne sont plus en adéquation avec l'époque, doivent se perdre dans l'Histoire et ne pas perdurer. Un peu sous vos yeux, j'ai évolué dans ma pensée et dans mes certitudes. Je pense que je serai un peu meilleur au moment où je poserai le point final de cet article. Et j'aime ça !

Il y a cependant une phase dont je ne vous ai pas parlé et que j'aimerais partager avec vous. Avant de me lancer dans la rédaction de l'article, j'ai mis à contribution ceux qui me suivent sur Facebook en leur posant la question suivante : "J'ai une vraie question à laquelle je n'ai pas de vraies réponses : la galanterie est-elle, de nos jours, une forme de machisme, voire de sexisme ?"

Globalement, la réponse a été un grand oui. Et elle ne venait pas que des femmes. Il y a toutefois eu des avis féminins contraires : "Perso, j'aime les macho et j'aime les hommes galants. Le féminisme poussé à l'extrême est, à mon humble avis, ridicule."

Il a été question de "discrimination positive", de "forme abusive de politesse", de "très vieille France".

L'exemple de la porte tenue est revenu très souvent, chacun précisant qu'on pouvait tenir la porte à toute personne sans distinction de sexe, de la pure politesse, sans notion courtoise ou galante.

Des commentaires mettaient à mal ce que l'inconscient collectif qualifie de galanterie : "Le savoir-vivre et le bon-ton commandent à l’homme d’entrer en premier dans les lieux de restauration et d’ablution."

J'ai également reçu une info que je qualifierai de complotiste ne lui ayant pas déniché d'origine vérifiée dans mes recherches : "Quand on sait que ça a été inventé pour que ce soit les femmes qui prennent les coups de couteau dans le dos des assassins cachés derrière les portes au lieu des hommes..."

C'est bon de rire parfois

Le mauvais esprit qui sommeille en moi, sentant la fin de l'article, se sent l'obligation de préciser que parmi les exemples qui ont été cités dans les commentaires, aucun n'a abordé l'homme qui paye l'addition, qui offre des fleurs ou qui prend en charges les dépenses féminines. Cette part de la galanterie semble acceptable par une partie de la gente féminine, considérant sans doute qu'elle réunit plus d'avantages que d'inconvénients. Toutefois, comme par définition le mâle est radin, voilà peut-être le biais à utiliser pour faire passer le message et changer les mentalités machistes. 😉

Parce qu'il est bon de conclure par un sourire, je terminerai cette revue de commentaires de façon plus légère avec deux participations qui m'ont bien fait rire. Cette fois, je cite les noms parce que ce sont deux auteurs que vous connaissez peut-être.

Serge Scotto
Je pense qu'un honnête homme, vis-à-vis de lui-même se doit de renoncer désormais à toute galanterie... Ça va être dur en ce qui me concerne, question d'éducation, mais l'avantage c'est qu'au prochain naufrage du Titanic on n'aura plus besoin de laisser passer les femmes d'abord pour les canots de sauvetage.

Erik Wietzel
Moi je fais des croche-pattes à tout le monde, surtout aux plus faibles : ils ont plus de mal à me rattraper. Quant aux canots de sauvetage, eh bien je monte en premier dedans, avant même les prémices d’un naufrage, et je le mets à l’eau direct - ce qui m’a valu bien des déconvenues quand il a fallu effectuer une croisière à la rame en solitaire au lieu de lézarder peinard sur le pont au milieu de passagères dont j’aurais pu écraser les orteils ou, mieux encore, les doigts dans les portes revolver qui mènent au dancing.

Sources : Wikipédia, cnrtl.fr

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La grande histoire des zizis

La grande histoire des zizis

Temps de lecture : 5 min

La grande histoire des zizis

Je me demande des fois d'où me viennent mes idées d'articles. Elles me tombent dessus sans crier gare, je les note dans une désormais loooongue liste, puis j'y reviens plus tard quand je n'ai pas d'évidence le sujet du prochain article. Et donc, entre deux, j'oublie. Peut-être que j'étais en train de pisser. Vous connaissez l'histoire de l’exhibitionniste qui interpelle une petite fille dans un parc ? "Tu as déjà vu un zizi ?" lui demande-t-il. "Ah non, monsieur !" lui répond-elle. Ces mots tant espérés par le pervers déclenchent un réflexe de Pavlov ouvrant un imperméable sous lequel il est entièrement nu. La petite fille intriguée regarde ce qu'elle trouve à hauteur d'yeux et dit au pervers : "Ah oui, c'est une bite mais en plus petit, alors !" OK, je ne pense pas avoir trouvé l'idée aux toilettes. En même temps, le premier article du blog est relatif aux petites tailles. Aurais-je un complexe refoulé ? Mon double-décimètre semble prétendre le contraire. Bref, ce n'est pas vraiment le sujet de l'article.

Je vais faire mieux que Pierre Perret, tout tout, tout, vous saurez tout sur le mot zizi. De son origine à ses multiples formes.

Aux origines du zizi

Il est important de savoir de quoi qu'on cause. Le Centre National des Ressources Textuelles et lexicales nous offre quatre définitions de ce petit mot :

  • Sexe du garçonnet. (ça, je crois que tout le monde l'avait en espérant que tout le monde le lavait)
  • Être ou chose insignifiant(e), de peu d'importance ou de peu de valeur.
  • Signe graphique indéchiffrable, gribouillis.
  • Petit passereau commun d'Europe méridionale, dont le mâle se distingue par sa tête jaune et noire et sa gorge noire, la femelle ayant des couleurs plus ternes.

Le point commun à toutes ces définitions est le côté riquiqui du bazar. Petit, en latin, se dit minimi, en grec (mikró comme pour micropénis). En fait, son origine est gallo-romaine et provient du mot pettīttus. Pas le moindre prépuce de rapport étymologique avec mon zizi. Enfin, je dis "mon", c'est une image. Arrêtez de vous faire des images avec mon... Cherchons ailleurs.

Une possible origine croisée à plusieurs reprises dans mes recherches pourrait être kabyle. Le mot “zizi” serait une modification du mot arabe Sidhi, une marque de respect, prononcé à l’origine par les enfants ou les adultes ne connaissant pas la langue. Ça me semble un peu tiré par la djellaba. Pour ma part, je suis plus enclin à penser qu'il proviendrait du petit passereau de la dernière définition. Vous savez, "montrer son petit oiseau", tout ça. Mais alors que penser des photographes qui prétendent avant d'appuyer sur l'enclencheur que "le petit oiseau va sortir" ? L'expression date du début de la photographie. Elle s’adressait surtout aux enfants turbulents, assez crédules pour croire encore au merveilleux de la promesse. Déjà qu'un vieux qui photographie des enfants, c'est malsain... Et puis, si ça se trouve à cause de ça, toute une génération de bambins se sont retrouvés à heure fixe devant l'horloge du salon à sourire connement quand le coucou s’époumonait à hauteur d'heures.

Le nom complet du passereau est le bruant zizi. Comme le coucou - tiens, justement - ou le pic, il tient son nom de son cri, un nom qui lui a été donné par le naturaliste Buffon à qui l'on doit L’Histoire Naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi, une collection encyclopédique publiée entre 1749 à 1804, une des plus importantes entreprises de publication scientifique du Siècle des Lumières.

Quand certains regards crient braguette dans l'espoir d'une partie de zizi panpan, le bruant piaille zizi. Manquerait plus qu'il zozote. Avançons-nous doucement pour ne pas l’effrayer et écoutons-le un instant...

Je sais pas vous mais je pense qu'il faut être sacrément obsédé de la bite pour entendre "zizi" dans ce gazouillis des plus classiques. Buffon lui le cul, oui ! Vous imaginez, un oiseau chante et nos calbutes d'enfants s'en trouvent modifiés. Je me demande si ça vient de là, l'expression "tailler une plume" ? Y en a un autre qui chante et qui s'appelle Bruant, Aristide de son prénom, l'inventeur de la chanson réaliste. Parce qu'au départ, il s'appelle Bruand avec un "d". Peut-être qu'il avait un problème de zizi, je sais pas moi, je cherche. Il aurait fallu demander à la Goulue. De toute façon, au Chat noir, il ne devait plus en rester beaucoup des oiseaux. Je m'égare. Alors que pour reprendre les mots de Michel Debré : "Ce n'est pas en s'écartant du sujet qu'on va repeupler la France."

Il voit des zizis partout !

Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou... Il existe plein de zizis dont vous ne soupçonnez pas l'existence. Voici l'occasion de vous offrir une petite liste dont seul le blog de l'Impossible Dictionnaire a le secret :

  • Zizi Taïeb : ancien nageur tunisien.
  • Zizi Jeanmaire : danseuse de ballet, chanteuse, meneuse de revue et actrice française dont le conjoint était Roland Petit, ça ne s'invente pas.
  • Zizi Lambrino : première épouse du roi Carol II de Roumanie.
  • Zizi Roberts : footballeur libérien. (rien à voir avec une cravate de notaire, bande d'obsédés)
  • La petite Zizi : actrice enfant née en 1942, fille du réalisateur Jean Gourguet.
  • Zizi : surnom donné à l'ancien maire de Lyon, Louis Pradel.
  • Le lac Zizi : lac situé dans l'archipel des Kerguelen, même pas jumelé au péruvien lac Titicaca.
  • Zizi : film français de Charles-Félix Tavano, sorti en 1935.
  • ZZ Top : groupe de rock barbu.
  • Les zizis : chaussures de la marque Repetto dont Serge Gainsbourg était l'ambassadeur et qui tiennent leur nom de Zizi Jeanmaire, belle-fille de Rose Repetto.
  • Zizi Coin Coin : alcool belge produit près de Liège.
  • Fred Zizi : apéritif des années 30 du sud de la France.
  • Zizi : spécialité pâtissière de Bourges créée en 1975 par le pâtissier Lucien Romangeon.
  • Zizie : petite sœur de Titeuf dessinés par Zep à qui l'on doit Le Guide du zizi sexuel. Un hasard ? je ne crois pas !

Nous parlions de Donald dans un récent article. Alors que ses neveux s'appellent Riri, Fifi et Loulou, les nièces de Daisy se nomment Lili, Lulu et... Zizi. Les dessinateurs de chez Disney dessinent des zizis dans les bandes dessinées pour enfants. C'est une honte ! Je me demande qui a eu cette idée emprunt de la plus pure naïveté de nommer un personnage pour enfant de la sorte. En plus, rien à voir avec noms américains, April, May et June, dont on comprend la logique puisque les prénoms sont également des mois de l'année qui se suivent. Pire encore, ce ne sont pas leur prénom mais leur "petit nom" puisqu'en réalité elles s'appellent Blanche, Julie et Aglaé. En suède, Zizi s'appelle Titti. Un autre petit oiseau. Et hop, la boucle est bouclée !

De là à dire que le mot "zizi" restera dans les annales, c'est une autre paire de...

Sources : www.cnrtl.fr, www.lematindz.net, www.7sur7.be, Wikipédia, /www.expressions-francaises.fr

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Le chant du coq à l'internationale

Le chant du coq à l'internationale

Temps de lecture : 2 min

Le chant du coq à l'internationale

Le coq étant notre emblème à nous, les français, nous sommes sûrs et certains de connaître précisément son chant et de le retranscrire fidèlement. Le coq fait "Cocoricoooo !".

Mais, d'ailleurs, pourquoi le coq est-ll notre emblème ? Il semblerait qu'un adepte avant l'heure de l'Impossible Dictionnaire se soit amusé à jeu-de-moter avec nos ancêtres les gaulois et le gallinacé qui se disent en latin avec le même mot, "gallus". Bien que cette notion d'emblème n'ait jamais été officialisée, on trouve "officiellement" un coq en représentativité avec un globe sous les ergots sur le premier et second contre-sceau de Louis-Philippe Ier, derrière le livre ouvert représentant la charte constitutionnelle, ainsi qu'au sommet des drapeaux et étendards de l'armée, sous la Monarchie de Juillet. Plus tard, les pièces de 20 francs or émises entre 1899 et 1914 présentent Marianne d'un côté et un coq de l'autre.

On le sait, le coq sert de réveil aux paysans et autres habitants de notre belle campagne. À ce propos, des chercheurs japonais se sont penchés sur une question fondamentale : le fier cocorico lancé dès potron-minet est-il le produit de l’horloge interne du gallinacé ou une réponse à la lumière du jour ? En mars 2013, Tsuyoshi Shimmura et Takashi Yoshimura ont publiée le résultat de leur étude dans la revue américaine Current Biology affirmant que le chant du coq lancé peu avant l’aube est "contrôlé par le rythme circadien", en d'autres mots l’horloge interne.

Alors que la poule caquète, que le poussin pépie, le coq chante. Il se la pète pas un peu l'emblème ?

Cependant, même s'il chante partout sur la planète de la même façon, les langues du monde entier l’interprète différemment comme vous allez vous en rendre compte sur la liste qui suit. Classement alphabétique avec la langue suivi du chant du crêtu.

Allemand : Kikeriki
Anglais : Cock-a-doodle-do
Biélorusse : koukarèkou
Breton : Kokokog
Coréen: Kko-kki-yo
Danois : Kukkeliky
Espagnol : Quiquiriquí
Espéranto : Kokeriko
Finlandais : Kukkokeikuu
Flamand : Kukeleku
Gallois : coc-a-dwdlŵ
Grec : Coucouricou
Haïtien : koukouyoukou
Hindi: Kukru ku
Hongrois : Kukuriku
Indonésien : Kukuruyuk
Irlandais : Mac na hóighe slán
Islandais : Gaggalagaggalagó
Italien : Chicchirichi
Japonais : Kokekoko
Lettonien : Kikerigū
Lituanien : Kakariekū
Mandarin : Gwou gwou
Marocain : Kokouukuuu
Néerlandais : Kukeleku
portugais : Cocorococo
portugais (Brésil) : Cocoricó
Roumain : Cucurigu
Russe : Coucarékou
Slovène : Kikiriki
Suédois : Kuckeliku
Tchèque : Ky-ky-ri-ký
Thaï : Ake-e-ake-ake
Turc : U-urru-U
Ukrainien : Kykypiky
Vietnamien : Ò-ó-o-o
Wallon : Coutcouloudjoû

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Le retour des 10 faux-amis anglais

Le retour des 10 faux-amis anglais

Temps de lecture : 2 min

Le retour des 10 faux-amis anglais

Vous en avez pris l'habitude, les articles du BID, c'est le week-end. Un le samedi, un le dimanche. Parfois quand l'envie ou l'actualité le demande, y en a un qui se glisse en semaine. J'espère que ce rythme vous convient. N'hésitez pas à m'en faire part en commentaires. Je dis ça mais c'est quand même rare, les commentaires. Pourtant, un article comme Parc Astérix, la fin du TransDemonium – interview d’un de ses concepteurs a été lu par plus de 500 d'entre vous. Eh bien même si c'est le record, il n'a accueilli aucun commentaire. Mais bon, c'est un autre débat.

Ce week-end, vous n'aurez pas vos 2 articles parce que je suis invité à Japan Natsu samedi et dimanche. J'y tiendrai 2 conférences sur le Japon. Ça se passe près de Toulouse. Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à venir me faire un petit coucou. J'ai donc décidé de sortir de mes habitudes avec cet article du vendredi consacré aux faux-amis anglais. Si vous en voulez d'autres, direction la page dédiée. Je vous rappelle le principe. On prend un mot ou une phrase en anglais qui semble facile à traduire, mais piège il y a. Et je vous donne ensuite l'équivalent en anglais de ce qu'on pouvait supposer précédemment. C'est parti !

I LIKE BARKING : j'aime aboyer
Faire de la barque : to go boating

TO HURT : blesser
Heurter : to hit

TO INJURE : blesser
Injurier : to insult

A LIBERAL : homme de gauche (sens politique, surtout aux États-Unis)
Un libéral (partisan du libéralisme économique) : a conservative

AN ISSUE : problème, question
Une issue : exit
Dans le jargon des amateurs de comics, issue veut dire numéro de magazine, en France comme aux États-Unis.

A PHOTOGRAPH : une photographie
Un photographe : a photographer

HE EJACULATED VERY HARD : il cria très fort
Éjaculer : to ejaculate (un faux-amis même pour les anglais durs de la feuille et d'autre chose, donc)

THIS ONE OF MY ERECTIONS : Ceci est une de mes bâtisses.
Une érection : a erection (association d'idées, tout ça...)

A QUEUE : une file d'attente
Une queue (pour un animal, hein, je vais éviter de passer pour un obsédé quand même) : a tail

TO PREVENT : empêcher
Prévenir : to warn

Et maintenant faites-moi une phrase avec tout ça, ha ha !

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Le second degré pour les nuls

Le second degré pour les nuls

Temps de lecture : 6 min

Le second degré pour les nuls

Il est grand temps de passer par la case "je suis putaclic et j'aime ça". Si vous vous êtes un peu intéressé aux origines de ce blog, vous savez qu'une première version a fait les beaux jours du web de 2006 à 2011. Et c'est en me souvenant de son existence il y a quelques mois, petit coup d’œil à l'appui, que j'ai été surpris par des statistiques toujours au beau fixe malgré les années d'inactivité. Il n'en fallait pas plus pour me décider à remettre le couvert sous une autre forme. Les premiers articles du présent blog sont ni plus ni moins des resucées de ceux parmi les plus visités de la version 1.0. Et, donc, de temps en temps, j'y plonge à nouveau le bras jusqu'à l'épaule pour en extraire de nouveaux sujets toujours appréciés.

Pour être très honnête, je ne comprends souvent pas l'engouement que peuvent susciter les articles du Top 10 de cette période. Déjà à l'époque, je m'amusais à créer des listes sur des sujets on ne peut plus incongrus. Quand j'ai mis en ligne une liste de personnalités de petite taille, c'était pour le fun. J'étais très second degré, pour enfin aborder le thème promis. Quand je les ai repris ici, à l'aune des chiffres de visites, c'est affublé d'un navrant premier degré que j'ai œuvré. Je me disais que ces articles représenteraient un bon socle pour un nouveau départ. Bingo. Passé la curiosité des premiers jours et après les partages sur les réseaux sociaux, les articles qui intéressent le plus restent les mêmes qu'avant. Étonnant, non ?

Ni une, ni deux, partant du principe qu'on ne change pas une équipe qui gagne, aujourd'hui, je vais honteusement me pomper - ce qui ne m'attribue pas pour autant une souplesse incroyable - et reprendre, en lui apportant tout de même un bon coup de plumeau, mon explication du second degré d'alors qui, d'ailleurs, n'est pas tout à fait la mienne puisque je l'ai adaptée d'une définition trouvée sur un site qui n'existe plus aujourd'hui. Inception de pompages.

Je me dis parfois que celles et ceux qui arrivent sur les pages de l'Impossible Dictionnaire, comme ça, sans explications, alors qu'ils cherchaient sérieusement sur Google une définition doivent se demander où ils sont tombés. Ils se brûlent au premier degré et évacue fissa, se promettant de ne plus jamais y remettre ni les yeux ni aucun autre organe vital. L'intégrité du corps leur importe autant que l'intégrité tout court. Cours, donc si tel est ton choix, homme de peu de degré. Ça marche aussi pour les femmes. Pourtant, je suis sûr qu'avec un peu de recul, la plupart resterait sur le dico rigolo, peut-être même s'y plairait-il.

Quel ne fut pas mon ravissement, à l'époque, de tomber sur la définition suivante, une belle leçon de second degré avec exercice pratique et tout, et tout !

Définition : Le second degré, en opposition au premier degré, qualifie un propos qui ne doit pas être pris "tel quel", le sens réel pouvant être contraire au sens perçu.

Mais voilà, c’est bien compliqué tout ça, car de nombreux éléments peuvent influer sur le degré d’une affirmation. Un exemple s'impose.

- Hello Kitty, c’est pour les pédés !

Difficile, sans plus d’information, de connaitre le degré de cette phrase. Mettons-la en situation :

Stéphane Laplaque, directeur artistique, en couple depuis 9 mois avec Jean Leprêtre balance :
- Hello Kitty, c’est pour les pédés !

Maurice, chasseur, veuf, adhérent au Rassemblement National, éructe :
- Hello Kitty, c’est pour les pédés !

Sentez-vous la nuance malgré mon gros effort de caricature ? Bravo ! La première phrase est au second degré, la suivante au premier degré.

Je me suis amusé à rechercher sur le net une définition plus récente. Je n'y ai pas passé des plombes mais entre les équations au second degré, le second degré de l'enseignement - le collège et le lycée, quoi ! - et les brûlures, je n'ai pas trouvé grand chose. La faute, sans doute, à ce glissement de perception que nous avons connu entre la première version de l'article et aujourd'hui. Pour faciliter les choses, partons du principe que le fautif est unique, le politiquement correct. 

Desproges disait cette phrase reprise depuis par tous les humoristes ou journalistes écrivant sur le sujet : "On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde." La citation a tellement été utilisée qu'elle en est devenue sèche, sans substance, sans force, comme une évidence qu'il devient idiot d'affirmer avec sérieux. Pour apprécier le second degré, il faut que l'auditoire connaisse la personnalité de celui qui le pratique et que celui-ci estime que les oreilles dans la confidence sont formées au même type d'humour. Baffie chez Ardisson, par exemple.

C'est en ce sens que le second degré balancé sur les réseaux sociaux est dangereux. Même entre amis virtuels ou entre twittos faisant partie de la même communauté, nul n'est à l’abri d'un mouton noir, d'une lecture premier degré ou d'un partage vers des contrées qu'on ne souhaitait pas atteindre. Ce qui est grave, à mon sens, c'est que le critère premier pour apprécier le second degré est passé de l'intelligence à la connivence, de la subtilité à la ressemblance. Manquer de second degré, c'est manquer de discernement en pratiquant le jeu de la connerie ambiante et galopante. Les limites sont propres à chacun. Une seule, à mon sens, n'est pas franchissable, celle de la peine. On n'est toujours premier degré quand on est triste.

Je ne sais pas si l'exemple que je vais évoquer est bien choisi mais il me revient au moment où j'écris ces lignes et sera au moins la preuve que se précipiter sans réflexion à la lecture de quelques mots qui vous choquent est une bien mauvaise habitude. Il date d'avant les réseaux sociaux. Je ne sais plus quelle était l'enseigne en question mais imaginons qu'elle s'appelle Boulangy ou Darter, une chaîne qui vend des TV, des chaînes-hifi, des lave-vaisselles et des réfrigérateurs. Ayant besoin d'un nouveau vendeur, l'enseigne passe cette annonce dans une revue spécialisée : "Recherche vendeur blanc, disponibilité immédiate..." Choquant, non ? Intolérable, même. C'est ce que s'est dit une association antiraciste qui a décidé de porter plainte après qu'un adhérant leur ait remonté l'information. Je rappelle que nous sommes dans une revue qui s'adresse à des professionnels connaissant les termes de la distribution en électroménager. Si vous ne maîtrisez pas ce langage sachez qu'on appelle "vendeur brun" celui qui s'occupe de vendre des produits tels que TV, Hifi, vidéo, des produits qui à l'époque était de couleur noire. En comparaison, un vendeur d'électroménager qui vend des produits souvent de couleur blanche, lave-linge ou congélateur par exemple, s'appelle "vendeur blanc". Ne jamais se précipiter dans ses colères pour éviter de passer pour un con.

Dans mes recherches, je suis tombé sur l'expression anglaise utilisée pour parler de second degré, tongue-in-cheek, littéralement "langue dans la joue". Bon, moi ça me fait plutôt penser à une simulation de - ou un invitation à - fellation. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle n'incite pas à comparaison comme dans notre langue où on antagonise premier et second degré.

Côté français, le Wiktionnaire ne propose pas de définition mais des synonymes et une citation mettant l'expression en situation. Autoparodie, humour autoréférentiel. Cela donne le sentiment que le second degré ne parle que de celui qui le pratique, et peut-être sous-entend qu'il n'y a que lui qui peut vraiment le comprendre, lui ou ceux qui lui ressemblent suffisamment pour ça. La citation : "J'adore pratiquer le second degré mais pas avec tout le monde : il faut s'assurer avant que les personnes sont sur la même longueur d'onde." Elle donne à penser, comme l'évoque la citation de Desproges, qu'il faut être un happy few, un initié, pour comprendre l'abscons du second degré. C'est pas prendre un peu les gens pour des abrutis ?

Un ami - il se reconnaîtra - qui conçoit des attractions pour les parcs me racontait qu'il fallait toujours prendre en compte le plus imbécile des visiteurs possible pour prévoir et résoudre au préalable tous les problèmes qui pourraient passer dans la tête de cet individu vraiment lambda. L'exemple par le con. C'est aujourd'hui la norme qu'il faudrait appliquer pour l'humour. Pour ne pas vexer les plus faibles d'esprits, ceux qui n'ont pas la comprenette à bonne hauteur. La seule excuse que je trouve à cette façon de voir, c'est que, peut-être, nos contemporains sont effectivement plus cons qu'avant. Une conclusion en second degré... ou pas. 😉

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Le texte qui a donné naissance au père Noël

Le texte qui a donné naissance au père Noël

Temps de lecture : 4 min

Le texte qui a donné naissance au père Noël

Aujourd'hui, nous pensons tous au gros barbu habillé de rouge. Aujourd'hui, est un jour magique réunissant petits et grands. Aujourd'hui, nous croyons l'incroyable. Ce qui ne doit pas nous empêcher un sursaut de curiosité. C'est vrai ça, d'où vient exactement la légende du Père Noël ?

Les plus croyants penseront à la naissance du petit jésus, les rois mages, la crèche, tout ça. Les plus païens rapprocheront la fête de Noël avec celle des Saturnales de la Rome antique, le solstice d'hiver, tout ça. Les plus ethnobotanistes - peu nombreux, certes, mais ne les éludons pas pour autant - suggèreront que la tenue rouge et blanche rappelle l'amanite tue-mouches, champignon utilisé par les chamanes de Sibérie pour leurs propriétés hallucinogènes permettant réaliser leur « vol » à travers le trou de fumée d'une yourte, comme le père Noël entrant dans les foyers par la cheminée. Sont bien barrés ceux-là ! Remarquez, c'est pas mieux que ceux qui pensent que le Père Noël serait issu de la mythologie nordique en supposant qu'il s'agit en fait de Thor ou de son père Odin. Mais bien sûr ! Et ça viens de là aussi le fait de manger une Odindefarcie, pendant que vous y êtes ! C'est bien beau mais ça ne répond pas à la question. Quand est apparu pour la première fois le Père Noël que nous connaissons aujourd'hui. Faisons fi des origines de la fête pour nous intéresser uniquement au personnage.

Et d'ailleurs, profitons en pour casser les pattes à une idée reçue très répandue. L'iconographie du Père Noêl rondouillard, barbu de blanc, rouge d'habits et de pommettes n'a pas été inventé par une publicité pour Coca-Cola en 1931. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que la puissance du marketing de la marque a grandement popularisé le personnage et l'a figé dans son image. Mais on trouvait déjà des représentation identiques dès 1866 aux Pays-Bas, même si, parfois, il était représentait habillé de vert comme dans le film d'Alain Chabat, Santa & Cie. En 1896, le père Noël apparaît vêtu de rouge et de blanc sur les couvertures du magazine Puck.

De nombreuses entreprises associèrent cette image du Père Noël à leur marque :

  • Waterman (1907)
  • Michelin (1919)
  • Colgate (1920)

Coca-Cola a simplement utilisé les représentations de l'illustrateur Haddon Sundblom. Pour dessiner son Père Noël, il eut deux inspirations : un poème intitulé A Visit From St. Nicholas datant de 1823 et lui-même.

A Visit from St. Nicholas, également connu aussi sous le titre The Night Before Christmas est le premier texte dans lequel apparaît notre Père Noël. L'histoire de ce texte est assez étonnante puisque qu'on n'en connait pas précisément l'auteur. Si vous êtes pour Clement Clarke Moore (1779-1863), tapez 1. Si vous êtes pour Henry Livingston Junior (1748-1828), tapez 2.

Il faut dire que le poème sera publié anonymement dans le quotidien Le Sentinel de Troy, petite ville de l'État de New York. Dans ce texte américain, il n'est pas question de l’appellation "Père Noël" mais de "Saint Nicolas". Demain, sur cette même antenne, je reviendrai sur l'origine obscure du mot "Noël", encore une exception française.

Pour l'heure, mon cadeau de Noël sera de vous offrir ce poème à l'origine de notre bon gros barbu. 

Joyeux Noël à toutes et à tous, Oh Oh Oh !

C'était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison,
Aucune créature ne s'agitait, pas même une souris,
Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée,
Dans l'espoir que saint Nicolas bientôt serait là ;

Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit,
Des visions de friandises dansaient dans leur tête ;
Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet,
Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ;

Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas,
Je jaillis hors du lit pour voir quelle était l'affaire.
Vers la fenêtre, je volais tel un éclair,
Arrachant les rideaux et jetant les embrasses.

La lune au cœur de la neige fraîchement tombée
Donnait l'éclat du jour aux objets au-dessous,
Quand, devant mes yeux émerveillés apparut
Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes,

Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d'entrain,
Je sus en un instant que c'était saint Nicolas.
Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient,
Et il sifflait, et il criait, et les appelait par leur nom ;

« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !
Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !
En haut du porche !, en haut du mur !
Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! »

Comme les feuilles sèches volant devant l'ouragan,
Quand elles approchaient d'un obstacle, montent dans le ciel,
Au-dessus des toits des maisons, les coursiers volaient,
Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec.

Et alors, dans un tintement, j'entendis sur la toiture,
Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot.
Comme je rentrais la tête et me tournais,
Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d'un bond.

Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied,
Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ;
Un sac de jouets jeté sur son dos,
Et il était comme un colporteur ouvrant son sac.

Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales !
Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise !
Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc,
Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ;

Le tuyau d'une pipe qu'il serrait entre ses dents,
Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ;
Il avait une large figure et une petite bedaine ronde.
Quelles secousses quand il riait, comme un bol de gelée.

Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial,
Et je riais de le voir, en dépit de moi-même,
Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête,
Bientôt me firent comprendre que je n'avais rien à craindre :

Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire,
Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement,
Et posant son doigt sur son nez,
Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;

Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage,
Et au loin, ils s'envolèrent comme le duvet d'un chardon,
Mais je l'entendis s'exclamer, avant qu'il ne disparaisse hors de vue,
« Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit »

 

Source : Wikipédia, Cosmopolitain

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Les clowns de mon enfance - Partie 1

Les clowns de mon enfance - Partie 1

Temps de lecture : 9 min

Les clowns de mon enfance - Partie 1

Il fut un temps où les clowns n'étaient que des personnages de cirque faisant rire petits et grands. C'était  le cas dans mon jeune temps. Depuis, Ça de Stephen King a changé la donne. Mais il n'y a pas que lui comme on le verra plus tard. Aujourd'hui, la peur du clown prédomine sur la sympathie qu'ils sont censés inspirer. Dans un premier temps, je souhaitais ne vous proposer qu'une liste des clowns qui ont bercé mon enfance et une partie de mon adolescence, La Piste aux étoiles, tout ça. Le sujet est vaste. Au fur et à mesure de mon furetage - comme souvent d'ailleurs - je me suis empli d'informations avec cette irrépressible envie de partager avec vous le fruit compoté de mes recherches. C'est pourquoi cet article comportera trois parties. Celle-ci creusera l'histoire des clowns, puis essayera de comprendre quand ça a dérapé, puis dans un deuxième temps viendra je vous proposerai une liste des références à la coulrophobie pour enfin laisser place à la présentation des clowns de mon enfance. Cela vous laissera le temps de m'indiquer en commentaires les clowns de votre enfance à vous dont je me ferait écho dans la troisième et dernière partie.

Étymologisons gaiment !

Il ne faut pas être un grand spécialiste pour deviner que le mot est d'origine anglo-saxonne. Apparu au seizième siècle, il s'écrit "cloyne" (1563),  "clowne (1567), "cloune" (en 1570) puis prend la graphie de "clown" quelques années plus tard. On pourrait traduire le mot par "homme rustre, paysan". Ce qui fait dire au dramaturge Ben Jonson que l'origine latine en serait "colonus" qui signifie "cultivateur, paysan". Comme on le verra plus tard, le mot n'est pas encore accolé à l'univers du cirque. Il faudra attendre pour cela le dix-huitième siècle.

On est bien avancé, maintenant ! C'est quoi le rapport entre un paysan et un artiste circassien ? Ah le gars veut faire de l'étymologie wikipédiesque mais quand on ne maîtrise pas l'art de l'origine des mots, on boit une tisane plutôt que d'écrire des articles. Oh la la la la la la ! (c'est pas facile d'écrire avec une voix nasillarde) Je m'en va vous l'expliquer mon bon prince ! Hein que je va l'expliquer les petits nenfants ! Oh la la la la la la ! 

Est-ce le sujet, ma dualité s'exprime. En moi, celui qui s'intéresse aux mots, à l'histoire, est habillé de paillettes, maquillé de blanc surplombé d'un sourcil circonflexe et d'un chapeau pointu. Pendant que l'autre qui ne pense qu'à s'amuser, à lire des comics, à se marrer dans les parcs d'attractions et à s'enorgueillir de jeux de mots à deux balles porte des chaussures trop grandes, une veste bariolée trop large et un magnifique nez rouge. Je suis à moi tout seul le clown blanc et l'auguste.

On reviendra plus tard sur la typologie des clowns. Cette introspection bruyante m'aura laissé le temps d'aller chercher le lien entre la paille des fermes et celles des cirques. D'ailleurs en italien, clown se dit pagliaccio, de "paglia" qui signifie paille. Ce terme a d'abord désigné le bateleur, celui qui incitait le public à entrer sous la tente en contrefaisant les tours de force ou d'adresse de ses collègues. En français, on voit apparaitre le mot "clown" assez tardivement, en 1823, dans Diorama de Londres ; Ou, Tableau Des Moeurs Britanniques En Mil Huit Cent Vingt-Deux où Eusèbe Desalle parle du "Pierrot, que les Anglais appellent clown". L'Auguste me souffle "Eusèbe Desalle, deux ambiances" prenant mon cas pour une généralité.

De la ferme au cirque, il n'y a qu'un clown

De l'art du suspens. Le gars joue avec les nerfs de ses lecteurs en ne répondant pas immédiatement à la question que ce dernier se pose "Mais bon sang d'une pipe en bois de Bordeau Chesnel de miel de purin de ta glace, c'est quoi le rapport ???" J'y viens, j'y viens. 

De prime abord, on pourrait penser que le clown tire ses origines d'un côté du fou du roi, du bouffon, et de l'autre de la Commedia dell'arte. Le clown blanc serait le descendant de Pierrot et l'auguste serait le fils d'Arlequin. D'accord, logique même, mais ça n'explique pas l'appellation fermière.

Les premiers clowns arrivent sur les pistes anglaises au dix-huitième siècle. Les cirques équestres afin d'amuser leur public font appel à des garçons de ferme inexpérimentés dans l'art de monter à cheval pour entrecouper les performances des artistes. Ce sont des serviteurs benêts qui tentent d'égaler leur maître en se vautrant lamentablement pour le plaisir des spectateurs, des grenouilles qui veulent se faire plus grosse que le bœuf. Au même niveau que leurs cascades ratées, ce qui fait rire les spectateurs, c'est le contraste qu'imposent leurs habits de paysans aux strass et paillettes des "vrais" artistes du cirque. Les garçons de ferme sont et deviendront la caricature des autres numéros qu'on qualifiera de sérieux.

Alors, on se la ferme, maintenant ! Blague, humour, drôle, rires, sous vos applaudissements.

Il était une fois en schisme

On ne m'enlèvera pas de l'idée que le rôle originel du clown existe encore aujourd'hui aux États-Unis avec les bullfighters, ces clowns de rodéo toujours habillés en garçons de ferme qui endossent le double rôle d'amuseur ou de dédramatiseur d'un sport dangereux tout en protégeant les chevaucheurs chus de la possible attaque du taureau.

Pour ce qui concerne l'évolution des clowns de cirque, progressivement des rôles distincts sont apparus.

Le clown blanc

Lui, il en a eu marre qu'on se moque de ses habits sales et de ses pitreries. Il veut draguer l'écuyère ou la trapéziste. Il veut paraître sous son meilleur jour. Pour ce faire, il se défait de son accoutrement de garçon de ferme pour se la jouer immaculées paillettes. Vêtu de blanc, le clown de la même eau est sérieux, digne, parfois même autoritaire. Clairement, il se la pète. Tel un Pierrot lunaire, il se maquille à la bidet style avec, parfois, un énorme sourcil noir, preuve de sa perplexité envers son acolyte. Parce que tout seul, on ne va pas se mentir, il ne serait pas sur la piste à s'attirer les regards de la foule. Il n'existe que parce qu'un autre est avec lui, un souffre-douleur, un faire valoir. En écrivant ces mots, je me demande si le clown blanc n'est pas juste un petit con qui pète plus haut que son sif.

L'auguste

En opposition à l'autre balai dans le popotin, les petits nenfants, on l'appelle aussi le clown rouge.

Lui aussi en a marre qu'on se moque de ses habits sales. Alors, il donne de la couleur et de l'ampleur à ses oripeaux. Il porte un nez rouge parce qu'il aime faire rire l'écuyère ou la trapéziste. D'ailleurs, souvent, c'est lui qui emporte le morceau auprès de la gente féminine. Femme qui rit, moitié dans son lit, tout ça. Il se maquille de façon outrancière de noir, de rouge et de blanc. Perruque tournante, fleur à eau et chaussures géantes finissent de l'habiller. Sa limite est celle des rires des enfants de l'assistance. Il bouffonne, il agace son acolyte, il tombe, se relève, ohlalalalatise, puis soudain, dans un moment de magie suspendue, il sort son instrument. Non mais les gars, c'est pas ce que je voulais dire. Y a des enfants quand même ! Il sort son bandonéon, quoi ! Celui qui vient de dire qu'il n'y a pas de néons dans les cirques me fera quatre heures de colle. C'est sérieux, là ! Si vous continuez comme ça, beaucoup d'entre vous vont redoubler et devront se refaire la totalité des articles de cette année. Oui, je sais, c'est pas marrant. Alors on se calme, merci. Où j'en étais moi, maintenant... ah oui... Il sort son petit accordéon d'une des poches intérieurs de sa large veste et en tire des notes qui s'élèvent doucement vers la toile du chapiteau comme autant de bulles multicolores. Plus que leurs rires, l'auguste aime les grands yeux émerveillés des petits nenfants.

Le contre-pitre

Celui-là, on le connait un peu moins. Quand le clown se présente seul sur la piste, il est auguste. Quand il se arrive en duo, il est rouge et blanc. Quand la lumière s'allume sur trois maquillages, le dernier, ben c'est lui, le contre-pitre. C'est un second auguste parce qu'on ne va pas se fader deux prétentieux laiteux non plus. Selon la médecine, il aurait été bercé un peu plus près du mur que les deux autres. Autant l'auguste est benêt autant il passe pour un Einstein même avec la langue au vent à côté du contre-pitre. Ce dernier gaffe, ne comprend rien, possède la mémoire d'un poisson rouge et catastrophise tout ce qu'il touche. L'auguste de l'auguste, quoi !

Nous retrouverons ces trois types de clowns ensemble lors de la dernière partie de l'article puisque parmi ma liste des clowns de mon enfance se trouvent - si je devais la jouer échelle de valeur ils seraient en haut du classement - un triptyque qui a baigné mon enfance.

Et là, c'est le drame !

Et puis un jour, poussière dans l'engrenage, couille dans le potage, les clowns sont devenus ennemis public numéro un. Il n'est pas rare aujourd'hui d'entendre autour de soi des personnes avouer qu'elles ont peur des clowns. Ça s'appelle la coulrophobie.

Vous vous souvenez, dans la partie étymologique, je vous parlais de l'Italie. Un opéra du dix-neuvième siècle écrit par Ruggero Leoncavallo a pour titre Pagliacci qu'on pourrait traduire par "Clowns" même si, dans mes recherches, je suis plus souvent tombé sur "Paillasse". Mais comme il y a bien un clown dans l'affaire, on va dire que c'est moi qui ai raison. L'histoire est intéressante non seulement parce qu'elle instaure bien avant Matrix une notion de mise en abime du réel et de la fiction mais surtout parce qu'elle est tirée d'une histoire vraie qu'a jugé le père de l'auteur. Au cours d'une représentation de commedia dell'arte donnée dans un petit village du sud de l'Italie par une troupe ambulante, le comédien Canio, mélangeant la pièce et la vie réelle, tue sa femme Nedda et l'amant de celle-ci, sous les applaudissements des spectateurs qui comprendront trop tard l'horreur à laquelle ils viennent d'assister. Même si le clown n'est pas l'amant, avec un titre pareil et une histoire comme celle-là, ça instaure un sentiment de malaise envers les nez rouges.

Les clowns tristes option Pierrot ont apporté une notion dramatique au personnage. On peut évoquer Jean-Gaspard Deburau qui n'est pas comme on pourrait le penser l'inventeur de la lampe du même nom. Ce mime franco-bohémien est à l'origine de ce Pierrot romantique, éthéré qu'il a créé au théâtre des Funambules où il a joué du début des années 1820 jusqu'à sa mort. C'est son rôle que joue Jean-Louis Barrault dans le film de Marcel Carné, Les Enfants du paradis.

Lon Chaney, acteur de cinéma muet américain surnommé « l’homme aux mille visages » qui a joué, entres autres, le Fantôme de l'opéra ou Quasimodo, disait qu'un clown sous la lune n'a rien de drôle.  Il sous-entendait que le clown ne pouvait amuser que dans le cadre de la piste d'un cirque. Partout ailleurs, la saugrenuité de sa présence n'augurait rien de bon. C'est sans doute ce qu'aurait dû se dire les victimes du tueur en série John Wayne Gacy, surnommé le clown tueur. Il travaillait en tant que clown dans des fêtes d'anniversaire et dans les hôpitaux. A priori, il ne tuait pas en habit d'auguste mais "Pogo le clown" cachait un détraqué de première. Il faut savoir que pour ses trente-trois meurtres il a été condamné à vingt-et-une perpétuités et douze peines capitales. Ce con là a même eu les honneurs du Guinness Book pour ce triste record.

La citation de Chaney m'en a rappelé une autre, N'as-tu jamais dansé avec le Diable au clair de lune ? Elle est issue du Batman de Tim Burton et elle revient à Jack Nicholson dans le rôle du plus badass des clowns, j'ai nommé le Joker. En voilà un autre qui n'a pas fait que du bien à la profession de clown.

Du bouffon au Buffet, il n'y a qu'un pas qu'a franchi un Bernard du même nom à grands renforts de pinceaux, de gouache et de toiles. Dans les années 50, Bernard Buffet peint une série de tableaux qu'il conçoit comme des oxymores, des clowns tristes. Autant les couleurs sont vives, autant les traits sont tirés, vieux, avachis. Le maquillage ne cache plus l'outrage du temps.

Toutefois, je pense que l'inconscient collectif a basculé au cause du King. Je ne parle pas d'Elvis mais de Stephen. Je ne vais pas cracher dessus, Ça un de mes bouquins préférés de tous les temps. N'empêche que le livre en 1986, la mini-série TV intitulée Il est revenu en 1990 et plus récemment le film sorti en 2017 dont la suite est prévue pour septembre prochain. Ça en fait des personnes potentiellement contaminée par  la coulrophobie. Petite anecdote, le Pennywise du film serait un mix entre Bozo le clown, le Pogo de John Wayne Gacy et Ronald McDonald. Tu veux un peu de ketchup pour finir ton hamburger ? Non, merci !

Plus près de nous, en France, pour l'Halloween de 2014, des clowns maléfiques se baladaient armes à la main pour effrayer les passants. En automne 2016, rebelote mais cette fois dans plusieurs pays avec panique générale et accidents. Les costumes de clowns maléfiques sont depuis interdits dans certaines villes.

Et si j'en remettais une couche, histoire de galérer pour la troisième partie

Dans quelques jours, je m'amuserai à vous lister les références à cette nouvelle déviance envers les clowns pour enfin, quelques jours plus tard, vous présenter pour de vrai, avec un sourire jusqu'aux lobes et de vrais morceaux de nostalgie dedans, les clowns de mon enfance.

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Les mots qui ne s'écrivent pas comme ils se prononcent

Les mots qui ne s'écrivent pas comme ils se prononcent

Temps de lecture : 2 min

Les mots qui ne s'écrivent pas comme ils se prononcent

Ils sont partout. On les utilise régulièrement. Mais parfois, parce qu'on ne les connait pas ou qu'on est candidat d'une émission de télé-réalité, on ne les prononce pas comme il faut. Il faut dire qu'il sont fourbes, un peu comme des caméléons linguistiques ou des phasmes lexicaux. Ils s'écrivent d'une façon et se prononcent d'une autre.

On se souvient du "time" de la liste de courses qu'était en train de lire Kamel dans Loft Story. Du thym, bien sûr. Plus vicieux et plus ancien, il y eu l'affaire "de Breuil". J'étais minot, c'était en 1976. J'entendais cette histoire d’assassinat aux actualités. Mais c'est plus tard que j'en ai appris l'écriture. Vous allez rire, ce fut grâce à Coluche : "Affaire Debreuil. Ça s’écrit "de Broglie". C’est des noms de faux-jetons, ça s’écrit pas comme ça se prononce. C’est comme les Russes, sur le maillot, y’a écrit CCCP... Au lieu d’URSS, les Mexicains, y croyaient que c’était "CourouCouCou Paloma". Comme quoi, je me tue à vous le faire comprendre à longueur d'articles, la culture est partout, même dans des sketchs humoristiques.

Je vous en lâche un autre que j'ai appris il n'y a pas si longtemps. La marque de couteaux Laguiole se prononce "layol". Faut le savoir, hein !

J'ai tenté de trouver le mot caractérisant cette particularité sans succès. Peut-être ai-je mal cherché. Je propose d'inventer le terme en l'appelant "mot disphonique". De "dis" du latin signifiant "séparation, négation" et de "phone" du grec signifiant "voix, prononciation". On le balance à l'Académie Française ? 😉

Dans la liste qui suit classant 33 mots par ordre alphabétique, je n'ai pas pris en compte la non-prononciation de la dernière lettre ni les noms propres. Si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à les soumettre en commentaire et je me ferai un plaisir de les ajouter à la liste. Chaque mot est suivi de son double moins faux-jeton, écrit comme il se prononce.

Acupuncture : Acuponcture
Adéquat
: Adécoua
Amygdale
: Amidale
Août
: Oute
Appendicite
: Apindicite
Baptême
: Batême
Cacahuète
: Cacaouète
Chaos
: Kao
Charisme : Karisme
Choral : Koral
Chrysanthème : Krizantème
Clown : Cloune
Compte : Conte
Consensus : Consinsusse
Eczéma : Èguezéma
Examen : Examin
Faon : Fan (pas comme les groupies)
Femme : Fame (pas comme le film ou la série)
Fuel : Fioul (d'ailleurs cette dernière orthographe est de plus en plus utilisée)
Longtemps : Lontan
Magnat : Mania
Moelleux : Moileu
Monsieur : Meussieu
Oignon : Onion (comme en anglais mais juste pour l'écriture)
Paon : Pan (mais sa chasse est interdite)
Saoul : Soul (qui veut dire âme en anglais)
Seconde : Segonde
Sempiternel : Simpiternel
Soixante : Soissante
Solennel : Solannel
Susurrer : Sussurer
Vraisemblable : Vraissemblable
Yacht : Yote

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Noël, l'exception française

Noël, l'exception française

Temps de lecture : 4 min

Noël, l'exception française

Dimanche, je me moquais des titres putaclics de certains youtubeurs. On ne va pas se mentir, le titre du présent article est plutôt dans la même veine. Mais pas mensonger pour autant. Je ne vais pas vous parler de la fête "Noël" mais du mot "Noël".

Dans l'article d'hier, nous remontions aux sources de la légende du gros barbu distributeur de cadeau. Faisons de même, étymologisons le nom de la fête des cadeaux. Si je vous dis Noël, vous pensez bien sûr nouvelle Playstation, sapin à boules et dinde fourrée, mais aussi petit Jésus, Crèche et rois mages. Avant d'être purement marketing, Noël est avant tout une fête de tradition chrétienne. Preuve en est, elle n'est fêtée que du bout du sapin par les pays du monde dont la religion est autre.

Comment fête-t-on Noël en dehors de la chrétienté ?

Chez les musulmans, la fête qui se rapproche le plus de Noël est l'Aïd el Fitr qui clôt le mois du jeûne du ramadan et où les enfants reçoivent des cadeaux". Pas en décembre, donc.

Chez les chinois, c'est l'heure des préparatifs de leur nouvel an qui se déroule, l'année prochaine, le 5 février.

Chez les japonais, Noël est l'occasion d'une drôle de tradition qui veut que le repas du jour se doit d'être acheté, et même réservé tant la demande est forte, au KFC.

Chez les juifs, on sort de Hanouka, la fête des Lumières, qui s'est tenue cette année du 2 au 10 décembre et où on s’échange des cadeaux, généralement le premier jour, pour fêter l'importante victoire militaire des Maccabées symbolisant la résistance spirituelle du judaïsme à l'assimilation grecque.

Enfin chez les tamouls, on est en pleine période de carême pour remercier les divinités. Les repas familiaux tamouls auront lieu début janvier, notamment lors de la fête du Pongal.

C'est bien beau tout ça, merci l'Impodico, on a appris plein de trucs intéressants mais elle est où l'explication étymologique, l'exception culturelle, la non putacliquerie ?

Comment appelle-t-on Noël dans d'autre langues ?

En anglais : Merry Christmas = joyeuse messe de Christ
En allemand : Weihnachten = La nuit sacrée
En Espagnol : Feliz Navidad = joyeuse nativité
En Italien : Buone Feste Natalizie = bonne fête de nativité
En grec : Christougenna = naissance du Christ

On est bien d'accord que le point commun est la référence évidente à la naissance du Christ et à son sens sacré. Quid de l'appellation "Noël" ? À vrai dire, comme pour le premier texte faisant allusion à l'existence du Père Noël comme on le connait aujourd'hui, aucune certitude ne se détache. Et la plupart des hypothèses connues n'en sont pas moins tirées par les rennes.

D'où vient le mot "Noël" ?

Même si l'origine semble biblique, on se perd en conjectures quand à l'étymologie exacte.

Le mot pourrait provenir de l’expression latine dies natalis, jour de naissance. Au fil du temps, "natalis" aurait phonétiquement évolué en "Nael", mot apparu en l’an 1120. Tout le monde semble s'entendre sur l'évolution de "Nael" en "Noël" mais les origines divergent. Pour certains "Na" viendrait de «natalis» et "el" désignerait Dieu. Pour d’autres, on trouverait l’emploi du mot "Nael" dans l'évangile de Luc verset 2 chapitre 11 : Natus est vobis Emmanuel, Il est né pour vous Emmanuel. Et donc le "N" proviendrait de "Natus", le "V" de "vobis", le "E" et "L" d’"Emmanuel", "Nvel" se prononçant "Nael". Quant aux plus jupitériens, ils y voient la contraction du mot hébreu "Emmanuel" se prononçant "Immanouel".

Pourtant, une origine bien plus païenne aurait les faveurs des linguistes avec le mot "noio" voulant dire "nouveau" et "hel", le soleil, ce qui aurait donné "Noioel".

Et le tréma, alors ?

Le tréma sur le « e » est rarement utilisé dans la mesure où la voyelle possède une grande palette d'accents. On l’emploie essentiellement quand le "e" est précédé d’une autre voyelle pour distinguer la suite "ae" ou "oe" des lettres doubles "æ" et "œ". Si il y a un tréma dans "Noël", c’est pour vous éviter de le prononcer comme "fœtus". Encore une preuve pour le camp païen. Tu la sens la parfaite mauvaise foi ? Et donc l'esprit agnostique du maître des lieux qui n'en possède qu'une mauvaise, de foi. Et puis même si on se place stricto sensu du côté de la religion, pourquoi aurait-on choisi un jour en particulier pour fêter le fils de Dieu alors qu'un bon catholique devrait le célébrer chaque jour que Dieu fait ?

C'est sur cette question que je vous laisse vous resservir en chapon. Joyeuses fêtes de fin d'année à vous, à votre famille et à vos proches. Et à bientôt pour un nouvel article qu'il faudra fêter comme il se doit en, pourquoi pas, le partageant sur les réseaux sociaux ou en le commentant. 😉

Sources : zinfos974.com, pleinsfeux.org, bricefaitdesphrases.fr.

 

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Testons nos connaissances acronymiques ! (part 1)

Testons nos connaissances acronymiques ! (part 1)

Temps de lecture : 9 min

Testons nos connaissances acronymiques ! (part 1)

Parce que jouer avec les mots pour mieux les comprendre est une des missions de ce blog, je vous invite aujourd'hui à une double évolution dans les articles. La première est une nouvelle série qui portera sur les acronymes, ces mots composés des initiales (mais pas que, nous verrons ça plus tard !) d'autres mots. Parfois, ils sont tellement ancrés dans notre quotidien que nous ne savons plus qu'il s'agit d'acronymes. D'autres fois, on connait leur état d'accumulation de lettres mais on n'en connait pas la définition exacte ou l'origine. Nous allons y remédier avec une autre caractéristique qu'il me tarde de tester avec vous.

Cela fait un an que la blog existe - eh merde, j'ai laissé passer la date anniversaire !!! - et dès le début j'ai souhaité amener un peu de ludique dans bon nombre d'articles en vous proposant de jouer avec vos amis, vous derrière votre écran, faisant office de maître du jeu mais jamais de joueur. Je peux imaginer ce que cette position peut avoir de frustrant. J'ai testé bon nombre d'options depuis. Et j'ai enfin pu mettre en place la solution vous permettant de jouer seul en testant vos connaissances sous la forme d'un quizz.

Dans un premier temps, je vous convie à deviner dans la liste qui suit les acronymes, puis juste en dessous je reviendrais sur chaque proposition en vous expliquant les réponses.

Petite explication supplémentaire avant de jouer, il est important de ne pas confondre un sigle comme P.D.G. qui bien que composé d'initiales ne constitue pas un mot mais une suite de lettres prononcées en tant que telle et un acronyme qui se dit comme un mot. Si l’explication n'est pas claire, vous comprendrez en jouant. C'est parti !

Le jeu

Jouez à l'Acronyme Game

1 - ARGUS
2 - BANDANA
3 - CEDEX
4 - FRIGO
5 - LASER
6 - NYLON
7 - SLIP
8 - SONAR
9 - SWAG
10 - TASER
11 - THUG
12 - YOLO
Acronymes Game 1
Vous avez {{userScore}} réponses correctes sur {{maxScore}}. Vous trouverez toutes les explications juste en dessous.
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Les réponses et explications

En savoir plus sur les acronymes (et plein d'autres choses)

Si vous jouez "à l'ancienne" avec des amis et vous devant l'écran, vous pouvez ajouter une couche supplémentaire à la partie en donnant 1 point à celui qui donne la bonne réponse puis en proposant 2 ou 3 points si ce dernier trouve la signification de l'acronyme, quand acronyme il y a. Toutes les explications - et bien plus encore, vous me connaissez maintenant - se trouvent ci-dessous.

1 - ARGUS : pas acronyme

Avouez que vous vous êtes posé la question quand vous avez vu ce premier choix. Ben non, ce n'est pas un acronyme même si un logiciel de capture de données réseau IP porte ce nom pour "Audit Record Generation and Utilisation System". Ce qu'on appelle couramment l'Argus est la côté des voitures d'occasion qui fait référence en France dans le journal du même nom depuis 1927. Le nom n'a pas été pris au hasard et fait référence à Argos, géant aux cent yeux de la mythologie grec. Paul Rousseau, fondateur du journal L'Argus expliquait dans le premier édito que son ambition serait de tout observer, tout connaître sur le domaine de l'automobile pour mieux informer ses lecteurs.

2 - BANDANA : pas acronyme

Tous les fans de la première heure de Renaud savent ce qu'est un bandana. Pour les autres, il s'agit d'un morceau de tissus souvent rouge avec des motifs blancs dont on se sert comme foulard ou comme fichu. Le mot vient du sanskrits "bandhana" qui veut dire "lien" ou "il attache". ce sont les portugais installés dans les villes de Goa et de Bombay qui ont ramené le bandana d'Inde. Mais ce sont les anglais qui l'ont véritablement adoptés. D'ailleurs, les motifs cachemire qu'on y retrouve sont aussi appelé "paisley" du nom de la ville écossaise, centre textile où ces dessins ont été reproduits. Comment vous décrire les motifs. On pourrait parler de sortes de larmes stylisées. Certains historiens remontent leurs origines en des temps très anciens et estiment que ce sont des symboles zoroastriens de la vie et de l’éternité. Le zoroastrisme est l'une des religions les plus anciennes au monde. Et je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire sa définition trouvée sur le Wikipédia anglais : "foi hétérodoxe et pourtant orthopraxique centrée dans une cosmologie dualiste du bien et du mal et une eschatologie qui prédit la conquête ultime du mal avec des éléments théologiques de l'hénothéisme, du monothéisme et du polythéisme." Clair, fluide et limpide, vous ne trouvez pas ?

Plus tard, des colons britanniques ont emmené des bandanas avec eux aux États-Unis, où le foulard est devenu un des emblèmes du cow-boy lui permettant de se protéger de la poussière lors des traversées désertiques au vent mauvais.

3 - CEDEX : acronyme

En voilà un qui fait partie de notre quotidien. On le retrouve dans bon nombre d'adresse postale professionnelle. mais je parie que bon nombre d'entre nous serait bien incapable d'en donner la signification. La voici :"Courrier d'Entreprise à Distribution Exceptionnelle". Vous remarquerez une petite subtilité, le "X" de fin n'est pas une initiale et ce sont en fait les deux premières lettres du dernier mot qui sont conjointement reprises. Parce que oui, vous le verrez à plusieurs reprises dans cette série d'articles, l'acronyme ne se construit pas uniquement avec l'initiale mais parfois avec les premières lettres des mots de base.

4 - FRIGO : pas acronyme

Paradoxalement, vous allez voir, ça va être chaud niveau vocabulaire. Et pas de bile, je ne vous laisserai pas en plan comme pour l'explication du bandana. Frigo n'est pas un acronyme mais une apocope de frigidaire, c'est à dire qu'on diminue un mot ne gardant que son début pour en faire un mot plus court, donc. Comme "auto" avec "automobile". Le résultat d'une apocope est une abréviation. Frigidaire, il faut le savoir, est une marque du groupe Electrolux devenu nom commun, ce qu'on appelle un onomastisme. Ne vous inquiétez pas, je vous prépare un article (ou plus) sur le sujet.

5 - LASER : acronyme

L'acronyme vient de l'anglais light amplification by stimulated emission of radiation qui signifie "amplification de la lumière par émission stimulée de radiation". Mais, bon, laser c'est quand même plus simple à prononcer que alesr. Nous, on l'a dans le désordre, quoi !

6 - NYLON : acronyme

Le nylon est une matière synthétique inventée en 1935 par Wallace Carothers pour la société Du Pont de Nemours qui comme son nom ne l'indique pas est une entreprise américaine. Sa première utilisation, avant d'être la matière des bas, fut d'ordre buccale. Oui, oui, pour les poils des brosses à dent.

Vous le savez, j'aime beaucoup les parcs d'attractions. Alors bien sûr, chaque enfant doit se laver les dents tous les jours pour espérer que ses parents l'emmènent voir la souris américaine ou la gaulois moustachu mais le rapport avec le nylon est ailleurs. En 1976 , le constructeur Schwarzkopf à qui l'on doit un bon nombre de rollers coasters à travers la planète intègre pour la première fois des roues en nylon sur Revolution à Six Flags Magic Mountain, attraction toujours en activité qui restera le premier circuit de montagnes russes à en posséder. Plus tard, en 1992, les excellents Bolliger & Mabillard reprendront le matériau pour les roues du Nemesis, un Inverted Coaster installé à Alton Towers (Royaume-Uni) et bien d'autres par la suite.

Revenons un peu l'acronyme, tout de même. Il existe plusieurs origines comme celle qui prétend que nylon provient de NY (New York) et LON (London), Une autre issue de la Seconde Guerre mondiale insinuerait que l'expression d'origine serait Now you lose, old Nippons, soit en français "maintenant vous avez perdu, vieux Japonais" sous prétexte que la matière utilisée pour les parachutes militaires était du nylon. En fait, la vraie origine est plus sobre, le mot nylon serait composé des initiales des prénoms des épouses des cinq chimistes de Du Pont de Nemours qui collaborèrent à la découverte du textile : Nancy, Yvonne, Louella, Olivia et Nina.

7 - SLIP : pas acronyme

Alors oui, d'accord, en informatique, SLIP est l'acronyme de Serial Line Internet Protocol. un protocole de liaison internet en série. Mais comme nous étions dans les mots courants, il fallait répondre par la négative. Le bout de tissu cache-sexe tombé en désuétude depuis l'arrivée du caleçon et du boxer tient son nom de l'anglais to slip qui se traduit par "glisser". Saviez-vous qu'au Québec on appelait ça une bobette ?

8 - SONAR : acronyme

Il faudra qu'on m'explique un jour pourquoi, alors que l'invention est issus de travaux de scientifiques français, en l'occurrence Paul Langevin et Constantin Chilowski, l'acronyme est anglais : SOund Navigation And Ranging. Remarquez, le nom est bien trouvé puisque le principe de l'appareil est de repérer les objets sous l'eau en indiquant leur direction et leur distance par le son.

Je vais vous apprendre un autre acronyme en relation avec le sonar, le SOSUS. Bon d'accord, je vous en parle parce que je le trouve rigolo à la limite du graveleux. Mais aussi parce qu'il est étonnant. Pour ma part, je ne connaissais pas son existence. Le SOund SUrveillance System est un réseau de sonars passifs installé le long des côtes américaines dont le but est de repérer les activités maritimes et sous-marines qui pourraient être suspectes. Le système existe depuis 1952 et est régulièrement optimisé.

9 - SWAG : pas acronyme (quoi que...)

Avoir du swag, c'est avoir du style. La classe, quoi ! Une expression de djeun's. Cependant son origine est bien plus vieille qu'on peut l'imaginer et serait shakespearienne. Dans Le Songe d’une nuit d’été écrit en 1595, on trouve ce ver "What hempen home-spuns have we swaggering here,So near the cradle of the fairy queen?" dit par le lutin Puck (mon esprit geek tendance Marvel me fait un temps vagabonder du côté de la Division Alpha). En français, ça donne "Quels sont ces rustiques personnages qui font ici les fanfarons, si près du lit de la reine des fées ?". Il n'y aurait pas une notion péjorative ? Question rhétorique. Selon Shakespeare, avoir du swag, c'est se la péter.

Vous voulez une autre origine les jeunes ? OK, vos désirs sont des ordres. Et c'est là que, comme à L’école des fans, je donne le bon point à tout le monde parce qu'elle fait référence à un acronyme. Dans les années 60, le mot était un signe de reconnaissance de la communauté homosexuelle de San Francisco et signifiait "Secretly We Are Gay", soit en français "Secrètement nous sommes gays". 

10 - TASER : acronyme

Après LASER et SONAR, ça aurait pu être le piège. Eh non, il s'agit bien d'un acronyme. Cependant, son histoire est magnifique. Connaissez-vous Victor Appleton ? Non ?  C'est normal. D'autant plus que la personne n'existe pas vraiment puisque ce nom est un pseudonyme collectif créé par la société Stratemeyer Syndicate au début du vingtième siècle pour les auteurs de la série de livres pour enfant Tom Swift

Les livres de la série se sont vendus à plus de vingt millions d'exemplaires dans le monde. Isaac Asimov a même avoué qu'ils étaient une des sources de son inspiration. Ce qui est incroyable dans les aventures de ce jeune génie, c'est le côté précurseur de ses inventions. Dans Tom Swift et son téléphone photo, 17è volume de la série publié en 1912, le héros prend de l'avance sur notre quotidien, bien avant l'arrivée d'Instagram. Bien sûr, tout cela est expliqué à l'aulne des connaissances techniques de l'époque puisqu'il s'agit d'un téléphone fixe avec transmission par fil avec l'utilisation en réception de plaques de sélénium.Tom ne s'arrête pas là puisqu'il améliore le système en connectant un enregistreur à cylindre à phonographe au téléphone pour enregistrer préservant non seulement l'image mais aussi le son.

Dans L’enfant à la mitraillette, il invente un pistolet à impulsion électrique. Le titre anglais du roman est Tom Swift and His Electric Rifle. Vous prenez le prénom du héros, le nom de l'auteur, le nom du héros et son invention et vous obtenez l'acronyme de taser, Thomas Appleton Swift’s Electric Rifle. Etonnant, non ?

11 - THUG : pas acronyme

Vous avez déjà sans doute vu sur Youtube cet effet après un cassage en règle ou un tour de force ; des lunettes tombent doucement sur le visage du vidéaste avec une musique bien badass, Still D.R.E de Dr Dre par exemple, et les mots Thug Life. Une façon second degré de déclarer un jmelapétage. Un thug, c'est un vrai, un dur, un tatoué. Mais ce n'est pas un acronyme. L'origine du mot vient une nouvelle fois d'Inde. Il s'agit d'une secte d’assassins adorateurs de Kâlî active en Inde entre les XIIIè et XIXè siècles. Vous vous souvenez d'Indiana Jones et le Temple maudit ? Les ennemis de docteur Jones, c'était eux.

12 - YOLO : acronyme

Yolo, c'est la version moderne de Carpe Diem. Si on reste dans les poissons (ben si, carpe...), il semble que ce soit le nom d'un poisson. Mais comme je n'ai trouvé l'info que sur Wikipédia, on va laisser tomber cette possible origine. C'est aussi le nom d'une ville de Californie, région où il fait bon vivre, dans le comté du même nom où Norbert Galagan a reçu en 2014 le prix de la plus grosse poitrine d'homme des États-Unis. Va-t-en placer ça dans une conversation banale. En fait, oui. Il s'agit bien de l'acronyme de "You Only Live Once". On a qu'une vie. À une vie près, on était dans un James Bond. L'expression proviendrait du XIXe siècle mais la première fois que l'acronyme est utilisé, c'est en 1993 par une marque d'équipement sportif nommée Yolo qui arbore ce logique slogan "You Only Live Once". Cependant, sa popularisation date de 2011 avec son utilisation dans la chanson de Drake The Motto..

Info trouvée sur Slate.fr, selon le site Urban Dictionnary, yolo est "l'excuse des crétins pour justifier leurs actions stupides" comme en atteste, en septembre 2012, le rappeur Ervin McKinness qui s'est tué dans un accident de voiture, quelques minutes après avoir tweeté "Bourré à 200 à l'heure et en train de drifter dans les virages, YOLO".

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